• L’invasion des « EN »

    L’invasion des « EN »Le langage, et notamment celui des politiques, subit depuis des années une invasion des « EN ». Le tableau ci-contre tiré du Point du 18/04/24 en donne quelques exemples. On pourrait en ajouter bien d’autres. Il y a quelques heures, lors de l’intervention de la BRI à l’ambassade d’Iran, j’ai entendu un expert en sécurité déclarer que la BRI était peut-être "EN capacité" de faire ceci ou cela. Bien sûr, la personne handicapée n’existe pas, elle est  « EN situation d’handicap », sous-entendant ainsi que ce n’est pas la personne qui est handicapée, mais la situation et que celle-ci pourrait être provisoire. Ce langage envahi par les « EN » est un langage d’évitement : il s’agit souvent de préserver l’acteur de la situation où il est engagé en minimisant son implication par éloignement sémantique. Être « EN capacité d’un acte », n’exclut pas l’incapacité de le réaliser, autrement dit de ne pas être capable, « être EN responsabilité » évite de dire que l’acteur est directement responsable de l’action à mener et qu’il aura des comptes à rendre. Je trouve que le ridicule est atteint avec le « le Valérie Pécresse est présente EN proximité avec les Français », pas trop proche tout de même, et la perle de l’évitement est décernée à Anne Hidalgo pour le « EN situation de rue ».

    « Le couteau et le missilePérilleux périnée »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 19 Avril à 20:21

    C'est d'un ridicule qui frise la c......e !

      • Vendredi 19 Avril à 23:38

        Un ridicule dont ils ne se rendent même pas compte.

    2
    Vendredi 19 Avril à 20:39
    Pangloss

    Un charabia qui, croient-ils, les place au dessus du petit peuple. Les journalistes ont le leur (c'est quelquefois le même), les publicitaires aussi. Quand ce n'est pas une méconnaissance du français courant. Il y a actuellement une publicité pour une chaîne d'hôtels dont le réceptionniste "vous a partagé ses bonnes adresses" au lieu de "a partagé avec vous".Tout fout l'camp mon bon monsieur.

      • Vendredi 19 Avril à 21:04

        C'est un charabia destructeur de la langue française assorti d'une hypocrisie qui permet de contourner les choses. Si l'élite parle de cette façon, qu'attendre des autres ?

      • Vendredi 19 Avril à 22:22

        "L'élite...", "l'élite..."

        C'est vite dit, "l'élite..."

        "L'élite..." par rapport à quoi, par rapport à qui ? et depuis quand et pour combien de temps ? et pour quoi faire ? 

        Une "élite" la plupart du temps même pas auto-proclamée mais souvent institutionnalisée par quelques lèches-bottes en situation d'attente d'une miette de reconnaissance pour leurs flatteries. 

         

      • Vendredi 19 Avril à 23:22

        Le terme "d'élite" que j'utilise n'implique pas un jugement de valeur (on peut être idiot et en faire partie) mais une position dans la société.

    3
    Brindamour
    Samedi 20 Avril à 15:48

    Foin de sarcasme. Le jour où vous serez en situation d’incompréhension ou de connerie vous serez bien content que je vienne vous sortir de là.

      • Samedi 20 Avril à 16:29

        Je compte sur vous yes

    4
    Samedi 20 Avril à 23:22

    Ben, à la limite je peux comprendre les évolutions contemporaines de la langue. Mais je ne pardonne pas aux charlots des siècles précédents d'avoir transformé la langue française  en la ridiculisant  avec l'intention manifeste de nuire !!! frown

    Par exemple, en prenant comme référence le poème Le temps a laissé son manteau de Charles d'Orléans (1394-1465), je pose la question : Pourquoi les élites ennemies de la France, par un travail de sabotage acharné, ont-elles changé l'orthographe des mots suivants ?  

    -pluye, vestu, brouderie, beste, oyseau, d'orfaverie, chascun, s'abille

     

    Carlus ( citoyen scandalisé par les évolutions de la langue française)

      • Samedi 20 Avril à 23:26

        Pour moi, la langue française, c'était CELA et rien d'autre .  La langue d'aujourd'hui n'est que du charabia smile

      • Samedi 20 Avril à 23:40

        Je comprends votre attachement au vieux français. Elle devrait âtre apprise à l'école comme première langue  étrangère pour pouvoir lire les poèmes d'antan. En notant cependant que le charabia utilisé par nos politiques mériterait une traduction en bon français, même sans y introduire la dislocation par inclusion.

      • Dimanche 21 Avril à 08:15

        Mon attachement au vieux français était du second degré, Doc ( et je tiens à préciser que ma moquerie visait certains commentateurs et pas vous). 

        Si je réintègre le premier degré, je dirais que c'est déjà une lourde tâche que de dénoncer les mots ridicules sortis d'on ne sait où ( kiffance, gênance, babtou...) que nos académiciens jugent bon de faire entrer dans le dictionnaire de la langue française; que c'est aussi un travail difficile et de longue haleine que de résister aux expressions que la bien-pensance voudrait nous imposer ( personne en surcharge pondérale, personne de petite taille...)

        Si, à ces travaux d'Hercule, on ajoute le refus des évolutions naturelles de la langue utilisées par une grande majorité de Français, considérées comme une "horrible trahison de nos élites corrompues manipulées par des puissances étrangères hostiles" comme le suggèrent certains de vos commentateurs,  alors on n'a plus qu'à se suicider ( ou à rejoindre le combat de Francis Lalanne)

      • Dimanche 21 Avril à 10:04

        Comme j'ai également utilisé le second degré, de degré en degré on va finir par entrer EN confusion et lâcher la rampe. Ce que l'on peut constater est que la langue est devenue un champ de bataille politique, et le reflet de la composition de la société. La langue française s'est toujours enrichie de mots étrangers, aujourd'hui les mots nouveaux ne sont pas importés, ils sont sur place en constituant un nouvel argot à tendance exotique.

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