• VacanceVive la vacance ! Si vacance est au singulier c’est qu’il ne s’agit pas des congés mais de la vacance gouvernementale. Quand le train des ministres fantômes passe les chiens aboient et réclament d’y monter. Mais le train glisse doucement sur les rails par la vitesse acquise, sans s'arrêter, sans a-coups, léger et silencieux. Et quelle paix pour les passants. Dans le palais de l'Elysée moins hanté par les vivants, le Président n'a guère de prise sur des fantômes et les vivants lui échappent, alors il s'occupe à rendre hommage aux morts.

    Il y a des pays qui se sont dispensés de gouvernement pendant des mois (jusqu’à 652 jours en Belgique) et l’économie se portait mieux. Les investisseurs investissaient tranquillisés par cette stabilité du vide. Les entrepreneurs pouvaient enfin souffler sans avoir de nouveaux formulaires  à remplir, de nouvelles lois à appliquer, de nouveaux règlements à subir. On pouvait enfin travailler en paix et faire croître la croissance.

    Et les réformes ? Sont-elles indispensables ? la France est un pays qui légifère sans cesse et peut s’enorgueillir d’être un des plus grands producteurs de lois de la planète jusqu'à en exporter des modèles. Une nouvelle loi arrive alors que la précédente n’est pas encore appliquée, et si elle est appliquée, ses résultats n’ont pas encore été évalués avant de passer à la suivante.

    Des ministres zombies, qui ne craignent plus rien puisqu’ils sont déjà morts, s'appliqueront, détendus comme peuvent l'être des zombies, à gérer les affaires courantes, les seules qui ont de l'importance, dans le calme et l'efficacité que donne l'absence de peur, en se bornant pour décider à appliquer réellement les lois nombreuses déjà existantes. Ce ne serait déjà pas si mal de bien gérer l'existant. Et probablement mieux que ce qui nous attend.


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  • Dans une discussion avec l’un de mes proches, je m’étonnais que les socialistes et les écologistes continuent à s’acoquiner avec les mélenchoniens. Je m’étonnais qu’ils continuent à avaler sans avoir la nausée des couleuvres aussi grosses que l’antisémitisme avec la peau de l’antisionisme, le soutien aux islamistes bien que ceux-ci considèrent plus ou moins les femmes comme du bétail leur appartenant et les minorités sexuelles comme du gibier de potence, qu’ils admettent les entorses à la laïcité, et l’organisation du chaos comme perspective pour la nation. A cette diatribe, mon interlocuteur eut un sourire de commisération en me répliquant, qu’au contraire, Faure et ses partisans avaient été habiles en obtenant ainsi des circonscriptions et des députés qu’ils n’auraient pas obtenus autrement. C’est là où ma naïveté apparait aussi grande que mon âge alors que les deux devraient être inversement proportionnels. Mais si on ne respecte pas un minimum d’éthique dans ses convictions pourquoi faire de la politique ? Il y a des professions moins risquées et plus rentables, certes, me direz-vous, encore faut-il être capables de les exercer. Agir par intérêt et sans scrupules, ne serait-ce pas les caractéristiques de la mafia ? Mais non, la mafia tue. C’est vrai, les politiques ne tuent pas, jamais directement, ils se bornent parfois à mettre des cibles dans le dos de ceux qu’ils condamnent quand ils font des discours haineux à leur égard, des discours qui encouragent d’autres à passer à l’acte.

    Et ce qui est désespérant est que la haine rapporte comme le montre cet extrait du Point du 15 août 2024 (tableau ajouté au billet le 20/08/24) :

    Mafia soft


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  • Delon en largeCe matin, au petit déjeuner, j’apprends donc qu’Alain Delon est mort. Manifestement, les gens tombent autour de moi. La vie est une guerre où les combattants qui nous entourent tombent les uns après les autres et on se dit que le prochain ce sera peut-être soi.

    Alain Delon avait une belle gueule et jouait fort bien la comédie. Ce matin, comme de coutume lors de la disparition d’un personnage connu, ceux qui le connaissaient bien ont été interrogés et aussi ceux qui le connaissaient à peine mais que le journaliste avait sous la main.

    Alors nous avons eu droit à une page de louanges sans fin et l’impression que sa profession de comédien n’avait été exercée que dans le sacrifice, le don de soi, qu’il s’agissait d’un héros exceptionnel, un monstre sacré (toujours le dernier), un géant, pourquoi pas un génie dont l’apport à la civilisation avait été déterminant. Que diable ! Ce n’était qu’un bon comédien incarnant des histoires inventées par d'autres et tenant des discours dont il n'était pas l'auteur. Il avait eu la chance de naître avec une belle gueule qu’il a bien exploitée en nous laissant des films que nous reverrons avec plaisir.


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  • La défaite n'est plus ce qu'elle était

    La défaite n'est plus ce qu'elle était

    Le dessin de Gros et l'entrefilet sont tirés de Marianne du 15/08/24


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  • Racisme primitif

    « Après la joie du premier titre olympique de l’histoire du volleyball italien, la polémique. Sacrée championne olympique avec son pays, la star de l’équipe italienne féminine de volley Paola Egonu a vu une fresque en son honneur, réalisée par l'artiste Laika, détériorée dans les rues de Rome. »

    Une personne a donc éprouvé le besoin de peindre en rose la peau noire de cette sportive qui a contribué à permettre à l’Italie de remporter le titre. Elle n’a pas détruit la fresque, elle a transformé une noire en une blanche. Cela veut dire que l’individu retoucheur est heurté par le fait qu’une noire ait permis à son pays d’être à l’honneur. Il aurait préféré qu’elle soit blanche. Cette personne était donc déçue que la supériorité des Blancs ne fut pas montrée dans ce domaine sportif, comme Hitler fut déçu en 1936 que des noirs puissent se montrer meilleurs que les « Aryens » dans certaines épreuves sportives. Va-t-elle peindre en rose la peau des finalistes, tous noirs, du 100m ? Reste à un retoucheur noir de peindre en noir la peau blanche des portraits de la plupart des génies. Mais si l'on trouve beaucoup de grands hommes ou femmes parmi les Blancs, les petits sont infiniment plus nombreux.


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  • Proposition pour les prochains jeux olympiquesUne minorité d’individus mal dans leur genre et donc mal dans leur peau a réussi à imposer dans les sociétés démocratiques une confusion dans la dualité sexuelle de l’espèce humaine nécessaire à sa reproduction. Cette confusion ne concerne pas, pour l’instant, l’ensemble du règne animal. Il est vrai que l’on ne connait pas le ressenti des animaux en cette matière et que certaines bêtes assignées mâles par la nature se sentiraient peut-être mieux en étant femelles et vice versa. Quoi qu’il en soit la majorité des gens sont satisfaits du sexe attribué par la loterie naturelle ou en tout cas font avec, et la plupart avec plaisir.

    Mais pour cette minorité fort active, le sexe biologique à la fois génétique et organique est contestable : soit on en change lorsque l’incongruence provoque des troubles ou par désir, soit on reste entre les deux en passant le Rubicon dans un sens ou dans l’autre selon les besoins. Pour la « théorie » du genre, le « sexe biologique n’est qu’un présupposé » et on pourrait faire une croix dessus (avec délicatesse).

    Plutôt qu’une croix ne faut-il pas y mettre une médaille ? Les récents jeux olympiques ont été l’occasion (ce n’est pas la première) d’une polémique au sujet de la boxeuse algérienne de morphologie masculine, sans doute intersexuée (je n’ai pas de renseignements indiscrets sur ses organes), mais génétiquement homme, le couple de chromosomes sexuels étant du type XY (et non XX). Cette boxeuse a d’ailleurs montré sa puissance musculaire et son taux de testostérone en gagnant la médaille d’or de sa catégorie parmi les femmes. L’Italienne qui a abandonné dès le début du combat en a un souvenir douloureux.*

    Afin d’éviter ces polémiques stériles qui seront de plus en plus fréquentes étant donnée la confusion modulable des sexes, et les transgenres qui voudront concourir avec les personnes ayant le genre qu'ils ont acquis (on peut prévoir que ce sera le genre féminin), il serait temps de ne pas séparer artificiellement les soi-disant hommes et les soi-disant femmes et de les faire concourir ensemble dans les différents sports, ce qui permettra d’éviter tout sexisme. A condition, bien sûr, de renforcer le pôle médical quand il s’agira des sports de combat et d’accroître la vigilance des arbitres lors des embrassades du judo. On ne sait jamais jusqu’où peuvent aller les « présupposés ».

    Tout le monde à égalité en évitant toute discrimination parait séduisant, mais pour paraphraser Orwell : certains seront plus égaux que certaines et  je suis conscient que cette proposition, pourtant progressiste, a paradoxalement un parfum afghan prononcé en conduisant à l’effacement des soi-disant femmes dans les concours sportifs. Ce qui montre encore une fois que l’on peut faire le mal en voulant faire le bien.

    * "Dans un entretien exclusif avec Le Point, le préparateur de la médaillée d'or, Georges Cazorla, a confié que lors d'un examen au CHU du Kremlin-Bicêtre « un problème avec ses hormones » ainsi qu'avec « ses chromosomes » avait été détecté, en 2023, et l'endocrinologue qui l'avait examinée avait affirmé qu'elle peut se reconnaître comme femme malgré tout."

    Illustration ; José Ribera : « La femme à barbe »


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  • L’élégance de l’autocritiqueJ’ai rarement entendu un personnage politique ou ayant une audience médiatique déclarer qu’il avait eu tort, et faire une autocritique publique. Mr Bauer, spécialiste en sécurité, viendra-t-il sur les ondes (s’il est encore invité) faire amende honorable après avoir déclaré avant la cérémonie d’ouverture des JO, telle qu'elle était prévue, que « pour l’histoire /en toute modestie/ je voudrais dire que cette cérémonie est une folie criminelle » ?

    A-t-on entendu Mr Mélenchon déplorer la situation du peuple du Venezuela et les malversations du régime de Maduro ou l’état de Cuba dont il a pleuré la mort de son dictateur avec un lyrisme ridicule ? Un idéologue a toujours raison car ses idées passent avant les faits. Un idéologue déforme les faits pour qu’ils collent à ses idées, ou les nie tout simplement lorsqu’ils ont gênants.

    Ce matin, un représentant du RN interrogé sur les déclarations de Mme Le Pen ayant précédé les JO dans lesquelles elle craignait la honte pour la France devant le monde entier en raison de la façon dont cette manifestation était organisée. Bien que connaissant sans doute la vidéo qui montrait la diatribe de Mme Le Pen qui s’est avérée complètement erronée après les faits, le représentant du RN a soutenu, sans sourciller, que, au contraire, c’était grace au RN que les JO s’étaient parfaitement déroulés puisqu’il avait insisté sur les failles de la sécurité, alors que ceux-ci avaient été imaginées pour asseoir leur critique des autorités actuelles. Soutenir que le RN était à l’origine du bon déroulement des JO alors que ce parti n’avait aucune responsabilité dans son organisation ne manque pas de culot. Mais aussi de ridicule, car pourquoi ne pas avouer que le RN avait eu tort de critiquer aussi vertement à l’avance les organisateurs et pourquoi ne pas dire qu’heureusement leurs craintes n’étaient pas fondées ? Et peut-être aurait-il même été de bon aloi de féliciter les organisateurs. Quand on est patriote, il ne faut manquer aucune occasion de féliciter les responsables d’une réussite française même s’ils ne sont pas de son bord.

    Pour cela il faut avoir une certaine élégance et prendre un petit risque. Mais dire que l’on a toujours raison même quand on a tort, c’est aussi susciter le doute aux yeux du public d’avoir peut-être tort même quand on a raison.

    Illustration : Honoré Daumier


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  • 492. Quand des juges d’hier furent plus clairvoyants que des médecins d’aujourd’hui

    Le médecin allemand Samuel Hanhmann, qui prétendait soigner les malades en leur administrant des substances extrêmement diluées (au point de se demander s’il en persiste encore une molécule dans la dilution), interdit d’exercer dans son pays, s’était exilé à Paris pour y passer ses dernières années et diffuser sa doctrine des plus bizarres mais qui devint à la mode dans les années 1830. Elle ne manqua pas de séduire la haute société. Le violoniste Niccolo Paganini ou l’écrivain Eugène Sue se firent soigner par Hanhmann. Ce qui confirme que la culture n’empêche pas la crédulité (comme elle n’empêche pas la barbarie).

    Si certains médecins du Second Empire adoptèrent l’homéopathie, la plupart l’attaquèrent comme le Dr Théophile Gallard qui déclara dans un journal médical le 24 octobre 1857 que l’homéopathie était une « supercherie » et une « divagation extrascientifique ». « Ce n’est plus une doctrine, encore moins une science, c’est un commerce » « S’il est une époque où on a pu appliquer cette méthode sans être un ignorant abject, un pauvre illuminé ou un misérable charlatan, ce n’est certainement pas l’époque actuelle ». Notons que déjà dans une étude utilisant l’effet placebo, le Dr Armand Trousseau avait prouvé en 1834 l’inefficacité de l’homéopathie. Inefficacité amplement confirmée par la suite par bien d’autres études bien conduites, mais elle se porte toujours très bien.

    Les médecins homéopathes de l’époque (400 environ) demandèrent au journal de se rétracter et de s’excuser, ce qui fut refusé par le directeur de la publication. « Onze homéopathes (dont un certain Dr Crétin, ça ne s’invente pas) portent plainte. A l’heure où le conseil de l’Ordre n’existe pas encore, l’affaire se réglera donc devant le tribunal de première instance de la Seine. » Le procès eut lieu en 1858 et l’avocat impérial (ancêtre du procureur de la République) fit rejeter la plainte en déclarant avec lucidité : « Que les homéopathes démontrent que leur succès n’est dû ni au hasard, ni aux caprices de la mode et les portes de l’Académie s’ouvriront d’elles-mêmes ».

    Par contre, en février 2024, « plusieurs médecins ont été sanctionnés par le conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) pour avoir signé une tribune contre les médecines alternatives et l’homéopathie publiée dans Le Figaro en 2018. Les « juges » de la CNOM ont estimé que ce texte constituait un « manquement à la confraternité » notamment car il désignait les médecins pratiquant l’homéopathie comme des « charlatans en tout genre qui recherchent la caution morale du titre de médecin pour faire la promotion de fausses thérapies ».

    Je me demande si des homéopathes ne siègent pas au conseil national de l’ordre des médecins et jusqu’où doit aller la confraternité ?

    Source : Quentin Haroche. Journal International de Médecine, le 9 Août 2024

    Illustration : « Henri II touchant les écrouelles »


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  • Où est l'erreur ?Le 1er août 2024, dans l'épreuve féminine de beach-volley, l'Egypte a présenté des athlètes de plongée sous-marine pour affronter  les représentantes de l'Espagne en tenue de compétition.

     

     Ajoutons la gymnaste française Egarementmais également algérienne Kaylia Nemour qui a remporté une médaille d'or pour l'Algérie et dont les Tartuffe islamistes cachent les jambes nues qu'ils ne sauraient voir, en les habillant d'une jupe plissée (par manipulation de la photo)  ou en ne montrant que le torse ou le portrait afin de ne pas heurter la sensibilité des puritains, cependant plus tolérants pour les viols commis par les leurs.


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  • IJeux bizarresl se passe des choses bizarres à Paris. Des tas de jeunes gens, des hommes et des femmes, y sont venus ensemble pour se livrer à des activités curieuses.

    Certains marchent normalement, certes vêtus seulement d’un caleçon et d’un tricot de corps, puis se mettent brusquement à courir alors que personne ne semble les poursuivre, et s’arrêtent ensemble lorsqu’ils s’en aperçoivent.

    D’autres prennent un bain, côte à côte, dans une grande baignoire, mais au lieu de se savonner, ils agitent frénétiquement les bras et les jambes jusqu’à perdre le souffle.

    Et que dire de ces personnes de même sexe dans des vêtements trop larges qui dansent en couple, les yeux dans les yeux, mais au lieu de faire des passes harmonieuses, cherchent à se faire trébucher et finissent par terre l’une sur l’autre. Heureusement qu’elles se séparent avant que n’arrive l’irrémédiable car elles font ces choses en public, même si celui-ci a l’esprit large et semble ne pas être heurté par leurs gestes inconvenants

    Et ces adultes qui se disputent un ballon comme des gamins pour le mettre obstinément dans un panier percé ou s’en servir pour frapper l’un des leurs, enfermé dans une cage.

    Pourquoi des jeunes gens marchent-ils sur une poutre en faisant dessus des cabrioles alors qu’il serait plus simple de les faire à terre ou passent d’une barre à l’autre sans se décider pour l’une d’entre elles.

    Et ce n’est qu’un petit aperçu des choses bizarres qui se passent en ce moment à Paris.


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