• Une civilisation à couper au couteauJérôme Fourquet, dont les analyses sur la société française font références, a déclaré dans Le Point du 30 novembre à propos du drame de Crépol et le meurtre du jeune Thomas : « Ce recours au couteau porte la marque d’une décivilisation ». Ce qui laisserait penser qu’un meurtre par balle, par explosif, par obus ou bombe éventuellement nucléaire serait plus civilisé. Il est vrai que le couteau est une arme préhistorique, et que la civilisation a justement permis d’inventer des techniques plus efficaces pour tuer ses semblables, le sumum de la civilisation étant de pouvoir anéantir les habitants d’une ville en quelques secondes. En fait, le couteau qui tue au détail est une arme du pauvre, artisanale et d'efficacité aléatoire. La décivilisation vient du fait que le porteur du couteau le porte toujours sur lui et a tendance à le sortir facilement pour l’utiliser à la moindre contrariété ou la moindre opposition en dépit des règles sociales. Le rejet de celles-ci est en effet une décivilisation. Le couteau est une arme d’accès facile, et le porter sur soi sans nécessité indique déjà une propension à tuer. Mais la civilisation permet de tuer massivement à condition de suivre les lois de la guerre. Être civilisé, c'est suivre les règles. Illustration : Goya "Bandit assassinant une femme".


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  • L’ONU lave plus blancDe Gaulle qualifiait l’ONU de « machin », il serait plus exact de la qualifier de « machine » et plus précisément de « machine à laver », car s’il existe de multiples façons de laver l’argent sale, il n’y en pratiquement qu’une seule pour tenter de laver un Etat sale : l’ONU. 

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  • Le mal de testEn 2016 le Premier ministre du Royaume-Uni, David Cameron, a eu l’imprudence de demander par referendum aux Britanniques s’ils désiraient ou non rester dans l’Union européenne. Plus de la moitié d’entre eux, en se basant sur des informations dont certaines étaient volontairement fausses, ont exprimé le désir d’en sortir. Aujourd'hui, seulement un cinquième de ceux qui ont voté pour la sortie de l'UE estiment que l'événement a eu des répercussions positives.

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  • Du nombril au sexeL’axe de la Terre passe par le nombril de chacun. Et le monde tourne autour de son nombril. C’est un moteur puissant. C’est un composant de l’Histoire qui n’est plus à la mode, on parle plus volontiers de forces économiques, d’évolution sociale, mais sans le nombril tordu d’Hitler la deuxième guerre mondiale aurait-elle eu lieu ? Illustration : Le Caravage : "Cupidon endormi"

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  • Le Courrier international du 7/11/23 rapporte l’affirmation du chef d’un journal libanais pro-Hamas : “Dans deux mois, les Palestiniens auront compensé” les pertes humaines liées aux bombes israéliennes “grâce aux 50 000 femmes enceintes” de la bande de Gaza. Cet individu considère donc que les Palestiniens sont des objets que l’on peut aisément remplacés lorsqu’ils sont cassés ou devenus obsolètes puisque leur (re)production n’est pas interrompue. J’ai entendu hier la traduction d’une déclaration à un journaliste du chef du Hamas, fortuné et dans le confort d’une demeure dorée du Qatar, dans laquelle il paraissait plutôt satisfait que son peuple bombardé devienne un peuple de martyrs. L’islam pousse loin sa face mortifère, son goût pervers pour la mort en faisant miroiter aux yeux des croyants les félicités grivoises (pour les hommes) et alimentaires du paradis. Ce mépris pour la vie et ce goût pour la mort, et sa suite présumée, devraient consoler les vivants de la perte des leurs, ce qui n’est manifestement pas le cas puisqu’elle déclenche pleurs et colère. La gestion de la mort par les religions est pleine de contradictions, mais c’est une escroquerie habile qui ne sera jamais découverte, et jamais punie puisque les morts ne peuvent se plaindre des promesses non tenues, ne reviennent jamais pour témoigner et demander réparation devant la justice pour avoir été victime de cette escroquerie métaphysique ourdie par les prêtres. Cependant, ces derniers ont une circonstance atténuante : leur récit peut aider les croyants à vivre…et à mourir.


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  • Le bouquiniste et le coureur à pied

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  • Le ventre des femmesUn islamiste a dit, il y a quelques années, que le ventre des femmes musulmanes est une fabrique à produire des Musulmans. C’est une évidence, la démographie est l’arme principale de l’islam puisque chaque enfant qui nait d’un couple musulman est automatiquement musulman, et s’il veut quitter l’islam il peut être condamné comme apostat. L’islam est une religion congénitale. Face à cette montée obstétricale arabo-musulmane à laquelle s’ajoute celle qui monte d’Afrique, on assiste à la baisse démographique qui touche l’occident et une bonne partie de l’Asie. On assiste même en occident à un mouvement volontariste de dépeuplement intitulé : « Pas d’enfants ». C’est un mouvement qui encourage les femmes à ne pas avoir d’enfants en s’appuyant à la fois sur un argument féministe : sans enfant la femme est plus libre et peut consacrer son énergie à sa carrière, à se cultiver ou à se divertir, mais aussi sur un argument écologique pour faire entrer ce mouvement dans le camp du bien. Il est évident que sans humanité, le bilan carbone serait des plus favorables. On passe ainsi du choix personnel tout à fait licite à un choix politique. Je me rends compte que la vieillesse a au moins un avantage, celui de ne pas assister à la catastrophe future. Illustration : Gustav Klimt : « Espérance »

    PS (Courrier international, le 7/11/23) “Dans deux mois, les Palestiniens auront compensé” les pertes humaines liées aux bombes israéliennes “grâce aux 50 000 femmes enceintes” de la bande de Gaza, affirme le chef d’un journal libanais pro-Hamas. La journaliste et écrivaine libanaise Najwa Barakat dénonce un “mépris pour la vie humaine”.


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  • Et si c’était une illusion ?Tableau d'Emile Vernet-Lecomte (1837) représentant la répudiation par Abraham d'Agar et de son fils Ismaël qui devint l'ancêtre des Arabes. L'Egyptienne Agar était la servante de Saraï qui, étant stérile, encouragea son époux Abraham à coucher avec Agar (avait-il vraiment besoin d'un encouragement ? Il est vrai qu'il avait 85 ans) pour obtenir une descendance. Manque de pot, Dieu qui semble trouver un malin plaisir à compliquer les choses rendit Saraï fertile et elle accoucha quelques années plus tard d'Isaac, ancêtre des Juifs. Une naissance légitime et une jalousie féminine qui poussèrent Abraham à chasser Agar et le demi-frère d'Isaac dans le désert. C'est donc la faute de Dieu si Juifs et Arabes ne constituent pas un même peuple. Mais ses desseins parfois tordus sont impénétrables. (La Bible)

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  • La douceur féminine n’est plus ce qu’elle étaitNous sommes entre deux guerres. Pas encore dans le temps, mais dans l’espace. Entre l’Ukraine et la Palestine, en oubliant des conflits qui se déroulent ailleurs, notamment en Afrique. Il y a des morts qui nous touchent plus que d’autres ou plutôt des morts plus silencieux que d’autres. Les chaînes de télévision, ne parlons pas des réseaux sociaux que je ne fréquente pas, ont du grain à moudre, et les galonnés ont succédé aux blouses blanches sur notre petit écran. Moi, qui suis horriblement stéréotypé, j’avoue être surpris de constater que sur une chaîne d’information comme LCI, ce sont habituellement de jeunes femmes charmantes, à la voix douce, qui expliquent en détail aux téléspectateurs les qualités et les défauts des armes de mort utilisées par les belligérants, la stratégie des armées en présence, cartes à l’appui, anticipant le mouvement des troupes et les erreurs faites par les uns et les autres, en faisant le bilan des tués, des blessés, futurs amputés. Elles exposent doctement les modalités des carnages devant les généraux - masculins – présents sur le plateau, pris à revers et qui n’ont plus qu’à opiner du képi. La douceur féminine n’est plus ce qu’elle était, et on se met à regretter parfois la parité qui amène les femmes à partager avec les hommes ce qu’ils ont de pire. Illustration : Frédéric Font "Femme en noir et blanc'"


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  • Mal nommer les choses…« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » disait Albert Camus. On peut se poser la question si la dénomination des choses n’a pas eu une certaine influence dans les évènements au Moyen Orient. La terre aujourd’hui si disputée par les Arabes et les Juifs s’appelait la Judée du nom de ses habitants dans l’Antiquité. Mais pour punir les Juifs de leur révolte, l’Empereur Hadrien lui donna un nom dérivé de celui de leurs ennemis, les Philistins, et la Judée devint la Palestine, une façon d’en exclure les Juifs. Le seul état palestinien ayant duré des siècles fut un état juif (et même deux : Israël et Judée), en dehors du Royaume Franc de Jérusalem qui dura 200 ans vers l’an mille. Après le retrait de l’Empire Ottoman, et avec l’occupation anglaise et la création par les Anglais d’un « foyer juif » (déclaration Balfour de 1917) de nombreux Juifs revinrent en Palestine s’ajoutant à ceux qui y étaient restés. En 1947, la Palestine fut divisée en trois par l’ONU : un état juif, un état arabe, et une zone autour de Jérusalem sous contrôle international. Là, encore, c’est un problème de nom : alors que les Juifs venaient et vivaient en Palestine et dont beaucoup rêvaient, le nouvel état juif fut baptisé « Israël », il aurait pu tout aussi bien s’appeler Palestine (bien que n'en recouvrant qu'une partie) et les Juifs seraient devenus des Palestiniens. Nous ignorons comment les Arabes auraient appelé leur Etat car les voisins arabes ont fait de suite la guerre aux Juifs pour récupérer le morceau de terre qui leur avait été attribuée. Une guerre qu’ils ont perdue et avec elle l’état arabe. C’est ainsi que le malheur commença.


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