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Dans les « performances » des individus qui se prétendent artistes utilisent leur propre corps dans diverses situations, de préférence provoquantes, qu’ils exposent comme œuvre d’art. Non seulement cela démontre leur vacuité artistique, mais aussi leur prétention. On a vu de tout dans ces performances y compris des produits de défécation. Ce qui est comique ou ahurissant est que des musées accueillent sans sourciller ces élucubrations de ratés de l’art. Parmi ces performances, celles effectuées par cette "artiste" franco-luxembourgeoise ci-dessus dont je préfère oublier le nom, expriment un exhibitionnisme manifeste puisqu’elle semble obsédée par le besoin de montrer en public ses organes sexuels sous prétexte d’art, de révolte ou de militantisme, tout en maculant des œuvres d’art authentiques sans doute plus par jalousie que par militantisme que ses discours farfelus tentent de justifier. Cette déséquilibrée ne perd donc pas une occasion de montrer ses seins, son sexe ou son cul dans divers lieux comme le musée d’Orsay où en exposant son sexe devant « l’origine du monde » de Courbet, elle a déclaré : « Pour moi, il n’y a rien de bien ou de mal, de violent ou de doux, dans ce “geste”. Tout était dans la manière dont j’ai observé la scène en face de moi. Juste quelque chose de puissant. En me mettant dans cette pose, je suis devenue spectatrice d’une scène…Faire le buzz n’était pas le but. C’est l’art, le but ». Elle est donc persuadée de faire de l'art. Certes, on pourrait considérer qu'il s'agit là d'un art vivant et que le réel vaut autant que son image, à cela près que l'art consiste justement à construire l'image du réel et à sa transformation par la vision de l'artiste. La grotte de Lourdes a eu droit à sa nudité, et les gilets jaunes, plus modestement, à ses seins, avec quelques comparses. Cette dame a la quarantaine et elle se presse de montrer son corps dénudé car il arrivera un moment où son spectacle aura la beauté des ruines.
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La mort étant certaine, ce sont les incertitudes qui nous permettent de vivre. Incertitude sur la date de notre mort, une incertitude qui se réduit au fur et à mesure que le temps passe. Une incertitude plus grande quant à la façon de mourir. Certes, si l’on est atteint d’une maladie évolutive, la probabilité d’en mourir est grande, mais on peut toujours mourir d’une autre cause. J’ai suivi des patients qui sont morts de tout autre chose que de leur maladie pourtant sérieuse dont ils étaient atteints. Il eût été étonnant que l’on ne mêle pas l’intelligence artificielle à cette affaire pour jouer la Pythie. Les Grecs de l’Antiquité s’adressaient à cette prophétesse pour dévoiler l’avenir et elle le faisait en termes suffisamment obscurs pour laisser aux prêtres le soin de les éclairer. Les Danois de nos jours ont préféré s’adresser à l’IA structurée par l’algorithme "Life2vec" qui analyse les étapes de la vie, et en lui fournissant toutes les données qui émaillent la vie de chacun, l’IA en tire des prédictions dans tous les domaines. D’après Sune Lehmann, professeur à l’Université technique du Danemark et co-auteur de l’étude parue dans Nature Computational Science et qui a porté sur l’analyse des données « anonymisées » de six millions de Danois, la Pythie artificielle pourrait même prédire si vous allez ou non gagner beaucoup d’argent et même… la date de votre mort et cette prévision aurait une fiabilité de 78% ! Le Pr Lehmann déclare tout de même : "C’est un projet de recherche […]. Je ne crois pas qu’il soit intéressant pour quelqu’un de savoir qu’un algorithme connaît sa date de mort" mais il « pourrait aider les patients dans une démarche de prévention" puisque le système pourrait prédire des maladies et la probabilité à 73% de déménager. Je me demande qui déménage, d’autant plus que l’auteur de l’étude admet qu’il existe encore des biais dans sa Pythie laissant sans doute aux prêtres le soin de les corriger. Mon Dieu ! laissez-nous nos incertitudes !
Illustration : Charles-Arthur Bourgeois "La Pythie"
Sources : 20 minutes, Egora
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On discute de l’intérêt de l’uniforme à l’école. Sciences Po/Paris, toujours à l’avant-garde, vient d’adopter, pour couvrir les têtes en ébullition de ses étudiants, le keffieh noir et blanc, un damier avec lequel leurs amis du Hamas ont joué aux dames le 7 octobre 2023 sans hésiter à sacrifier tous leurs pions pour conserver les quelques-uns pris à l'adversaire.
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« Porte Jacquemus et son époux Marco Maestri ont annoncé, mardi 23 avril, la naissance de Mia et Sun, leurs jumeaux. Parmi les millions de messages de vœux de bonheur, le tweet de Marion Maréchal tranche avec l’enthousiasme général, et a fait réagir plusieurs personnalités politiques. La tête de liste du parti Reconquête aux élections européennes a effectivement commenté en se demandant où était la mère des enfants, et en remettant en cause implicitement la légitimité de la parentalité des deux pères de famille. Ce qui a provoqué une avalanche d’indignation ». Dans cette avalanche on trouve celle de la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot qui a déclaré que « Cette homophobie décomplexée est hallucinante ! » et celle assez paradoxale de Rima Hassan, candidate LFI aux élections européennes qui s’interroge : « Où est votre cerveau ? Question que l’on se pose depuis des générations pour les Le Pen ». Paradoxale, quand on sait que cette pro-palestinienne (c’est son droit) qui n’a jamais mis les pieds en Palestine, milite pour la disparition d’Israël et pour une Palestine de la mer au Jourdain où les islamistes pourront pourchasser librement les homosexuels. Il est probable que Marion Maréchal est homophobe, mais demander avec une apparente ingénuité où est la mère des jumeaux, est-ce l’expression d’une « homophobie décomplexée hallucinante » ? Je ne suis aucunement homophobe, chacun est libre de son orientation sexuelle et les autres doivent la respecter comme une affaire privée tant qu’elle n’est pas agressive, c’est vrai pour l’homosexualité comme pour l’hétérosexualité, mais j’ai le droit aussi de poser la question : où et la mère ? La « grossesse pour autrui » n’est pas encore légale en France, le couple masculin Jacquemus-Maestri a donc eu recours à la location à l'étranger d’un ventre féminin fécond qui a produit en 9 mois un être humain en utilisant le sperme de l’un d’eux. Je pense que cette femme qui a fait tout le travail en s’effaçant par la suite mérite également des "voeux de bonheur" et à mon avis bien davantage que cette paire de pères qui a eu recours à un acte illégal et payant pour combler son désir d'enfant. Illustration Klimt : "Espérance"
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Ne pouvant guère me promener, je mets souvent le nez à la fenêtre car voir le monde à travers la lucarne des écrans qui s’ouvre sur son bruit et sa fureur a de quoi désespérer. La photo ci-dessus montre ce que je vois au bas de chez moi. La preuve que le monde a beau changer, tout en continuant en s’entretuer avec une férocité imbécile mais en utilisant les derniers progrès de la science, j’ai sous les yeux la preuve que, quels que soient les bouleversements et la crétinerie qui traversent l’humanité, il existe une constante immuable : le plus vieux métier du monde capable de prendre tous les visages pour vendre du cul est toujours là. A portée de mains. Pouvoir se faire « masser » 7 jours sur 7 et 24 h sur 24 ne laisse guère de doute sur les prestations offertes. Dans mon quartier comme dans beaucoup d’autres de Paris, il n’y a pas une rue où il n’existe pas au moins une de ces boutiques de massage. J’ai lu que l’on en trouverait environ 350, j’ai la triste impression que mon quartier en concentre une bonne part. Je suis étonné que l’on ait pu laisser prospérer ce commerce, mais à vrai dire je ne sais pas trop quelle organisation il recouvre. Il est certain qu’il s’en dégage un exotisme attractif puisque les "masseuses" sont toujours asiatiques. Sont-elles les esclaves de proxénètes ? Ou travaillent-elles à leur compte ? Je crois que les autorités qui se sont penchées – mollement- sur la question ont trouvé qu’il était bien difficile de faire la part des choses. Quoi qu’il en soit c’est un commerce florissant encore que ma surveillance intermittente a pu constater que la clientèle ne se bouscule pas dans la journée, contrairement à ces petites boutiques qui remplacent progressivement les petits commerces qui faisaient le pittoresque des rues.
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Etant en convalescence, une infirmière est venue à domicile me faire un prélèvement sanguin. Une jeune femme charmante avec un anneau dans la cloison nasale à la manière de l’anneau nasal des bovins. Pendant les préparatifs de la saignée et même pendant celle-ci, l’infirmière (par ailleurs habile) s’est battue avec une goutte qui lui pendait au nez, heureusement retenue par l’anneau et dont l’intérêt m’est alors apparu. Elle a fini par se moucher, je ne lui ai pas demandé si cette manoeuvre était douloureuse. Le piercing ne doit pas être sans inconvénient. Libération (13/04/24) a donné la parole à un adepte de la « guiche » dont j’ignorais jusqu’à présent la signification, j’ai donc appris qu’il s’agissait d’un piercing du périnée entre les bourses et l’anus. L’adepte, quant à lui, trouvait cette guiche sublime car il en appréciait l’intimité, et regrettait de devoir la retirer pour faire du vélo. Le reportage ne précisait pas si cet adepte avait essayé de pédaler en « danseuse », la guiche lui aurait alors peut-être provoqué des sensations intimes en se balançant. J’ai vu apparaître la mode du piercing, celle des tatouages, celle des jeans troués aux genoux. Je pensais que ces modes bizarres disparaîtraient avec le temps. J’ai tout faux, les jeunes gens tiennent à s’enlaidir et à se déprécier. Illustration Picasso : « Tête d’homme barbu »
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Le langage, et notamment celui des politiques, subit depuis des années une invasion des « EN ». Le tableau ci-contre tiré du Point du 18/04/24 en donne quelques exemples. On pourrait en ajouter bien d’autres. Il y a quelques heures, lors de l’intervention de la BRI à l’ambassade d’Iran, j’ai entendu un expert en sécurité déclarer que la BRI était peut-être "EN capacité" de faire ceci ou cela. Bien sûr, la personne handicapée n’existe pas, elle est « EN situation d’handicap », sous-entendant ainsi que ce n’est pas la personne qui est handicapée, mais la situation et que celle-ci pourrait être provisoire. Ce langage envahi par les « EN » est un langage d’évitement : il s’agit souvent de préserver l’acteur de la situation où il est engagé en minimisant son implication par éloignement sémantique. Être « EN capacité d’un acte », n’exclut pas l’incapacité de le réaliser, autrement dit de ne pas être capable, « être EN responsabilité » évite de dire que l’acteur est directement responsable de l’action à mener et qu’il aura des comptes à rendre. Je trouve que le ridicule est atteint avec le « le Valérie Pécresse est présente EN proximité avec les Français », pas trop proche tout de même, et la perle de l’évitement est décernée à Anne Hidalgo pour le « EN situation de rue ».
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