• Récemment, un interne en chirurgie orthopédique a été arrêté en Turquie en voulant se rendre dans la zone de combat Syro-irakienne et rejoindre les troupes de l’Etat islamique. Il semblait apprécié sur le plan professionnel au centre hospitalier de la Timone de Marseille où il exerçait ses fonctions depuis trois ans, mais proclamait anonymement sur les réseaux sociaux son adhésion aux thèses islamistes extrêmes.

    Ce fait, qui semble avoir surpris les médias habitués aux petits délinquants qui passent de la vente de la drogue ou du vol à la kalachnikov, suscite quatre remarques[1] :

    Que la France avait permis à cet individu de suivre et de réussir des études supérieures, impliquant également des conditions sociales favorables, ce qui va à l’encontre des thèses islamo-gauchistes de la responsabilité première de la société française dans la dérive vers l’islamisme radical meurtrier.

    Que ce chirurgien formé pour sauver des vies, et agissant dans ce sens de façon quotidienne, aurait songé à fomenter un attentat, ce qui traduit une espèce de dissociation de la personnalité.

    Que la culture n’empêche pas le fanatisme. Ce qui avait déjà été constaté pour les nazis et les communistes. Le fanatisme, notamment religieux, est hors de la raison, et la culture est utilisée, en la dévoyant, pour alimenter la folie fanatique et non pour la combattre.

    Que cet exemple conduit à émettre des doutes sérieux sur l’efficacité des centres de « déradicalisation » que l’on tente de mettre en place.

     

    [1] Elles n’ont rien d’original.


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  • J’ai récemment entendu sur les ondes un journaliste parler d’une personne « en situation d’handicap », contournement sémantique pour ne pas dire tout simplement : « handicapé ». L’expression choisie montre à quel point le politiquement correct est idiot, car pour ne pas nommer ce qui est, il finit par accentuer une discrimination en voulant l’éviter. Ne pas vouloir dire « handicapé », c’est insinuer qu’il est honteux de l’être, et qu’il est préférable de ne pas prononcer le terme que le journaliste semblait considérer comme blessant.

    En outre, affirmer que l’handicapé est dans une « situation », suggère que celle-ci pourrait être provisoire, et que la personne ainsi située ne serait donc pas définitivement handicapée (ce qui est parfois le cas, mais malheureusement rarement).

    Au même moment je lisais un article sur un médecin en « situation absurde ». Il avait fait faire d’importants travaux pour rendre son cabinet accessible aux personnes en « situation d’handicap », ce qui, à l’usage, avaient permis effectivement aux handicapés en fauteuil roulant d’y accéder facilement. Mais les normes imposées n’étaient pas parfaitement respectées, et pour les respecter d’autres travaux trop onéreux auraient été nécessaires. Les démarches auprès de la mairie du lieu pour obtenir une dérogation et les arguties administratives furent telles que le médecin, menacé des pires sanctions, a préféré fermer son cabinet.  

    Les handicapés ne sont pas ceux que l’on pense

     Sans aucun rapport avec le handicap

    Le Lab d'Europe 1 a proposé à ses lecteurs de voter pour élire, jusqu’au 30 décembre, la phrase politique qui remportera « la Palme du grand n'importe quoi » pour l'année 2016. Pour l'instant, c’est Marisol Touraine qui est en tête avec 27% de près de 2 500 votants. La ministre de la Santé ayant déclaré au sujet du virus Zika :

    "Quand on a projet de grossesse, il faut avoir des relations sexuelles protégées parce que le virus peut se transmettre par la voie sexuelle".


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  • Barack Obama a signé avant son départ la première loi pour la défense de la liberté religieuse qui mentionne explicitement les athées. Le nouveau texte de loi précise :

    « La liberté de croyance, de conscience et de religion protège les croyances aussi bien théistes que non théistes et le droit à ne pas professer et ne pas pratiquer de religion ».

    La loi condamne également le fait de « viser des non-théistes, humanistes et athées en raison de leurs croyances ». (Slate).

    Je me sens plus rassuré, et les Américains sans doute davantage car aux USA ne pas croire en Dieu est plutôt mal vu.

    Mais je me pose la question : ne pas avoir de croyance, est-ce une croyance ? Car d’après cette loi étatsunienne, je serais croyant et ça me fait tout drôle.

    Il est vrai qu’un athée déclare : « je ne crois pas en Dieu » car il lui est impossible de démontrer Sa non-existence comme il est impossible de démontrer Son existence.

    Cependant la logique serait en faveur d’une forte probabilité pour Son absence, non seulement parce que le monde va mal, et il difficile de penser qu’une entité aussi parfaite ait pu créer et maintenir (pour l’instant) un monde aussi mauvais où l’on massacre justement en Son nom, mais aussi parce qu’aucun être humain ne peut se vanter de l’avoir vu en Personne.

    Je parle de Dieu le Père, car les chrétiens pensent sincèrement en tant que monothéistes qu’Il a un Fils, apparu sur terre sous la forme d’un juif, il y a environ deux mille ans, pour racheter des fautes qu’Il a lui-même provoquées.

    C’est compliqué d’être croyant.

    Mais c’est bientôt Noël.

    Je suis croyant !


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  • Les parents sont-ils des ordures ?Dans dix jours Noël va nous tomber dessus. Peut-être que des parents de jeunes enfants se posent une question existentielle : faut-il faire croire à leurs rejetons qu’il existe un vieux barbu, un peu obèse, habillé de rouge et de blanc, faisant la tournée des cheminées, assis dans un traineau tiré dans le ciel par des rennes, sa hotte remplie de cadeaux destinés aux enfants sages, ce qui est déjà une discrimination et une manière de leur faire ressentir ce qu’est la culpabilité

    Une étude publiée dans le Lancet Psychiatry aborde cette question : n’est-il pas nocif de mentir ainsi aux enfants qui découvriront rapidement la vérité et le mensonge des parents auxquels ils risquent de ne plus faire confiance.

    Les chercheurs citent la réflexion d’un enfant :"Si les parents sont capables de mentir à propos d'une chose aussi spéciale et magique, peut-on continuer à leur faire confiance en tant que gardiens de la sagesse et de la vérité ?". J’avoue que j’ai un doute quant à la véracité de cette citation devant sa formulation digne d’un psychiatre, à moins qu’il s’agisse d’un enfant dont la croyance au Père Noël s’est prolongée jusqu’à l’âge adulte.

    Les auteurs se posent également la question de la motivation qui pousse les parents à mentir, et ils suggèrent qu’ils fabriquent ce monde magique pour eux-mêmes plutôt que pour leur progéniture : "La persistance de l'obsession pour des histoires comme 'Harry Potter', 'La Guerre des étoiles' ou 'Doctor Who' jusqu'à un âge adulte avancé démontre un désir de retourner provisoirement en enfance. Bien des gens se languissent peut-être d'une époque où l'imagination était acceptée et encouragée, ce qui n'est pas toujours le cas dans la vie adulte".

    Mais peut-être que les parents se sentent obligés de faire comme les autres parents, et les enfants de croire à ce mythe comme les autres enfants.

    Source : Pourquoidocteur.fr

    Voir aussi : « Conte de Noël »


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  • Le non remboursement des "petits soins" qui figure dans le programme de Fillon fait des vagues. On assiste même à des rectifications hyperboliques comme d'envisager, pour calmer le bon peuple, de mieux rembourser l'optique et les soins dentaires, ce qui est  s'avancer généreusement mais dangereusement.

    Curieusement, les médias se sont focalisés sur le rhume : "Comment ! Vous n'allez pas rembourser le rhume !?". Passons sur le raccourci habituel qui consiste à envisager le "remboursement" d'une maladie et non les soins pour la traiter, mais avoir choisi le rhume pour souligner le scandale qu'il y aurait à ne pas rembourser son traitement est plutôt rigolo : il n'existe aucun traitement spécifique ou efficace pour traiter un rhume. A moins d'envisager, ce qui n'a pas encore été fait jusqu'à présent, de rembourser les mouchoirs en papier, traitement palliatif mais néanmoins nécessaire pour pouvoir mieux respirer et éviter la goutte au nez.


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  • Ces dernières années les penseurs ont la manie du « post ». Post-quelque chose : post-moderne, post-vérité. Et le créateur du mot ainsi composé prétend faire une découverte, et les post-utilisateurs de manier un nouveau concept.

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  • MascaradeChacun sait que Jean-Luc Mélenchon le 26 novembre au soir, après la mort de Fidel Castro, s’est illustré devant la statue de Simon Bolivar en déclamant dans un élan élégiaque, bien qu’un tantinet boursouflé :

    «Fidel, Fidel ! Demain était une promesse ! Fidel marche au ciel et voici l'épée de Simon Bolivar qui marche devant lui, devant nous !».

    Les gens sains d’esprit se sont demandés si le porteur du Front de gauche n’était pas fiévreux pour expliquer cette sortie délirante, mais il semble aux dernières nouvelles que la température du leader minimo était normale au moment de son auguste déclamation.

    Il faut donc évoquer d’autres hypothèses :

    1. Celle de Michel Onfray reste plausible : Méluche n’avait-il pas fumé la moquette ?
    2. La vocation rentrée de Jean-Luc ne serait-elle pas celle d’un tragédien ? Cette occasion lui permettait alors de montrer son talent déclamatoire.
    3. Il ne croit absolument pas à ce qu’il dit, mais il faut bien se faire une place sur l’échiquier politique plutôt encombré, et la révolution reste toujours un créneau porteur attirant les générations montantes qui veulent à chaque fois changer le monde, et les vieux nostalgiques des combats perdus qui espèrent en gagner un avant de mourir.
    4. Il croit à ce qu’il dit, et c’est un négationniste. Admirateur de Robespierre, en négligeant la Terreur, admirateur de Chavez, en négligeant la ruine de son pays, admirateur de Castro et ses quelques avancées sociales en négligeant le sang versé et les milliers de prisonniers. Exactement comme les négationnistes fascisants qui admirent Hitler pour avoir promu la « voiture du peuple » ou Mussolini pour avoir fait construire des autoroutes, mais repoussant dans le néant les camps d’extermination et les fours crématoires.

    Et il semblerait qu’un à deux français sur dix envisageraient de voter pour ce négationniste.


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  • Deux couples ont tenté la parité présidentielle : le couple de la maison Clinton et celui de la maison Hollande.

    Il y a entre eux une curieuse similitude inversée.

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  • Lorsque des responsables politiques veulent renouer des relations avec la Russie de Poutine, les mêmes qui n’éprouvent aucun remords à avoir des relations quasi amicales avec la Chine ou l’Arabie saoudite, bien connues pour respecter les droits de l’homme, ou la Turquie que l’on envisage toujours de faire entrer dans l’Union européenne, alors qu’elle est bien connue pour respecter ses minorités, la liberté de l’information, et même la liberté tout court, les mêmes, dis-je, font la fine bouche.

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  •  

    Avec son score obtenu au premier tour des primaires de la droite, Fillon est devenu un trou noir aspirant un à un les politiciens de son camp qui, auparavant, ne lui avaient pas ménagé leurs quolibets. Le trou noir est connu pour éteindre les lumières, surtout lorsqu’elles ne brillaient guère au firmament.

    Le pape est un pèlerin que les deux candidats aimeraient attirer en leur sein.

    Invité du « 20 heures » de TF1, Juppé n’a-t-il pas déclaré : « Moi, je suis plus proche de la parole du pape François que de La Manif pour tous. » ? Ce à quoi Fillon a répliqué : « Le pape François dit la même chose que moi. »Le pape invité dans les primaires de la droite

    Dieu reconnaitra les siens, mais Fillon est plus reconnaissable.

    Pourquoi cette envie papale ?

    D’abord, parce que l’électorat catholique, surtout celui choqué par le « mariage pour tous », et qui avait auparavant largement manifesté son opposition, a joué un rôle certain dans l’ample victoire de Fillon.

    Ensuite, parce que le pape est, par sa propre élection, l’interlocuteur privilégié de Dieu, maître de nos destinées. De plus le clergé, et en premier lieu le Souverain Pontife, est l’intermédiaire obligé entre Dieu et les hommes, et accessoirement les femmes. Le pape est comme un secrétaire au seuil du bureau de la personne d’importance à laquelle vous ne pourrez accéder qu’avec son bon vouloir.

    Comme le prouve lettre apostolique Misericordia et Misera rendue publique lundi 21 novembre dans laquelle le pape a écrit : « Pour qu’aucun obstacle ne s’interpose entre la demande de réconciliation et le pardon de Dieu, je concède à tous les prêtres, à partir de maintenant, en vertu de leur ministère, la faculté d’absoudre le péché d’avortement ». Ajoutant : « le pardon de Dieu ne peut être nié à quiconque s’est repenti ». (La Croix).

    Donc le pape sait ce que Dieu veut, et sait à qui il peut ouvrir la porte de son bureau.

    Alors vous pensez bien qu’un tel allié a du poids pour le second tour des primaires de la droite et qu’il est bon de le mettre de son côté.    


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