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Dans l’Express, je tombe sur ce titre. Je n’ai pas lu l’article mais on voit bien que Jean-François n’est pas content, il fronce les sourcils, il va sûrement sévir. Ces Africains sont des garnements turbulents, ils n’en font qu’à leur tête. Comment se permettent-ils d’être aussi indépendants, ils se croient tout permis. Jean-François a raison : ça suffit ! Allez, remet ton casque colonial, et va remettre un peu d’ordre en Afrique, scrogneugneu !
Non, ce couple ne fait pas partie de la faune africaine, mais il grenouille un peu partout. Il veut sauver sa carrière, quelle carrière ? Celle de se montrer comme on montre des bêtes dans un cirque ? Ces deux spécimens sont parfaitement ridicules et totalement inutiles.
Il y a d'autres façons de diminuer l'empreinte carbone
Il ne lui reste plus qu'à demander à la police d'apprendre aux assassins de rue à tirer correctement sur leur cible et non sur des innocents.
Nous voilà soulagés, nous avions des inquiétudes sur son sort.
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En lisant cet entrefilet paru dans le Marianne du 17/08/23, je tombe comme d’habitude en arrêt sur le terme « réactionnaire » dont la signification paraît évidente pour la plupart des gens, et que je trouve pour ma part ambigu. La signification qu’en donne Wikipédia me paraît finalement meilleure que celle donnée par le Petit Robert : « Une réaction désigne la politique prônant et mettant en œuvre un retour à une situation passée réelle ou fantasmée, en révoquant une série de changements sociaux, moraux, économiques et politiques. Un partisan de la réaction est nommé « réactionnaire ». Le terme s'oppose à « progressiste ». En ajoutant cependant un complément à cette définition : la réaction est une attitude qui peut concerner aussi bien un individu qu'un mouvement et il n’est pas nécessaire de revenir en arrière pour paraître aujourd'hui réactionnaire, on le devient également en ne bougeant pas. Réactionnaire et progressiste forme un couple indissociable, l’un se définissant par rapport à l’autre. Si la réaction se définit par l’opposition au progrès, reste à définir ce qu’est le progrès. « Vaste programme ». Le progrès est censé améliorer une situation, ce n’est pas une fuite en avant. Le réactionnaire peut estimer que le progrès n’en n’est pas un et que le changement rendra la situation pire qu’avant. Il peut avoir tort, mais il peut aussi avoir raison. L’écriture « inclusive » est-elle un progrès ? Va-t-elle améliorer la situation des femmes ? Sûrement pas. Va-t-elle faciliter l’apprentissage de la langue ? De ce point de vue, c’est évidemment une catastrophe. Une langue qui peut difficilement s’écrire et aucunement s’énoncer est vouée à l’autodestruction. Est-ce un progrès ? Préserver un patrimoine, retrouver une façon de faire qui s’était révélée efficace ou retrouver une façon d’être qui permet de vivre ensemble, c’est se tourner vers la préservation du passé et c’est donc une attitude réactionnaire bien qu’elle soit bénéfique. Tout dépend du sujet concerné, on devrait être parfois progressiste et parfois réactionnaire en admettant que la réaction peut aussi permettre d’avancer dans le bon sens comme elle permet de propulser un avion. La nouveauté n’est pas obligatoirement un progrès, et elle peut aussi se révéler nocive dans l’immédiat. Le temps fera son choix mais il n’est jamais certain que ce sera le bon.
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Par ces temps de chaleur, les journalistes de TV n’hésitent pas, comme les reporters de guerre, à aller dans la fournaise pour demander leurs impressions aux combattants sur le terrain. Nous avons eu l’interview de deux ouvriers du bâtiment gantés et casqués en pleine action. Il se trouve que ces deux intrépides étaient d’origine africaine, mais la journaliste aurait bien eu du mal à en trouver d’autres sur ce chantier qui ne le soient pas. Certains pourraient dire, qu’après tout, ils résistent mieux à la chaleur et au soleil que les Blancs, mais je ne pense pas que ce soit le motif de leur sélection pour ces travaux. Nous avons eu l’interview d’un cuisinier, un Blanc, bien qu’un peu rouge car chauffé à blanc. La journaliste lui demande finement comment fait-il pour résister, comment voulez-vous qu’il fasse, il ne peut pas faire que des plats froids, alors il a chaud. La journaliste, en prenant tous les risques, a demandé à une dame dans la rue quels étaient ses secrets pour lutter contre la chaleur. Cette brave dame, studieuse et disciplinée, a récité toutes les précautions serinées par le gouvernement et les médias. Curieux, les journalistes donnent à la population les conseils pour lutter contre la chaleur et la population livre ensuite les mêmes conseils aux journalistes. Un examen de contrôle en quelque sorte. Paradoxalement nous avons eu également un reportage sur le succès que rencontre la vente des beignets - chauds, bien sûr – sur les plages. Le monde s’adapte au changement climatique. Illustration : Pierre Bonnard "Sieste"
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Très beau sujet de dissertation. Il n’a pas été posé au dernier bac, mais il va être demandé au grand philosophe Médine de le traiter prochainement en gratifiant le public de cette université d'une "explication de texte" sous la verte modération de Mme Marine Tondelier. Espérons que le frère Médine ne « dérappera » pas comme il en l’habitude, bien que ses « dérappages » soient souvent contrôlés a posteriori en accusant ceux qui trouvent ses propos un peu trop « rappeux », d’islamophobie et de racisme, alors qu'il ne voulait absolument pas dire ce qu'il a dit. La lutte contre le racisme (en excluant bien sûr l’antisémitisme, à l’impossible nul n’est tenu quand on a fréquenté Dieudonné et sa quenelle) et l’extrême droite servant de passeport pour chanter (sic) sa haine de la République avec l’approbation béate des idiots utiles. Chez les verts il sera au bon endroit pour vendre sa salade en l’assaisonnant d'une sauce hypocrite à la Ramadan, son maître à penser en la matière.
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Après le vent et la pluie, il fait aujourd’hui très beau sur Noirmoutier. Un ciel absolument pur, d’un bleu immaculé, pas le moindre nuage, surplombant une mer presque immobile d’un bleu foncé. Deux blocs de bleu sous l’œil sec du soleil. Le beau temps est finalement très ennuyeux, sans la moindre péripétie, bêtement immuable, sans caractère, une beauté insipide qui semble rendre les gens heureux. Ils grillent leur peau blanche sur la plage avec application, appliquent des crèmes diverses sur leur corps semi-nu pour les dissoudre périodiquement dans l’eau afin d’en remettre une autre couche avec autant d’application. Une occupation hautement enrichissante pour obtenir une coloration cutanée aussi éphémère que risquée. Illustration : David Hockney
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Sans sous-estimer cette académicienne qui s’est plutôt trompée dans ses prévisions politico-historiques, un hommage national me paraît tout de même excessif pour une personnalité dont les œuvres vont vite tombées dans l’oubli, si ce n’est pas déjà fait. On assiste à une tendance inflationniste dans l’hommage national qui laisse soupçonner que de les multiplier, c’est aussi donner l’impression que la nation possède de grands personnages que le monde devrait nous envier.
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En France, on se plaint beaucoup du fonctionnement de la Justice : lenteur, laxisme ou au contraire trop grande sévérité, décisions paraissant arbitraires, politisation des juges dont « le mur des cons » fut un exemple…Mais on peut se demander si ce n’est pas un mauvais procès quand on reçoit les échos médiatiques du fonctionnement de la Justice aux USA. Une Justice où il est habituel de voir des tractations, on pourrait même dire des marchandages destinés à éviter un procès mais qui peuvent aller jusqu’à la condamnation d’un innocent plaidant coupable, celui-ci préférant céder au chantage afin d’éviter une peine qui risque d’être plus lourde. Il y a là, en quelque sorte, une commercialisation de la Justice qui ne semble aucunement gêner les Américains, peut-être même en sont-ils satisfaits. Quant au cas de Trump, c’est celui d’une caricature socio-judiciaire : malgré les nombreuses inculpations dont il fait l’objet : « complot à l’encontre de l’État américain » dont les différents motifs pourraient aboutir à 55 ans de prison, inculpation venant s’ajouter à celle de l’affaire où il est soupçonné d’avoir versé des pots-de-vin à une ancienne actrice pornographique pour acheter son silence, et à celle de « l’affaire des documents classifiés » conservés dans sa résidence de Floride après avoir quitté la Maison Blanche. Et il est ahurissant de penser que même condamné cela ne l’empêcherait pas de se présenter aux présidentielles de l’année prochaine. En soulignant que les démêlés judiciaires de Trump, qui montrent tout de même qu’il s’agit d’un voyou, renforcent son électorat qui le considère toujours comme une victime, à moins que certains estiment qu’il est bien malin pour s’être tiré de tous les procès intentés contre lui dans la vie civile comme dans la vie politique. Imagine-t-on l’équivalent en France ? Illustration : Klimt : « La Vérité nue » (ou selon Trump : « La main à la chatte de la Vérité nue")
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Dans un billet précédent (Ex-presse) j'avais publié cette image issue d'un spectacle monté au festival d'Avignon par Rébecca Chaillon intitulé : "Carte noire nommée désir". Une image qui peut trouver diverses explications dont la principale est celle d'une provocation de mauvais goût et d'un racisme assumée. Cependant n'ayant pas vu le spectacle, l'interprétation pouvait être tout autre. Une journaliste noire a vu le spectacle et a donné son impression dans un article paru dans Franc Tireur du 2/08/23. Je le rapporte ci-dessous:
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