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Récemment, le Président de la République française a lancé dans la cour médiatico-politique un os à ronger sous la forme d’un mot. J’ignore ce qu’il en est dans les autres pays, mais en France le verbe a une telle importance que l’on est capable de se déchirer autour d’un vocable. Ces jours-ci l’os sur lequel les politiques et les politologues se sont jetés est « décivilisation », terme utilisé dans le commentaire présidentiel sur les faits de violence qui ont émaillé l’actualité. Certains ont glosé sur sa signification et sur le choix de ce terme pour qualifier les faits, ce qui se conçoit. Pour ma part, je trouve le terme excessif pour qualifier les incivilités et les violences notamment sur les notables élus dans des conditions peu critiquables comme les maires. Dieu merci, dans la vie courante nous sommes encore civilisés et la très grande majorité de la population respecte les normes qui permettent de vivre en société. Mais plus que sur la signification, les politiques se sont déchirés sur la propriétés de l’os : à qui appartient ce mot ? Qui l’a utilisé pour la première fois ? et pour dire quoi ? Si celui qui l’a employé n’est pas respectable, alors celui qui ose à nouveau l’employer n’est pas respectable non plus. Les mots ont à présent des propriétaires, et si l’on estime que le mot a été sali par un des propriétaires, il faut le jeter à la poubelle. Quand on l’utilise à nouveau, c’est que l’on a été fouillé dans la poubelle, ce qui est vilain. Non, Les mots appartiennent à tout le monde, c’est la signification qu’on leur donne qu’il faut juger.
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Il y a quelque chose de pathétique à voir les écologistes de notre pays manifester, protester, vociférer, bloquer, s’allonger sur le sol, maculer, détruire, faire des procès au gouvernement français en lui reprochant de ne pas en faire assez pour lutter contre le réchauffement climatique, et en demandant aux entreprises françaises polluantes de se recroqueviller en laissant la place à des entreprises étrangères qui pollueront peut-être davantage. Il y a quelque chose de pathétique à voir cette agitation écologiste qui n’est possible que dans les pays démocratiques, une agitation pour une bonne cause mais pouvant aller jusqu’à la violence… et qui ne sert à rien. La France pourrait disparaître que cela ne changerait pas d’un iota l’aggravation du réchauffement climatique. Décourageant. Si des mesures ne sont pas prises au niveau mondial, la lutte à notre niveau restera vaine, même si elle est nécessaire. Regardez la photo ci-dessus d’un mariage en Chine, prise bien avant l’apparition de la Covid-19, les Chinois portent le masque non pour se prémunir contre un virus, mais contre la chape de la pollution. Se prétendre vertueux en demandant aux autres de fabriquer en polluant les objets qui nous sont devenus indispensables, même pour les militants écologistes, et en les faisant venir de loin pour polluer davantage. Pathétique.
Dans le registre du pathétique mais dans un domaine bien différent, plus primesautier, nous avons eu lors de la remise des récompenses à l’issue du festival de Cannes la démonstration que plus on est nanti et subventionné, plus on crache dans la soupe. La réalisatrice du film ayant remporté la palme d’or a éprouvé le besoin, comme ses congénères, au milieu des ors et des apparats, de pousser sa petite chansonnette politique misérabiliste en crachant sur le gouvernement sans lequel elle n’aurait pu réaliser son film. Une sortie qui fut largement applaudie par les smokings et les robes de soirée, ce qui a permis d'entendre le cliquetis des bijoux portés par l'assemblée. Ces gens sont indécents et fatigants à force de vouloir entrer dans la peau des misérables. Des Tartuffe qui se sentent obligés de jouer un rôle qui ne leur va pas. Très pathétique.
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Il est bon de se divertir et la frivolité est plutôt sympathique dans un monde de brutes. Pourtant ces « montées des marches » successives sur le fameux tapis rouge lors du festival de Cannes m’ont toujours paru comme une exhibition boursouflée, tellement artificielle et convenue qu’elle en devient ridicule. Ces personnages connus, dans leurs plus beaux habits, souriant à la meute des photographes, défilant devant les yeux éblouis de leurs admirateurs qui se pressent au plus près pour voir leurs idoles, transforment ce festival de l’art cinématographique en un festival de la vanité.
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Sur France 2, le samedi 20 mai, la chanteuse belge Angèle a confié être pansexuelle. On en apprend tous les jours. Il est vrai que je suis complètement dépassé, je n’arrive plus à suivre. Mais cette dame a eu la bonté de m’expliquer : « C’est-à-dire que moi je peux tomber amoureuse d’un garçon, d’une fille, d’une personne non binaire, d’une personne transgenre. ». Me voilà soulagé, l’animal n’est pas inclus dans ses visées amoureuses. Bien sûr, cette chanteuse a le droit d’avoir des rapports sexuels avec qui elle veut si l’objet de ses appétits en est d’accord. Mais il est nécessaire que le monde entier le sache et que l’annonce soit faite par elle-même. Dans son documentaire, diffusé à partir de novembre 2021 sur Netflix, la chanteuse pop avait regretté que Cyril Hanouna lui « vole » son coming out, en 2019, et qu’il l’empêche de parler elle-même de son orientation sexuelle. « Hanouna m’a “ outée ”. Il a été la première personne à dire en direct que j’étais avec une femme. Mon coming out m’a été volé. ». Le « coming out » devrait devenir un objet publicitaire copyright. Illustration : Picabia : "Deux femmes aux pavots"
Mais Angèle n'est manifestement pas assez libérée ou déconstruite et les réactions ont été vives :
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