24 Juin 2025
De ma position d’observateur lambda, je me permets d’émettre des opinions qui n’intéressent éventuellement que ceux qui fréquentent le même café du Commerce. Je me suis permis en particulier de me moquer de Donald Trump, personnage fluctuant, pervers narcissique, haut en couleur, au langage fleuri et au casier judiciaire fourni. Pourtant, je suis obligé de l’approuver pour deux raisons : la première, bien sûr, s’il réussit à instaurer un cessez-le-feu effectif entre Israël et l’Iran après avoir frappé ce dernier pour montrer qu’il ne plaisantait pas, et la seconde pour avoir déclaré : « Emmanuel se trompe toujours ».
Dans le conflit Israélo-iranien l’attitude de Macron est difficile à saisir (comme souvent), toujours partisan de négociations qui auraient permis d’une façon ou d’une autre à l’Iran, dont les représentants savent tromper à l’oriental leurs naïfs interlocuteurs, d’acquérir la bombe nucléaire dont les préparatifs sont déjà bien avancés, au-delà du domaine de l’utilisation civile. Une bombe qui permettrait aux mollahs de jouer avec la menace nucléaire comme le fait Poutine, mais celui-ci n’a pas, comme les mollahs, une vision apocalyptique du monde et le désir d’effacer un pays de la carte car il préfère l’acquérir. Macron opte courageusement pour la stabilité dans une incertitude dangereuse pour l’avenir, mais prédit le chaos si l’on tente de sortir franchement de la crise. Peut-être a-t-il peur de fâcher nos islamistes maison ou assimilés et des éventuelles conséquences d’une prise de position claire qui pourrait valoir à la France quelques attentats fomentés par l’Iran, ce que nous avons déjà connus. Alors nous avons droit au chapelet habituel du langage craintif qui n’engage à rien : retenue, escalade, chaos, embrasement du Moyen Orient. Surtout ne pas bouger. Le chancelier allemand a été moins lâche en déclarant que les Israéliens faisaient « le sale boulot pour nous », même si l’expression manque d’élégance, elle a l’avantage de la franchise.