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    Conseils pour être soi-même (bis)Pour être intégralement soi-même et ne pas se laisser envahir par les autres, voici dix conseils. Rien d’original, il suffit d’observer ce qui se passe autour de vous et de suivre les exemples que d’autres vous donnent :

    Conseil n° 1. Si vous heurtez quelqu’un dans la rue, ne vous excusez pas mais regardez l’objet heurté de façon hostile pour qu’il se sente coupable d’avoir gêné votre passage.

    Conseil n° 2. Si vous ouvrez une porte qui se referme automatiquement, ne la tenez pas pour que celui qui vous suit puisse passer, vous n’êtes pas un portier.

    Conseil n° 3. Dans une station de métro, n’attendez pas que les autres descendent pour pénétrer dans le wagon, vous serez ainsi parmi les premiers à trouver une place assise.

    Conseil n° 4. Une fois assis, n’éprouvez aucun remord à le rester, même si des gens fatigués vous regarde avec envie.

    Conseil n° 5. Si vous êtes seul, dans un wagon, dans un ascenseur, dans des toilettes, profitez de l’occasion pour donner libre cours à vos talents artistiques en griffonnant sur les murs ou les parois un dessin pornographique, mais n’importe quoi fera l’affaire.

    Conseil n° 6. Si vous toussez ou baillez, ne mettez pas la main devant la bouche, c’est fatiguant et après tout vous êtes plutôt fier de vos amygdales et il n’y a aucune raison pour que vos voisins ne profitent de vos germes, vous ne serez plus alors le seul à tousser.

    Conseil n° 7. Au milieu des autres, surtout dans les transports en commun, parlez fort, en particulier au téléphone. Ce que vous dites est toujours intéressant et les autres pourront ainsi en profiter

    Conseil n° 8. Dans un restaurant ou un bar, il est inutile de se montrer poli avec les serveurs, ils sont là pour vous servir

    Conseil n° 9. S’il y a une queue pour entrer dans une salle de spectacle, essayez de passer devant les autres, sournoisement ou sous un prétexte quelconque.

    Conseil n° 10. Si vous êtes en voiture, surtout ne laissez pas la voiture qui vous précède changer de file même si elle risque d’être bloquée et contribuez à la bloquer. Faites vous une joie de passer devant les autres voitures pour arriver le premier, même si vous avez tout votre temps.

    En suivant déjà ces quelques conseils, vous serez vraiment vous-même : un con


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    La cause et l'effetEn lisant un article du sociologue Gérard Bronner paru dans le Point de cette semaine, j'ai appris avec étonnement que si beaucoup de personnes croient aux lignes de la main comme marqueurs de leur destin, les Japonais vont plus loin dans leur  superstition en pensant qu'en modifiant chirurgicalement ces lignes (pour 655 euros) ils changeront leur destinée dans le sens favorable imposé par la pointe du bistouri.

    Je trouve que cette démarche est d'une touchante absurdité : en changeant le signe, ces Japonais espèrent changer ce qui l'a provoqué. Manipuler l'effet pour modifier ou masquer la cause. Si tenter d'inverser la cause et l'effet paraît être une stratégie absurde, elle est pourtant bien courante.

    Notamment en médecine. Il arrive souvent que l'on traite les symptômes sans traiter la cause, soit parce qu'elle n'est pas connue, soit parce que l'on ne possède pas son traitement. C'est une démarche qui paraît justifiée : soulager le malade quant on n'a pas le traitement de la cause de la maladie. Traitement dit symptomatique en espérant que la maladie disparaîtra d'elle-même. Mais dans nombre de cas se contenter de traiter les symptômes sans en rechercher la cause peut s'avérer dangereux et inefficace.

    Bronner cite ce traitement chirurgical japonais du destin pour parler des objectifs que se donne l'enseignement en France. On sait que l'obtention du bac pour 80% des candidats était un objectif que l'on dépasse largement chaque année, à tel point que l'on pourrait contester l'utilité de cet examen. La seule utilité que j'y vois est la joie que manifestent les candidats et leur famille lors du résultat qui ne fait pourtant guère de doute pour 90% des postulants.

    Bronner cite le « Rapport sur la stratégie nationale de l'enseignement supérieur  » qui propose de porter 60% d'une classe d'âge à obtenir un diplôme de l'enseignement supérieur. Objectif endossé sans hésitation par François Hollande. Le nombre de diplômés n'est-il pas le signe de la valeur de l'enseignement d'un pays ? Fastoche ; il suffit d'abaisser le niveau.

    L'inversion de la cause et de l'effet en matière de gouvernance est malheureusement trop courante. La manipulation des statistiques, qui ne trompe personne, en est un exemple. Mais dans tous les domaines les gouvernants français s'attaquent plus volontiers aux effets plutôt qu'à la cause, et s'étonnent que leurs efforts sur les effets ne font pas disparaître leur cause.


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    Avec un smartphone on peut pratiquement tout faire, si bien qu’il fait partie intégrante de la plupart des personnes surtout lorsqu’elles sont jeunes. Les femmes, en particulier, ne s’en séparent jamais, et elles le portent le plus souvent dans une main pour ne pas prendre le risque de perdre une communication le temps de le chercher dans leur sac, mais en prenant en contrepartie le risque de se le faire voler à l’arraché comme je l’ai vu récemment faire dans le métro parisien.

    C’est d’ailleurs dans le métro que l’on voit la place prise par cet objet quand on compte le nombre de voyageurs les yeux fixés sur l’écran de leur téléphone, et qui continuent à le fixer, comme hypnotisés, dans les couloirs et les escaliers. J’ai lu récemment une boutade de Sylvain Tesson : « Dans le métro, je profiterai des correspondances pour écrire des lettres ». C’est ce que font les voyageurs du métro en tapant leurs messages avec leurs pouces tout en marchant pour changer de ligne.

    Il y aurait actuellement 1,5 milliard d'utilisateurs de smartphone dans le monde, et il semble que L'addiction au smartphone est similaire par de nombreux aspects à la dépendance à internet

    Une étude a été faite sur 319 étudiants turcs (203 femmes et 116 hommes, âgés de 20,5 ans en moyenne). Pour ce qui concerne le sommeil, l’anxiété et la dépression, l’évaluation a été faite sur les non utilisateurs (71), les faibles utilisateurs (121) et les forts utilisateurs (127). Il existe une corrélation positive entre les scores d'addiction et les niveaux de dépression, d'anxiété, de mauvaise qualité subjective du sommeil et les troubles du sommeil. Ce sont les femmes et les jeunes utilisateurs qui sont les plus vulnérables à une forte utilisation et à une addiction au smartphone.

    Mais on pourrait aussi renverser la corrélation et considérer  les scores importants de dépression, d'anxiété, le sexe féminin, et le jeune âge comme des facteurs prédictifs d'une forte utilisation du smartphone. (Source : Journal international de médecine du  9/10/15)

    Il est incontestable que les objets connectés sont abrutissants, surtout lorsqu’ils sont mobiles et donc omniprésents. Est-ce la raison pour laquelle les religions semblent s’y intéresser ?

    Dès janvier 2010, le prêtre anglican David Parrott avait transformé la traditionnelle “bénédiction des charrues” en “bénédiction des portables”. A Londres, il avait prononcé à l’époque cette prière : “Que nos langues soient douces, nos e-mails simples et nos sites web accessibles.” Tandis que ses ouailles tendaient leur téléphone, le prélat s’était ainsi adressé à Dieu : “Par ta bénédiction, Seigneur, que ces téléphones et ces ordinateurs, symboles de la technologie et de la communication dans notre vie quotidienne, nous rappellent que tu communiques avec nous et nous parles par ton verbe, amen.”

    Récemment, en Belgique, dans la ville de Beauraing, 300 personnes environ ont demandé à l’abbé Christophe Rouard d’asperger d’eau bénite leurs terminaux connectés, tablettes et smartphones, après qu’ils aient participé à une conférence dont le thème fut « Tablettes et smartphones… quand c’est le ciel qui sonne ? », censée « expliquer aux chrétiens le sens que peut avoir un smartphone »,

    Est-ce bien sensé ?


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    Médialyse et médiaplastieSi en ce moment les médias en France sont surtout occupés par le déluge qui s’est abattu sur la Côte d’azur, cela fait tout de même quelques temps que l’on n’entend plus guère parler de la vague migratoire à l’assaut de l’Europe, mise à part l’assaut de l’Angleterre par l’envahissement du tunnel sous la Manche.

    Quelques journaux se sont seulement livrés à des additions. Libération signale que depuis le début de l’année, 630000 migrants sont entrés illégalement en Europe. Certains journaux allemands commencent à s’affoler en calculant qu’en 2015 l’Allemagne aura la chance d’accueillir 1 million 500000 personnes venues du Moyen Orient et d’Afrique, et estiment qu’avec le regroupement familial, il est à prévoir que ce chiffre pourrait atteindre 7 millions 360000 ! La popularité d’Angela Merkel serait en passe de baisser au fur et à mesure que le nombre d’immigrés augmente (Le Figaro)

    Mais même avant le déluge sur la côte de la Méditerranée, les reportages sur les traversées méditerranéennes chaotiques des migrants, les noyades et les repêchages effectués par le Européens sur les conseils bienveillants des passeurs ont pour l’instant disparus, ainsi que les images des foules cherchant à passer les frontières.

    Est-ce à dire que la vague migratoire a cessé ? Sans doute pas. Mais si les médias n’en font pas état, l’évènement n’existe plus. S’il n’est pas transmis, il reste local et ignoré du monde. Un évènement ignoré n’a plus d’existence.

    Nous pourrions appeler ce phénomène d’évanouissement de l’évènement par l’occultation médiatique de médialyse.

    Inversement, les médias peuvent hypertrophier un évènement en en parlant sans cesse, en multipliant les reportages et les images, en sélectionnant les images les plus parlantes, voire arrangées pour provoquer l’émotion. Il arrive même que pour une bonne cause les interviews et les images soient non seulement arrangées mais fausses, comme ce fut le cas du faux charnier dont furent accusées les autorités communistes de la Roumanie et qui contribua à leur chute.

    Nous pourrions appeler ce phénomène de transformation (ou de manipulation) médiatique de la réalité de médiaplastie. Une chirurgie de l’évènement parfois pour l’améliorer, plus souvent pour l’enlaidir.

    Petite illustration : "Le lecteur" d'Edouard Vuillard


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    Les bulles boursoufflent et envahissent le web comme des pets glissant sur une toile cirée, rapides et fugaces, en diffusant largement une odeur qui disparait heureusement .aussi vite qu'elle est apparue. Le nombre d'internautes qui les contemplent et les respirent est la marque de leur succès, et le vecteur de leur diffusion. Des billevesées qui font le « buzz » avant d'éclater.

    Il y a de petites bulles frivoles, sans importance et sans odeur, des vidéo insolites ou amusantes qui ne mangent que du temps.

    Il y a des bulles intimes, qui sentent les dessous de bras, un tantinet malsaines, où un quidam souvent de sexe féminin, expose ses états d'âme, et parfois ses fesses pour faire bonne mesure. Lorsqu'il s'agit d'un personnage pipolisé il a droit à une foule de voyeurs qui se pourlèchent les babines en entrant ainsi virtuellement dans l'intimité d'une personne connue.

    Il y a des bulles à l'odeur douteuse, lâchées par des politiciens qui n'ont que ce moyen pour signaler leur présence, ou qui maîtrisent mal les bulles qu'ils émettent et, comme les pets, ils les lâchent involontairement, par maladresse ou par distraction. Ce sont les petites phrases ou des termes qui sortent du langage politiquement correct, et qui vont être commentées abondamment par la classe politique, et par les médias pendant quelques jours. Brouhaha vain et sans intérêt, mais qui occupe le terrain, donnant à beaucoup la possibilité de se refaire une moralité en s'offusquant dans le genre : « cachez ce mot que je ne saurais entendre : ». Un brouhaha qui va retomber comme un soufflé puisque n'étant que du vent.

    Un « buzz » chasse l'autre et les bulles s'enfilent comme des perles. Pendant que les bulles factices éclatent, le bruit du monde est masquée par cette pétarade dérisoire alors que l'histoire est en train de virer de bord vers des terres inconnues.


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    J’ai toujours été intrigué par l’accusation juridique « d’incitation à la haine raciale ». N’étant pas juriste, je me pose bêtement la question : si tout le monde semble d’accord pour dire que les races n’existent pas dans l’espèce humaine, ce cas juridique n’a aucun sens ou alors il faut admettre que le code pénal, comme les associations antiracistes ont rétabli clandestinement la notion de race.

    L’un comme les autres font comme si les races existent dans l’espèce humaine, tout en affirmant qu’elles n’existent pas. L’origine ethnique (et souvent de façon totalement indue, la religion) devient, pour les juristes et les associations, une race, en s’appuyant sur l’ascendance et le phénotype, c'est-à-dire l’apparence, avec quelques difficultés diagnostiques en cas de métissage.

    En effet, selon les études sur le génome humain tous les humains ont de 99,5% à 99,9% de gènes en commun. Mais des phénotypes différents nécessitent un contingent de gènes différents, et il en faut parfois peu pour provoquer des différences radicales : l’humain moderne et le chimpanzé moderne ont en commun 98,8% de leurs gènes.

    Si les caucasiens, les noirs comme les asiatiques ont un aspect reconnaissable, il en est heureusement de même à l’intérieur de chaque groupe, mais avec un contingent génétique différentiel plus restreint.

    Si la notion de race (justement combattue depuis la Deuxième guerre mondiale) peut -  à la rigueur -  se défendre, avec l’aval réitéré du code pénal, et des associations dont c’est la raison d’être, le racisme, stricto sensu, qui introduit non seulement la notion de races distincts (alors que le métissage est généralisée) mais surtout une hiérarchie entre les groupes humains en raison de leur origine ethnique et de leur apparence, est indéfendable.


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    « Que l'autorité se borne à être juste, nous nous chargerons d'être heureux. », telle est la maxime dépassée de Benjamin Constant.

    Que ferais-je si l’Etat restait neutre ? Choisir moi-même ? Tout seul ? Vous n’y pensez pas !

    L'Etat est un peu mou des genoux quand il s'agit d'exercer ses prérogatives régaliennes, un tantinet impuissant quand il s'agit d'économie, mais il est toujours là pour moi. 

    Il me surveille, il est aux petits soins, il me protège, il me console de mes bobos et même me donne parfois de l’argent de poche quand je me plains.

    Pour ma descendance, cela commence maintenant dès la petite école. On n'y apprend pas toujours à penser et sur quoi penser, mais ce qu'il faut penser. D'ailleurs depuis cette année on ne parle plus seulement d'instruction civique, mais également de morale. Alors que je m'étais forgé progressivement et avec l'expérience de la vie une morale personnelle, les bambins, eux, vont pouvoir bénéficier d'une morale  toute mâchée, et de l'indication des comportements à suivre. Ils auront aussi la chance de choisir leur sexe et de rejeter les horribles stéréotypes artificiels imposés par la société à chacun d'entre nous.

    Pourquoi ne suis-je pas né plus tard ! Quand je pense que je trimbale mon sexe depuis ma naissance sans pouvoir m'en débarrasser si j’en avais eu l’envie.

    L'Etat veille affectueusement à ce que je dois penser et dire. Il me conseille fermement d'abandonner pour mon bien des phobies dangereuses, et m'encourage à aimer même ceux qui me haïssent, un élan chrétien qu’il est bon de ne pas qualifier ainsi pour  ne pas discriminer ceux qui ne le sont pas.

    Mais il se préoccupe aussi de ma santé en me conseillant les activités bonnes pour  moi, et même ce que je dois manger pour devenir immortel. Cependant, le conseil des "5 fruits et légumes par jour" me laisse une liberté un peu déroutante dans son application : 5 fruits + 5 légumes ou 5 au total? Et dans ce dernier cas : 1 + 4 ou 3 + 2 ? Et le nombre de légumes doit-il être supérieur au nombre de fruits ? Et rien n'est dit sur la quantité de chaque catégorie. C'est un des rares cas où l'encadrement de l'Etat laisse à désirer.

    L'Etat est par contre de plus en plus vigilant dans mes relations avec les femmes. Il me donne des conseils amicaux pour éviter un harcèlement sexiste, notamment dans les transports en commun. Bien sûr, mon éducation ne me prédispose pas à les siffler même de façon admirative, je baisse désormais les yeux pour ne pas avoir un « regard insistant », je serre les genoux pour ne pas écarter les jambes (ce qui serait une « présence envahissante »), mais devrais-je me sentir sexuellement agressé si ce sont les femmes qui les écartent, rien n’est dit sur ce sujet sensible.

    Lorsque renonçant aux transports en commun, je prends ma voiture, en tant qu'automobiliste, je suis particulièrement choyé. On me fait faire et acheter des tas de choses pour ma sécurité. Discipliné, je ne manque jamais de souffler dans l'alcootest après une soirée. Petit ballon qui s'est rapidement envolé mais qui a fait la fortune du fabriquant.

    L'Etat nous materne chaleureusement et ne répugne pas à nous verser des indemnités pour nos déboires. Il se fend parfois d’une pension lorsque l’on se présente (avec l’aide d’une association, il y en  a toujours une) comme une victime, par exemple lorsqu’on affirme ne pas supporter les ondes électromagnétiques ou même si un de ses proches  a eu la vision de sa mort après un accident, indemnité transformant le proche du décédé en victime d’un préjudice (l’angoisse de sa mort prochaine !) par procuration (voir « L’indemnisation universelle »).

    Qui pourrait protester contre une telle prise en charge ?

    Aussi, je remercie l’Etat pour sa sollicitude, et c’est avec joie que j’ai payé le solde de mes impôts le 15 de ce mois.


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    Garder les pieds sur terreJe n’ai ni vu, ni entendu la conférence de presse de F. Hollande. Rien de personnel. Cela fait de nombreuses années que je m’abstiens d’assister en direct aux prestations élyséennes.

    J’évite les émotions.

    Aussi est-ce la rumeur qui m’a transmis que la France allait entrer en guerre en Syrie contre l’Etat islamique qui occupe les deux tiers du territoire de ce pays, et on comprend que celui-ci se vide de ses habitants pour peupler les pays voisins, et si possible l’Europe où il y a matière à faire étant donné le nombre d’infidèles qui la peuple.

    Comment reconquérir la Syrie et arrêter le flux des réfugiés ? Notre chef de guerre (voir ci-contre le dessin de Kiro paru dans la Canard enchaîné du 9/09/15) envisage, mais oui, des vols de reconnaissance de l’aviation française (indépendamment des Américains qui le font depuis longtemps).

    Des vols de reconnaissance ! Tremblez misérables ! C’est que les hommes en noir sont très pudiques, et être vus dans leurs frasques par un objet céleste ne peut que les affoler.

    N’étant pas expert militaire, j’ignore l’efficacité que l’on peut attendre d’un survol du champ de bataille car le tapis volant de bombes qui recouvre l’Irak n’a pas empêché les hommes en noir de continuer de recruter, d’avancer, de vendre les femmes non musulmanes, de violer, de décapiter et de faire fuir les populations.

    Si l’on en croit l’extrait d’un article d’Alain Finkielkraut paru dans Causeur de septembre 2015, pour l’instant, en gardant les pieds sur terre, il y a peut-être des choses à faire dans l’hexagone.

    Garder les pieds sur terre


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    Depuis près de deux ans le directeur de l’UIT de Saint-Denis (annexe de l’Université Paris XIII), Samuel Mayol, et ses proches reçoivent des SMS menaçants dont voici un exemple qui date du 26 août dernier :

    La violence est inculte mais persévérante

    Ces menaces ont succédé à la destitution de Rachid Zouhhad qui était à la tête d’un département où le personnel recruté était non qualifié, ce qui n’avait d’ailleurs aucune importance puisque les cours n’étaient pas donnés mais dont les heures étaient néanmoins comptabilisées.

    Ce brave Rachid responsable du département dit qu’il n’y est pour rien, alors qu’il semble s’agir d’une récidive puisqu’il avait été mis en cause par les inspecteurs de l'Éducation nationale en 2004 pour des faits semblables à Bobigny. Son avocat, maître Bouziane Behillil, avait réussi à l'époque à faire annuler, pour vices de procédure, des sanctions prises contre son client et l'un de ses proches. Les desseins de la justice sont impénétrables car cet avocat considère que puisqu’il y a eu vices de procédure à l’origine de l’annulation des sanctions, les faits incriminés sont devenus « un tissu de mensonges ».

    Il s’y ajoute une sombre histoire de distribution de sandwichs hallal et de tapis de prière que, par prudence, j'évite de développer

    Samuel Mayol qui a osé s’attaquer à ce petit trafic communautaire a été roué de coups en plein Paris en mai 2014 assortis d’un « on t’avait prévenu ».

    « Les menaces ne cesseront plus : livres ornés de têtes de mort envoyés à son adresse personnelle en décembre, graffitis antisémites sur la porte de son bureau et de l'une de ses collaboratrices avant les vacances. ».

    Mr Rachid Zouhhad est très confiant dans la suite des évènements.

    Il n’a pas tort car Samuel Mayol n’a guère été soutenu jusqu’à présent par sa hiérarchie qui lui reproche même de faire des vagues médiatisées. Le président de l'université Paris-XIII dont dépend l'IUT, déclarant : « Cela donne une mauvaise image de notre université et cela nuit aux investigations en cours ». On voit que ce qui compte pour cet universitaire ce n'est pas la vérité, mais d'avoir une image favorable aussi fausse soit-elle.

    On vit une époque formidable.

    Source Le Point.fr du 7/09/15


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    La main tendue, coupée

    © REUTERS/Gary Cameron

    Obama rassure le roi Salman d'Arabie saoudite sur l'accord iranien, avec en perspective, pour apaiser les craintes saoudiennes, d’une aide militaire d’un milliard de dollars, annoncée par le New York Times, alors que la France a déjà contribué avec bonheur à armer cet allié des sables, mouvant.

    Rien  n’est plus enivrant que le parfum d’Arabie issu du pétrole.

    Mais qui nous rassurera vis-à-vis de l’Arabie saoudite ?

    Son comportement n’a-t-il pas quelques similitudes avec celui de l’Etat islamique ? Fouet et emprisonnement pour un ersatz de protestation, mise sous tutelle jusqu’à l’absurde de leurs femmes*, esclavagisme à peine voilée**, amputations, décapitations…

    Et certains vont jusqu’à dire que des Saoudiens ne répugneraient pas à financer des groupes terroristes après s’être penchés sur le berceau d’Al- Qaida.

    Mais je ne doute pas une seconde qu’ils sont aujourd’hui bouleversés par l’exode des Syriens et des Iraquiens qui, pourtant, se tournent bizarrement vers les infidèles pour les sauver, ce qui doit les ulcérer alors qu’ils étaient prêts à leur tendre la main, et à les accueillir bras ouverts dans leur vaste pays sous-peuplé et riche.

     

    * Quinze jeunes filles moururent dans l'incendie de leur école car la police religieuse empêcha les pompiers de les secourir en l'absence de leurs tuteurs.

    ** Jinan, une yézidie âgée de 18 ans, raconte dans son récit paru chez Fayard, qu'après avoir été enlevée par les coupeurs de têtes islamistes, elle fut exposée sur un marché et achetée pour l'équivalent de huit dollars. Des Saoudiens faisaient également leurs achats d'esclaves féminines sur ce marché. Elle eut à subir le pire avant de pouvoir s'échapper et de rejoindre les positions des peshmergas du Kurdistan.


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