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    Le monde reste surprenantJ’ai vu beaucoup de choses dans ma vie. Des guerres, une barbarie primitive sur le mode industriel au cœur de l’Europe, La France vaincue et humiliée admise parmi les vainqueurs, l'Union européenne, des révolutions, la décolonisation, le réveil de la Chine et de l’Asie, le brassage des populations, une Afrique que l’on dit en pleine expansion mais surtout en se déversant sur les autres continents, l’effondrement de l’Empire soviétique, la ressuscitation d’idéologies que l’on croyait mortes et enterrées, la réapparition sur la scène mondiale des religions et de leurs guerres, la raison rejetée dans les ténèbres de l’obscurantisme, un inculte grossier et vulgaire en passe de diriger la première puissance mondiale, les progrès incroyables de la science et des techniques, les mêmes modes qui resurgissent périodiquement et dont la réapparition est accueillie avec un sourire blasé…

    Rien ne m’étonne plus…

    Pourtant, j’ai été surpris par la victoire éclair et écrasante de Fillon aux primaires de la droite et qui aurait été, probablement, encore plus écrasante si des gens de gauche n’avaient pas participé à ces primaires pour venir sans doute grossir les rangs des Juppéistes afin d’écarter Sarkozy une fois pour toutes.

    Et ce qui est encore plus inouï est que cette victoire inattendue dans son ampleur est due en partie aux homosexuels qui voulaient se marier.    


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    Depuis au moins trois ans les travaux se succèdent dans ma rue : rénovation d’un hôtel, tranchées sur les trottoirs que l’on rebouche pour en creuser d’autres au même endroit ou un peu plus loin, ravalement de tous les immeubles les uns après les autres. Je pense que vous vous en moquez, et vous avez raison, car cela n’a, a priori, aucun intérêt.

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    Soixante-dix ans après la fin d’une guerre mondiale dévastatrice déclenchée par l’Allemagne après avoir confié son destin à un psychopathe ; soixante-dix ans après que le régime nazi, avec la complicité d’une majorité d’Allemands, a montré qu’aucune culture, aussi évoluée soit-elle, n’empêche des humains d’atteindre un degré élevé d’inhumanité jusqu’à faire de la vivisection sur leurs semblables et de tuer des enfants ; soixante-dix ans après cette barbarie allemande, l’Allemagne est devenue le phare des valeurs démocratiques et la référence morale.

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    Tel qu’il s’est révélé dans ses discours, le personnage de Trump n’a guère ma sympathie, et apparemment son entourage ne semble valoir guère mieux. Néanmoins, on ne pourra réellement le juger que sur ses actes futurs.

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    Le premier paradoxe est bien sûr l’élection par des gens pauvres d’un milliardaire qui se vante de ne pas payer d’impôts, qui condamne « l’établissement » dont il fait partie et le « système » dont il a amplement profité. Comme l’a dit Bernie Sanders après l’élection du milliardaire : "Donald Trump a exploité la colère d'une classe moyenne en déclin qui n'en peut plus de l'establishment économique, de l'establishment politique et de l'establishment des médias". Compte tenu du parcours du nouveau président des USA, on peut tout de même douter de sa sincérité.

    Le second paradoxe nous vient de l’aile gauche du parti démocrate américain, Bernie Sanders en tête qui a déclaré : "Si DonaldTrump entend vraiment mener des politiques visant à améliorer les vies des familles de travailleurs dans ce pays, moi ainsi que d'autres progressistes sommes prêts à travailler avec lui". A condition, toutefois, que le magnat abandonne son attitude raciste, xénophobe, sexiste et anti-écologique, conditions paraissant prudemment restrictives. Même son de cloche de la part de la sénatrice démocrate Elizabeth Warren : "Le président élu Donald Trump a promis de reconstruire notre économie pour les travailleurs, et j'offre de mettre de côté nos différends et de travailler avec lui à cet objectif".

    Etonnant, n’est-il pas ? Le premier paradoxe est compatible avec les mœurs politiques françaises, par contre le second…

    Paradoxes aux States

     

    Dessin de Geluck


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    Dans un petit éditorial de Sébastien Le Fol paru dans Le Point du 3/11/16, il est rapporté cette phrase : « De plus en plus ce qui passe pour des faits n’est qu’un point de vue de quelqu’un qui pense que c’est vrai – et les réseaux sociaux ont permis à ces « faits » de circuler facilement ». Cette phrase serait tirée d’une analyse de Katherine Viner, rédactrice en chef du Guardian qualifiant le vote en faveur du Brexit comme « le premier dans l’ère de la politique post-vérité ».

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    La population des Etats-Unis dépasse les 300 millions d’habitants. Cette population est globalement la plus riche et la plus inventive de la planète. Pourtant, elle va devoir choisir son président entre deux candidats que, dans sa majorité, elle n’aime pas. La planète – celle qui n’est pas occupée à se massacrer -  ne les aime pas non plus et s’étonne.

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    A vrai dire, cette disparition est déjà ancienne, et elle avait même été signalée il y a au moins vingt ans par Jean-François Revel, qui fut un observateur lucide et caustique de nos travers. Il avait constaté dans ses mémoires la disparition du flemmard dans les salles de classe. Cet élève nonchalant qui se mettait volontiers à l’abri au fond de la classe en tentant de se faire oublier près du radiateur, regardant voler les mouches et écoutant tomber la pluie plutôt que la voix du professeur.

    Le flemmard d’antan n’était pas spécialement fier de l'être, il savait bien qu’il ne faisait pas ce qu’il aurait fallu pour être au niveau des autres. Il était seulement en réserve de la République, prêt à la réintégrer pour peu qu’on le pousse un peu.

    Par un glissement subtil que permet le langage du « politiquement correct » : le flemmard responsable de sa flemme n’existe plus, il est remplacé, comme l’avait observé Revel, par l’élève « en échec scolaire », « fléau anonyme qui s’abat sur le malheureux comme la pluie ou la rougeole ». Le paresseux (en admettant qu’il n’est pas idiot) n’est plus responsable de sa paresse et de son échec, c’est l’école et ses enseignants qui en sont responsables, pour ne pas dire l’ensemble de la société à qui incombe de toute évidence le résultat des études.

    Le flemmard d’antan ne revendiquait rien, sinon qu’on lui fiche la paix, l’élève frappé injustement par « l’échec scolaire », se moque des premiers de la classe, mais revendique la réussite comme un droit, parfois violemment, et si ce n’est pas lui, ce sont ses parents qui ne comprennent pas pourquoi leur génial enfant ne réussit pas sans travailler.

    Avis de disparition


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    J’ai connu l’époque où le parti communiste recueillait au moins 20% des suffrages à chaque élection. Il entraînait dans son sillage la plupart des intellectuels de gros calibre dont l’aveuglement fut pitoyable vis à vis de l’Union soviétique ou du maoïsme, ce qui me fait douter du jugement des survivants lorsqu’ils prétendent donner des leçons. Mais on pouvait comprendre la sincérité du prolétariat rêvant d’un paradis socialiste qui s’était pourtant révélé d’emblée comme un cauchemar, habilement masqué par une propagande bien faite et les mensonges des dirigeants. L’étonnant est que des gens cultivés en rêvent encore la nuit debout.

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    De l’extérieur, à entendre les déclarations du pape et des évêques de France, il me semble que l’Eglise catholique est prise entre trois nécessités face à l’islam. Une trinité, en somme.

    La première est de défendre une autre religion monothéiste, une cousine qui a des humeurs massacrantes, mais qui est tout de même de la famille. La condamner, c’est un peu se condamner soi-même, d’autant plus que dans le passé on n’a pas été irréprochable. Alors on dit que la plupart du temps elle est calme, qu'elle est encore jeune, qu’il ne faut pas la juger sur ses accès de folie dont elle n’est pas responsable, qu’elle n’est plus elle-même lors de ses crises, et qu’après tout, comme l’a dit le pape parlant des exactions commises au nom de l’islam : nous aussi, nous avons nos faits divers (sic).

    La seconde est évangélique. Devant l’afflux vers l’Europe des musulmans chassés par les guerres, la compassion, l’accueil de l’étranger dans le malheur, la fraternité obligent à les accueillir et à encourager les autres à le faire.

    La troisième est la conséquence des deux autres. Comment avec le temps conserver le statut séculaire de première religion en Europe ? En défendant la cousine et en l’accueillant chez soi, ne va-t-elle pas prendre votre place ? Elle est remuante, prosélyte et fertile. Comment être certain qu’elle ne se comportera pas comme une louve dans la bergerie, alors que l’on a déjà du mal à y maintenir ses brebis ?

    Les embarras de l’Eglise


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