Ajouts 2 au LEXICON

Droit international. Règles adoptées par un ensemble de pays dont chacun peut ne pas les respecter s'il en tire avantage, mais que tous brandiront si un autre ne les respecte pas. En s’y référant, il sert de caution morale pour des pays ou des partis politiques qui eux-mêmes auraient souvent besoin de moralité.

Escalade. Alpinisme : monter sur une montagne. Guerre : descendre en enfer

Guerre illégale. Première signification : attaquer avant d’être détruit ou menacé de l’être, dite guerre préventive. Deuxième signification : attaquer en prétendant être attaqué sans l’être, dite guerre de conquête.

Guerre légale. Première signification : entrer en guerre en légitime défense après avoir été détruit par une guerre illégale, la déclaration de guerre étant devenue désuète. Deuxième signification : guerre permise par l’ONU par une coalition pour frapper un état plus faible qui avait lui-même frappé un état encore plus faible. Le droit international devient alors le droit du plus fort.

Ministre français des Affaires étrangères. Ne peut être en ce moment qu’étranger aux affaires, ce qui ne l’empêche pas de bourdonner avec conviction.

Négociation avec des délégués de la théocratie iranienne. Processus permettant aux mollahs de berner les occidentaux et aux occidentaux de se vanter naïvement d’avoir préservé la paix jusqu’à la prochaine guerre.

Préoccupation. Terme diplomatique pour dire « emmerdement ».

Retenue (appel à la). Frapper sans faire mal. En diplomatie : se donner du mal pour qu’un autre ne frappe plus. Déclaration parfaitement inutile pour se donner bonne conscience car un belligérant ne se retient que s’il a intérêt à ne plus frapper et pas pour obéir à un appel qui ne le frappe pas.

Illustration : Bernard Buffet