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Interviewé après son débat avec Trump, le 27 juin, où il avait montré quelques signes de sénilité ou en tout cas de grande fatigue, le chef de la plus grande puissance du monde a répondu à ceux qui le pressent de partir, alors qu’il peut se targuer d’un bilan favorable, qu’il entend se présenter à nouveau contre Trump sauf : « Si Dieu tout-puissant descendait et disait : “Joe, retire-toi”, je me retirerais ».
Biden manque de modestie, il demande que Dieu se déplace pour lui conseiller d’abandonner la course à la Maison Blanche ou de prendre une forme ne laissant aucun doute sur sa provenance comme un hamburger ardent à défaut de buisson. Biden devrait savoir que Dieu ne se déplace pas en personne, il envoie plus volontiers un émissaire comme l’ange Gabriel. Une seule fois il a envoyé son Fils et ça s’est mal terminé. A cette occasion, Il a montré à l’univers son absence totale d’antisémitisme - et il n’est pas superflu de le souligner par les temps qui courent - en le faisant naître d’une mère juive pour tromper les humains sur sa provenance, un secret qui fut éventé par la suite.
Biden manque de modestie car il sous-entend qu’il a des conversations avec Dieu et que celui-ci l’appelle familièrement par son prénom, ce qui donne une idée de leurs rapports intimes. Mais comment peut-on parler avec un sourd-muet ? Car l’expérience prouve qu’il est rare qu’Il entende les prières qui lui sont adressées et exceptionnel que l’on entende Sa voix comme des personnes l’ont affirmé. Pour les croyants, Dieu utilise habituellement le langage des signes.
En fait, peut-être que Biden est modeste. Il ne compte pas que Dieu lui fasse l’honneur de se déplacer pour le conseiller sur les élections présidentielles à venir, Il pourrait à l’inverse le rappeler à Lui. Ce que je ne souhaite pas à ce brave homme.
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En Grande-Bretagne, le parti travailliste vient de gagner largement les élections et son chef est venu serrer la main du roi d’Angleterre qui l’a chargé automatiquement de former le nouveau gouvernement pour diriger le pays. En même temps, le chef du parti conservateur qui vient de perdre les élections, et qui dirigeait jusqu’à présent le pays, démissionne en présentant ses excuses à la nation et laisse la place à son successeur. Si la situation de la Grande-Bretagne n’est guère brillante dans beaucoup de secteurs, on ne peut qu’admirer la simplicité de la marche des institutions britanniques.
Charles De Gaulle et Michel Debré avaient tenté par la Constitution de la Ve République d’instaurer un bipartisme. Celui-ci avait fonctionné à peu près correctement avec la possibilité originale d’une cohabitation entre les deux partis principaux qui avait l’avantage d‘apporter une respiration démocratique dans le cours d’un septennat qui est une période longue, mais l’inconvénient d’être inconfortable et parfois conflictuel entre le Président et son Premier ministre. La conflictualité dans les précédentes cohabitations pouvait porter sur la politique intérieure, mais par contre, il n’y en avait guère sur la politique extérieure, même si une représentation bicéphale lors des réunions internationales avait de quoi dérouter les interlocuteurs.
Emmanuel Macron, s’il n’a pas fait que des mauvaises choses comme ses opposants l’affirment, a dynamité le bipartisme et fait exploser les partis qui alternaient au pouvoir en faisant du RN le premier parti de France, et peut-être en lui permettant d’arriver au pouvoir.
Saluons l’artiste.
Si le RN gouverne la France, nous aurions une cohabitation d’une autre nature que les précédentes, car les divergences seront totales non seulement sur la politique intérieure, mais aussi sur la politique étrangère. Alors que Macron est un chaud partisan de l’Union Européenne, Mme Le Pen, et sa figure de proue qui y a fait de la figuration, y sont hostiles et ils veulent s’en libérer plus ou moins. Ils restent sensibles aux œillades de Poutine, tout en tournant la tête pour ne pas regarder dans les yeux le condamné par la Cour internationale de Justice, et en soutenant en apparence l’Ukraine mais du bout des lèvres. Une promesse de changement radicale et une probable libération des instincts (qui a déjà commencée) que les dirigeants du RN ont parfois du mal à dissimuler (une pudeur que n’ont même pas certains mélenchoniens) expliquent que les autres partis, et les 2/3 des électeurs tentent d’empêcher l’accession de Bardella (dont le bagage intellectuel laisse tout de même à désirer) au poste de premier ministre.
Il est vrai que cette tentative de barrage associe des gens qui n’ont rien à voir entre eux, en dehors de leur opposition au RN. Devant cette hétérogénéité des opposants au RN, les partisans de celui-ci crient à la magouille électorale comme s’il s’agissait de manœuvres illégales. Mais les désistements pour favoriser ou exclure un candidat ont toujours existés, ils tiennent de la tactique pour préparer l’avenir et n’ont rien de déshonorant. Dans le cas de ce 2ème tour des législatives, la radicalité du changement possible les explique encore davantage.
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Ce n’est peut-être pas un hasard si Emmanuel Macron a dissous l’Assemblée nationale au moment où celle-ci discutait de la fin de vie. Il a incontestablement apporté une aide à mourir efficace pour achever les siens. La nation ne va-t-elle pas assister au suicide plus ou moins assisté d’un président adolescent ? On sait combien l’adolescence est une période fragile de la vie. Certes, alors que le premier tour des législatives montrait la mort de la macronie, on vit son chef habillé d’un blouson aviateur déambuler, détendu, et souriant dans les rues du Touquet. Mais méfions-nous de cette allure détachée, insensible à la défaite de sa troupe qu’il a provoquée. On sait que les adolescents cachent bien leur jeu avant de passer à l’acte. Illustration : affiche de Roland Topor.
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Un chef d’entreprise du nom d’Emmanuel Macron a pris une initiative qui a provoqué des remous dans le monde du travail. Il est en passe de licencier plus de la moitié de ses employés sans le moindre préavis. C’est par une déclaration dans la presse que ses employés ont été avertis de leur licenciement possible, car tous les noms des licenciés n’ont pas été pour l’instant révélés, ce qui ajoute à l’angoisse du personnel et à la cruauté du procédé. Certes, cette déclaration à la presse a été suivie d’une lettre d’explication, mais celle-ci n’a convaincu personne. On savait que l’entreprise macronienne avait des problèmes, sa gestion erratique est bien connue et ses dettes s’accumulent, mais elle a encore de beaux restes. Tout le monde s’accorde à dire que ces licenciements sont prématurés et risquent de dégarnir les acquis de l’entreprise au point de la faire disparaître.
D’ailleurs, ces beaux restes intéressent d’autres sociétés qui se sont mises sur les rangs et sont très actives pour récupérer l’entreprise macronienne. Le Recul Nostalgique (RN) dont les fondateurs se sont illustrés pendant la Deuxième guerre mondiale et la guerre d’Algérie est bien placé pour la reprendre. Ce holding est cependant en concurrence avec les Fariboles Pathétiques (FP) fondées sur des illusions dirigistes qui finissent toujours par échouer et appauvrir tout le monde. En fait, il est à craindre que la reprise par l’une ou l’autre de ces deux entreprises aboutisse au démantèlement de l’entreprise macronienne en difficulté plutôt qu’à son assainissement. Quoi qu’il en soit, il est exclu qu’après la reprise, la nouvelle société reprenne les employés licenciés, trop marqués par la société ancienne et un découragement que l’on peut aisément comprendre.
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Les journalistes m’étonneront toujours : moins ils ont de choses à dire, plus ils parlent. C’est en particulier manifeste le matin d’élections comme aujourd’hui. Par les images on passe d’un bureau de vote à un autre et d’une personnalité politique à une autre où l’on cherche à fixer pour l’éternité l’image où elle glisse son bulletin de vote dans l’urne, en remarquant, bien sûr, que ce personnage connu de tous fait la queue comme tout le monde. On s’attarde beaucoup sur le centre électoral du Touquet qui a l’honneur de recevoir les bulletins de vote d’Emmanuel et de Brigitte Macron. Des gens attendent longuement le couple pour les voir entrer et sortir. Et les journalistes signalent au monde entier que Macron n'est pas encore entré ou n'est pas encore sorti, une incertitude à l'origine d'un suspense haletant. Les gens ont des obsessions bizarres. On se demande s’ils ne cherchent pas à bénéficier d’une imposition des mains, bien que les écrouelles soient devenues rares. Il est vrai que les écrouelles ont été remplacées par des selfies. On a remplacé l’imposition des mains par des prises de têtes. En fait la seule information délivrée pendant la matinée électorale est le taux de participation et on a le droit à un tour de France de celui-ci avec parfois les noms de villages dont on ignorait l’existence, mais devenant illustres à cette occasion.
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Pour nous représenter à l’Assemblée Nationale, les partis n’hésitent pas à investir des candidats qui flirtent avec l’obscurantisme, fâchés avec la science et la médecine basée sur les preuves. Dans le Journal International de Médecine, Quentin Haroche fait le 28/06/24 un petit tour d’horizon à partir d’une enquête conjointe de l’Express et du site Conspiracy Watch. J’en donne ici quelques extraits :
« Au RN, les anti-vaccins sont légion. C’est par exemple Jonathan Rivière, candidat à la Réunion, qui entre autres déclarations complotistes sur le prétendu faux alunissage de 1969 ou la responsabilité de la CIA dans les attentats du 11 septembre, explique que « les vaccins vous tueront complètement » ou qu’ils rendent « aimantés ». C’est aussi Emmanuelle Darles, candidate dans la Vienne, membre du « conseil scientifique indépendant », un aéropage d’anti-vaccins qui s’est formé durant la pandémie et qui avait comparé la vaccination contre la Covid-19 des enfants à un « viol ». C’est enfin (mais il y en a d’autres), Virginie Joron, réélue députée européenne le 9 juin dernier et désormais candidate dans le Bas-Rhin dont les positions anti-vaccins ont déjà été évoquées dans nos colonnes récemment.
Le RN n’est pas le seul parti à investir des candidats fâchés avec les vaccins. Sur les 80 candidats qu’il a investis France, le parti Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan présente ainsi deux professionnels de santé, un médecin et un infirmier, suspendus pour avoir refusé de se faire vacciner contre la Covid-19.
Les anti-vaccins assumés sont moins nombreux à l’autre bord de l’échiquier politique. On peut tout de même citer Aly Dioura, candidat LFI-NFP en Seine-Saint-Denis, qui, non content d’avoir tenu des propos flirtant (euphémisme) avec l’antisémitisme, avait également expliqué en 2020 que le vaccin n’était qu’un « outil » pour assouvir le « désir de rentabilité des laboratoires pharmaceutiques et de leurs lobbyistes ».
Et que dire de l’ancien chanteur Francis Lalanne, candidat pour son propre mouvement France Libre en Guadeloupe, dont les discours anti-vaccins tournent régulièrement au complotisme et dont il faudrait plusieurs pages pour faire la liste de tous les propos anti-science.
Au-delà du rejet des vaccins, nombreux sont les candidats adeptes des thérapies alternatives et des croyances ésotériques. Là encore, c’est surtout dans les rangs du RN et de ses alliés que l’on retrouve le plus de ces étranges postulants. Le parti d’extrême-droite présente ainsi la candidature d’Aurélie Quinquis, naturopathe et reflexologue à Marseille ou encore de Cyline Humblot-Cornille, praticienne en soins « énergétiques » à Dijon. La branche de LR ralliée au RN a, elle, investi un certain Bruno Comby en Loire-Atlantique : en 1989, cet ingénieur expliquait dans son livre « Nature contre SIDA » que manger des aliments crus permettait de vaincre le VIH et s’affiche toujours avec le Pr Henri Joyeux, interdit d’exercer la médecine pour ses positions anti-vaccins. »
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En politique le plus ennuyeux à faire, le plus pénible à lire, le plus difficile à appliquer, c’est le programme qu’un parti ou un postulant à une fonction élective a le devoir de présenter aux électeurs. Un programme, c’est une liste de promesses qui ne seront pas tenues pour la plupart et dont l’électeur n’est pas dupe, d’autant moins que le plus souvent il ne l’a pas lu, et qu’il vote non pour un programme mais pour un individu ou une idéologie ou à défaut contre un individu ou contre une idéologie. Donc, supprimons les programmes, mais comme il faut tout de même avoir quelques indications, demandons aux politiques de dévoiler dans leur profession de foi, en toute sincérité (là, c’est un pari à faire) les personnalités qu’ils admirent le plus. Certains ont bien montré qu’ils admirent Trotski, Castro ou Chavez et comme vous connaissez les résultats de leurs actions au pouvoir, vous avez une bonne idée de ce qu’ils en feraient. D’autres admirent plus ou moins secrètement Pétain, Hitler ou Poutine, cela vous donne une idée de leurs ambitions. Certes, on ne peut pas affirmer que les politiques qui sollicitent vos suffrages vont suivre entièrement leurs modèles mais ils en auront la tentation sans toujours en avoir la possibilité. Alors ne demandez plus le programme mais demandez : dis-moi qui tu admires pour savoir qui tu es et qui tu hais.
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Il est certain que péter réchauffe l’atmosphère, surtout quand le pet ou le rot est riche en méthane, ce qui est le cas pour le bétail. Le ministre de la Fiscalité du Danemark, Jeppe Bruus, a déclaré : « Avec cette taxe, l’objectif du gouvernement danois est donc de réduire les émissions de 70 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2030 ». Je n’ai pas le détail de l’accord entre le gouvernement danois et les agriculteurs, mais je suppose qu’ils ont résolu les deux points qui me préoccupent. D’abord comment mesurer le nombre de tonnes de flatulences émises par les bêtes ? Cette évaluation se fera-t-elle à la tête du client ou est-il prévu une mesure quelconque globale ou individuelle ? Ensuite, et je crains d’étaler mon ignorance : comment une taxe pourra-t-elle persuader les bovidés, les moutons et les porcs de moins péter et de moins roter ? Je suis perplexe, d’autant plus que les Danois ont la réputation de ne pas être bêtes et que la solution est sans doute évidente.
NB Pour ceux qui sont avertis de la parution de mes billets, je pense que le titre de celui-ci a probablement évoqué de suite la situation dans laquelle se trouve aujourd'hui la France et qui conduit, en effet, à resserrer les sphincters.
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Dans un musée de Hobart en Tasmanie, des tableaux étaient exposés dans une salle uniquement réservée aux femmes, « Ladies lounge ». La conservatrice à l’origine de cette initiative explique : « Leur expérience de rejet est une œuvre d’art (...) l’œuvre évoque chez les hommes l’expérience vécue des femmes interdites d’entrer dans certains espaces à travers l’histoire ». Notons que considérer qu’une expérience est une œuvre d’art, une performance en quelque sorte, montre où est parfois tombé le niveau artistique. Un homme ayant payé son billet d’entrée s’est plaint au tribunal de ne pas pouvoir accéder à cette salle d’exposition réservée aux femmes, le musée fut alors dans l’obligation de l’ouvrir à la gent masculine. La conservatrice ayant conservé son idée discriminatoire, des œuvres, dont des Picasso, ont alors été exposées dans les toilettes réservées aux femmes. La question des transgenres n’a pas été évoquée dans l’article publié dans le Huffpost (après The Guardian). Ce féminisme est apparenté à l’idéologie « décoloniale » portée par des personnes qui n’ont jamais été colonisées mais qui se comportent comme si elles l’étaient en demandant des comptes et parfois des avantages aux descendants des colonisateurs qui n’ont jamais colonisé quiconque. Quant à mettre des Picasso dans un lieu réservé aux femmes, le maître aurait probablement apprécié, que ce lieu soit un lieu d'aisance l'aurait été moins.
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Dans un communiqué diffusé le jeudi 20 juin, le président de l'URPS infirmiers d'Occitanie alerte sur "l'entreprise actuelle de certains individus et militants politiques" qui "tentent et parviennent à s'introduire au domicile de patients âgés et/ou fragiles afin d'obtenir leur procuration de vote" aux prochaines législatives. Ce communiqué ne précise pas la couleur politique de ces assistants du 3e âge, ils méritent pourtant d'être connus.
Van Gogh
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