• Discrétion et provocation

    Sur Europe 1, Chevènement s’est permis de conseiller aux musulmans de faire preuve de discrétion dans l’espace public. Ce qui n’a pas manqué de soulever de l’ironie sur les réseaux sociaux, du genre : « je ne fais pas ma prière, je consomme mes 5 fruits et légumes par jour ».

    Amusant, mais hors sujet, sauf s’il s’agit, comme ce fut un moment le cas, des prières front à terre faites dans la rue et que l’on pouvait considérer comme des provocations revendicatives.

    Cette discrétion recommandée concerne peu les hommes musulmans, car en dehors de quelques groupes salafistes habillés comme au temps de leur prophète mais qui ne dédaignent pas prendre le métro parisien à défaut de monture, elle concerne surtout les femmes.

    En Islam, qui est autant un projet de société qu’une religion, les femmes sont bonnes à tout faire.

    Les femmes qui affichent, de gré ou de force, leur façon d’appartenir à l’islam en ne laissant visible de leur corps, devenu honteux, que le minimum de peau nue, le font plus pour ne pas provoquer les instincts sexuels de la gent masculine que par une pudeur nouvellement acquise pour la plupart d'entre elles, et destinée à s’effacer qu’au profit du conjoint qui souhaite que leur épouse reste invisible aux autres hommes.

    Mais elles peuvent par leur accoutrement devenir paradoxalement objets de provocation pour les non musulmans, plus pour les non croyants que les tenants d’une autre religion monothéiste dont les prêtres espèrent, avec la poussée de l’islam, voir progresser la religiosité de la société au profit de leur chapelle.

    Si dans d’autres sociétés, notamment anglo-saxonnes, on a l’épiderme moins sensible à l’habitus religieux, à partir de quel moment la société française considère-t-elle qu’une manifestation ethnico-religieuse peut être une provocation ?

    D’abord, c’est une question de quantité : personne ne se sent agressé par le turban d’un sikh ou la discrète kippa d’un juif, alors que les musulmanes « accoutrées » sont plus visibles et de plus en plus nombreuses. Cette progression même peut être considérée comme un provocation dans une société laïque, agressée par un terrorisme qui se revendique de l’islam, et dont se revendiquent également ces femmes voilées. Sans tomber dans la marmite de l’amalgame c’est tout de même un point commun qu’il est difficile de nier et qui justifierait, de ce fait, une certaine discrétion ne serait-ce que pour éviter justement cet amalgame.

    Ensuite, parce que le désir des femmes de se couvrir de façon plus ou moins hermétique n’est pas seulement une expression religieuse (dont la pertinence est d’ailleurs discutable), mais également un signe de soumission aux hommes dans une société qui s’efforce de donner aux femmes les mêmes droits qu’aux hommes. C’est donc l’expression d’un mouvement rétrograde dans l’évolution des mœurs du pays qui peut être considérée :

    D’une part comme une provocation à l’égard des autres femmes (et des hommes sensés) dans leur lutte pour l'égalité des sexes,

    D’autre part comme un mépris à peine voilé de la soi-disant impudeur des femmes qui ne le sont pas. Certains imams vont jusqu'à dire que les femmes non voilées mériteraient d'être violées.


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    Rompus du 6.08.16

    De retour à Paris je retrouve le soleil en abandonnant Noirmoutier, le ciel gris et la mer verte, les pulsations de l’océan glissant et retirant à heures fixes son bras qui pénètre dans la ville.

    Les meurtres au couteau se multiplient, et à chacun d’eux on se demande s’il s’agit d’un acte terroriste ou d’un fait divers. Nous sommes victimes de la confusion papale (cf l’article précédent), mais comme aurait dit l’autre lors du massacre des cathares à Béziers : « Dieu reconnaitra les siens ».

    Après l’Euro de football, voilà les jeux olympiques de Rio où la flamme est arrivée à bon port sans exploser. Une victoire. Le monde aime jouer, même dans la merde. On aimait jouer à Berlin trois ans avant la Deuxième guerre mondiale.

    Hollande s’est rendu au Brésil, préférant sans doute le banditisme au terrorisme. Un long vol pour y défendre la candidature de Paris pour de futurs jeux. Je lui souhaite d’échouer. Jusqu’à présent, il a toujours échoué, il faut espérer en sa constance, mais il est capable de réussir là où il ne faut pas, c’est une des caractéristiques des perdants.

    A Lille, on brade la braderie de septembre par crainte des arabes fanatiques. On ne choisit pas toujours son désordre. A Marseille, des femmes arabes veulent se baigner tout habillées par crainte du regard des hommes. Les laides, qui apprécient déjà le voile, sont contentes. Certains hommes auraient intérêt, comme elles, à porter le « burkini » sur la plage pour épargner le regard des femmes.

    La maison d’édition Piranha renonce à faire paraître en France « Fascisme islamique » du Germano-Egyptien Hamed Abdel-Samad (menacé évidemment de mort pour « hérésie ») pour des raisons sécuritaires. Ce qui laisse penser que les islamistes seraient vexés d’être comparés à des fascistes, et ils auraient raison, puisqu’ils sont pires, mais sans avoir heureusement les moyens du nazisme. La seconde raison invoquée par la maison d’édition française est qu’elle ne souhaite pas « apporter de l’eau au moulin » de l’extrême droite. Curieux argument, car il fait un amalgame grandiose entre islamistes, musulmans et immigration, et suggère, de surcroît, que l’extrême droite serait la seule à s’opposer aux islamistes en se référant à ce livre, ce qui apporte incontestablement de l’eau à leur moulin en invoquant cet argument pour ne pas le faire paraître.


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    Le terrorisme islamique a eu finalement comme résultat en France que l'Etat s'intéresse à l'islam.

    Cela ne changera rien à la sécurité, bien au contraire, mais peut-on espérer que l'islam hexagonal en deviendra pour autant moins totalitaire et surtout moins misogyne ? La femme sera-t-elle l'égale de l'homme ?  

    Ou seulement sa moitié ? 


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    La politique sur le mode négatifL’essentiel de la politique se fait de plus en plus sur le mode négatif. Il ne s’agit pas de faire, mais de ne pas faire.

    Ne pas faire ceci parce que cela favoriserait le FN, ne pas dire cela car le FN dit la même chose.

    Ne pas faire d’amalgame entre le terrorisme et l'islam car cela risque un jour de provoquer une guerre civile recherchée par nos ennemis.

    Ne pas prendre des mesures énergiques contre les ennemis sur le sol de la France car ce serait aux dépens de l’Etat de droit et des valeurs que nous défendons.

    Ne pas neutraliser un individu qui déclare sa haine pour la France, car n’ayant pas encore tué d’innocents, il est présumé innocent.

    Ne pas déchoir un ennemi de la France de sa nationalité française, car il pourrait se croire sous le régime de Vichy.

    Ne pas faire la guerre, tout en disant haut et fort que l'on est en guerre, pour ne pas stigmatiser les musulmans et préserver le lien social, en se contentant des déclarations guerrières et des oraisons funèbres qui permettent de maintenir le "vivre ensemble" devant les corps des victimes mortes ensemble.

    Et pour compléter voici un extrait d’un article de Charles de Consigny paru dans le Point.fr :

    « Les responsables politiques agitent le spectre d'une guerre civile et louent le "vivre ensemble" pour continuer à ne rien faire. Une attitude irresponsable.

    Donc, quand la France est attaquée :

    • - dans son humour, sa liberté d'expression, sa douce folie, à travers Charlie Hebdo ;
    • - dans sa jeunesse et sa douceur de vivre, à travers ses terrasses de café ;
    • - dans sa liberté culturelle, à travers le Bataclan ;
    • - dans son identité européenne, à travers le Thalys ;
    • - dans sa composante juive, à travers l'Hyper Cacher ;
    • - dans sa douceur de vivre encore, et sa fierté nationale, à travers la promenade des Anglais un 14 Juillet ;
    • - ou encore dans son identité spirituelle, à travers le meurtre deSaint-Etienne-du-Rouvray.

    Le risque n'est pas celui qu'un attentat se reproduise, ce n'est pas que la terreur s'abatte sur ce pays, ce n'est pas ces milliers de jeunes qui s'embrigadent dans le djihad, le risque qu'il faut prévenir au plus vite, c'est que les Dupont-Lajoie se réveillent ! »

    Mais si l'on continue à être aussi pusillanime, aussi handicapé dans l'action par les islamo-gauchistes qui poursuivent les fantômes du fascisme brun, tout en restant aveugles devant le fascisme vert, les Dupont-Lajoie risquent effectivement de se réveiller alors qu'ils ont été jusqu'à présent remarquablement calmes. 


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    « Quand le Pape utilise ce mot de guerre, il n’entend pas parler « de guerre de religion ». « Toutes les religions, nous voulons la paix. La guerre, ce sont les autres qui la veulent » précise-t-il. Il s’agit selon lui, d’une « guerre d’intérêts, une guerre pour l’argent, c’est une guerre pour les ressources de la nature, c’est une guerre pour la domination des peuples ». (Radio Vatican).

    Curieux déni. « Toutes les religions, nous voulons la paix » (sic), donc si c’est une guerre, ce ne peut être une guerre de religion, avec son corollaire : la guerre de religion n’existe pas par définition puisque toutes les religions veulent la paix.

    Le pape, en bon catholique, nous offre comme cause première de cette guerre : l’argent.

    Même si l’appât du gain n’est jamais à négliger, est-ce par hasard ou pour dérober un calice que deux assassins sont entrés dans une église pour y égorger un vieux prêtre pendant son office ?

    Si ce n’est pas une guerre de religion, qu’est-ce donc ?

    Comment qualifier ces musulmans cherchant à établir un califat en recrutant ses adeptes par le biais de la religion, et en s’opposant à d’autres musulmans, notamment aux chiites ? Pourquoi persécutent-ils les chrétiens d’Orient (les juifs ne sont plus disponibles, sauf en Europe), en attendant la lutte finale entre les « croisés » et l’islam, en prélude à la fin du monde ?

    Est-ce pour l’argent que l’EI veut abolir le temps, se replacer au temps du prophète et des violences de l’époque, en abolissant au passage le temps préislamique ? Est-ce pour l’argent que L’EI veut abolir l’évolution du monde qui s’est faite pour sa plus grande part en marge de l’islam, et n’accepte du temps présent que ses moyens de communication et ses armes ? En conservant cependant un goût ancestral pour le couteau et l’égorgement.

    Bien sûr, on comprend très bien le but politique de cette déclaration papale car la grande majorité des musulmans ne tient pas à participer à cette guerre de religion stupide et anachronique, mais au contraire à participer à la marche du monde malgré leur religion restée dans le formol depuis sa naissance. Mais exonérer de façon aussi catégorique la religion de toute implication dans le terrorisme qui touche le monde entier tient plus du déni que de l’analyse.

    Il existe une complicité de fait entre les religions, ce qui les rapproche est plus important que ce qui les sépare, aussi chacune monte au créneau pour défendre l’autre. En cas de débordement fâcheux de l’une d’entre elles, les autres d’empressent de démontrer que ce débordement est lié à une hérésie ou n’a rien à voir avec la religion.

    Les religions se lavent les mains des crimes qui sont commis en leur nom.

    « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » disait Albert Camus.

    ADDENDA : Le Monde, BFM-TV, Europe 1 et France Médias Monde (RFI, France 24 et Monte Carlo Doualiya) ont annoncé qu’ils ne publieraient plus de portraits des auteurs d’attentats.

    Vous pouvez lire à ce propos (si vous en avez le courage) mon billet de Janvier 2015 Comment fabriquer des "héros"


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    Pokémon GOguenard

    Comme beaucoup, du moins je l’espère, je suis effaré par la diffusion mondiale de ce jeu : Pokémon GO, et la folie qui s'abat sur des générations d’adolescents attardés dans un monde où les assassins sont parmi nous et doivent bien rigoler en voyant déambuler les petits bataillons d'hallucinés armés de téléphones. Un jeu qui, normalement, ne devrait séduire que les enfants mais qui pousse également des adultes à errer dans les rues les yeux fixés sur leur smartphone. Le seul intérêt véritable pour les participants étant de les pousser à marcher*, même si les yeux restent baissés sans voir ce qui les entoure, ce qui n’est pas sans danger.

    Que sommes-nous donc devenus pour préférer l’illusion d’un jeu infantile à la réalité ? Il faut croire que la réalité malgré ce qu'elle peut offrir aujourd'hui séduit moins que le ludisme. Les adultes renoncent au réel ou ne peuvent s'y inclure, et refusent alors d’assumer leur âge en préfèrant continuer à faire joujou, aidés en cela par les marchands, trop heureux de les infantiliser pour leur plus grand bénéfice.

    Lire l’article de Laurent Segalovitsch paru dans Slate ICI

    * Encouragés par Marisol Touraine. Occupation sportive mais anesthésiante, ce qui est préférable par les temps qui courent.

    À tous les dresseurs : sortez, marchez, c'est bon pour la santé! Mais restez bien attentifs pour éviter l'accident. Bonne chasse!  


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    L'archevêque de Marseille, Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France demande, dans un entretien à La Provence publié le 24/07/16, à ne pas faire d'amalgame entre terroristes et musulmans : « Il apparaît de plus en plus clairement à tous que ces fous qui sèment la mort ne peuvent pas vraiment se revendiquer de l'islam ».

    Il est évident qu’il serait injuste et dangereux de culpabiliser l’ensemble des musulmans des actes criminels d’une minorité, d’autant plus qu’ils font largement partie des victimes de ces actes.

    Toutefois distinguer terroristes et musulmans comme si les terroristes n’étaient pas musulmans est un peu simpliste. Peut-être faudrait-il distinguer le terrorisme de masse et aveugle comme une modalité de la guerre livrée par une fraction des musulmans au monde entier, et le terrorisme ciblé, utilisé par des dignitaires musulmans encourageant par des « fatwas » toute la communauté musulmane à assassiner un ou plusieurs individus dont la parole leur a déplu.

    Par ailleurs, Monseigneur, il est clair que « ces fous qui sèment la mort » se revendiquent de l’islam, textes à l’appui (car on peut toujours y trouver ce que l’on y cherche), et pas d’une autre religion ou même d’une autre idéologie. Il faut être simplet pour penser que l’islam n’a rien à voir là-dedans.

    Votre déclaration d’une naïveté confondante suggère qu’il existe une antinomie entre une religion monothéiste, en l’occurrence l’islam, et le meurtre de masse. Il serait bon, Monseigneur, de vous recycler en matière d’histoire des religions monothéistes où le meurtre individuel ou de masse figure en bonne place, et à de multiples reprises. Le fait de croire en un seul Dieu, s’il peut donner des gens admirables comme les saints, n’est pas un obstacle au meurtre mais une cause, et non des moindres.

    L’innocent de l’Archevêché

    Massacre de la Saint Barthélémy le 24 août 1572

    Pour ceux qui me diraient que pour le christianisme tout cela est bien vieux, je répondrais que la guerre civile en Irlande ou Sarajevo n’est pas si ancien, et que le meurtre de médecins pratiquant des avortements est toujours de saison.


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    Un vent mauvais dans les voiles

    Trois femmes voilées dans un parc. En levant les yeux de mon livre, mon regard se pose sur trois femmes voilées dont l’une porte une longue robe noire sous le soleil. Je ressens alors un sentiment désagréable qui m’est inhabituel et me rend mal à l’aise : celui d’une hostilité.

    La vue de ces femmes me dérange malgré moi. Une simple présence, une simple existence et j’éprouve l’un des sentiments les plus dangereux qui soient : le rejet. Un rejet totalement injuste : ces femmes sont paisibles, se photographient entre elles et ne m’ont rien fait.

    Bien sûr, le carnage récent de Nice y est pour quelque chose. Ces femmes appartiennent à la même religion que le tueur, encore que l’on peut douter de la religiosité de ce dernier.

    Je tombe donc facilement dans cet amalgame contre lequel nous sommes mis régulièrement en garde. Ne pas faire d’amalgame, d’accord, mais entre qui et qui ? Il n’y a pas marqué « islamiste » sur le front des islamistes. La famille allemande ayant accueilli un jeune Afghan pouvait-elle savoir qu’il allait agresser à la hache les voyageurs d’un train ? Encore heureux qu’elle n’ait pas été elle-même hachée en récompense de sa générosité.

    Quoi que l’on dise, l’islam est monolithique : « il n’y a pas deux islams, un vrai et un faux, un modéré et un extrémiste » (Adonis, poète d’origine syrienne). Ce sont les croyants de cette religion qui ont le choix entre la modération à partir de textes qui en font preuve rarement, et l’extrémisme qui a de quoi s’inspirer. Mais sait-on qui va passer de l’une à l’autre ? La religion, elle, est restée la même depuis des siècles : totalitaire, misogyne et n’hésitant pas à être violente même au plus haut niveau. La condamnation à mort de l’écrivain Salman Rushdie par le plus haut dignitaire des chiites et approuvée par des manifestations déchaînées dans le monde musulman en est un exemple, la charia des théocraties en est un autre, et sans parler des « fous de Dieu ».

    Ces femmes manifestent par le port du voile leur appartenance à l’islam et leur soumission ancestrale à l’homme[1].

    Toutes les femmes pubères et de « bonne vie » portaient le voile dans le monde antique bien avant l’arrivée de l’islam, les chrétiennes l’ont fait longtemps comme le montre le tableau de Robert Campin : « Portrait de femme », peint en 1430.

    Les musulmanes dont le statut social n’a guère changé depuis le Moyen Âge continuent à porter le voile comme les femmes d’antan et nos religieuses d’aujourd’hui, alors que les autres l’ont retiré. Le voile qu’elles s’imposent ou qu’on leur impose ne fait même pas partie avec certitude des obligations de leur religion, mais provient assurément d’un diktat des hommes jaloux qui tiennent à leur domination en suivant ou en interprétant les textes fondateurs à leur façon et pour leur profit, jusqu’à inventer de grotesques camisoles interdisant la moindre parcelle de peau féminine à la vue des hommes, ce qui dénote une relation malsaine avec la sexualité.

    Je me dis raisonnablement qu’elles ont le droit de s’habiller comme elles l’entendent, si elles le désirent. Pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que le voile qu’elles portent symbolise[2] une religion au nom de laquelle les islamistes répandent la terreur. N’est-il pas dérangeant de voir que plus cette religion produit de meurtriers, plus les femmes se voilent en affirmant leur appartenance à la même idéologie que les meurtriers alors qu’elles vivent dans une société où la pratique d’un culte se doit d’être privée. Il faut bien le constater : peu se voilaient il y a quelques années, sans renier pour autant leur foi. J’ai connu des musulmanes têtes nues, me serrant la main pour me dire bonjour et qui, du jour au lendemain sont apparues largement voilées en public, en refusant la main que je leur tendais.

    Un bout de tissu sur la tête est-il devenu nécessaire à leur foi ? Ou veulent-elles par la façon de se vêtir et de se comporter exhiber leur religion comme un défi malgré les cadavres éparpillés sur la planète en son nom ?

    Les musulmans qui ne sont pas responsables de ces tueries finissent par se plaindre d’en être les premières victimes. C’est tout juste s’ils ne nous rendent pas coupables des crimes perpétrés par leurs coreligionnaires.

    Je n’ai ni sympathie, ni hostilité pour les religions mais j’ai toutes les raisons de craindre celles qui sont agressives et dangereuses. L’islam est aujourd’hui de celles-là. Mais elles l’ont toutes été à un moment donné ou un autre. Que le christianisme le fût amplement dans le passé et même davantage que l’islam, n’excuse pas celui-ci de continuer à l’être au XXIe siècle de façon aussi barbare par ses fractions extrémistes en invoquant les  croisades[3], et de s’imposer de façon aussi totalitaire dans ses théocraties pour respecter intégralement leur religion avec très peu de velléité de l’adapter au monde contemporain. La barbarie sans mesure des uns masquant volontiers la barbarie officielle des autres.

    Je n’ai pas la moindre hostilité envers les musulmans qui pratiquent leur religion paisiblement, et sans vouloir l’imposer à autrui. Ils ont d’ailleurs du mérite de le faire paisiblement, malgré les encouragements à la violence et au prosélytisme de leurs textes fondateurs : 518 versets contre la mécréance et 370 versets sur le châtiment dans le Coran dont la source serait directement divine ce qui leur donne la force du commandement. Là est une partie du drame.

    La Bible, dont l’origine ne prétend pas être directement divine, ne manque pas également de violence, mais les faits relatés ne sont pas considérés comme des exemples à suivre. Heureusement. Steve Wells, dans son livre dont le titre en français pourrait être « Ivre de sang, les meurtres de Dieu dans la Bible », après analyse, a estimé que Dieu est responsable dans ce récit, directement ou indirectement, de 2,8 millions de morts ! Sans compter le génocide provoqué par le Déluge et organisé minutieusement par Dieu lui-même, dont le bilan s’élèverait d’après l’estimation de l’auteur à 25 millions de morts !

    En matière de violence, Il n’y a pas une religion pour relever l’autre, même si à cet égard les prescriptions des Evangiles sont plutôt paisibles, mais la plupart de leurs lecteurs énamourés ne l’ont pas été pour autant pendant de longs siècles. Aujourd’hui, ce sont eux qui se font massacrer en Orient toujours au nom du même Dieu dont la proclamation de l’unicité a été désastreux pour l’humanité.

     

    [1] « Saint Paul, apôtre de Jésus, dans la première épître aux Corinthiens (11 : 2-16) note : « L'homme lui ne doit pas se voiler, il est l'image de la gloire de dieu, mais la femme est la gloire de l'homme... voilà pourquoi elle doit porter la marque de sa dépendance »

    [2] Attitude que l’on pourrait aisément qualifier d’islamophobie. Mais n’en déplaise à son « observatoire » qui n’a aucune raison d’être et ne s’est imposé que par un remarquable tour de passe-passe sémantique : assimiler la critique d’une religion à un racisme. Nous avons le droit de ne pas aimer le contenu d’une religion et la craindre dans ses débordements, ce qui ne veut pas dire que l’on est hostile à ceux qui la pratiquent sans agressivité.

    [3] Qui tentaient en fait de reconquérir des terres auparavant judéo-chrétiennes pendant des siècles et que les musulmans avaient conquises et converties de force.


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    Le Canard enchaîné paru aujourd’hui signale que 30 des victimes de la promenade des Anglais seraient d’origine arabe. L’article dit, en fait, qu’elles appartenaient au monde musulman, ce qui est une confusion de plus en plus répandue entre ethnie et religion, bien compréhensible puisqu’en islam la religion n’est pas choisie mais imposée à la naissance et à vie.

    Plus d’un tiers des victimes seraient donc de religion musulmane, assumée ou pas, et tuées par un Tunisien plutôt dépravé, acquis de très fraîche date à la religion de ses pères pour auréoler ses crimes d’une idéologie complaisante qui accueille à bras ouverts (et armés) les psychopathes, surtout lorsqu’ils sont violents et suicidaires.

    Plus d’un tiers, ce qui veut dire, soit que la population de Nice est composée de 30% environ de musulmans, soit que ceux-ci apprécient particulièrement les feux d’artifice.

    Dans la « communauté des croyants », ce sont évidemment les musulmans qui tuent le plus de musulmans.

    L’antique querelle théologique entre chiites et sunnites jonchent actuellement de morts l’Irak et le Yémen, en attendant une suite sur une plus grande échelle. Sous Saddam Hussein la guerre entre l’Irak et l’Iran se serait soldée, sans bénéfice pour aucun des belligérants, par 1 million de morts environ. Ne parlons pas de la guerre civile en Algérie avec le GIA. Les musulmans tombent par milliers en Syrie, en Irak et en Libye, soit par la guerre soit par les attentats. Les Afghans, comme les Pakistanais s’entretuent allègrement, et les explosions éclairent le monde musulman un peu partout (on est éclairé comme on peut).  

    Quant aux Palestiniens, ils ont été davantage tués par des Arabes que par les Israéliens. L'armée jordanienne, lors du « septembre noir », en 1970, aurait eu à son actif des milliers de morts (10000 dit-on), surtout des civils, il est vrai que les Palestiniens tentaient de tuer leur roi et de renverser le régime à leur profit.

    La conséquence de cette guerre civile en islam est que l’Occident ne cesse pas de s’en mêler à tort ou à raison (Bush junior n’est toujours pas passé en jugement), et que l’islam se transporte en Europe pour s’y réfugier ou y étendre la guerre afin de varier la nature de ses victimes.


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    Après le carnage de Nice, j’avoue que les critiques du gouvernement par l’opposition me mettent mal à l’aise. Une volée de bois vert indécente, les cadavres n’étant pas encore en terre, opportune, dans une visée politicienne, et pourquoi ne pas le dire, injuste.

    Car quelles auraient été les dispositions à prendre pour empêcher précisément cet attentat perpétré par un individu qui n’avait manifesté aucune attache avec l’intégrisme islamique ? Certes, quelqu’un, quelque part, doit se mordre les doigts d’avoir maintenu son permis de séjour à ce délinquant violent condamné avec sursis. Nous avons suffisamment de délinquants français d’origine maghrébine pour ne pas en importer de nouveaux de Tunisie.

    Comment au niveau gouvernemental aurait-on pu empêcher cet attentat ? En augmentant les forces de sécurité à Nice ? Comment peut-on penser qu’un effectif supplémentaire aurait pu faire obstacle à ce poids lourd de 19 tonnes fonçant à pleine vitesse sur la foule à moins de disposer de tanks et d‘artillerie ? D’autres obstacles ralentisseurs auraient pu être prévus, encore fallait-il anticiper l’événement.

    Estrosi, le maire de fait de Nice, immédiatement monté au créneau, le plus virulent dans ses critiques tous azimuts, n’est-il pas le plus virulent, justement parce qu’il se sent un peu merdeux. Il peut être très fier de la vidéosurveillance installée dans sa ville : les caméras ont bien montré avant l’attentat les déplacements du semi-remorque, mais ils n’ont intrigué personne, ni la police municipale dans les rues, ni les surveillants de la vidéo. Personne du service municipal n’a trouvé bizarre qu’un tel poids lourd se promène (même dans les zones interdites aux poids lourds) et stationne sans rien livrer et sans rien embarquer. Ce camion qui semblait n’avoir aucun but aurait pu également être piégé.

    Alors, Mr Estrosi et consorts, pourquoi ne pas vous taire ?    


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