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L’art alibi de l’exhibitionnisme
Dans les « performances » des individus qui se prétendent artistes utilisent leur propre corps dans diverses situations, de préférence provoquantes, qu’ils exposent comme œuvre d’art. Non seulement cela démontre leur vacuité artistique, mais aussi leur prétention. On a vu de tout dans ces performances y compris des produits de défécation. Ce qui est comique ou ahurissant est que des musées accueillent sans sourciller ces élucubrations de ratés de l’art. Parmi ces performances, celles effectuées par cette "artiste" franco-luxembourgeoise ci-dessus dont je préfère oublier le nom, expriment un exhibitionnisme manifeste puisqu’elle semble obsédée par le besoin de montrer en public ses organes sexuels sous prétexte d’art, de révolte ou de militantisme, tout en maculant des œuvres d’art authentiques sans doute plus par jalousie que par militantisme que ses discours farfelus tentent de justifier. Cette déséquilibrée ne perd donc pas une occasion de montrer ses seins, son sexe ou son cul dans divers lieux comme le musée d’Orsay où en exposant son sexe devant « l’origine du monde » de Courbet, elle a déclaré : « Pour moi, il n’y a rien de bien ou de mal, de violent ou de doux, dans ce “geste”. Tout était dans la manière dont j’ai observé la scène en face de moi. Juste quelque chose de puissant. En me mettant dans cette pose, je suis devenue spectatrice d’une scène…Faire le buzz n’était pas le but. C’est l’art, le but ». Elle est donc persuadée de faire de l'art. Certes, on pourrait considérer qu'il s'agit là d'un art vivant et que le réel vaut autant que son image, à cela près que l'art consiste justement à construire l'image du réel et à sa transformation par la vision de l'artiste. La grotte de Lourdes a eu droit à sa nudité, et les gilets jaunes, plus modestement, à ses seins, avec quelques comparses. Cette dame a la quarantaine et elle se presse de montrer son corps dénudé car il arrivera un moment où son spectacle aura la beauté des ruines.
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Commentaires
Bon, pour dire la vérité, cette artiste géniale qui semble avoir trouvé son inspiration dans les sex-shops et autres peep-show dans lesquels elle officiait, a été expulsée manu militari de tous les lieux où elle a jugé bon d'exhiber ce qu'elle pensait être son oeuvre d'art inestimable. On ne peut donc pas vraiment considérer qu'elle représente à elle seule le dernier chapitre de l'encyclopédie Histoire de l'Art aux XXe et XXIe siècle.
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Mardi 7 Mai à 17:42
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3Al WestMardi 7 Mai à 17:47"... car il arrivera un moment où son spectacle aura la beauté des ruines" me fait penser à l'abbé Mugnier (copié collé de la fiche wiki : "à un dîner chez la duchesse de Rohan, sa voisine lui désigne une beauté sur le retour qui arbore une très jolie croix ancienne sertie de diamants sur une poitrine décharnée où saillent de grands os : « Avez-vous vu la croix ? demande la dame. — Non, réplique l’abbé, je n’ai vu que le calvaire… »"). Et sinon, puisqu'il est question de corps-performance, j'en profite pour vous livrer une découverte faite à l'occasion de l'un de vos récents billets (que je n'avais pas commenté sur-le-champ à l'époque) sur les piercings.
Désolé.
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Mardi 7 Mai à 18:08
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5BernadetteMardi 7 Mai à 19:21Finalement, on en arrive à trouver rafraîchissantes les oeuvres d'art invisibles. Au moins elles n'enlaidissent pas notre environnement et s'il se trouve un cinglé pour les acheter, c'est son affaire.
Remarquez, s'il fait assurer une oeuvre invisible et prétend ensuite qu'on la lui a volée, est-il remboursé ?
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Mardi 7 Mai à 19:25
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Si les musées (et parmi les plus prestigieux) ne les accueillaient pas "sans sourcilier", voire les recherchaient et en faisaient la promotion, ces artistes et ces œuvres resteraient où elles mériteraient d'être : nulle part
J'y vois là, avec mon esprit retors, la même démarche de désacralisation de la civilisation, depuis l'écriture inclusive jusqu'à l'amour fou pour les terroristes du Hamas
Je crains que sur ce point mon esprit est aussi retors que le vôtre.