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J’ignore si Mélenchon sera le Premier ministre de Macron, car il faut bien savoir que les catastrophes n’arrivent pas qu’aux autres, mais avec ce rassemblement désuni des gauches, en parfait homme de spectacle, il joue avec conviction le rôle de futur Premier ministre jusqu’à déclarer lors de la formation du nouveau gouvernement : « Grande tension avant la nomination de mon prédécesseur. Sera-t-elle de droite ou bien de droite ? Personne ne veut le job. C’est un CDD de mission d’intérim » (le 16/05/22 sur Twitter). Et comme il s’y voit déjà, il fait l’éloge de l’établissement qu’il va honorer de sa présence : « J’ai vu de loin le jardin de Matignon, il est mieux que celui de l’Elysée » (Entretien dans l’Express dans lequel il déclare également « vous n’êtes pas des vaches sacrées, c’est ma personne qui est sacrée »). On pourrait certes penser qu’il s’agit d’humour, c’est possible, mais je n’en suis pas certain, et il est également possible que Méluche, dépité de ne pas avoir été élu Président de la République, verse dans la prophétie autoréalisatrice. Une attitude de confiance en soi qui cherche à entrainer la confiance accordée par les autres, et il faut avouer que les médias ont parlé de lui matin midi et soir. Il aimerait par son comportement conformer le réel à sa conviction, et en modifier le cours. La représentation du réel tente de remplacer le réel lui-même, « on ne perçoit que ce que l’on croit ».
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Bien que les statistiques en la matière soient difficiles à établir, il apparaît cependant qu’il y a nettement plus d’hommes que de femmes qui ont le sentiment d’appartenir davantage au sexe opposé qu’à leur sexe de naissance. Cette identité de genre discordante, qui toucherait environ 1% de la population, conduirait à une réassignation sexuelle trois à quatre fois plus souvent chez les hommes que chez les femmes, avec les réserves qui s’imposent étant donnée la difficulté de l’évaluation. Bien entendu, cette discordance ne conduit qu’une partie de ces personnes à subir des modifications corporelles et éventuellement juridiques pour appartenir le plus possible au sexe opposé. Il me semble que l’on entend peu parler des femmes de naissance qui se sentent homme, par contre une partie des hommes de naissance qui se sentent femme militent activement pour leur cause et parfois de façon agressive, à croire qu’elles ont conservé de leur masculinité de naissance, et malgré une éventuelle imprégnation hormonale féminine, une agressivité qui leur est difficile d’effacer. Ces personnes pourvues par la nature d’un corps masculin veulent être pleinement considérées comme des femmes sans pouvoir être femelles puisqu’elles ne peuvent pas procréer. Elles veulent donc que l’on fasse l’impasse sur les organes reproducteurs féminins en les considérant comme des accessoires secondaires, d’où les dénominations grotesques qui ont cours dans les milieux dits progressistes en distinguant les personnes avec ou sans utérus ou encore avec ou sans vulve. Une partie des féministes nées femmes reconnait à ces transgenres, avec conservation ou non de leur pénis, leur appartenance au genre féminin, mais une autre partie estime que cette appartenance est discutable. Ces féministes rebelles au progrès sont rejetées par le monde branché sur le sexe et qualifiées de « féministes radicales », coupables de transphobie, et subissent un harcèlement agressif jusqu’à être menacées de viol, sans doute par celles qui ont conservé leur pénis, car comme on le voit, il peut toujours servir. Illustration : Priape à Pompéi.
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J’ai consacré plusieurs billets aux Ig Nobel, cérémonie fantasque qui couronne chaque année des travaux scientifiques insolites, pour ne pas dire farfelus quant aux objets de recherche, mais réalisés avec tout le sérieux que l’on peut exiger de chercheurs. Un article dans un magazine (à propos de la sortie d’un nième livre du graphomane compulsif Michel Onfray) me rappelle qu’il existait à la fin du XIXe siècle un mouvement artistique lancé en 1882 par l’éditeur Jules Lévy à l’origine d’expositions d’œuvres dont le but principal était de faire rire en montrant au public des productions incohérentes. « Tous les matériaux peuvent être utilisés, toutes les inspirations, tous les thèmes. Le but est de faire rire, par tous les moyens ». Heureuse époque entre la guerre de 1870 et celle de 1914 où il fallait, en effet, se dépêcher de rire pendant ces quatre décennies.
L’article que j’ai parcouru (et inspiré du livre d’Onfray que je n’ai pas lu) signale comme œuvres : « La vénus de mille-eaux », sculpture recouverte d’étiquettes d’eaux minérales, « Les pieds », sculpture sur fromage. On doit à ce mouvement le premier monochrome, œuvre du dramaturge Paul Bilhaud intitulé : « Combat de nègres pendant la nuit » (qui aurait été probablement « effacé » aujourd’hui), imité l’année suivante par Alphonse Allais qui exposa un monochrome rouge qu’il intitula : « Récolte de la tomate par des cardinaux apoplectiques au bord de la mer Rouge ». Aujourd’hui, on rit beaucoup moins devant les monochromes contemporains exposés par des « artistes » qui se prennent au sérieux. Le premier monochrome (politiquement incorrect) :
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Pourquoi les islamistes veulent-ils voir les musulmanes en burkini ? Mais tout simplement pour se rincer l’œil pendant la baignade. Rien n’est plus excitant pour un homme normalement constitué qu’une femme nue dans un habit mouillé moulant intégralement son corps. Le maire de Grenoble et son conseil municipal l’ont bien compris puisque le burkini est permis dans les piscines de leur ville à condition que l’habit recouvrant soit près du corps. Un membre du sénat égyptien Yahya al-Fakhrani – et par ailleurs star de l'écran – a déclaré à ses pairs que le burkini est « plus honteux que le maillot habituel puisqu'il colle trop au corps ». Le sénateur cite sa propre épouse, « de nature très pudique, » qui a renoncé à le porter pour cette raison. Le burkini devrait être déconseillé par simple décence et pour le confort des nageuses obligées de détacher sans cesse le tissu collé à leur peau pour éviter qu’il souligne explicitement leurs formes aux yeux concupiscents de la gent masculine. Coquin de Piolle.
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Aujourd’hui, on tombe le masque. Les épidémiologistes tremblent et ne varient pas sur les variants possibles qui nous pendent au nez. Le ministère de la santé prend une position prudente : le masque n’est plus obligatoire dans les lieux où la promiscuité règne mais il est recommandé. Quant à la population, pour l’instant soulagée, elle ne manque pas d’ironiser mais aussi d’être abasourdie par le spectacle « orwellien » des Chinois séquestrés, plus ou moins affamés, poursuivis par des hordes d’hommes-robots en combinaison blanche rayée de bleu. Une Chine qui se veut un modèle dans la lutte contre les virus dont elle est une grande pourvoyeuse. Nous ne savons pas vraiment combien de Chinois ont été tués par le SARS-CoV-2, mais nous connaissons le nombre d’Européens tués par ce virus et qui serait de 2 millions, c’est tout de même beaucoup. La politique du « zéro covid » suivie par la Chine a-t-elle épargné des vies au prix d’une coercition extravagante ? Nous l’ignorons car on peut douter des chiffres fournis par le gouvernement chinois. Le responsable de l’OMS s’est permis de faire remarquer aux autorités chinoises qu’elles y allaient tout de même un peu fort, les Chinois l’ont invité à la fermer. Ce qui est certain, est que le spectacle donné par la Chine relativise les cris d’orfraie poussés par ceux qui en Europe, et notamment en France, protestaient contre la dictature sanitaire. J’ignore ce qui pourrait se passer dans l’avenir, car nous seront de plus en plus à la merci de virus émergents, mais la Chine nous montre qu’il est préférable d’être immunisé naturellement ou artificiellement par un vaccin que de tenter d’éradiquer un virus protéiforme porté par le vent.
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Aujourd’hui nous avons déjeuné sur une terrasse de la rue des Abbesses. Beaucoup de monde, autant de touristes que de Parisiens et masques rares. Alors que nous avions presque terminé de déjeuner, un jeune couple s’est assis à la table voisine. Personne ne venant prendre la commande, l’homme sans doute torturé par la faim s’est impatienté et a fini par se lever pour protester à l’intérieur de la brasserie. La femme s’est alors tournée vers nous pour nous expliquer que son compagnon travaillait dans la restauration et qu’il y avait là un mauvais process. Ce mot anglais devient de plus en plus courant poussant dans les catacombes tous les équivalents français qui ne manquent pourtant pas. L’anglais est devenu la langue internationale, j’ai entendu des paysans dans je ne sais plus quelle contrée perdue et non anglophone le parler presque couramment. L’anglais est aussi devenu la langue diplomatique (c’était jadis le français) et le comble est qu’il paraît être la langue utilisée par les officiels de l’Union européenne alors que la Grande-Bretagne n’y figure plus. On se demande pourquoi la Présidente de la commission européenne utilise l’Anglais dans ses discours, il me semble tout même que de belles langues existent en Europe et s’exprimer dans une de ces langues, et notamment la sienne, l’allemand, devrait être obligatoire si l’Europe veut affirmer un tant soit peu son identité dont la langue est un des marqueurs principaux.
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« Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images. ». J’aime beaucoup cette citation de Jean Cocteau et plus on vieillit plus elle prend de sens. Mais il se trouve aussi que le vœu du poète est aujourd’hui exaucé. Grâce à l’intelligence artificielle, non seulement les miroirs réfléchissent, mais ils vous donnent même des conseils. Les vendeurs de cosmétiques proposent des applications qui, à partir de selfies, font un diagnostic cutané et proposent bien sûr des solutions. Des miroirs magiques que les marchands de beauté appellent « cosmétique algorithmique » ou « beauty tech » permettant de choisir maquillage, coiffure, couleur de cheveux ou même parfum après un « diagnostic olfactif ». Certes, ces miroirs pourraient flatter l’utilisatrice (en l’absence de tout sexisme, le féminin s’impose ici) mais se montrer désagréables en révélant, par des applications spécifiques, des marqueurs du vieillissement ou une tendance acnéique. Je me demande s’il était souhaitable de réaliser le souhait de Cocteau car c’est un peu la fin des illusions. Ceci me rappelle une personne de ma famille qui après une opération de la cataracte s’était écriée en se regardant dans un miroir : « Mon Dieu, je ne savais pas que j’avais autant de rides ». On s’extasie devant l’intelligence artificielle, on devrait en être effrayé, c’est une véritable intrusion dans l’être humain chassant son naturel et qui conduira peu à peu à l’atrophie de sa propre intelligence comme pour les organes dont on se sert de moins en moins. C’est déjà fait pour la mémoire que l’on n’exerce plus puisque tout est stocké dans le ventre des ordinateurs. Illustration : Félix Vallotton.
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A mon humble avis, la preuve la plus plausible de l'existence de Dieu est l'existence de la pastèque. En plus, c'est une preuve de poids. Il est tout de même bizarre que ce gros fruit gorgé d'eau délicieuse et désaltérante pousse justement dans les pays chauds où l'eau manque et où les gens sont assoiffés. C'est une fruit miraculeux et qui dit miracle...suivez mon regard...Avouez que ma preuve est plus sérieuse que celle donnée par l'abbé Pluche et Bernardin de Saint -Pierre qui attribuaient à la volonté de Dieu l'existence des côtes du melon peut être plus facilement découpé en famille. Rien n'est plus optimiste que le finalisme, et cette guerre en Ukraine c'est sûrement pour sortir l'OTAN de sa mort cérébrale. Maintenant que c'est fait, on pourrait peut-être arrêter la guerre ? Mais les dieux ont toujours soif comme dirait Anatole, et la pastèque, bien que rouge, ne suffit pas.
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Andy Warhol fait mon admiration. Non par ses œuvres que j’éviterais d’accrocher sur les murs de mon salon, mais pour sa personne. Illustrateur publicitaire, il a réussi à devenir l’un des artistes majeurs du XXème siècle, et le plus grand représentant du « pop art » en produisant des images de boîtes de soupe et des coloriages de photos plus ou moins remaniées de personnages célèbres. Cette photo remaniée de Marylin Monroe vendue 195 millions de dollars est tout de même à couper le souffle, non par le résultat du coloriage, mais par le prix de vente. Il s’agit d’une œuvre représentative du « pop art », c’est à dire d’un art dit populaire qui n’est manifestement pas destiné au peuple mais à une fraction friquée, snob ou spéculatrice de la population. Certes, ces artistes du « pop art » utilisent pour fabriquer leurs oeuvres des éléments répandus comme des photos ou des bandes dessinées appréciées par beaucoup de monde, mais colorier une photo et en multiplier les exemplaires ne me paraît pas une preuve de génie, sinon de génie commercial.
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