• 19. Lorsque l’on est hypertendu doit-on modifier son hygiène de vie, son alimentation et cela ne pourrait-il pas suffire à normaliser la TA en l’absence de cause précise ?

    20. Une  personne hypertendue peut-elle faire du sport ?

    21. Une personne hypertendue peut-elle avoir des rapports sexuels sans danger ?

     

    19. Lorsque l’on est hypertendu doit-on modifier son hygiène de vie, son alimentation et cela ne pourrait-il pas suffire à normaliser la TA en l’absence de cause précise ?

    En effet, il est bon de suivre quelques règles : réduire sa consommation d’alcool (moins d’un quart de vin par jour pour un homme et deux fois moins pour une femme ou un homme de faible poids , l’alcool est une cause d’HTA), réduire le plus possible sa consommation de sel, privilégier les légumes verts et les fruits (si l’on n’est pas diabétique), éviter la consommation de réglisse, antésite, pastis sans alcool (causes d’HTA) surveiller son poids et le réduire en cas d’excès, avoir une activité physique régulière et progressive, supprimer la contraception orale chez la femme. L’HTA est un des facteurs favorisants principaux de l’athérosclérose et se complique d’ailleurs par son intermédiaire, il importe donc de traiter les autres facteurs de risque éventuellement associés : arrêt impératif du tabagisme, régime pauvre en graisses saturées si le taux de cholestérol est élevé dans le sang. Mais pour ce qui concerne l’abaissement de la pression artérielle, ces règles suivies même de façon draconienne ont une efficacité plutôt décevante : au mieux 1 cmHg ! Mais ne pas suivre certaines d’entre elles comme l’abus de sel ou d’alcool entraîne une poussée tensionnelle. Belle injustice.

    20. Une  personne hypertendue peut-elle faire du sport ?

    Oui, mais à deux conditions : que la pression artérielle soit normalisée par le traitement et que le sport pratiqué soit plutôt un sport d’endurance (par ex : footing, ski de fond, cyclisme de promenade, natation, tennis en double ou de table, golf, volley-ball) que de résistance (par ex : haltérophilie, ski nautique, planche à voile, aviron, sports de combat). On sait que l’activité physique progressive et bien dosée a un effet favorable et que les sports d’endurance élèvent moins la pression artérielle que les sports de résistance. Si l’on veut être certain du bon contrôle tensionnel et de l’absence de danger pour la pratique des sports, il suffit de faire un test d’effort qui permettra de juger du degré d’élévation de la pression artérielle lors d’un effort maximal. Cependant même si la pression artérielle n’est pas encore normalisée, une activité physique régulière sans être « sportive » et compétitive contribuera à l’abaisser.

    21. Une personne hypertendue peut-elle avoir des rapports sexuels sans danger ?

    Avec un partenaire habituel l’acte sexuel ne nécessite qu’une dépense énergétique modérée, l’effort correspond aux premiers échelons d’un test d’effort (autour de 60 watts) équivalent à la montée de deux étages. Chez un sujet sain d’âge moyen la pression artérielle monte de 4 cmHg et la fréquence cardiaque s’élève à environ 130 battements par minute, c'est-à-dire au-dessous de la fréquence maximale théorique (qui correspond à la consommation maximale d’oxygène par le cœur). Le stress subi par le muscle cardiaque est moindre que celui provoqué par une crise de colère. Tant qu’une fréquence cardiaque de 120/min est bien tolérée, il n’y pas de risque cardiaque particulier.

    Pour l’hypertendu(e), il faut surtout tenir compte de cette élévation de la pression artérielle de 4 cmHg. Elle n’aura guère d’importance si avec le traitement son niveau de base est proche de la normale, mais si la TA reste très élevée, cette marge supplémentaire risque d’être néfaste pour les artères du cerveau

    Les rapports sexuels ne présentent habituellement pas de danger chez l’hypertendu(e) traité(e) dont la TA est contrôlée, encore faut-il que ceux-ci soient possibles.  Divers traitements peuvent en effet réduire la libido des hommes comme des femmes : antihypertenseurs centraux (alphamethyldopa), aldostérone et apparentés et certains bêtabloquants (propanolol). D'autres favorisent les troubles de l'érection : certains bêtabloquants (aténolol, propanolol, bisoprosol), alphabloquants, diurétiques thiazidiques et apparentés, alphamethyldopa.


    14 commentaires
  • 16. De quelle façon les médicaments agissent-ils sur l’hypertension artérielle ?

    17. Les médicaments pour abaisser la tension artérielle ne peuvent-ils pas rendre impuissant ?

    18. Si les médicaments ne peuvent pas obtenir la guérison, lorsque l’on trouve une cause à l’hypertension artérielle, peut-on la guérir ?

    16. De quelle façon les médicaments agissent-ils sur l’hypertension artérielle ?

    Ils peuvent agir sur les variables dont nous avons parlé, parfois sur plusieurs d’entre elles : le cœur, le contenu circulant, le contenant vasculaire et les résistances à l’écoulement du sang. Pour rester schématique, on dispose des béta-bloquants qui réduisent la force contractile du cœur, des diurétiques qui réduisent le capital en sel [sodium] et le contenu circulant, des vasodilatateurs qui dilatent directement ou indirectement les vaisseaux et augmentent le contenant et de médicaments dont l’action est plus complexe car ils s’opposent aux systèmes qui tendent naturellement à réduirent le diamètre des vaisseaux et à augmenter les résistances à l’écoulement du sang. Dans certains cas un seul de ces médicaments suffit, dans d’autres cas il est nécessaire d’en associer deux ou plus.

    17. Les médicaments pour abaisser la tension artérielle ne peuvent-ils pas rendre impuissant ?

    Parfois. Sans aller jusqu’à l’impuissance des médicaments peuvent perturber la sexualité masculine : certains diurétiques [spironolactones, thiazidiques], certains béta-bloquants [dits non cardiosélectifs], des hypotenseurs agissant sur le système nerveux central [les alpha 2 agonistes centraux]

    18. Si les médicaments ne peuvent pas obtenir la guérison, lorsque l’on trouve une cause à l’hypertension artérielle, peut-on la guérir ?

    Cela dépend de la cause. La plupart des causes sont rénales ou surrénales. Chaque rein est coiffé par une surrénale, chaque surrénale est composée de deux glandes endocrines : la médullosurrénale entourée par la corticosurrénale, leurs sécrétions hormonales sont bien différentes mais leur excès provoquent une HTA. Les hormones en excès de la corticosurrénale [minéralocorticoïdes]  augmentent la rétention rénale du sel et le contenu circulant, les hormones en excès de la médullosurrénale [catécholamines] réduisent le contenant vasculaire. Dans ces cas la chirurgie peut obtenir une guérison lorsque la sécrétion hormonale excessive est liée à une tumeur bénigne et lorsqu’un traitement médical est indiqué il est plus spécifique. Si l’HTA est secondaire à une maladie chronique des deux reins [polykystose, glomérulopathies, néphroangiosclérose, insuffisance rénale], elle ne peut être traitée que comme une HTA essentielle. Par contre une cause est recherchée avec prédilection et elle n’est pas rare : c’est le rétrécissement d’une artère rénale (le plus souvent lié à l’athérosclérose, si bien que ce cas représente une exception où l’athérosclérose est responsable indirectement de l’HTA et non l’inverse). En effet si le rétrécissement est suffisamment serré pour diminuer l’arrivée de sang au niveau du rein, celui-ci secrète une substance [rénine] qui déclenche une réaction en chaine [dont la libération d’angiotensine II à partir d’une substance hépatique et d’aldostérone secrétée par la corticosurrénale] à l’origine de l’HTA. La cure de ce rétrécissement (par dilatation à l’aide d’un ballonnet ou par chirurgie) peut avoir un effet favorable sur le rein et la TA. Un autre rétrécissement artériel, plus rare, est de dépistage simple : d’origine congénitale, il intéresse l’aorte juste après la naissance de l’artère sous-clavière qui vascularise le bras gauche [coarctation aortique ou sténose isthmique de l’aorte], il entraîne une hypertension dans les artères de la partie supérieure du corps et une tension basse dans la partie inférieure. Là le traitement entraîne la guérison à condition qu’il ne soit pas trop tardif.


    6 commentaires
  • 12. S’il existe des causes à l’hypertension artérielle, pourquoi ne pas les rechercher dans chaque  cas ?

    13. L’hypertension artérielle peut donc se compliquer même lorsqu’elle est bien traitée ?

    14. Mais si l’on commence un traitement, c’est à vie ?

    15. Le traitement lui-même ne peut-il pas en créer une autre maladie ?

     

    12. S’il existe des causes à l’hypertension artérielle, pourquoi ne pas les rechercher dans chaque cas ?

    Dans au moins neuf cas sur dix l’HTA est dite essentielle, c’est à dire sans cause décelable, le terme « essentielle » venant masquer notre ignorance. Elle peut être familiale, mais sans transmission héréditaire obligatoire. La recherche d’une cause est entreprise - en partie pour des raisons économiques - que dans des cas sélectionnés, soit lorsque des symptômes ou des signes évoquent une cause précise, surtout si celle-ci est curable,  soit parce que l’HTA paraît grave, source de complications rapides ou rebelle au traitement médical, la découverte éventuelle d’une cause permettant d’espérer un traitement plus efficace

    13. L’hypertension artérielle peut donc se compliquer même lorsqu’elle est bien traitée ?

    En théorie non. Imaginons un cas où l’HTA est découverte dès son apparition et que l’on obtienne une normalisation rapide permanente et définitive des chiffres tensionnels par le traitement, les atteintes cérébrales [accidents vasculaires cérébraux], cardiaques [angine de poitrine, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque] ou rénales [insuffisance rénale], ne seront pas plus fréquentes que chez une personne ayant une TA normale, notamment les complications cérébrales. Mais en pratique on ne peut que tenter de se rapprocher de ce cas idéal avec la collaboration du patient.

    14. Mais si l’on commence un traitement, c’est à vie.

    D'abord, les traitements « à vie » ne concernent le plus souvent que les maladies où un médicament permet de pallier un déficit définitif comme l’absence de sécrétion d’une hormone par une glande endocrine. Ensuite, ce n’est pas le traitement qui entretient la maladie, mais l’inverse. C’est vrai que lorsque l’on commence un traitement on admet la maladie, mais ne pas l’admettre et ne pas se traiter ou cesser de le faire parce que l’on en ressent aucun symptôme - ce qui est le plus souvent le cas pour l’HTA au début – ne fait pas disparaître la maladie, celle-ci continuera à évoluer et lorsque les complications apparaîtront il sera trop tard. Si l’on obtient une TA normale avec le traitement, on ne doit pas considérer ce succès comme une guérison et abandonner les médicaments, car l’HTA réapparaîtra. Par contre les organismes se modifient, il peut apparaître d’autres maladies et la TA s’abaisser au point de rendre nécessaire l’abandon parfois définitif du traitement hypotenseur.

    16. Le traitement lui-même ne peut-il pas créer une autre maladie ?

    Comme tous les médicaments efficaces, ceux traitant l’HTA peuvent avoir des effets secondaires, parfois gênants ou sérieux, ils régressent à l’arrêt du médicament responsable, et ne provoquent pas de maladie véritable. Les bénéfices qu’ils apportent doivent toujours rester  très supérieurs aux risques qu’ils entraînent, c’est un principe général en thérapeutique.


    8 commentaires
  • 9. Si la pression artérielle provient du cœur, être hypertendu c’est donc être cardiaque ?

    10. Pourquoi les résistances des artères augmentent-elles ? Est-ce une conséquence de l’athérosclérose ?

    11. Si le système nerveux contribue à régler la tension artérielle n’y a-t-il pas des hypertensions artérielles uniquement « nerveuses » ?

     

    9. Si la pression artérielle provient du cœur, être hypertendu c’est donc être cardiaque ?

    Non, mais la question est complexe. On peut en effet observer une élévation tensionnelle lorsque le cœur a des contractions particulièrement énergiques [hyperkinésie], mais en général le cœur est plutôt victime que responsable.

    La pression artérielle dépend de quatre variables :

    - le contenu, c’est à dire le volume sanguin circulant [volémie], c’est ainsi qu’une hémorragie fait chuter la TA,

    - le cœur qui assure la propulsion du contenu à partir du réservoir veineux, 

    - le contenant constitué par l’espace artériel,

    - et enfin l’évacuation du système artériel qui se fait par les artérioles, les petites artères périphériques où se situent les résistances à l’écoulement sanguin. Lorsque ces artérioles se contractent [vasoconstriction] ou lorsque leur lumière se rétrécie [hypertrophie] les résistances à l’écoulement augmentent, le cœur doit lutter contre elles et travaille à fortes pressions pour assurer la circulation sanguine. Le cœur s’adapte à cette situation, mais il peut aussi à la longue s’épuiser et c’est là que l’hypertendu devient cardiaque. Les maladies cardiaques, lorsqu’elles sont évoluées, entraînent plutôt une baisse de la TA.

    10. Pourquoi les résistances des artères augmentent-elles ? Est-ce une conséquence de l’athérosclérose ?

    Non, c’est l’inverse. L’hypertension artérielle (HTA) est un des principaux facteurs de risque de l’athérosclérose, car l’élévation constante de la pression constitue une agression pour les artères et favorise l’athérosclérose et ses complications.

    La régulation de la pression artérielle met à contribution de nombreux mécanismes qui jouent sur les quatre variables, toutes modulables  en fonction des besoins et des situations rencontrées par l’organisme. Il existe des récepteurs sensibles à la pression, au volume et à d’autres facteurs qui en cas de modifications déclenchent des mécanismes d’adaptation par l’intermédiaire du système nerveux ou de substances diverses pour modifier le travail cardiaque, le volume sanguin, le diamètre des vaisseaux et la résistance à l’écoulement. Dans l’hypertension artérielle cette régulation est perturbée en particulier au niveau des résistances périphériques qui peuvent s’élever sans raison apparente.

    11. Si le système nerveux contribue à régler la tension artérielle n’y a-t-il pas des hypertensions artérielles uniquement « nerveuses » ?

    Oui, si l’on entend par HTA « nerveuses » les poussées tensionnelles provoquées par les émotions ou les stress, mais quel que soit le mécanisme qui provoque l’hypertension artérielle, ce qui compte c’est sa permanence. « Nerveuse » ou pas, une HTA permanente, c’est à dire retrouvée régulièrement pendant trois mois environ, doit être traitée. Mais il existe également des HTA neurogènes, c’est à dire provoquées par des lésions des circuits nerveux impliqués dans la régulation de la pression artérielle. Ce sont des HTA très difficiles à traiter car le plus souvent elles existent en position couchée, la nuit, et s’accompagne au contraire d’une chute de la TA en position debout [hypotension orthostatique].


    4 commentaires
  • 5. La tension artérielle est-elle la même dans toutes les artères ?

    6. La tension artérielle est-elle toujours la même ?

    7. Quelle est la tension artérielle normale ? Ne dépend-elle pas de l’âge ?

    8. Comment peut-on savoir si l’on a une tension artérielle trop élevée ?

     

    5. La tension artérielle est-elle la même dans toutes les artères ?

    En principe la pression moyenne est la même, mais dans les artères périphériques la différence [différentielle] entre la pression maximale et la pression minimale augmente par rapport à celle observée dans l’aorte (vaisseau naissant du ventricule gauche et alimentant en sang riche en oxygène l’ensemble du réseau artériel). Il peut aussi exister une petite différence entre les deux bras (plus basse à gauche) et la pression est plus basse dans les petites artères Enfin si une artère est fortement rétrécie, la tension mesurée en aval du rétrécissement peut être très basse.

     

    6. La tension artérielle est-elle toujours la même ?

    Non, elle est variable. C’est pour cette raison que pour comparer il faut toujours la mesurer dans les mêmes conditions, au repos et dans la même position, de préférence couchée, la position assise et surtout debout impliquent la mise en jeu de mécanismes d’adaptation. L’heure même a une influence ; la TA étant plus élevée après le lever et en fin d’après midi. Elle s’élève lors de la digestion et s’abaisse pendant le sommeil. Mais ce sont surtout les efforts et les émotions qui entraînent les élévations les plus importantes. Les efforts provoquent normalement (mais dans certaines limites) une augmentation de la TA qui serait considérée comme pathologique au repos et c’est l’absence d’augmentation qui est considérée comme anormale. L’influence des émotions explique que parfois la mesure effectuée par le médecin donne des chiffres élevés (« effet blouse blanche »), ce qui a conduit à encourager l’auto-mesure par le patient lui-même et la mesure ambulatoire de la TA par des appareils automatiques qui ont, en outre, l’avantage de fournir une courbe de la pression artérielle sur les 24 heures et notamment la nuit. Cette mesure au domicile est importante car si la TA peut se majorer en présence du médecin, elle peut être aussi plus élevée à domicile qu’au cabinet médical [hypertension artérielle « masquée »]. C’est finalement le niveau de la TA mesurée à domicile qui traduit le mieux le risque encouru par le patient.

     

    7. Quelle est la tension artérielle normale ? Ne dépend-elle pas de l’âge ?

    On estime que pour un adulte la TA ne devrait pas dépasser au repos 140 mm Hg pour la maxima et 90 mm Hg pour la minima. Mais le risque cardio-vasculaire croit régulièrement avec le niveau de la TA à partir 115/75 mm Hg  Les chiffres normaux pour un enfant sont bien plus bas. C’est vrai que les chiffres chez l’adulte peuvent s’élever avec l’âge, mais on ne considère plus que cette élévation est normale, elle peut être liée à l’induration des artères qui tend à accroître la maxima et à abaisser la minima. En effet des artères souples amortissent en se gonflant le coup de bélier de la contraction cardiaque et lorsque cette dernière cesse, le sang emmagasiné par les grosses artères se déverse par un effet d’élasticité vers la périphérie et assure une décroissance progressive de la pression. L’élévation de la différence entre la maxima et la minima reflète le degré de rigidité artérielle et le risque cardio-vasculaire dépend plus de la pression maxima [systolique] que de la pression minima [diastolique].

     

    8. Comment peut-on savoir si l’on a une tension artérielle trop élevée ?

    En la mesurant. Il ne faut pas compter sur les symptômes. Ils peuvent exister, comme les maux de tête, mais ils ne sont pas spécifiques et ils sont souvent totalement absents. Sa mesure est heureusement fréquente et elle doit l’être d’autant plus qu’il existe des hypertendus dans la famille.


    6 commentaires
  • 1. MESURER LA TENSION ARTERIELLE PERMET-ELLE DE JUGER DE L’ETAT DES ARTERES ?

    2. POURQUOI DONNE-T-ON DEUX CHIFFRES POUR LA TENSION ARTERIELLE ?

    3. COMMENT LE MEDECIN MESURE-T-IL LA TENSION ARTERIELLE ?

    4. LA MESURE DE LA TENSION ARTERIELLE EST INDIRECTE, EST-ON SUR QU’IL S’AGIT DE LA PRESSION REELLE QUI REGNE DANS L’ARTERE ?

     

    1. Mesurer la tension artérielle (TA) permet-elle de juger de l’état des artères ?

    Non. En fait, on mesure la pression du sang dans l’artère, la pression à laquelle est soumise l’artère ainsi « sous tension ».

    2. Pourquoi donne-t-on deux chiffres pour la tension artérielle ?

    La pression du sang dans les artères varie constamment. Comme une vague, elle passe régulièrement par un maximum [systolique] et par un minimum [diastolique], car elle dépend des battements du cœur. Lorsque le cœur se contracte et envoie du sang dans le système artériel [éjection] la pression atteint son maximum rapidement, lorsque le cœur se referme la pression décroît progressivement, le sang s’écoulant dans les réseaux terminaux au niveau des organes pour remonter brusquement lors de la contraction cardiaque suivante. Cette évolution régulière de la pression n’est mise en évidence que si l’on place une aiguille ou un cathéter à l’intérieur d’une artère relié à un manomètre. La mesure habituelle de la TA se fait bien sûr de façon indirecte.

     

    3. Comment le médecin mesure-t-il la tension artérielle ?

    A l’aide d’un brassard dont la poche intérieure est reliée à un manomètre et un stéthoscope placé sur une artère superficielle comme celle au niveau du pli du coude [artère humérale], le brassard étant placé au-dessus, en amont. En gonflant le brassard on écrase complètement l’artère, en dégonflant progressivement, lorsque la pression qui règne dans le brassard est identique à la pression artérielle maximale, le stéthoscope permet d’entendre les premiers battements de l’artère. A la disparition des bruits artériels correspond la pression minimale. Il existe maintenant des appareils qui mesurent la pression artérielle sans ausculter une artère (humérale ou radiale au poignet) et permettent ainsi aux patients de surveiller eux-mêmes leur TA.

     

    4. La mesure de la tension artérielle est indirecte, est-on sûr qu’il s’agit de la pression réelle qui règne dans l’artère ?

    Pas toujours, car on ne mesure que la contre-pression exercée sur le bras. S’il y a d’autres résistances que la pression sanguine les chiffres risquent d’être artificiellement majorés. C’est le cas lorsque le bras est gros ou l’artère indurée, dans ce dernier cas la contre-pression doit vaincre non seulement la pression artérielle mais également la résistance de la paroi artérielle.


    4 commentaires
  •  

    31. LES CORONARIENS PEUVENT-ILS FAIRE L'AMOUR ?

    Oui. L’acte sexuel nécessite un effort physique qui, le plus souvent, n’est pas maximal, c’est à dire n’exigeant pas du cœur une consommation maximum d’oxygène. Il correspond aux premiers paliers du test d’effort (60 à 90 watts) ou à la montée rapide de deux étages ou laver la vaisselle, et à 50 ans à deux tiers environ de cette consommation maximale. La réalisation d’une épreuve d’effort permettra de sécuriser les patients si l’épreuve ne montre pas de signes de souffrance cardiaque. Quant aux cas de mort subite au cours des rapports sexuels, ils sont exceptionnels (0,6 % des cas de mort subite), et le plus souvent survenant dans un contexte de relations extraconjugales. Or, il a été montré que les coronariens préféraient la sécurité des relations conjugales.

    Une crise d’angine de poitrine peut cependant survenir lors d’un rapport sexuel (une fois sur dix environ), la prise préalable de trinitrine la prévient, mais attention ! Ne pas mélanger la trinitrine ou ses dérivés avec les médicaments facilitant l’érection, ce mélange explosif risquerait de faire chuter la tension artérielle et de provoquer une perte de connaissance bien mal venue dans de telles circonstances.

    Après un infarctus du myocarde ou une revascularisation, il est habituel de faire un test d’effort et un enregistrement de 24 heures de l’électrocardiogramme, l’absence de souffrance du cœur à ces deux examens permet une reprise de l’activité sexuelle après une abstinence de un mois.

    Cependant après un accident coronarien aigu, s’il n’y a habituellement pas de contre-indication médicale, les choses ne sont pas aussi simples. Pour un homme d’âge moyen les conséquences psychologiques sont souvent importantes. Certains ont un véritable état dépressif et en fait il n’y a qu’un patient sur trois qui reprend une vie sexuelle normale, la plupart la réduisent et un patient sur dix a une impuissance totale indépendante de l’état cardiaque, à cela près que certains médicaments peuvent perturber la sexualité, surtout parmi ceux qui traitent une éventuelle hypertension artérielle associée, mais ils peuvent être accusés à tort.


    4 commentaires
  • 30. LES CORONARIENS PEUVENT-ILS FAIRE DU SPORT ?

                                                        

    De-stael-1.jpgCela dépend des coronariens et cela dépend du sport.

    Les personnes dont l’athérosclérose coronarienne s’est exprimée ne forment pas un groupe homogène, loin de là. Ceux qui ont bénéficié d’une revascularisation complète par dilatation ou pontage, leur circulation coronarienne est probablement meilleure que beaucoup de personnes du même âge et du même sexe qui n’ont jamais eu de tests de dépistage. Si le cœur se contracte de façon normale ou quasi normale, sans trouble du rythme et si les tests montrent qu’aucun territoire ne manque de sang lors d’un effort maximum (en dehors de la zone cicatricielle éventuelle d’un ancien infarctus), il n’y a en théorie aucune limite à imposer pour l’activité physique. Mais rien n’est jamais acquis de façon définitive, on sait que ces patients sans symptôme et sans séquelle importante ont une athérosclérose des coronaires et que celle-ci peut évoluer par la suite. Malgré leur état, la surveillance reste indispensable, le choix des sports justifié, la compétition déconseillée.

    Pour ceux qui risquent d’avoir des troubles lors de l’activité physique, qu’il s’agisse de douleurs d’angine de poitrine, d’essoufflement ou de palpitations anormales, avant d’envisager un sport, il faut préciser par les tests le niveau permis qui doit rester en deçà  de celui où risquent d’apparaître les troubles. Ces tests faits sous traitement permettent d’orienter chaque patient selon ses possibilités.

    Car une activité physique régulière est bénéfique, même si on est amené à en limiter l’intensité. Les sports conseillés sont les sports d’endurance : marche rapide, jogging, cyclisme en promenade, natation, golf. Le tennis (en simple), le squash, le football et autres sports de ballon, le canoë-kayak et l’aviron ne sont pas conseillés. La plongée est interdite. Le ski en altitude n’est possible que pour certains.

    D’autres facteurs doivent être pris en compte : la nécessité d’un entraînement au moins hebdomadaire, d’un échauffement préalable, d’une bonne hydratation, tenir compte de la nocivité du froid, du vent, de l’altitude, de la période digestive et de l’esprit de compétition. Il est préférable d’être accompagné pendant l’activité sportive ou de disposer d’un téléphone portable. Enfin certains sports peuvent s’avérer dangereux  s’il existe un risque de syncope : la natation en mer, au large et en solitaire, le plongeon, le ski nautique, la planche à voile, le surf, la gymnastique si l’on quitte le sol, l’équitation, le ski de descente, la luge ou le bob, la course automobile, le motocyclisme et même le cyclisme à vive allure et bien entendu l’escalade et la plongée.

    On voit donc que si l’activité physique doit être encouragée, il est nécessaire de la personnaliser et il n’est pas toujours simple de concilier les impératifs médicaux et les goûts de chacun.

     

    Illustration : Nicolas De Staël "série des footballeurs"


    6 commentaires
  • 29. QUEL TRAITEMENT DOIT-ON SUIVRE APRES UN INFARCTUS DU MYOCARDE ?

     

    La survenue d’un infarctus du myocarde vient ajouter une maladie du muscle cardiaque à la maladie artérielle. Le traitement comporte donc deux objectifs : le premier est la lutte contre l’athérosclérose des coronaires afin d’éviter une récidive et préserver le myocarde sain restant. Le second est la lutte contre les conséquences de son atteinte.

    La lutte contre l’athérosclérose utilise toujours les mêmes armes (elles ne sont pas spécifiques aux coronaires), mais ici cette lutte doit être livrée avec vigilance et opiniâtreté. D’abord sur les facteurs de risque contrôlables : arrêter le tabagisme, réduire le taux de cholestérol (LDL) et de triglycérides dans le sang, abaisser la tension artérielle lorsqu’elle est trop élevée, équilibrer un éventuel diabète, éviter la sédentarité…Ensuite par la prise de médicaments dont l’efficacité a été démontrée : une statine (qui abaisse le taux de cholestérol), une petite dose d’aspirine (une forte dose est plutôt délétère) ou un autre médicament agissant sur l’agrégation des plaquettes (à l’origine de la formation d’un caillot) s’il existe une allergie à l’aspirine.

    Après un infarctus du myocarde le cœur comporte deux zones : l’une est nécrosée puis fibreuse et inerte, l’autre vivante, musculaire et contractile. La part relative de ces deux zones et la qualité de la circulation au niveau de la zone saine conditionnent l’état du patient et son avenir.

    Beaucoup de médecins jugent nécessaire une réadaptation physique contrôlée dans la période qui suit l’accident. Elle est toujours bénéfique, ne serait-ce que sur le plan psychologique. L’accident coronarien est un choc souvent difficile à surmonter, les patients se sentent brutalement diminués, la réadaptation en leur faisant prendre conscience qu’ils conservent dans la plupart des cas une bonne capacité physique leur rend une confiance qu’ils avaient perdue.

    Les médicaments, eux, tentent de s’opposer aux conséquences d’une contraction asymétrique du cœur, la contraction de la zone saine devenant plus énergique pour compenser l’inertie de la zone fibreuse [remodelage ventriculaire]. C’est un des buts des bétabloquants et des médicaments qui bloquent le système rénine-angiotensine, ils s’opposent aux systèmes neuro-hormonaux qui sollicitent le cœur et les vaisseaux de façon excessive, systèmes de défense dont l’effet est finalement délétère. Ces médicaments n’empêchent pas toujours la dilatation de la zone fibreuse qui peut former une poche se gonflant lorsque le reste du cœur se contracte [ectasie ou anévrisme]. Des caillots risquent de se former dans cette poche, un traitement anticoagulant par une antivitamine K devient nécessaire et remplace alors l’aspirine (l’association est possible mais augmente le danger hémorragique).

    L’existence de cicatrices fibreuses et/ou de zones mal vascularisées (notamment autour de l’infarctus) peuvent être à l’origine de troubles du rythme cardiaque lorsque des foyers d’excitation échappent au schéma ordonné et périodique de la contraction du cœur. Certains de ces troubles sont sévères [tachycardie ventriculaire], ils sont mis en évidence par un enregistrement de l’électrocardiogramme pendant 24 heures (Holter) et exigent des traitements spécifiques [antiarythmiques ou défribillateur implantable].

    Il faut cependant insister sur le fait que passée la période initiale, la plupart des patients ayant eu un infarctus du myocarde ont peu de séquelles et mènent une vie normale.

     

    MINI LEXIQUE

    - Coronaires : artères disposées en couronne autour du cœur lui amenant le sang riche en oxygène à partir de l’aorte. Leur atteinte, le plus souvent par l’athérome, est à l’origine de l’angor, de l’infarctus du myocarde et de leurs conséquences.

    - Athérome ou athérosclérose : plaques fibro-graisseuses, parfois calcifiées, infiltrant la paroi artérielle au contact du courant sanguin. Elles rétrécissent la lumière artérielle et peuvent se rompre, rupture ou ulcération à l’origine de la formation d’un caillot.

    - Angine de poitrine ou angor ou douleur angineuse : serrement douloureux et souvent angoissant du thorax et parfois d’un ou des deux bras et/ou de la mâchoire. Cette douleur est le plus souvent liée à une atteinte  des coronaires, mais pas toujours.

    - Infarctus du myocarde : destruction par privation prolongée d’oxygène liée à un défaut d’irrigation sanguine (par occlusion d’une coronaire, le plus souvent par un caillot) d’une partie du muscle cardiaque (myocarde) remplacée ultérieurement par un tissu cicatriciel dépourvu de la propriété de se contracter.

    - Embolie : caillot sanguin (thrombose) emporté par le courant sanguin (veineux ou artérielle) et venant occlure un vaisseau à distance de son point de formation.

    - Arrêt cardiaque : absence de contraction coordonnée du muscle cardiaque (fibrillation ventriculaire) ou pause (absence de l’activité électrique à l’origine des contractions).

    - Thrombolyse ou fibrinolyse : introduction par voie veineuse d’une substance capable de dissoudre un caillot récent.

    - Angioplastie : dilatation d’un rétrécissement artériel par gonflage d’un ballonnet porté par une sonde introduite par voie transcutanée au niveau d’une artère périphérique.

    - Stent : tube grillagé serti sur le ballonnet dégonflé et que le gonflage du ballonnet permet de déployer. Au dégonflage, le stent est largué contre les parois de l’artère pour empêcher leur rétraction. Il est actif lorsqu’il est imprégné d’une substance capable de lutter contre une éventuelle exubérance cicatricielle de l’artère.

    - Pontage : conduit vasculaire ou prothétique apportant du sang en aval d’un rétrécissement à partir de la même artère ou d’une autre.


    6 commentaires
  • 28. COMMENT PEUT-ON PREVENIR LES DOULEURS D’ANGINE DE POITRINE D’ORIGINE CORONARIENNE ?

     

    D’abord en évitant les circonstances qui les font apparaître, en général un effort donné. Mais l’objectif du traitement médical (une revascularisation par dilatation ou pontage ayant déjà été faite ou exclue) est de permettre une vie la plus normale possible.

    La douleur étant provoquée par une ischémie, c’est à dire par un déficit en oxygène dans un territoire cardiaque, en général par une arrivée insuffisante de sang dans ce territoire, les médicaments tentent d’agir sur les deux plateaux de la balance : augmenter l’apport de sang, diminuer les besoins du muscle cardiaque lorsqu’il n’en reçoit pas assez pour assurer le débit sanguin demandé par l’organisme.

     

    La seule façon d’augmenter l’apport sanguin (en dehors de la transfusion lorsqu’il existe une anémie importante) est de provoquer la dilatation des coronaires. Encore faut-il que la coronaire malade ait conservé la faculté de se dilater, lorsque cette dilatation porte uniquement sur les artères saines le courant sanguin les favorise, ce qui aggrave le déficit dans le territoire ischémique à l’origine de douleurs paradoxales [effet de vol].

    La trinitrine et ses dérivés ou équivalents, les inhibiteurs calciques (le calcium est nécessaire à la contraction des fibres musculaires cardiaques et vasculaires) ou équivalents dilatent les coronaires. La trinitrine qui peut être absorbée de façon instantanée sous la langue a une action rapide (moins de 5 minutes, son inefficacité est un signe d’alarme qui doit conduire à faire appel à un service d’urgence), prise avant la circonstance déclenchant habituellement la douleur (par ex : la première sortie le matin par temps frais), elle peut la prévenir.

     

    La diminution des besoins en oxygène du cœur peut être obtenue de diverses façons. D’abord par la réduction adaptée de l’activité physique, mais en sachant que l’entraînement physique régulier (au moins 30 minutes par jour, 5 jours sur 7) améliore petit à petit la capacité aux efforts.

    Les médicaments qui dilatent les coronaires dilatent également les autres vaisseaux, la trinitrine surtout les veines, les inhibiteurs calciques surtout les artères. La diminution de l’arrivée du sang au cœur et/ou la diminution de la pression dans les artères  par leur dilatation réduit le travail cardiaque et ses exigences en oxygène : moins de sang à éjecter contre une pression dans le système artériel moins haute.

    La diminution de la fréquence de ses battements économise le cœur. Les ralentisseurs du cœur ont donc un effet bénéfique. Les bétabloquants (ils s’opposent aux effets des catécholamines - noradrénaline surtout - médiateurs du système nerveux sympathique, en bloquant les récepteurs sur lesquels ils agissent) ne dilatent pas les coronaires (au contraire, ils peuvent aggraver leur spasme) mais sont efficaces car ils diminuent la consommation d’oxygène du cœur en diminuant son travail par réduction de la  force et de la fréquence des battements cardiaques et en abaissant la pression artérielle en particulier à l’effort (certains inhibiteurs calciques obtiennent des effets semblables).

    Ces médicaments améliorent la vie des patients atteints d’un angor stable et  souffrant de douleurs d’angine de poitrine d’effort, mais il n’est pas démontré qu’ils la prolonge et qu’ils évitent les accidents. Par contre après un infarctus du myocarde qu’il y ait ou des douleurs par la suite, les bétabloquants se sont montrés efficaces sur la mortalité et la survenue des complications à moyen terme [effet cardioprotecteur].

     

    MINI LEXIQUE

    - Coronaires : artères disposées en couronne autour du cœur lui amenant le sang riche en oxygène à partir de l’aorte. Leur atteinte, le plus souvent par l’athérome, est à l’origine de l’angor, de l’infarctus du myocarde et de leurs conséquences.

    - Athérome ou athérosclérose : plaques fibro-graisseuses, parfois calcifiées, infiltrant la paroi artérielle au contact du courant sanguin. Elles rétrécissent la lumière artérielle et peuvent se rompre, rupture ou ulcération à l’origine de la formation d’un caillot.

    - Angine de poitrine ou angor ou douleur angineuse : serrement douloureux et souvent angoissant du thorax et parfois d’un ou des deux bras et/ou de la mâchoire. Cette douleur est le plus souvent liée à une atteinte  des coronaires, mais pas toujours.

    - Infarctus du myocarde : destruction par privation prolongée d’oxygène liée à un défaut d’irrigation sanguine (par occlusion d’une coronaire, le plus souvent par un caillot) d’une partie du muscle cardiaque (myocarde) remplacée ultérieurement par un tissu cicatriciel dépourvu de la propriété de se contracter.

    - Embolie : caillot sanguin (thrombose) emporté par le courant sanguin (veineux ou artérielle) et venant occlure un vaisseau à distance de son point de formation.

    - Arrêt cardiaque : absence de contraction coordonnée du muscle cardiaque (fibrillation ventriculaire) ou pause (absence de l’activité électrique à l’origine des contractions).

    - Thrombolyse ou fibrinolyse : introduction par voie veineuse d’une substance capable de dissoudre un caillot récent.

    - Angioplastie : dilatation d’un rétrécissement artériel par gonflage d’un ballonnet porté par une sonde introduite par voie transcutanée au niveau d’une artère périphérique.

    - Stent : tube grillagé serti sur le ballonnet dégonflé et que le gonflage du ballonnet permet de déployer. Au dégonflage, le stent est largué contre les parois de l’artère pour empêcher leur rétraction. Il est actif lorsqu’il est imprégné d’une substance capable de lutter contre une éventuelle exubérance cicatricielle de l’artère.

    - Pontage : conduit vasculaire ou prothétique apportant du sang en aval d’un rétrécissement à partir de la même artère ou d’une autre.


    14 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique