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    Pourquoi le « tu ne tueras pas » n’a jamais empêché les croyants de massacrer et de torturer leurs prochains au nom de leur religion ?

    Pourquoi des croyants se suicident-ils en se faisant exploser alors que le suicide est interdit dans leur religion ?

    Pourquoi les militants « pro-vie » n’hésitent-ils pas à tuer ? Et pourquoi assassinent-ils des adultes ayant des enfants qui vont en souffrir pour défendre des fœtus de moins de 12 semaines dont le cerveau n’est pas encore formé, le visage pas encore humain et les doigts pas encore séparés dans une main informe ?

    Pourquoi toutes les religions poussent-elles à faire venir au monde sans aucune limite des enfants dont beaucoup crèveront de faim ?

    Pourquoi les religions monothéistes, si enthousiastes pour la procréation, sont-elles horrifiées par le sexe, et pourquoi le corps de la femme leur fait-il si peur ?

    Et pourquoi en suis-je réduit à me poser des questions aussi bêtes ?

    Paradoxes

    Dessin de Geluck. Si l’homme continue de la sorte, il risque également de se retrouver dans la poubelle.


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    L’union des pays européens qui n’avaient pas cessé de se faire la guerre depuis des siècles est un vieux rêve qui ne s’est finalement réalisé qu’après les massacres du XXe siècle. La Royaume-Uni ou dans une forme désunie va probablement sortir de cette union qui s’est progressivement et lentement instaurée sur les ruines de la Deuxième Guerre Mondiale. Cette sortie n’aura sans doute guère de conséquences pour le continent à condition que les nationalismes belliqueux ne se réveillent pas à cette occasion.

    On peut critiquer la façon dont la décision britannique a été prise mais on peut aussi en comprendre les raisons, mise à part la xénophobie vis à vis d’autres Européens qui semble avoir joué un rôle non négligeable dans ce choix, sentiment plus épidermique que raisonnable.

    Mais les raisons raisonnables existent.

    Deux faits exemplaires viennent à l’appui du désenchantement des peuples européens déjà désenchantés, pour la plupart, par leurs politiciens locaux :

    La marche du mollusque amputé

    Le premier est l’avancée dans les négociations pour l'entrée de la Turquie dans l’UE. Pays de plus en plus autocratique, de moins en moins laïque, et dont la politique à l’égard des islamistes est plutôt trouble et à l’égard des Kurdes plutôt sanglante. Un pays asiatique et musulman qui deviendra, s’il entre dans l’UE, le pays le plus peuplé alors que sa culture a peu à voir avec la culture européenne, pour ne pas dire qu’elle s’y oppose dans bien des domaines.

    Mais la Turquie dispose d’une arme d’invasion massive, celle des réfugiés à l’assaut de l’Europe, et qu’elle maintient plus ou moins sur son sol. A cet égard, Angela Merkel a joué sa partition en soliste, un peu affolée en cours d'exécution par les couacs généreux lâchés au début du morceau.

    On en parle peu, nos dirigeants n’en disent rien, on ne demande l’avis de personne, tout se fait en catimini, et des responsables inconnus des peuples vont peut-être leur offrir la Turquie si lointaine en remplacement de la Grande-Bretagne si proche.

    Le second fait n’a pas la même importance géopolitique que le premier mais il est significatif du fonctionnement pour le moins irritant de l’UE :

    Le 13 mai dernier, les 28 Etats membres de l'UE avaient insisté pour que le traité de libre-échange entre l'Union Européenne et le Canada (Comprehensive Economic Trade Agreement  dit Ceta) entre en vigueur seulement après un feu vert des parlements nationaux.

    Or, quelques jours après le Brexit, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, bien connu pour avoir fait de son pays un petit paradis fiscal, s'est déclaré le 29 juin favorable à une adoption du traité … sans demander l'avis des parlements nationaux et même de l'unanimité des Etats membres au Conseil ! Considérant de son propre chef que "L'accord que nous avons conclu avec le Canada est le meilleur accord commercial que l'UE n’ait jamais conclu (ce qui est peut-être vrai), et qu’il est de la compétence exclusive de l'Union européenne (accord dit « non mixte » de son point de vue), c’est à dire, en l’occurrence, de sa compétence.*

    Et malgré la crise provoquée par le Brexit, Juncker, en pleine forme, ne trouve pas mieux que d’annoncer avoir prévu de sanctionner l’Espagne et le Portugal par une amende et une suspension temporaire des fonds structurels européens, pour non-respect du Pacte de stabilité.

    Ce genre de faits explique que les peuples peuvent éprouver le désir de sortir de l’UE et montre, de surcroît, l’incurie paresseuse et silencieuse du Conseil de l’UE (organisme pourtant prépondérant) dont les membres sont plus préoccupés par les échéances électorales dans leur pays que de la marche de ce mollusque géant en voie d’amputation qu’est devenue l’UE, et qu’ils laissent entre les mains d’un petit caporal aux convictions douteuses.

    * Aux dernières nouvelles : la Commission de l'UE a annoncé que les Parlements nationaux seraient consultés sur le traité de libre-échange entre l'UE et le Canada.


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    Faut-il faire un referendum pour organiser un referendum ?Ces jours-ci nous avons eu droit à deux referendums : un majeur sur la sortie de l'UE de la Grande-Bretagne, et un très mineur sur l'aéroport de Nantes.

    Bien entendu, ceux qui ont voté pour l'alternative mise en minorité contestent toujours le résultat et vont jusqu'à demander que soit fait à autre referendum en estimant que le débat préalable a été faussé par les mensonges de l'autre camp, et/ou que celui-ci ne s'est pas rendu compte des conséquences de leur vote, et/ou que l'électorat consulté n'était pas représentatif, et/ou non concerné, et/ou que le vote majoritaire a été, non pas raisonnable, mais influencé par l'émotion et le désir de marquer son opposition bête et méchante à ceux qui les gouvernent.

    Reste que le camp minoritaire concerne le plus souvent près de moitié de la population consultée. Cela fait donc beaucoup de monde mécontent du résultat.

    Le referendum est un mode de consultation radicale du peuple. On exige une réponse par oui ou par non pour trancher une question en général complexe. C'est cette complexité même qui conduit les gouvernants à se défausser en demandant son avis au peuple, c'est à dire à l'entité qui connaît le moins la question et ses implications ne serait-ce qu'en raison de la présentation tronquée qu'en font les représentants des deux camps.

    La solution issue d'un referendum n'est pas forcément la plus mauvaise, mais c'est rarement la meilleure car elle est sans nuance et exclut d'autres alternatives possibles qui ne figurent pas dans la question.

    Le referendum est toujours risqué. Sous le couvert de la démocratie il peut entraîner un bouleversement que personne ne veut vraiment, sauf une minorité qui peut envisager la consultation directe du peuple comme un substitut à la révolution.

    Il arrive aussi que les gouvernants posent une question par referendum en espérant une réponse qui viendrait renforcer leur position et de ne pas la suivre en cas de vote contraire. Attitude antidémocratique parfois adoptée dans l'intérêt de la démocratie.


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  • Le footisme, maladie universelle

    Des supporters russes au stade Vélodrome, à Marseille, le 11 juin 2016, pendant le match Angleterre-Russie. BERTRAND LANGLOIS / AFP

    Comment ne pas être touché par cette fièvre contagieuse.

    Comment ne pas être transporté par ces hommes en caleçon qui se vendent à prix d’or dans les foires aux joueurs, après examen des muscles et des articulations (les dents importent peu).

    Comment ne pas être fasciné par leur maîtrise lorsque se tordant à terre de douleurs, ils réussissent malgré leurs souffrances à garder un œil attentif sur l’arbitre et sa poche miraculeuse d’où peut sortir à tout moment un carton coloré du meilleur effet.

    Comment ne pas haleter, le souffle court, pendant l’attente longue, très longue, très très longue, aussi longue que l’attente de la femme désirée, avant que l’élu tire son coup décisif dans la vulve des buts.

    Comment ne pas être bouleversé par l’orgasme intense qui s’empare alors de lui, au point de le faire courir tel un possédé en soulevant son maillot, pour se dresser à un coin du terrain face à ses supporteurs en délire comme le coq après s’être farci une poule.

    Comment ne pas être ému jusqu’aux larmes par la fraternité qui s’empare alors de ses camarades, soucieux de partager avec lui cet orgasme sans pareil en l’enfouissant les uns après les autres sous leurs corps en une superbe partouse homosexuelle lubrifiée par leur sueur commune.

    Comment des foules soumises à ce spectacle bouleversant pourraient-elles échapper au footisme, à cet état second qui les conduit à se déguiser, à chanter, à hurler, l’insulte à la bouche à défaut de bave, de préférence raciste, et prêtes, dans leur délire, à en venir aux mains ou aux couteaux pour que « leur sang abreuve nos sillons ».

    Comment ne pas ne pas subir de contagion devant ces faces peintes aux couleurs nationales masquant une hébétude qui parvient à atteindre même les gens sobres, même les gens intelligents, même les gens cultivés.

    Comment ne pas être pris de vertige devant un tel spectacle, et échapper à cette maladie qui transforme à ce point l’individu qu’elle permet de sonder de façon quasi expérimentale les profondeurs de la connerie humaine…

    Mais le footisme ne provoque pas seulement un délire agité et bruyant transformant la personnalité, il peut se compliquer de convulsions violentes, parfois stimulées par le spectacle des joueurs ou même le sifflet de l’arbitre, mais le plus souvent, à distance, dans les rues avec un impérieux besoin du contact humain, de préférence sur la tronche des supporteurs de l’équipe adverse. Les convulsions se terminent parfois par une phase comateuse favorisée par l’ivresse, fréquemment retrouvée dans cette pathologie, conduisant à l’hospitalisation ou par un état d’agitation nécessitant l’intervention musclée des équipes de secours.

    Le footisme est une maladie universelle qui n’épargne aucun pays, aucun peuple, quelle que soit sa culture ou sa religion. Certains sont cependant réfractaires, évitent la contagion, se réfugient où ils peuvent en attendant que l’épidémie passe.

    Nous ne connaissons ni les mesures préventives ni le traitement. Se pencher sur la question n’est pas sans risque pour les experts dont la plupart ne sont aucunement à l’abri des ravages provoqués par le ballon rond.


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  • Toc toc

    Pour la troisième année consécutive, la "Mad Pride" défile aujourd’hui dans Paris pour sensibiliser le public aux réalités de la santé mentale. Une « Fada Pride » a déjà eu lieu à Marseille.

    Comme les années précédentes, les participants vont imiter la "Gay Pride" qui regroupe à chaque fois des caricatures de l’homosexualité, et pour cela les malades ou anciens malades traités pour une affection psychiatrique vont jouer aux « fous » : déguisements de clowns, chapeaux à clochettes, entonnoirs sur la tête et autres signes d'excentricité pour lutter contre les « stéréotypes de la folie » avec le risque probable de les renforcer.

    Je pense pour ma part que ces manifestations sont ridicules et contre-productives. Ridiculiser l’homosexualité ne me semble pas rendre service aux homosexuels, et je pense qu’il en sera de même pour les maladies psychiatriques car jouer à la folie totale ne me semble pas susceptible de renforcer la compréhension des problèmes posés par les malades mentaux.

    Je trouve de plus en plus lassant de voir défiler dans la rue toutes les catégories de la population dont la physiologie ne rentre pas dans la norme, et d'exposer dans la ville leur particularité en l’exacerbant avec une certaine délectation comme pour faire un doigt d’honneur ou tirer la langue aux badauds.

    S’il n’y a aucune honte à être homosexuel ou malade, il n’y a aussi aucune fierté à l’être. « Gay Pride », « Mad Pride », « Fada Pride » sont des dénominations qui frisent l’oxymore.

    J’attends le défilé des hémorroïdaires (« Anal Pride » ?), mais je crains la façon dont ils pourraient s’exposer.


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    « Le secret d’ennuyer est celui de tout dire » (Voltaire).

    Pour paraphraser Voltaire, je dirais aussi que le secret d’ennuyer est celui de ne rien dire.

    J’ai suivi une formation plutôt scientifique. Dans le domaine scientifique les livres et les articles sont denses, rien n’est superflu (sauf parfois l’introduction). Chaque paragraphe apporte en général quelque chose par rapport au précédent.

    Les écrits journalistiques, en dehors peut-être des éditoriaux, ont souvent tendance à être délayés, mais le format ne se prête heureusement pas à des longueurs excessives. Cependant, il m’arrive de les abandonner en cours de lecture lorsqu’ils abusent de la répétition.

    Les essais sont bien pires pour la plupart. Ils ne contiennent souvent que quelques idées originales (et parfois une seule) dont la démonstration pourrait être rapidement faite en quelques feuillets, mais qui vont se répéter à longueur de pages pour atteindre triomphalement la 300ème après avoir épuisé le lecteur, surtout si le style est mauvais (je me souviens en particulier d’un essai d’Alain Minc où une seule idée lui avait permis de faire un livre entier, ce qui dénote en soi un certain talent pour le délayage qu’il faut saluer).

    La littérature n’est pas dans la démonstration mais dans le récit et son expression, et la poésie n’est que dans l’expression, aussi le délayage lui-même peut être séduisant par sa forme. Mais si le délayage est insipide (surtout dans les descriptions dont Jules Verne avait le secret), le livre vous tombe des mains.

    Pour la musique classique, le paradoxe est que son essence même est le délayage, car le génie du compositeur s’exprime dans l’art des variations sur un thème. Si j’aime écouter les richesses qu’un compositeur peut extraire d’une simple phrase musicale en la métamorphosant, je me lasse assez vite d’un écrit répété sous une forme différente mais sans se métamorphoser.

    Je pense avoir été court et sans délayer, mais je ne suis pas sûr d’avoir dit quelque chose.

    Délayage


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    L’Europe a été dévastée par le fascisme et surtout son cousin germain, le nazisme. Les négationnistes veulent effacer de la mémoire européenne la barbarie dont a fait preuve un peuple de grande culture, ce qui prouve finalement que ces sympathisants du nazisme n’en sont pas fiers.

    L’Union européenne, quoi que l’on en dise, a effacé pas mal de cicatrices que l’on pouvait croire indélébiles, mais le temps passe, les nationalismes réapparaissent et les néo-nazis resurgissent jusqu’à valser à Vienne.

    Il est sain de s’insurger contre cette résurgence pathologique. Mais dans les opposants au fascisme on trouve de tout : une très grande majorité de gens paisibles, mais aussi l’extrême gauche à multiples facettes, des anarchistes et des casseurs professionnels, sans oublier une pincée d’écologistes pour verdir la sauce.

    La lutte contre le fascisme devient un point de ralliement pour s’agiter, jeter l’anathème sur ceux qui ne pensent pas comme vous, et promouvoir pour certains le « casser ensemble ».

    Seulement une idéologie se juge, certes, sur le but à atteindre mais aussi, je dirais même surtout, sur les moyens employés. Les extrémistes de gauche et les groupes anti-fa, comme l’on dit, qui prétendent lutter contre le fascisme utilisent les mêmes méthodes d’intimidation que les fascistes en leur temps.

    Car comment qualifier les multiples attaques subies par les permanences socialistes ? C’est une façon d’intimider le parti à l’origine de la loi travail en discussion au parlement et dont la teneur est loin de mériter de telles exactions.

    S’attaquer physiquement à un parti légal sent évidemment le fascisme à plein nez. Il suffit d’avoir quelques souvenirs historiques.

    Car comment qualifier l’attaque contre la liberté d’expression par la CGT ? Syndicat dont le dirigeant au profil cabusien et à la moustache stalinienne n’a pas permis la parution des journaux à qui il voulait imposer la publication de son tract immortel. Heureusement que le bon peuple a pu en prendre connaissance grâce au journal l’Humanité digne descendant de la Pravda soviétique.

    Et là ça sent le totalitarisme à plein nez.


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    J’ai été accroché par cette déclaration et cette image dans Huffingtonpost.fr :

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    Stéphanie Gicquel

    Coureuse sur ultra-distance et aventurière

    Je me suis dépassée en parcourant 2045 kilomètres en Antarctique

     

    Dépassement risqué et inutile

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    Il doit me manquer une corde sensible, mais ce genre d’exploit me laisse complètement froid et ce n’est pas seulement en raison de la température qui règne en Antarctique.

    Je ne comprends pas et je ne n’admire pas une prouesse physico-mentale douloureuse quand elle est inutile, de la même façon que je n’admire pas le masochisme (j’admire encore moins le sadisme).

    Cette « coureuse sur ultra-distance et aventurière » s’est dépassée elle-même, ce qui va de soi puisqu’elle était seule, mais pour quoi faire ?

    Je comprends très bien et j’admire ceux ou celles qui tentent une aventure, en prenant des risques, pour explorer ou démontrer quelque chose car leur exploit pourra servir à d’autres s’ils se retrouvent dans les mêmes circonstances exceptionnelles ou si leur découverte augmente les connaissances humaines.

    Tenter quelque chose pour « se dépasser » est purement égoïste et d’ailleurs dans le cas présent l’exploit sera relaté dans un livre et fera l’objet d’un film, ce qui pourra rentabiliser l’exploit et le rendre au moins utile à l’intéressée.

    Cette recherche de l’autosatisfaction douloureuse (qui mériterait éventuellement une évaluation psychologique) peut d’ailleurs mal se terminer et coûter fort cher lorsque des sauveteurs, parfois bénévoles et en prenant eux-mêmes des risques, se trouvent dans l’obligation d’aller repêcher un naufragé qui voulait faire joujou avec son voilier pour épater autrui, d’aller sauver un téméraire inconscient en montagne ou un aventurier en perdition sur un point dangereux du globe où personne ne lui demandait d’aller.


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    L’anticapitalisme de luxe

    Hier soir la palme d’or du festival de Cannes a été décernée au Britannique Ken Loach pour son film : « Moi, Daniel Blake » dont le héros est un chômeur.

    Dans son discours le réalisateur s’est livré à une charge contre le néo-libéralisme à l’origine de la concentration des richesses en peu de mains, ce qui est vrai, et responsable de l’état de la Grèce et du Portugal, ce qui l’est moins.

    Ce discours, en ce lieu, avait quelque chose de surréaliste.

    Une charge contre le capitalisme prononcée par un homme en smoking – dont je ne doute pas de la sincérité – auteur d’un film dont la réalisation avait exigé des capitaux fournis par des capitalistes dans l’espoir d’un retour sur investissement qui sera sans doute favorisé par cette palme d’or.

    L’anticapitalisme de luxeUn discours discordant chaleureusement applaudi par une assemblée rutilante de richesses, sans doute également concentrées entre les mains de certains des spectateurs, et devant des femmes en robe de soirée, bijoux de prix au cou, aux poignets et aux oreilles.

    Un discours devant ces stars qui avaient foulé le tapis rouge et monté les marches, les fesses revêtues (parfois à peine) par des robes superbes et certaines extravagantes dont le prix de chacune aurait pu nourrir une famille pendant des semaines ou des mois.

    Alors, j’ai trouvé ce discours un peu déplacé, voire indécent.


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    En avril dernier la France a voté la résolution de l’UNESCO niant tout lien entre le peuple juif et Jérusalem.

    Les régimes totalitaires et les extrémistes de tout poil ont la manie, parfois ubuesque, de réviser l’histoire pour en exclure les évènements qui ne vont pas dans leur sens ou pour les travestir dans le sens qui leur convient. Ce fut le cas des nazis, des communistes, des négationnistes, et aujourd’hui des islamistes qui estiment que l’histoire préislamique n’existe pas, mais comme les pierres attestent de son existence, ils s’efforcent de les faire disparaître à coups d’explosifs : destruction des Bouddhas géants d’Afghanistan ou des temples de Palmyre entre autres.

    L’existence des vestiges millénaires de la présence juive en Palestine est intolérable dans la perspective arabe dont l’histoire islamique ne date que du VIIe siècle. Ne pouvant les détruire, les musulmans cherchent à se les approprier avec la complicité des idiots utiles qui foisonnent dans les instances onusiennes.

    Déjà en 2015, l’UNESCO s’était ridiculisé en déclarant que le tombeau de la juive Rachel à Bethléem, le troisième site saint du judaïsme, et le Tombeau des Patriarches à Hébron, le plus ancien site juif et la deuxième site saint, étaient des lieux saints musulmans.

    Pour continuer à faire plaisir aux Arabes, l’UNESCO persiste dans son révisionnisme historique et a été jusqu’à arabiser le Mur de Lamentations, vestige du second Temple détruit en 70 par les Romains après la défaite des juifs qui les avaient combattus.

    On comprend l’intérêt politique pour les Arabes de ce révisionnisme historique dont personne n’est dupe. Mais pourquoi la France s’est-elle prêtée à cette mascarade ?

    Aussi étonnantes sont les réactions des responsables (sic) français :

    Celle de Jean-Marc Ayrault, notre brillant ministre des Affaires étrangères, qui a déclaré le 10 mai, devant l’Assemblée nationale, trois semaines après le vote à l’Unesco, que « Jérusalem appartient à tous les croyants, juifs, chrétiens et musulmans », en ajoutant : « S’il y a une incompréhension du fait de certaines formulations dans cette résolution, je le regrette. » Alors pourquoi l’avoir votée ?

    Celle de Manuel Valls, le lendemain : « Il y a dans cette résolution de l’Unesco des formulations malheureuses, maladroites, qui heurtent et qui auraient dû être incontestablement évitées, comme ce vote. »

    Ce vote aurait dû être évité ?! Eh ! Manuel n’es-tu pas le chef du gouvernement de la France ? La diplomatie française se passe donc de ton avis et vote pour une résolution avec laquelle tu n’es pas d’accord.

    On hésite entre l’incompétence et la lâcheté[1].

     

    [1] Cette résolution révisionniste a été approuvée par trente-trois pays, dont la France, la Russie, l’Espagne et la Suède. Dix sept pays se sont abstenus et six seulement ont voté contre : les États-Unis, l’Estonie, l’Allemagne, la Lituanie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.


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