• 77. Le mal mâle

    Poussin-sabines.jpg

    Nicolas Poussin : « L’enlèvement des Sabines »

     

    Le 7 août 2010 à 6 heures du matin une jeune fille de 19 ans est violée à plusieurs reprises dans le RER E par un individu qui s’enfuit sans omettre auparavant de dérober le portable de sa victime. La police judiciaire du Val-de-Marne arrête le violeur quelques jours plus tard, il est connu des services de police pour des faits similaires, il reconnait le viol avant d'être déféré au parquet de Créteil. Il ressortira libre. Le ministère public a fait appel de la décision (j’ignore la suite de l’affaire).

    Le 5 septembre 2010, dans le nord, un individu condamné à 10 ans de prison pour viol en 2006, en liberté conditionnelle depuis 2009 (après avoir effectué la moitié de sa peine), viole et assassine une femme de 29 ans qu’il avait séquestrée. Il reconnait les faits. Il suivait sans faille les obligations médico-judiciaires imposées.

     

    Le crime sexuel a-t-il une solution médicale ?

    Des criminels sexuels sortent de prison et trop souvent récidivent. Les médias s’indignent parfois du manque de suivi psychiatrique comme s’il existait une solution  médicale : obligation de soins, castration chimique, expertise psychiatrique destinée à évaluer la dangerosité. Lorsqu’il s’agit de  criminels, il ne faut pas trop se faire d’illusions sur ce que la médecine peut apporter.

    Selon un rapport adopté en juin 2010 par l’Académie de médecine, il est difficile d’évaluer scientifiquement l’efficacité des thérapeutiques antihormonales (volontariat, absence de placebo) comme est difficile à évaluer la psychothérapie qui les accompagne. Les auteurs se référent néanmoins à une méta-analyse de 2008 ayant intégré 80 études portant sur plus de 22 000 sujets (!), qui conclue que les traitements hormonaux et la psychothérapie abaissent le taux de récidive  que de 25%. Quant à la prévision de la dangerosité, elle laisse à désirer, peut-être pourra-t-on l’améliorer dans l’avenir.

     

    On voit que les criminels sexuels, quelle que soit la prise en charge (actuelle), récidivent dans les ¾ des cas (d’après cette méta-analyse)  et s’il n’y a pas de solution médicale, c’est peut-être qu’il n’y a pas de maladie. La pulsion de viol provient d’un instinct primitif et bestial que les règles de la société, l’éducation et l’éthique personnelle ont permis de faire disparaître pour la majorité. Cet instinct primitif risque de réapparaître pour une minorité si l’occasion se présente. La  conduite de la soldatesque en campagne est là pour le montrer. Dans les conflits africains le viol fait partie des armes de guerre, et en 2010 au Congo les viols se comptent par dizaines, les membres du GIA algérien violaient au nom d’Allah et surtout par frustration, à travers l’histoire toutes les conquêtes se soldaient par son contingent de viols, rejoignant ainsi le rapt des femmes dans les tribus primitives ou les peuples anciens.

     

    Se dégager des règles de la société n’est pas une maladie mais une attitude dangereuse pour les autres, comme est dangereux le voleur qui n’hésite pas à tuer. Les psychiatres me diront peut-être que c’est cette pulsion de viol, le passage à l’acte, et la perversité qui l’accompagne souvent qui est pathologique. Mais la brutalité et la perversité sortent du cadre de la médecine. La pulsion de viol plus ou moins atrophiée est dans chaque homme et le passage à l’acte dépend de l’attitude asociale d’un individu et pour certains des circonstances. Il est à noter que les soldats qui ont commis des viols ont été parfois sanctionnés (dans les armées qui ne les encouragent pas) mais jamais pris en charge médicalement, du moins à ma connaissance.

     

    Voir également"En avoir ou pas"

    « Sens révolutionnaireLa plume dans l'encrier »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 8 Septembre 2010 à 19:25

    On parle un peu plus de l'inceste qu'autrefois. Mais c'est comme pour le viol sans meurtre, il faut que la victime porte plainte et c'est souvent difficile, d'autant plus qu'elle n'est pas toujours bien reçue et que parfois on la met elle-même en cause.

    Dr WO

    2
    Mercredi 8 Septembre 2010 à 19:34
    J'ai bien une idée pour abaisser de façon significative le taux de récidive : une ablation propre, chirurgicale et définitive de l'objet du délit. Mais il paraît que la loi ne l'autorise pas... dommage !
    3
    Mercredi 8 Septembre 2010 à 19:38

    Les pervers sont tels qu'ils peuvent utiliser des substituts uniquement pour faire souffrir.

    Dr WO

    4
    Mercredi 8 Septembre 2010 à 19:46
    Tu avais déjà évoqué ce problème. Je pense aussi que cette perversité sort complètement du cadre de la maladie. Il ne faudrait pas relâcher ces violeurs, qui sont l'objet de récidives dans la plus part des cas. Ce que Souliko préconise, n'empêche pas la récidive.
    Bonne soirée Doc.
    ZAZA
    5
    Mercredi 8 Septembre 2010 à 20:37

    Bonne mémoire. Il s'agissait de la castration pour les délinquants sexuels dans "En avoir ou pas" (dans "les bâtons rompus") Ce rapport de l'Académie de Médecine m'a apporté des éléments nouveaux.

    Dr WO

    6
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 09:16
    Considérer le délinquant comme un malade est une tentation à laquelle succombent nombre de sociétés qui refusent d'admettre que les règles qu'elles édictent et les principes qui les fondent ne soient pas reconnus comme bons et que donc seuls les malades mentaux sont incapables de l'admettre. Les asiles psychiatriques de l'ex-URSS sont l'application extrême de cette croyance. Dans nos pays "civilisés", on ne va pas aussi loin mais on va encore trop loin et notamment en ce qui concerne les délinquants sexuels. Notamment mais pas seulement.
    7
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 12:08
    Je partage l'analyse que ce n'est pas une maladie, mais un "instinct primitif" dont l'origine est antérieure aux sociétés humaines.

    Mais je crois aussi qu'à partir du moment où nous avons décidé de vivre ensemble en édictant des règles, la société a le droit et le devoir de protéger ses membres contre les prédateurs et des criminels asociaux en leur imposant des soins et une surveillance à vie.
    8
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 13:49
    Moi, je ne suis pas d'accord : il y a maladie lorsque le sujet ne parvient pas à contrôler ses instincts. Mais le problème est à géométrie variable avec l'absence de réponse pénale adaptée, le principe de la réduction de peine, l'absence de thérapie pendant le temps de l'incarcération (due à l'absence de moyens financiers)et la libération de fauves après des mois de détention.
    9
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 16:21
    Comment sait-on qu'il ne peut pas contrôler ses instincts? Avec Pascale et ses arguments, je comprends l'échec du traitement actuel des délinquants.
    10
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 17:20

    La frontière entre normalité et pathologie est toujours délicate à tracer. Un comportement dangereux pour les autres est d'abord un problème pénal et il s'avère ici que le recours à la médecine pour juguler des instincts sadiques échouent dans la plupart des cas parce que ce n'est pas, à mon avis, un problème médical et le considérer comme tel c'est minimiser la responsabilité du délinquant.

    Dr WO

    11
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 17:25

    La question est justement là. Les criminels asociaux et récidivistes le restent pour la plupart malgré les soins (ce qui implique que c'est une maladie) et la surveillance actuelle (cf le cas cité dans l'encadré).

    Dr WO

    12
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 17:40

    Le fait qu'il n'y a pas de réponse pénale n'implique pas qu'il y ait une réponse médicale. Si l'on considère que l'absence de contrôle de ses instincts est une maladie, il faut admettre qu'il y a et qu'il y a eu dans l'histoire énormément de malades qui se sont livrés à des actes de sadisme, ce qui amènerait à discuter de leur responsabilité. Je ne suis pas certain qu'en assurant une thérapie pendant l'incarcération on diminuerait vraiment les récidives (vous faites peut-être trop confiance à l'efficacité de la psychothérapie sur des gens aussi pervers). Cette façon de voir tend à déplacer la responsabilité du délinquant vers la société.

    Dr WO

    13
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 17:46

    Bonne question. Les actes sont souvent prémédités et donc choisis. Dans le deuxième cas que je cite dans l'encadré, le violeur meurtrier avait préparé son agression (c'est pour cette raison que le manège de sa voiture avait été repéré par un témoin).

    Dr WO 

    14
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 18:14
    Pourquoi Woerth ne suit-il pas le conseil implicite de Pascale et ne répond-il pas "C'est une pulsion incontrôlable"? Une petite psychothérapie et hop! Mais la politique est-elle une pulsion incontrôlable?
    Quand à la psychothérapie, hum!
    15
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 18:18

    C'est une pulsion préméditée.

    Dr WO

    16
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 19:01
    Une pulsion peut inciter à préméditer.
    17
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 19:02
    N'oubliez pas que vous vous basez sur des articles de presse. Une fois dans le dossier, les choses sont souvent bien différentes !

    Se livrer à des actes de sadisme, vous appelez cela un sujet sain d'esprit ?

    Une thérapie ? Je ne suis pas experte dans ce domaine ; je me contente d'écouter attentivement les experts qui m'entourent.

    Notre système répressif et carcéral implique que le détenu soit suivi pendant sa détention. Hélas, il n'en est rien car le politique refuse d'y investir les moyens adéquats. Après avoir vécu pendant des mois dans 10 m² et une fois libéré, le "patient" est encore plus malade qu'auparavant. Le système refuse de l'admettre ; les politiques se cachent derrière de belles paroles pour éluder le sujet. On préfère nous parler d'une énième "réforme"... qui ne sera jamais financée.

    @Pangloss : on ne sait pas et voilà tout le pb du Juge de l'Application des Peines ! Un magistrat profane en la matière et qui s'appuie toujours sur un rapport d'expertise notamment psychiatrique. Encore une fois, vous lisez des articles de presse rédigés puis corrigés par des journalistes qui ne connaissent pas grand chose au monde judiciaire. Il faut aller au fond des dossiers pour en avoir une approche réaliste.
    18
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 19:05

    C'est pour ça que l'on peut discuter le caractère pathologique de la plupart de ces actes. Un "coup de folie" qui s'étale sur plusieurs jours avec repérage est sujet à caution.

    Dr WO

    19
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 19:08

    C'est un coup monté et pas un coup de folie. Mais vous parlez peut-être d'une pulsion de préméditation ?

    Dr WO

    20
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 19:57
    Il faut distinguer trois cas de figure:
    - celui qui par perversion, ne trouve plaisir QUE dans la violence, un besoin de domination destructrice compensant un sentiment habituel d'infériorité, une revanche sur une victime expiatoire. Ce peut être le cas du soldat également.
    -L'acte sexuel est une pulsion stimulée par l'angoisse existentielle et qui libère également de l'angoisse.Ce peut être l'angoisse de la mort omniprésente chez le soldat ou une angoisse psychiatrique, ou encore la privation de relations sexuelles liée à des interdits ou une difficulté à trouver une partenaire(ce qui était à l'origine dans les sociétés européennes d'autrefois très rigides, également de la pédophilie sur jeune garçon de l'homme âgé ou du religieux) ce qui engendrent l'angoisse qui poussera au passage à l'acte même violent. Le phénomène "babyboom" a été constaté notamment après de violents séïsmes , un réflexe archaïque et inconscient de reproduction quand la vie est menacée.
    - Enfin il y a celui qui hait et méprise les femmes,ne supporte pas une relation égalitaire, ou qui vit dans une société violente et ne sait pas acquérir quoique ce soit si ce n'est par la violence.
    Je serais donc partisante de l'ablation d'un testicule, cela aurait une incidence sur la production hormonale, et la crainte de perdre le deuxième testicule en cas de récidive, pourrait être dissuasif.
    21
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 20:45

    Je ne conteste pas que les dossiers sont difficiles et que chaque individu doit être jugé individuellement.

    Il faut distinguer ce qui est anormal aux yeux d'un société et ce qui est lié à une maladie. Si vous considérez que le sadique est un malade, il devient irresponsable de ses actes (le sado-masochisme est courant)

    Le problème est que les psychiatres déterminent très mal la dangerosité d'un individu.

    Vous considérez que les délinquants sexuels récidivistes sont des malades (au sens de atteint d'une maladie) et qu'une meilleure prise en charge pourrait les guérir, c'est une affirmation que l'on peut discuter (mais c'est possible, encore faut-il reconnaître celui qui est guéri). En tout cas, les soins actuels sont le plus souvent inefficaces et il faut en tenir compte.

    Dr WO

    22
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 20:49
    @Marie Jeanne Jourdan : vous plaisantez, j'espère ?????
    23
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 20:50

    Je vous remercie vivement pour cette intéressante analyse. J'ai discuté ailleurs ("en avoir ou pas" dans les bâtons rompus) pour ce qui concerne la castration dans le cas des délinquants sexuels.

    Dr WO

    24
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 21:40
    suite
    Certes l'emprisonnement n'empêche pas la récidive puisque l'angoisse va augmenter avec l'isolement, l'inactivité favorise les pulsions sexuelles.Il est donc préférable de prévoir une peine avec une lourde charge de travail,et aider à une réinsertion sociale condition première pour une normalisation de la sexualité,interdire l'alcool,tranquilisants si besoin.Et surtout imposer le port d'un mouchard(à une cheville) permettant de localiser l'individu.
    Pour les meurtriers la seule solution serait de légaliser à nouveau la peine de mort.
    25
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 21:49
    L'ablation d'un testicule ce qui diminue l'imprégnation de testostérone aurait un effet sur les pulsions et un impact psychologique si la récidive se solderait par l'ablation des deux testicules.
    26
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 22:14
    ... et la mutilation transformera l'agresseur en serial killer . Quant à la peine de mort...

    Bon, allez, on va dire que je n'ai rien lu !
    27
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 22:55

    Je vois que vous êtes partisane de mesures radicales. A signaler cependant que l'ablation d'un testicule ne diminuera guère la sécrétion de testostérone, qu'il n'est pas certain que l'ablation des deux soit un obstacle radical à l'acte sexuel et que les sadiques se serviront de substituts pour faire souffrir. Quant à la peine de mort, il est préférable qu'elle reste dans le passé.

    Dr WO

    28
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 22:57

    Réponse à la suite du précédent commentaire.

    Dr WO 

    29
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 22:59

    Je crois que l'on arrivera pas à résoudre le problème ce soir.

    Dr WO

    30
    Vendredi 10 Septembre 2010 à 09:02
    Quand un prédateur se "met en chasse", il obéit à une "pulsion" et prémédite son acte.
    Le débat se situe au niveau d'un choix entre le sort d'une victime potentielle et celui d'un prédateur potentiellement récidiviste (si les statistiques ne mentent pas).
    La Justice est contestée dans un pays où, quand le jugement est rendu et la peine exécutée, les coupables s'en tirent mieux que les victimes. Je ne plaide pas pour la loi du talion mais pour des sanctions pénales plus lourdes quand on reconnaît la responsabilité et pour l'enfermement quand la "maladie" et donc la dangerosité sont reconnues légalement.
    31
    Vendredi 10 Septembre 2010 à 10:02

    La préméditation implique la responsabilité parce qu'elle donne le temps de la réflexion. Il ne s'agit plus de "folie" passagère. Le droit est ainsi fait qu'il s'applique à tous de la même façon. Ainsi dans le deuxième cas de l'encadré, le violeur avait été libéré après avoir accompli la moitié de sa peine et sans doute après une expertise psychiatrique qui se rapproche plus de la devination que de la science. Pascale avance que l'incarcération aggrave l'état du délinquant et qu'il sera pire en sortant. Sans doute, mais je préfère un violeur qui va mal dans une prison qu'une victime morte et je doute qu'une meilleure prise en charge soit suffisamment efficace pour les criminels.

    Dr WO

    32
    Vendredi 10 Septembre 2010 à 11:00
    "Expertise psychiatrique" est souvent un oxymore.
    33
    Vendredi 10 Septembre 2010 à 11:10

    On peut le dire ainsi. Comment être expert - c'est à dire donner un avis définitif - dans un domaine aussi imprécis et fluctuant ?

    Dr WO

    34
    Vendredi 10 Septembre 2010 à 18:03
    La prédation est un instinct bien humain.
    Dire que l'ablation d'un testicule voir deux si récidive favorise le passage au sérial killer, c'est oublier que le violeur meurtrier est l'évolution banale d'un violeur, notamment après passage en prison, en tuant il pense diminuer le risque d'être arrêté.Quand on choisit de condamner quelqu'un à la prison on prend un risque majeur avec la vie d'un innocent, et la prison à vie à supposer qu'un jour ce soit le cas, c'est un coût élévé pour la société et donc le choix de préférer conserver une vie de souffrance derrière les barreaux et les dépenses sociales que cela engendre sont des pertes de chances de vie pour un individu qui ne demande qu'à vivre, on meurt encore de faim, ou d'autres ne connaîtront que la misère donc il faut choisir. Pour moi ou un individu peut être soumis à des travaux d'intérêt généraux, et la dépense physique importante diminue la libido, ou il est un tueur et on doit non pas le punir mais éliminer un prédateur. Problème: suppression de la peine de mort même pour les cas de sadisme les plus horribles, même si elle a un prix certains en vies humaines soit du fait de victimes futur certaines soit du fait de l'investissement financier pour un emprisonnement à long terme, financement dont d'autres projets sociaux ne bénéficieront pas et donc un perte de chance et de vie pour certains.On ne peut sauver tout le monde, il faut choisir entre la vie d'un criminel connu et la vie d'un innocent inconnu.
    35
    Vendredi 10 Septembre 2010 à 18:33

    Là on réouvre le débat sur la peine de mort qui avait été abolie alors qu'une majorité de Français étaient pour. C'est une solution radicale dans ce débat, mais elle n'est pas bonne pour de multiples raisons, certaines morales, d'autres liées à l'imperfection de la justice. Mais enfermer un prédateur irrécupérable à vie ne me gêne pas, même si je dois payer pour ça.

    Dr WO

    36
    Vendredi 10 Septembre 2010 à 18:44

    Il est sûrement dérangé mais pas atteint d'une maladie proprement dite. Il ya beaucoup de cerveaux dérangés, doit-on les considérer comme irresponsables. Par ex. Il faut être dérangé pour prendre le volant avec 3 gr d'alcool dans le sang, le chauffard reste responsable de l'accident qu'il va commettre.

    Dr WO

    37
    Samedi 11 Septembre 2010 à 09:32
    Vous dites il y a des imperfections de la justice, ce n'est pas moins qui dirait le contraire ayant été moins même victime de ces imperfections.
    Mais enfermez à vie quelqu'un qui serait innocent, moi ça me dérange autant que la peine de mort.Il y a des cas où le doute n'est pas permis, des cas où il y a de lourdes présomptions qui devraient nécessiter une surveillance, des précautions, mais non pas une sanction lourde. Justement ne pas investir dans des emprisonnements à très long terme devrait permettre une amélioration de la justice et la surveillance efficace d'individus potentiellement dangereux mais non criminels.Et plutôt qu'une psychothérapie individuelle, c'est sur l'environnement, le mode de vie et l'insertion sociale du sujet qu'il faut travailler, l'aider à créer ou retrouver des liens avec des gens de sa génération, voir un travail.
    38
    Samedi 11 Septembre 2010 à 10:52

    La mort est irréversible, pas une incarcération. Le cas n°2 de l'encadré avait un travail et paraissait réinséré dans la société. Je crois que vous faites trop confiance aux possibilités de la société pour prévénir les récidives, même si parfois elles s'avèrent efficaces. La clé est la prévision de la dangerosité, actuellement mauvaise mais qui peut peut-être s'améliorer dans l'avenir.

    Dr WO 

    39
    Samedi 11 Septembre 2010 à 16:29
    pas du tout c'est bien pour ça que je suis pour la peine de mort, il n'y a pas de récidiviste chez les morts à ma connaissance.L'incarcération est une torture, je suis contre la torture;ça rend souvent pire, rarement meilleur.
    Combien de vies sauvées(même aide humanitaire à l'étranger)en économisant sur des peines à perpétuité et sur les psy ou autres personnels se nourrissant de ce système inefficace.Ou bien isoler tous les criminels sur une île inhabitée avec survie exigeant une autosuffisance alimentaire partielle(agriculture).La mort est aussi irréversible pour la victime, et la peine ne doit être prononcée que si le doute n'est pas possible et non sur des preuves de présomption de culpabilité.Pourquoi refuser la mort d'un criminel alors qu'on accepte que des jeunes militaires meurent pour protéger les intérêts de la société? La société pourrait de plus se rembourser des vies perdues en ayant là des organes à prélever sur les corps des condamnés, soyons pragmatiques.
    Garder en vie des criminels est un luxe qui tue.
    40
    Samedi 11 Septembre 2010 à 17:30

    La peine de mort n'a jamais fait régresser la criminalité. Il ne faut pas mélanger la peine de mort, sanction juridique, avec la mort de soldats. La vision économiste de la justice peut entraîner très loin, c'est à mon avis une pente dangereuse.

    Dr WO

    41
    Samedi 11 Septembre 2010 à 18:53

    Ce n'était qu'un exemple ordinaire. Il faut être "dérangé" lorsqu'on commence à boire alors que l'on sait, en pleine lucidité, que l'on doit prendre le volant par la suite.

    Dr WO 

    42
    Samedi 11 Septembre 2010 à 19:09

    C'est bien mon opinion (environ 20% de psychiatriques se baladent en ville).

    Dr WO

    43
    Samedi 11 Septembre 2010 à 19:18

    Tous sauf moi

    Dr WO

    44
    Samedi 11 Septembre 2010 à 20:32

    Je ne sais pas, mais je n'arrive plus à entrer dans mes baskets.

    Dr WO

    45
    Lundi 13 Septembre 2010 à 16:52
    "la peine de mort n'a jamais fait régresser la criminalité"
    faux!
    La criminalité ou la délinquance progresse ou régresse en fonction de paramètres sociaux ou culturels, et parfois simplement en fonction de l'efficacité ou non de la police ou de la justice.
    Mais plus d'un meurtrier arrêté n'en est pas à sa première arrestation pour tentative d'homicide ou à son premier meurtre, les morts ne récidivent pas.
    46
    Lundi 13 Septembre 2010 à 19:03

    Faux ? Curieux, vous dites vous-même que la criminalité ne dépend pas de la peine de mort mais qu'elle dépend d'autres facteurs. On ne pourra jamais éliminer tous les affreux et dans le tas la société tuera quelques innocents et il y aura toujours autant de victimes.

    Dr WO

    47
    Vendredi 17 Septembre 2010 à 22:23
    On sait que certains sont incurables... et donc dangereux pour les autres! Je ne comprends pas que la prison à perpétuité n'existe plus... Certains se choquent et parlent du risque de suicide chez les condamnés... et alors? Au risque de paraitre cruelle, j'avoue que ça ne me fait ni chaud ni froid de savoir qu'un violeur d'enfants par exemple, finisse par se suicider en prison... C'est son problème, pas le nôtre... Vous allez dire que je manque de compassion... et bien... oui!
    Bisous Doc!
    48
    Vendredi 17 Septembre 2010 à 22:58

    La compassion doit être réservée aux victimes, pas aux meurtriers.

    Dr WO

    49
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:14
    Les médias parlent facilement des viols par agression mais ils évitent de parler de l'inceste, viol qui est tabou par ecellence dans notre société.
    Je ne pense pas que la médecine puisse faire quoique ce soit contre les pulsions de tout genre. A partir du moment où l'homme n'a pas appris à les maitriser par l'éducation, quand il est adulte il est trop tard .
    50
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:14
    Si c'est prémédité, ce n'est plus une pulsion à mon avis.
    51
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:14
    "La préméditation implique la responsabilité parce qu'elle donne le temps de la réflexion" : OK, mais si la réflexion émane d'un cerveau dérangé?
    52
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:14
    Il y a donc énormément de gens dérangés sur terre ;)
    53
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:14
    Si on fouille un peu, on en a tous un petit coup dans l'aile non?
    54
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:14
    Je reviens sur : Il faut "être dérangé" pour prendre le volant avec 3 gr d'alcool dans le sang.
    Je ne suis pas d'accord avec cette comparaison. L'état d'ébriété avancée se traduit par une perte de lucidité et non à un esprit dérangé. Il m'est arrivée de chercher à discuter en vain et de ruser pour empêcher de prendre le volant à des personnes en état d'ébriété avancée par ailleurs tout à fait bien éduquées et raisonnables quand elles n'ont pas bu et je pense que je ne suis pas la seule ayant été confrontée à cela. Je pense qu'il faut responsabiliser le buveur mais aussi les personnes qui les cotoient lors d'une soirée. C'est d'ailleurs ce qui se fait de plus en plus.

    Par contre il est évident que le chauffard doit rester responsable de l'accident qu'il commet ne serait ce que pour rendre justice à la victime.
    55
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:14
    SVP : J'aurais aimé voir la taille de vos chevilles :)
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