• Pour un homme public et surtout pour un politicien, il est de plus en plus difficile de mentir. La masse des données disponibles est telle, la facilité avec laquelle les affirmations peuvent être vérifiées, et la rapidité de la diffusion de l’information, devraient inciter les politiques à ne pas mentir sciemment. Le seul mensonge qui peut, à la rigueur, passer est le mensonge par omission (dont les politiciens font un large usage), sans être certain qu’il ne sera pas un jour ou l’autre découvert.

    A cet égard Mr Fillon a montré qu’il est un homme du passé. A plusieurs reprises il a stupidement menti comme d’affirmer qu’il n’avait qu’un seul compte avec son épouse alors qu’il en a, je crois, dix-sept, et c’est lui-même qui a été amené à rétablir la vérité. Pourquoi avoir dit, alors que personne ne le lui demandait, que la journaliste du Sunday Telegraph qui avait réalisé l’interview de Mme Fillon où celle-ci déclarait qu’elle n’avait jamais été l’assistante de son mari, s’était manifestée auprès de Penelope « pour lui dire à quel point elle était choquée par l’utilisation qui a été faite de cette interview », ce qui a été immédiatement démenti par la journaliste britannique dans un tweet sans équivoque.

    Je vais finir par croire que François Fillon – outre son amour de l’argent -  n’est pas très intelligent.

    Mais dans le cas du politicien français menteur, le mensonge n’a qu’un temps. Par contre avec Mr Trump le mensonge est affirmé contre toute évidence et maintenu comme une « réalité alternative », une autre vérité, que les réseaux sociaux de ses partisans se chargent d’authentifier par leur approbation massive (la fameuse « post-vérité »).

    A tout prendre, je préfère les mensonges de Mr Fillon que personne ne prend pour des vérités à ceux de Mr Trump qui me paraissent plus dangereux car proférés par le dirigeant de la première puissance mondiale, se conduisant en Narcisse enfermé dans un monde parallèle avec le risque qu'il prenne des décisions ne cadrant pas avec le monde réel.


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  • J'avais prévu MacronEn septembre 2012 j'avais écrit une modeste fable : "La fable des convictions". Je suis surpris aujourd'hui de constater que mes élucubrations d'alors semblent avoir un début de concrétisation avec la candidature à la présidentielle de Mr Macron. Pour ma satisfaction personnelle je retranscris ci-dessous la première partie du texte de 2012, en m'excusant auprès des visiteurs qui l'avaient éventuellement lu à l'époque

    Si l’on regarde sur le long terme l’action des gouvernements successifs, on s’aperçoit qu’un gouvernement de droite fait quelques bêtises de droite, puis une politique de gauche. De même, un gouvernement de gauche fait quelques bêtises de gauche, puis une politique de droite.

    Un gouvernement d’un bord défait en priorité ce qu’a fait le gouvernement de l’autre bord, mais pour le rétablir plus ou moins par la suite, d’une façon ou une autre, en général en changeant de dénomination.

    Devant le désordre engendré par ces tribulations, le personnel politique décida d’un commun accord, pour le bien du pays, d’adhérer périodiquement tantôt à un parti de droite, tantôt à un parti de gauche, les adhésions se faisant par fractions réciproques.

    Ainsi fut fait, et l’on constata rapidement une conduite plus harmonieuse des affaires et moins d’agressivité factice dans les débats. Bien sûr, les électeurs ont été un peu déboussolés, mais un changement du mode de scrutin leur permit de voter plus pour des personnes que pour des partis et ceux-ci devinrent des groupements d’intérêt personnel. Ces GIP ayant pour vocation, d'une part la promotion de leurs membres, et d'autre part d'établir un catalogue, non pas de promesses, mais de solutions de droite ou de gauche, ce qui évita la multiplication ultérieure de commissions pour en trouver, et à leur personnel d’être perdu une fois arrivé au pouvoir.


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  • Le premier d'entre eux, Benoit Hamon, se taille actuellement un franc succès. Il a sans doute été inspiré par sa propre vie pendant laquelle il n'a exercé aucune profession digne de ce nom, passant directement du stade d'étudiant à celui de cadre politique. Sa connaissance parfaite et objective du monde du travail et des travailleurs, lui a ainsi permis de reprendre une idée ancienne mais en la recyclant pour l'occasion : le revenu universel. Une évidence : verser à chacun un salaire minimum permettrait en supprimant le travail, de supprimer le chômage. Mais attention ! Progressivement. Il fallait y penser et nos jeunes en difficulté sont tout à fait pour. Benoit pense que le travail productif, c'est fondamentalement emmerdant, d'ailleurs il a tout fait lui-même pour l'éviter en montrant ainsi l'exemple.

    Notre second humoriste, François Morel, qui à l'inverse du précédent n'est pas un comique involontaire, se rendant compte de la difficulté pour trouver l'argent nécessaire à donner aux oisifs, a proposé ce matin même, sur France Inter, une solution : pourquoi distribuer un revenu universel ? Il suffit de réclamer des emplois fictifs pour tous ! Génial.

     


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  • Mme Taubira s'attaque à Mr Macron en le qualifiant de "pur produit du système". Mr Fillon accuse le "système" de l'attaquer, alors que par le népotisme dont il a fait preuve, il est en plein dedans. J'avoue que ce genre de déclarations me tape de plus en plus sur le système, ce qui me pousse à considérer désormais que celui ou celle qui attaque le "système" ou s'en dit la victime se conduit comme un ou une imbécile à bout d'argument.

    Il y a exactement 5 ans, en février 2012, donc avant les élections présidentielles précédentes, j'avais publié un billet que je me permets de reproduire ici. Il me semble qu'il reste toujours d'actualité :

    Quel que soit le bord, les candidats à la présidentielle annoncent qu’ils veulent lutter contre le système, et n’ont pas de mots assez durs pour le qualifier. C’est tout de même curieux que des politiciens, qu’ils soient de droite, de gauche ou du centre, se font tous les champions d’une même cause et qu’ils ont ainsi tous un ennemi commun, et le même projet  d’éradiquer cet horrible dragon qu’est le système. Ils se rapprochent tous dans un même élan national qu’ils nous demandent sans rire d’applaudir. Bien sûr, cette annonce ne permet pas de les départager puisqu’elle est commune, mais ne pas la faire leur porterait préjudice.

    Qu’entendent-ils par « système » ? Ce mot a de multiples significations, mais le « Petit Robert » en donne deux qui semblent convenir pour qualifier le dragon : « ensemble de pratiques, de méthodes et d’institutions » et surtout : « armature économique, politique, morale d’une société donnée sentie comme une contrainte ». Je me permets ici de faire trois remarques :

    D’abord tous ces politiciens sont issus des institutions et de cette « armature » (le « qu’ils s’en aillent tous » de Mélenchon est particulièrement risible, alors qu’il fait lui-même partie de ce système et à des postes de responsabilités depuis des décennies). Ces pourfendeurs de dragon ont, pour la plupart, bénéficié du système et voté des lois ou fait en sorte d’en tirer partie ou contribué à la contrainte dont ils veulent libérer le peuple.

    Ensuite, si le peuple subit le système et s’élève contre nombre de ses travers, souvent scandaleux, comme le copinage, le népotisme, les inégalités criantes, les gabegies, le flatter dans le sens du poil est électoralement rentable, cela fait partie du populisme dans le mauvais sens du terme en accusant les autres (quels autres ?) d’en être responsables.

    Enfin, ce système que ces politiciens veulent soi-disant abattre n’est en fait que la démocratie avec ses tares et ses bienfaits, alors par quoi envisagent-ils de le remplacer ? Une dictature ? Car ils sont radicaux ces pourfendeurs de tous bords ! Ils ne parlent pas d’améliorations ou de réformes : ils sont contre le système. C’est tout. Y compris le président de la République en exercice, depuis longtemps dans les hautes sphères du système et qu’il a systématiquement utilisé à son avantage, ce qui est du plus haut tragi-comique.


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  • Lorsque l'on lit les nouvelles révélations parues dans le Canard enchaîné de ce jour sur les rémunérations de la famille Fillon puisées sur les fonds publics et des fonds privés depuis de nombreuse années, on se pose la question : pourquoi tant d'inconscience ? L'appât du gain rend-il idiot ? Pourquoi abuser aussi visiblement de sa position pour disposer de l'argent du contribuable comme s'il s'agissait du sien et enrichir sa famille.

    Certes, faire travailler ses proches à ses côtés n'est pas un délit et de nombreux élus ont recours à des membres de leur famille pour les aider. Mais là, Mr Fillon a abusé du « système » dont il semble s'exclure. Il ne s'agit même plus de savoir si Penelope a réellement rempli une fonction de collaboratrice, car comme l'a élégamment dit Julien Dray : « il suffit qu'elle repasse ses pantalons », le travail exigé étant déterminé par l’employeur, mais les rémunérations elles-mêmes de son épouse, sûrement en discordance avec ses activités quelles qu'elles soient puisque l’on en cherche la réalité, étaient indécentes (le triple de la rémunération habituelle des collaborateurs d’élus et sans commune mesure avec celles des collaborateurs de la Revue des deux mondes ), auxquelles est venues s'ajouter celles, non moins généreuses, versées à ses enfants étudiants en droit.

    Pourquoi avoir cédé à la tentation, et aussi maladroitement, alors que l'on est un homme politique en vue et aux ambitions affirmées, et de plus le censeur patenté, en véritable Tartuffe, des travers des autres ?

    Parce que beaucoup d'hommes ou femmes politiques comme les nobles d'antan se croient tout permis, ne se rendent même plus compte qu’ils sortent du droit chemin en s'estimant protégés par leurs privilèges pour leur permettre d’assouvir leur cupidité, malgré leur « devoir d'exemplarité » proclamé par tous et plus particulièrement par François Fillon, moralisateur à ses heures.

    Evidemment, cette affaire a été rendue publique bien opportunément pour ses adversaires alors que Fillon avait toutes les chances de devenir le prochain Président de la République (et qu'il le deviendra peut-être). C’est sans doute une manœuvre, mais la révélation de faits exacts (en supposant qu’ils le sont), même exposés dans un but précis n’enlève rien à leur véracité et permet de cerner le profil de celui qui postule pour la plus haute fonction de l’Etat.

    Les « légèretés » indélicates dans le passé de Mr Fillon risquent d’avoir de lourdes conséquences pour l’avenir.


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  • Guy Bedos, venu soutenir Arnaud Montebourg lors du meeting du 18/01/17 à Paris, a déclaré après quelques traits humoristiques : "Je me bats contre tous les racismes. Le racisme de peau, le racisme de classe, et je dois dire que, aussi antiraciste que je sois, je ne suis pas toujours d'accord avec mes amis musulmans et la façon dont ils traitent les femmes ».

    Les médias ont trouvé que cette phrase était étrange. Etait-elle étrange parce qu’elle fut émise par Guy Bedos, humoriste estampillé à gauche, ou était-elle étrange en elle-même ?

    Les médias (et les réseaux) politiquement corrects ont été heurtés par cette phrase qu’ils considèrent comme incongrue parce qu’elle affirmait que les musulmans dans leur ensemble (ou seulement les amis de Guy Bedos ?) auraient une façon bien à eux de traiter les femmes. Absurde, n’est-ce pas, et encore plus absurde dite par un homme de gauche.

    « L’étrange phrase de Guy Bedos sur les musulmans »

    Pourtant si l’on est musulman, on doit suivre la parole de Dieu inscrite dans le Coran, et donc admettre que « l’homme a le pas sur la femme », qu’une femme vaut la moitié d’un homme (en matière d’héritage) et qu’il est licite de la frapper lorsqu’elle le mérite…Entre autres.

    Alors ce n’est pas insulter un musulman que de dire qu’il suit les préceptes du Coran. En quoi cette phrase était-elle étrange ? Il est vrai que la véracité peut avoir un côté étrange lorsqu’elle sort du déni.

    Bien sûr, nombre de mauvais musulmans ne suivent pas le Coran à la lettre et ne considèrent pas les femmes comme une sous race humaine, le faire serait l’exemple même d’un racisme, et c’est peut-être à cela que notre humoriste antiraciste faisait allusion.

    Donc, Il aurait été moins étrange si Guy Bedos avait déclaré : « je ne suis pas toujours d'accord avec les bons* musulmans de mes amis et la façon dont ils traitent les femmes ».

     

    * Hani Ramadan, qui enseigne l’islam en Suisse, a au moins le mérite de la franchise, contrairement à son frère Tariq, en déclarant haut et fort que la lapidation est une injonction divine purificatrice. Cet esprit éclairé, invité il y a quelques temps par une enseignante (?) dans une classe suisse pour parler de l’islamophobie a enseigné aux élèves que : « la femme sans voile est comme une pièce de deux euros. Visible par tous, elle passe d'une main à l'autre ». En somme, pour ce bon musulman, la femme non voilée est une putain.


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  • Aucunement politologue (je tiens à le préciser pour ceux qui visiteraient ce blog pour la première fois), j’avoue être étonné par la façon dont les propositions de Hamon sont reçues et commentées par des médias et par une partie de la jeunesse.

    La jeunesse qui l’applaudit semble être séduite par les utopies hamonièsques au point que je me demande si elle ne désire pas, tout simplement, être entretenue en raison du chômage et de la difficulté de trouver un premier emploi lorsqu'il est recherché.

    Car Hamon n’y va pas avec le dos de la cuillère en matière d’assistanat, puisque j’ai cru comprendre qu’il propose un revenu universel de 750 € par mois en maintenant les autres prestations sociales, tout en travaillant – pour ceux qui continueraient à travailler – 32 heures par semaine, en augmentant les salaires. Mais peut-être ai-je mal compris.

    Quant à certains médias, ils parlent de post (un préfixe qu’ils adorent pour faire savant) : post travail, post société etc…

    On pourrait même se demander si les commentaires médiatiques, peu critiques pour un projet abracabrantesque dans la situation actuelle, ne relèvent pas d’une certaine perversité en favorisant Hamon pour qu’il devienne le candidat du parti socialiste à la présidentielle, afin qu’il puisse entonner le chant du départ d’un parti socialiste déjà « éparpillé façon puzzle ».


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  • Avant débat de la primaire de la gauche

    Notre quatuor socialiste à l’air de s’amuser beaucoup. Ce soir, les camarades vont moins s’amuser. Je crois que les courageux qui regarderont le débat télévisé ne s’amuseront pas davantage, et ceux qui leur sont favorables risquent d’être submergés par une vague de tristesse. Mais j’ai sans doute tort d’anticiper, ce sera peut-être rigolo.

    De gauche à droite (hors tendance politique) :

    Manuel Valls. Obligé de revenir en partie sur sa propre politique économique et en se défaussant sur autrui pour séduire les réactionnaires de gauche. Il est resté cependant ferme face à l’islamisme, ce qui ne semble pas être le cas des autres postulants que cela soit par conviction, lâcheté ou souci de gonfler leur électorat.

    Arnaud Montebourg. Il a le regard fixé sur la ligne bleue des Vosges avec Merkel dans son viseur. L’aimable dandy veut faire payer les banques, au besoin en les nationalisant, comme au bon vieux temps.

    Benoit Hamon. Il paraît que l’on s’extasie sur son programme. On peut. Il proposerait, en effet, que l’on soit payé davantage (hausse du smic, des minima sociaux, du point d’indice des fonctionnaires, revenu universel de 750 €) en travaillant moins (32 heures), tout en défavorisant les entreprises. Bravo l’artiste. Manifestement la dette faramineuse de la France le laisse totalement indifférent. Il n’est peut-être pas au courant. Hamon et merveilles.

    Vincent Peillon. Son programme économique ne parait pas plus idiot que celui des autres (mis à part celui d’Hamon qui est tout de même hors concours), mais il pourrait endosser le portrait que Jean-François Revel fit de Jean-Pierre Chevènement : « Ce Lénine provincial et béat (…), appartenant à la catégorie des imbéciles qui ont un visage d’homme intelligent, encore plus traîtresse et redoutable que celles des hommes intelligents qui ont un visage d’imbécile » (« Le voleur dans la maison vide » Ed Plon p. 580). Cet agrégé d’histoire, fâché avec les dates historiques (plaçant les évènements incriminés 40 ans en arrière au lieu de 75 ans), a osé mettre sur le même plan la situation des musulmans dans la France d’aujourd’hui et celle des juifs sous le régime de Vichy. Les Français juifs de l’époque, dont la plupart n’étaient pas pratiquants, auraient été, selon lui, victimes de la laïcité alors qu’ils ont été victimes d’un antisémitisme d’Etat, sans aucun rapport avec la religion, et qui a conduit à leur extermination par les nazis. Cette comparaison est donc stupide, suspecte et nocive car elle banalise du même coup le nazisme (« tout se vaut ») sans que cela émeuve pour autant les médias de gauche qui pardonnent aux copains de leur camp de proférer les pires monstruosités. Pour rattraper son ineptie, cet ancien ministre de l’Education nationale s’est targué d’une ascendance juive, ce qui est encore plus minable.

    ADDENDUM : Peillon lors de ce premier débat de la primaire de gauche a ajouté à son palmarès : "Les Français d'origine musulmane", ce qui n'a provoqué, semble-t-il (car j'ai évité la vision de ce débat), aucune réaction de la part des journalistes comme des participants, mais a conduit une internaute curieuse à demander où se trouvait la "Musulmanie".


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  • La confusion des valeurs

    Eugène Delacroix : « Le bon Samaritain »

    François Fillon a récemment déclaré sur TF1 :

    « Je suis gaulliste et de surcroît je suis chrétien, cela veut dire que je ne prendrai jamais une décision qui sera contraire au respect de la dignité humaine, au respect de la personne, de la solidarité ».

    Que ce soit de la gauche, du centre ou de l’extrême droite, Fillon a essuyé des salves de désapprobations pour s’être servi de ses croyances religieuses comme argument électoral dans une république qui se veut laïque.

    Je ne rentrerai pas dans ce débat.

    Ce qui me paraît plus intéressant est que le candidat de la droite a mis en avant des valeurs chrétiennes pour répondre aux critiques qui lui sont faites sur la « brutalité » de son programme, notamment concernant la prise en charge des soins par l’Assurance maladie : respect de la personne et de sa dignité, solidarité…

    On peut y ajouter d’autres valeurs promues (je ne dis pas qu’elles sont réalisées) par le christianisme : compassion, le secours au plus faible, le respect des pauvres et des défavorisés (« les derniers seront les premiers »), une hostilité (plus théorique que pratique) envers l’argent et les riches (plus pour le catholicisme que pour le protestantisme) et… l’accueil de l’étranger (quant au pardon des offenses, on pourrait qualifier cette valeur de poétique).

    Les valeurs revendiquées par la gauche (non révolutionnaire, car vouloir « pendre les patrons par leurs tripes » comme l’extrême gauche a pu le proposer, sort du cadre des valeurs pour rejoindre celui de la folie) ne me paraissent guère différentes, en y ajoutant peut-être la « justice sociale », valeur particulièrement floue mais qui fait partie de la solidarité, et « l’égalité », en sachant que l’égalité devant le droit est préconisée par tout le monde, mais que l’égalité des individus n’a aucun sens.

    En fait quand la gauche parle avec une certaine emphase de ses valeurs, ce sont essentiellement des valeurs chrétiennes, ce qui lui permet de faire la morale aux autres à l’égal des prêtres.

    En définitive : la gauche est-elle chrétienne ? Ou le christianisme est-il de gauche ?


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  • Le catarrhe n’est plus ce qu’il étaitAujourd’hui, dans le métro, j’ai vu un homme d’âge moyen - à noter que la moyenne des âges tend à s’élever malgré toutes les menaces alimentaires, environnementales et les pathologies multiples ressassées par les médias et les médecins diffuseurs de panique – J’ai donc vu un homme d’âge moyen avec quelques cheveux gris se moucher…dans un mouchoir en tissu, fort joli au demeurant.

    J’ai assisté, perplexe, à la manœuvre avec enfouissement du produit soigneusement enveloppé dans une de ses poches, la chose n’étant pas destinée à être jetée dans la première poubelle venue, mais à être soigneusement ramenée chez soi.

    De deux choses l’une me suis-je dis : ou cet homme faisait preuve d’un altruisme inhabituel en conservant par devers soi des matières contagieuses pour préserver la communauté en cette période grippale,

    Ou c’est un masochiste.

    Chacun sait, en effet, que l’une des découvertes majeures du siècle dernier est le mouchoir en papier. Et je sais de quoi je parle. Je suis à un âge où j’ai été dans l’obligation pendant une partie de ma vie de n’utiliser que des mouchoirs en tissu qui, en étant neufs, avaient l’avantage d’être joliment décorés, mais dont l’usage répété devenait un calvaire par la recherche, à côté des agglomérats durcis, d’un coin disponible pour un nouveau recueil de mucosités. Et Dieu sait (ou peut-être pas) ce qu’un nez, même de dimensions modestes, peut secréter dans un journée !

    De plus, remettre la chose humide dans sa poche pour un prochain usage était assez déprimant et la transporter jusqu’à son domicile encore davantage.

    Sans parler du nettoyage ultérieur pour rendre le mouchoir en tissu fin prêt et éclatant de couleurs pour une nouvelle aventure catarrhale.

    Des souvenirs sur lesquels j’avais mis mon mouchoir.


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