• 481. Onan en emporte le ventOn voit parfois de drôles de choses depuis que les médecins ont sorti la procréation des alcôves en jouant avec les spermatozoïdes et les ovules sortis de leur nid. Le jeu consiste à se dispenser des outils sexuels pour procréer, des outils restant néanmoins utilisés par une bonne partie de la population qui trouve en outre un certain plaisir à les utiliser pour faire des enfants. L’une de ces drôles de choses est l’entrée de la masturbation dans le cercle restreint des actes compassionnels, alors qu’elle avait été sévèrement condamnée au cours des siècles, notamment par l’église et même par la médecine qui menaçait les pratiquants de surdité, une menace qui parait difficilement explicable sur le plan physiopathologique. Le donneur de sperme est avant tout un donneur, mais parfois la générosité n’a plus de frein. Ce ne sont plus des donneurs mais des semeurs de sperme, des serial donneurs, des donneurs de masse. Le Néerlandais Jonathan Meijer est l’un d’entre eux, il a affirmé avoir passé 50000 heures à donner son sperme, et donc à se masturber, et comme il n’est absolument pas sourd, on voit à quel point les médecins peuvent dire des bêtises. Ce masturbateur compulsif serait, d’après les autorités le père de 600 à 1000 enfants aux Pays-Bas, mais aussi dans le monde entier. Nous attendons le résultat des unions incestueuses entre demi-frères et demi-sœurs. Illustration Salvador Dali « Le grand masturbateur »


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  • Les fauteurs de guerreLa sortie "dynamique" d'Emmanuel Macron n'excluant pas la possibilité d'envoyer des troupes françaises en Ukraine, comme on pouvait s'y attendre, fut diversement appréciée aussi bien en France que dans toute l'Europe. Les uns saluant sa fermeté et beaucoup son imprudence. Les jeunes se voyant déjà sous l'uniforme mourir pour le Donbass dont il ne reste d'ailleurs plus grand chose et Macron se mirant en Bonaparte dont il a - physiquement - le profil ce qui ne manquerait pas de faire sourire Poutine du haut de ses pyramides d'obus nord-coréens. Je lis régulièrement les éditoriaux de Natacha Polony dans Marianne. Elle n'y cache pas son hostilité envers les Américains et l'Union Européenne, mais depuis la sortie guerrière de Macron, elle se déchaîne, mais un peu trop. Elle souligne la présence des Américains en Ukraine avant l'opération très spéciale de Poutine pour en conclure que ce sont eux les bellicistes suggérant quasiment qu'ils préparaient les Ukrainiens à envahir la Russie et non pas à s'en défendre et que cette guerre est une guerre entre les Américains et les Russes et que s'en mêler serait déplacé. Une diatribe qui met dans le même sac militaire Les USA et l'UE comme fauteurs de guerre. Salut l'artiste. Elle nous demande de nous réveiller et de ne pas accepter de marcher collectivement comme des somnambules jusqu'à la guerre pour permettre aux Etats-Unis d'implanter des bases aux frontières de la Russie. Elle admet cependant qu'il faut soutenir l'Ukraine pour que la Russie de gagne pas la guerre, mais une aide si restrictive que la Russie a toutes les chances de la gagner. Elle s'élève contre les tentatives des USA d'acculer la Russie dans ses frontières. Ce qui laisse entendre que la Russie étant un petit pays sans profondeur qu'il serait souhaitable pour sa sécurité que ses pays voisins soient plus ou moins vassalisés. Le tsar du Kremlin ne demande pas mieux, mais les pays indépendants frontaliers de la Russie ont peur d'elle ayant quelques souvenirs cuisants de son occupation du temps de l'URSS, et demande la protection des USA car les ambitions agressives de Poutine ne sont pas faites pour rassurer. Comme tout le monde Natacha Polony souhaite une paix négociée, mais avec qui ? Poutine, d'après ses dires, a bien l'intention de gagner la guerre et il ne compte plus ses alliés. Illustration : Magritte.


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  • Le comble de l’absurdeCe comble pourrait être la tenue des élections dans les dictatures. Elles ne manquent jamais et se déroulent à date régulière. Même la Corée du Nord a ses élections (avec 100% de participation). Les dictateurs éprouvent le besoin de respecter un simulacre de légalité, le besoin de justifier leur existence en sollicitant une onction populaire même entièrement factice. Les dictatures crachent sur les démocraties mais se sentent obligées de recourir à un de leurs processus essentiels de gouvernement en organisant un simulacre de scrutin dont le résultat est connu d’avance car toutes les conditions sont réunies par la dictature pour qu’il le soit. Le dictateur n’a pas la moindre honte de cette pantalonnade devant le monde entier qui du rire est passé à l’indifférence. A un certain niveau d’absurdité on y devient insensible pour le plus grand bien des dictateurs qui continuent leur farce devant leurs peuples médusés et le public blasé.


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  • La dictature à géométrie variableOn a reproché à CNEWS le non-respect du cahier des charges préalable à l’attribution d’une chaîne télévisuelle d’information. On peut, en effet, discuter de cette mise en demeure assortie d’une commission d’enquête parlementaire qui constituent pour beaucoup une entrave à la liberté d’expression, surtout si l’on se mêle de l’orientation politique des chroniqueurs. Chacun sait que CNEWS est une chaîne très marquée à droite, mais on pourrait aussi remarquer que France Inter, station radio du service public, est marquée à gauche.

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  • Les deux mamelles de l’irresponsabilité

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  • Ne soyez pas naïfJ’avoue que j’ai un péché : je suis irrésistiblement attiré par les articles rédigés par des spécialistes de la question dont le sujet est celui des explications « complotistes » de chaque évènement fournies par des imaginations dont il faut saluer la fertilité. Les causes suggérées sont parfois tellement originales qu’elles en deviennent poétiques. Pour les scénaristes du complot la mort soudaine de Navalny n’a évidemment rien à voir de près ou de loin avec Poutine dont il était le premier opposant. Dans tous les complots, il existe une constante, le moment de l’évènement n’est jamais fortuit, si Navalny est mort ce jour-là c’est pour une raison X ou Y et ici pour embêter Poutine qui aurait préféré que son opposant continue à vivre, mais on pourrait se demander pourquoi il n’a rien fait pour ou se demander qui a bien pu le transférer dans une prison plus proche du pôle nord, toujours pour embêter Poutine. Le Texan Alex Jones accuse les « les mondialistes russes » ( ?) d’avoir éliminer Navalny. Pour les autres, la CIA et l’Occident ont été à l’oeuvre dans leur volonté de déstabiliser le Kremlin. La veuve de Navalny a même été accusée de vouloir se débarrasser de son mari qui avait été cependant condamné à 19 ans de prison, elle ne doit pas avoir confiance dans les promesses de Poutine. Quant à l’hypothèse de Francis Lalanne, elle n’est pas décevante : Poutine n’est pour rien dans la mort de Navalny, c’est évidemment le vaccin contre la Covid qui l’a tué. Tout cela est triste mais distrayant, et vous comprenez pourquoi je ne rate pas un article sur les récits surréalistes imaginés par les poètes de l’absurde. (d'après un article de Rudy Reichstadt)


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  • Le Pr Raoult ne passera pas à la postérité pour avoir signé 3500 publications, ce qui correspond à une production record d’une publication tous le 4 jours (WE compris) pendant 40 ans, mais pour avoir sorti la science des murs des sociétés savantes, des académies, des congrès, des laboratoires et des revues scientifiques pour la diffuser dans l’espace public et les médias ordinaires. Il a permis au public non averti, non formé, à tout un chacun de participer au débat scientifique, et à donner son opinion sur des sujets pointus.

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  • Le monde parallèle pour grands enfantsJ’ignore comment les enfants jouent aujourd’hui car ils disposent très tôt d'une tablette puis d'un télphone portable. Jadis, et sans doute encore, l’enfant inventait un monde parallèle à la réalité dans lequel il établissait ses propres règles, et où il faisait évoluer les participants selon son bon vouloir en démiurge tout puissant, en utilisant les objets et les jouets dont il disposait. Les moyens technologiques actuels fournissent à chacun, pour peu qu’il en ait les moyens, la possibilité de s’extraire totalement de la réalité et de vivre dans un monde virtuel le visage enfoui dans un appareil hors de prix ou collé à son écran qui déverse pêle-mêle de la beauté et des égouts. Cette évasion du réel n’est pas mise à la disposition de l’enfant mais de l’adulte. L’adulte est de plus en plus infantilisé. On lui offre à prix d’or des joujoux pour la création d’un monde virtuel dans lequel il pourra évoluer. A vrai dire on ne sait plus très bien où est la réalité et le vrai entre les jeux, les mensonges, les fausses nouvelles, la fabrication des images, la propagande qui finit par servir de preuves et le sexe désincarné qui finit par servir de sexualité. Mais comme dit l’autre "la réalité, c’est quand on se cogne". Elle finit par s’imposer durement, mais les grands enfants formés par les marchands de rêves n’y seront pas préparés.


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