• Il est difficile d’échapper aux Jeux Olympiques. Dans tous les coins de la ville, les télévisions sont ouvertes sur les images des prouesses sportives et l’œil finit par s’y accrocher. J’avoue que le mien s’y attarde quand il s’agit des gymnastes féminins qui virevoltent en apesanteur en décrivant dans l’espace des figures étonnantes avec leurs corps parfaits. On imagine le travail (et peut-être l’esclavage) nécessaire pour pouvoir réaliser de telles prouesses. L’escrime, par contre, me laisse perplexe : les fers se croisent à peine et on voit tout un coup l’un deux retirer son masque et manifester sa joie alors que l’on a l’impression que rien ne s’est passé. Enfin, j’ai eu la confirmation que le judo est un sport lubrique : des personnes de même sexe se prennent dans les bras et finissent l’une sur l’autre enlacées sur le tapis.


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  • Réminiscence

    Je me suis d'abord demandé pourquoi cette photo immortalisant le duo entre Aya Namakura et la garde républicaine, qui constituait un des tableaux de la cérémonie d'ouverture des JO, me mettait mal à l'aise alors que je n'ai rien contre l'interpénétration des cultures, les plus riches étant habituellement celles qui ont bénéficié de l'apport des autres. Non, ce qui me mettait mal à l'aise est que cette photo me faisait penser à celles prises par les colonisateurs en uniforme qui incluaient quelques autochtones sur le cliché pour faire couleur locale. Impression renforcée par un aperçu de la chorégraphie de la troupe de danseurs entourant la chanteuse et qui m'évoquait malgré moi une danse africaine de l'époque coloniale. Je n'ai pas vu l'intégralité de la prestation à la télévision et je me demande d'ailleurs comme les spectateurs sur place pouvaient voir les multiples scènes qui se déroulaient à distance, cette cérémonie était manifestement destinée à être télévisée.

    Pour ma part, malgré le déluge, j'ai trouvé cette cérémonie dans l'ensemble réussie. Malgré le rideau de pluie, elle a mis en évidence la beauté de Paris. Une scène de 6 km ! Le metteur en scène est sorti des stades et des mouvements d'ensemble qui évoquent plus les mouvement militaires que la fête. Car cette cérémonie voulait être un fête avec des scènes baroques et inattendues comme ce cavalier sur un  superbe cheval mécanique courant sur la surface du fleuve. Les danses sur le parquet lumineux aux figures géométriques mouvantes étaient parfaites alors que les danseurs dansaient dans des flaques d'eau. Certains ont pu être heurtés par le défilé interlope aux costumes extravagants mais de toute beauté. Je fais cependant une réserve sur ce simulacre de la Cène, plutôt belle sur le plan esthétique mais dont le côté provocateur était déplacé, quant au chanteur Katerine quasi nu et entièrement bleu, s'il était burlesque, il n'avait rien d'esthétique mais était sûrement superflu. (Il figurait en fait Dionysos à un repas de fête qui n'était pas, d'après le metteur en scène, celui de la Cène)

     


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  • Féminisme de chiottesDans un musée de Hobart en Tasmanie, des tableaux étaient exposés dans une salle uniquement réservée aux femmes, « Ladies lounge ».  La conservatrice à l’origine de cette initiative explique : « Leur expérience de rejet est une œuvre d’art (...) l’œuvre évoque chez les hommes l’expérience vécue des femmes interdites d’entrer dans certains espaces à travers l’histoire ». Notons que considérer qu’une expérience est une œuvre d’art, une performance en quelque sorte, montre où est parfois tombé le niveau artistique. Un homme ayant payé son billet d’entrée s’est plaint au tribunal de ne pas pouvoir accéder à cette salle d’exposition réservée aux femmes, le musée fut alors dans l’obligation de l’ouvrir à la gent masculine. La conservatrice ayant conservé son idée discriminatoire, des œuvres, dont des Picasso, ont alors été exposées dans les toilettes réservées aux femmes. La question des transgenres n’a pas été évoquée dans l’article publié dans le Huffpost (après The Guardian). Ce féminisme est apparenté à l’idéologie « décoloniale » portée par des personnes qui n’ont jamais été colonisées mais qui se comportent comme si elles l’étaient en demandant des comptes et parfois des avantages aux descendants des colonisateurs qui n’ont jamais colonisé quiconque. Quant à mettre des Picasso dans un lieu réservé aux femmes, le maître aurait probablement apprécié, que ce lieu soit un lieu d'aisance l'aurait été moins.


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  • Le Soleil avait rendez-vous avec la Lune

    L’overdose de politique finit par me donner la nausée. Les impasses promises, l’instabilité et le chaos prédits par les augures qui errent de plateau en plateau en nous promettant le pire avec gourmandise m’ont poussé à me réfugier dans une valeur sûre, celle de la peinture de la Renaissance, car l’art actuel risque de me provoquer une recrudescence de la nausée.

    Rien de plus classique que la fresque de la Chapelle Sixtine du Vatican de Michel-Ange. Dans l’une des compositions illustrant la Genèse écrite par les Juifs de l’antiquité, on voit Dieu dans un effort surhumain crispant Son visage créer le Soleil et la Lune. Des esprits superficiels pourraient croire que la Lune est le postérieur que l’on voit. Non, et un peu de respect s’il vous plait, car il s’agit du postérieur de Dieu Lui-même (et on se demande pourquoi Michel-Ange a éprouvé le besoin de le découvrir, peut-être pour prouver que nous sommes à Son image)  qui, après avoir créé le Soleil (le grand luminaire) de Sa main droite et la véritable Lune (le petit luminaire) de Sa main gauche, s’est retourné à la vitesse de la lumière (qu’Il venait de faire surgir) pour créer la végétation dont on ne voit qu’un modeste spécimen. Et « Dieu dit : Que la terre produise de l’herbe émettant de la semence, des arbres fruitiers faisant du fruit selon leur espèce, qui aient en eux leur semence ! Il en fut ainsi. Dieu vit que c ‘était bien » (Genèse, I, 11-12). Et Il avait raison (comment en serait-il autrement ?), l’arbre est la forme de vie la plus majestueuse, la plus pacifique et la plus utile de la création.


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  • Quand Jupiter devient Saturne


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  • Après la dissolution des députés prononcée par Macron, les premiers dissous sont ceux de son propre parti avec un fort risque de ne pas retrouver leur mandat et son nom "Renaissance" de devenir davantage obsolète. Tous les partis politiques sont en effervescence et en pleines tractations et marchandages pour la distribution locale des investitures , au besoin en acceptant des alliances contre-nature et en avalant ses convictions (il est plus simple de ne pas en avoir) pour obtenir des circonscriptions. Ci-dessous quatre tableaux illustrant de petites devinettes.

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  • Vous avez le bonjour de CannesLe festival de Cannes est une foire aux vanités assumées. Un défilé de « m’as-tu vu », mais dont le but est justement de se faire voir par cette foule en extase se pressant pour admirer leurs vedettes, qu’elle ne voit d’habitude qu’aplaties sur les écrans, et qu’elle peut enfin regarder monter les marches en trois dimensions sur un tapis rouge de confusion. Ces stars pètent le luxe, mais se révoltent contre toutes les misères du monde en donnant suffisamment de faste à leur révolte pour en faire un spectacle. La plupart des actrices exposent leur féminisme mais se comportent à Cannes comme des femmes-objets vêtues de robes luxueuses mais souvent conçues pour montrer une partie de leur anatomie qu’il s’agisse de seins ou de cuisses afin de séduire ou de s’exhiber comme une marchandise.


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  • L’art alibi de l’exhibitionnismeDans les « performances » des individus qui se prétendent artistes utilisent leur propre corps dans diverses situations, de préférence provoquantes, qu’ils exposent comme œuvre d’art. Non seulement cela démontre leur vacuité artistique, mais aussi leur prétention. On a vu de tout dans ces performances y compris des produits de défécation. Ce qui est comique ou ahurissant est que des musées accueillent sans sourciller ces élucubrations de ratés de l’art. Parmi ces performances, celles effectuées par cette "artiste" franco-luxembourgeoise ci-dessus dont je préfère oublier le nom, expriment un exhibitionnisme manifeste puisqu’elle semble obsédée par le besoin de montrer en public ses organes sexuels sous prétexte d’art, de révolte ou de militantisme, tout en maculant des œuvres d’art authentiques sans doute plus par jalousie que par militantisme que ses discours farfelus tentent de justifier. Cette déséquilibrée ne perd donc pas une occasion de montrer ses seins, son sexe ou son cul dans divers lieux comme le musée d’Orsay où en exposant son sexe devant « l’origine du monde » de Courbet, elle a déclaré : « Pour moi, il n’y a rien de bien ou de mal, de violent ou de doux, dans ce “geste”. Tout était dans la manière dont j’ai observé la scène en face de moi. Juste quelque chose de puissant. En me mettant dans cette pose, je suis devenue spectatrice d’une scène…Faire le buzz n’était pas le but. C’est l’art, le but ». Elle est donc persuadée de faire de l'art. Certes, on pourrait considérer qu'il s'agit là d'un art vivant et que le réel vaut autant que son image, à cela près que l'art consiste justement à construire l'image du réel et à sa transformation par la vision de l'artiste. La grotte de Lourdes a eu droit à sa nudité, et les gilets jaunes, plus modestement, à ses seins, avec quelques comparses. Cette dame a la quarantaine et elle se presse de montrer son corps dénudé car il arrivera un moment où son spectacle aura la beauté des ruines.


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  • Le viol d’Europe

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  • A portée de mainsNe pouvant guère me promener, je mets souvent le nez à la fenêtre car voir le monde à travers la lucarne des écrans qui s’ouvre sur son bruit et sa fureur a de quoi désespérer. La photo ci-dessus montre ce que je vois au bas de chez moi. La preuve que le monde a beau changer, tout en continuant en s’entretuer avec une férocité imbécile mais en utilisant les derniers progrès de la science, j’ai sous les yeux la preuve que, quels que soient les bouleversements et la crétinerie qui traversent l’humanité, il existe une constante immuable : le plus vieux métier du monde capable de prendre tous les visages pour vendre du cul est toujours là. A portée de mains. Pouvoir se faire « masser » 7 jours sur 7 et 24 h sur 24 ne laisse guère de doute sur les prestations offertes. Dans mon quartier comme dans beaucoup d’autres de Paris, il n’y a pas une rue où il n’existe pas au moins une de ces boutiques de massage. J’ai lu que l’on en trouverait environ 350, j’ai la triste impression que mon quartier en concentre une bonne part. Je suis étonné que l’on ait pu laisser prospérer ce commerce, mais à vrai dire je ne sais pas trop quelle organisation il recouvre. Il est certain qu’il s’en dégage un exotisme attractif puisque les "masseuses" sont toujours asiatiques. Sont-elles les esclaves de proxénètes ? Ou travaillent-elles à leur compte ? Je crois que les autorités qui se sont penchées – mollement- sur la question ont trouvé qu’il était bien difficile de faire la part des choses. Quoi qu’il en soit c’est un commerce florissant encore que ma surveillance intermittente a pu constater que la clientèle ne se bouscule pas dans la journée, contrairement à ces petites boutiques qui remplacent progressivement les petits commerces qui faisaient le pittoresque des rues.


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