• IMAGE_218.jpg

    Je regarde la face du ciel éclairée de bas en haut derrière les barreaux.

    Il s’est mis une moustache et de gros favoris chargés de pluie.

     

    Affublé de ses postiches, le ciel me regarde à travers les barreaux.

    Le spectre céleste ricane. C’est moi qui suis prisonnier.


    18 commentaires
  • Wikipédia a eu 10 ans d’existence le 15 janvier dernier. Cette encyclopédie en ligne que tout le monde consulte a été et continue (plus mollement) à être constituée par des articles rédigés, modifiés ou complétés par des bénévoles. Ce bénévolat a permis (selon Wikipédia) de regrouper 17 millions d’articles dans plus de 250 langues.

    Le revers de la médaille du bénévolat, de l’ouverture du site  à tout un chacun (actuellement, il faut être inscrit, mais sans information personnelle) et de la difficulté à effectuer des corrections et à le faire rapidement, est le recueil de renseignements erronés, intéressés ou malfaisants.

    C’est ainsi que pendant un temps fut célébré le 750e anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis, que John Seigenhaler, ancien conseiller de Robert F. Kennedy, fut soupçonné pendant 4 mois du meurtre de Robert Kennedy.

    D’autres modifications sont intentionnelles. Jimmy Wales, le fondateur de Wikipédia, a révisé sa propre biographie, supprimant les passages concernant le rôle de Larry Sanger cofondateur du site et avec lequel il est un peu fâché. En 2006, les assistants du représentant du Massachusetts ont retiré sur le site sa déclaration où il s’engageait à ne pas effectuer plus de quatre mandats alors qu’il en était à son septième. Les articles sur George W. Bush furent très appréciés ; lorsqu’il était encore Président son portrait avait été remplacé par celui d’Hitler et décrit comme : « la première personne capable de se masturber plus de 38 fois dans une école publique » (ce qui a conduit à bloquer l’article avec un contenu plus présentable)

    Des entreprises se sont efforcées de supprimer des informations peu flatteuses à leur égard. L’Eglise de Scientologie qui intervenait sans cesse a vu finalement ses adresses IP mises en quarantaine (ce qui ne l’empêcherait pas d’utiliser une autre adresse).

    On voit que Wikipédia, dont l’intérêt n’est pas discutable, est un colosse aux pieds d’argile et que ses faiblesses viennent de sa force même.

     goya little giants

    Goya : « Petits géants »

     

    Source : Drake Bennett dans Le Point du 13/01/11


    19 commentaires
  • St-louis-blaise-promenade.jpgIl était une fois un roi qui s’était emparé du trône en enfermant un vieux roi malade, très aimé de son peuple car il l’avait libéré de maints jougs.

    Une fois en place, le nouveau roi devint autoritaire et jaloux, tenant son royaume d’une main de fer, ne souffrant aucune critique et emprisonnant les auteurs du moindre libelle.

    Ce roi régnait sans partage et se servait sans vergogne dans les caisses de l’Etat. Mais la Reine fit pire, elle imposa son abondante famille au Palais et ses membres mirent en coupe réglée les villes et les campagnes comme des bandits de grand chemin, prélevant leur écot sur toute chose et sur tout commerce en appauvrissant le peuple.

    Le Roi et la Reine étaient cependant accueillis à bras ouverts dans toutes les cours, on leur faisait sourires et cadeaux, leur trouvant moult qualités et l’on fermait les yeux  en excusant les quelques travers que les gens jugés trop rigides leur reprochaient.

    Or il advint que le peuple, ne trouvant ni travail ni pain, se souleva et descendit dans la rue en dépit des hommes en armes qui n’hésitèrent pas à tirer sur la foule que le Roi traita d’abord – comme il est de coutume -  de ramassis de bandits à la solde de l’étranger.

    Mais à la fin, le Roi et la Reine, craignant pour leur vie, décidèrent de fuir leur pays à tire-d’aile. Ils se tournèrent alors vers les cours qui les avaient, il y a peu, si bien accueillis, mais la plupart des gouvernements de ces royaumes firent la sourde oreille et refusèrent de recevoir le couple royal déchu qui dut se résoudre à se réfugier dans le désert. L’un d’eux fit même main basse sur leurs avoirs qui, du jour au lendemain, devinrent suspects, sans doute pour se concilier les bonnes grâces du prochain Roi qui ne manquera pas de monter sur le trône vacant et qu’il sera bon de flatter comme on avait flatté le précédent.

     

    Illustration : Saint-Louis Blaise (peintre haïtien de la deuxième moitié du XXe siècle) "Le Roi et la Reine en promenade à cheval"


    14 commentaires
  • 29. QUEL TRAITEMENT DOIT-ON SUIVRE APRES UN INFARCTUS DU MYOCARDE ?

     

    La survenue d’un infarctus du myocarde vient ajouter une maladie du muscle cardiaque à la maladie artérielle. Le traitement comporte donc deux objectifs : le premier est la lutte contre l’athérosclérose des coronaires afin d’éviter une récidive et préserver le myocarde sain restant. Le second est la lutte contre les conséquences de son atteinte.

    La lutte contre l’athérosclérose utilise toujours les mêmes armes (elles ne sont pas spécifiques aux coronaires), mais ici cette lutte doit être livrée avec vigilance et opiniâtreté. D’abord sur les facteurs de risque contrôlables : arrêter le tabagisme, réduire le taux de cholestérol (LDL) et de triglycérides dans le sang, abaisser la tension artérielle lorsqu’elle est trop élevée, équilibrer un éventuel diabète, éviter la sédentarité…Ensuite par la prise de médicaments dont l’efficacité a été démontrée : une statine (qui abaisse le taux de cholestérol), une petite dose d’aspirine (une forte dose est plutôt délétère) ou un autre médicament agissant sur l’agrégation des plaquettes (à l’origine de la formation d’un caillot) s’il existe une allergie à l’aspirine.

    Après un infarctus du myocarde le cœur comporte deux zones : l’une est nécrosée puis fibreuse et inerte, l’autre vivante, musculaire et contractile. La part relative de ces deux zones et la qualité de la circulation au niveau de la zone saine conditionnent l’état du patient et son avenir.

    Beaucoup de médecins jugent nécessaire une réadaptation physique contrôlée dans la période qui suit l’accident. Elle est toujours bénéfique, ne serait-ce que sur le plan psychologique. L’accident coronarien est un choc souvent difficile à surmonter, les patients se sentent brutalement diminués, la réadaptation en leur faisant prendre conscience qu’ils conservent dans la plupart des cas une bonne capacité physique leur rend une confiance qu’ils avaient perdue.

    Les médicaments, eux, tentent de s’opposer aux conséquences d’une contraction asymétrique du cœur, la contraction de la zone saine devenant plus énergique pour compenser l’inertie de la zone fibreuse [remodelage ventriculaire]. C’est un des buts des bétabloquants et des médicaments qui bloquent le système rénine-angiotensine, ils s’opposent aux systèmes neuro-hormonaux qui sollicitent le cœur et les vaisseaux de façon excessive, systèmes de défense dont l’effet est finalement délétère. Ces médicaments n’empêchent pas toujours la dilatation de la zone fibreuse qui peut former une poche se gonflant lorsque le reste du cœur se contracte [ectasie ou anévrisme]. Des caillots risquent de se former dans cette poche, un traitement anticoagulant par une antivitamine K devient nécessaire et remplace alors l’aspirine (l’association est possible mais augmente le danger hémorragique).

    L’existence de cicatrices fibreuses et/ou de zones mal vascularisées (notamment autour de l’infarctus) peuvent être à l’origine de troubles du rythme cardiaque lorsque des foyers d’excitation échappent au schéma ordonné et périodique de la contraction du cœur. Certains de ces troubles sont sévères [tachycardie ventriculaire], ils sont mis en évidence par un enregistrement de l’électrocardiogramme pendant 24 heures (Holter) et exigent des traitements spécifiques [antiarythmiques ou défribillateur implantable].

    Il faut cependant insister sur le fait que passée la période initiale, la plupart des patients ayant eu un infarctus du myocarde ont peu de séquelles et mènent une vie normale.

     

    MINI LEXIQUE

    - Coronaires : artères disposées en couronne autour du cœur lui amenant le sang riche en oxygène à partir de l’aorte. Leur atteinte, le plus souvent par l’athérome, est à l’origine de l’angor, de l’infarctus du myocarde et de leurs conséquences.

    - Athérome ou athérosclérose : plaques fibro-graisseuses, parfois calcifiées, infiltrant la paroi artérielle au contact du courant sanguin. Elles rétrécissent la lumière artérielle et peuvent se rompre, rupture ou ulcération à l’origine de la formation d’un caillot.

    - Angine de poitrine ou angor ou douleur angineuse : serrement douloureux et souvent angoissant du thorax et parfois d’un ou des deux bras et/ou de la mâchoire. Cette douleur est le plus souvent liée à une atteinte  des coronaires, mais pas toujours.

    - Infarctus du myocarde : destruction par privation prolongée d’oxygène liée à un défaut d’irrigation sanguine (par occlusion d’une coronaire, le plus souvent par un caillot) d’une partie du muscle cardiaque (myocarde) remplacée ultérieurement par un tissu cicatriciel dépourvu de la propriété de se contracter.

    - Embolie : caillot sanguin (thrombose) emporté par le courant sanguin (veineux ou artérielle) et venant occlure un vaisseau à distance de son point de formation.

    - Arrêt cardiaque : absence de contraction coordonnée du muscle cardiaque (fibrillation ventriculaire) ou pause (absence de l’activité électrique à l’origine des contractions).

    - Thrombolyse ou fibrinolyse : introduction par voie veineuse d’une substance capable de dissoudre un caillot récent.

    - Angioplastie : dilatation d’un rétrécissement artériel par gonflage d’un ballonnet porté par une sonde introduite par voie transcutanée au niveau d’une artère périphérique.

    - Stent : tube grillagé serti sur le ballonnet dégonflé et que le gonflage du ballonnet permet de déployer. Au dégonflage, le stent est largué contre les parois de l’artère pour empêcher leur rétraction. Il est actif lorsqu’il est imprégné d’une substance capable de lutter contre une éventuelle exubérance cicatricielle de l’artère.

    - Pontage : conduit vasculaire ou prothétique apportant du sang en aval d’un rétrécissement à partir de la même artère ou d’une autre.


    6 commentaires
  • cancer-de-la-prostate.jpg

    Après les New-Yorkais qui ont récemment baissé pantalon dans le métro, voici des médecins qui le font pour la bonne cause.

    Il y a là  3 urologues et un proctologue qui savent manier le doigt avec dextérité, 1 ORL qui a intérêt par la suite à ne pas se tromper d’orifice, 1 psychologue pour préparer le patient à cet outrage, 1 médecin du sport pour s’assurer de la bonne position du corps, 1 spécialiste de la douleur qui peut avoir son utilité, 1 psychosomaticien pour évaluer les conséquences de l’acte, 2 addictologues afin que le patient ne prenne pas goût à l’exploration anale et enfin 1 gynécologue qui, dans sa pratique, a cherché en vain à trouver une prostate.

     

    NB L’opportunité d’un dépistage systématique du cancer de la prostate a été remise en question par de nombreuses études et par la Haute autorité de santé elle-même.


    12 commentaires
  • IMAGE_222.jpgDans un îlot européen qui flotte encore sur la misère du monde, où les armes restent encore muettes, où l’on ne fabrique plus grand chose pour le quotidien, car on a appris aux autres à fabriquer ce qu’on leur achète, où l’on invente ailleurs pour vite remplacer ce qui s’est vendu la veille et où vivre c’est d’abord consommer, dans cet îlot où l’écume de la misère affleure les trottoirs, un mot magique ouvre les cavernes d’Ali Baba : soldes.

     

    Dès qu’elles peuvent se libérer, les foules attendent l’ouverture des magasins, se précipitent et s’agglutinent dans les cavernes colorées, les femmes, plus que les hommes, errent entre les rayons inondés de marchandises et leur regard vigilant recherche de loin une nippe attractive et une fois repérée, elles se précipitent dessus avant que d’autres la distinguent, l’œil agressif si une concurrente ose mettre la main dessus.

    Et les petits bataillons de charmantes Chinoises qui, tout en pépiant, viennent se procurer sous le ciel de Paris ce qui se fabrique chez elles.

     

    Puis elles s’en vont heureuses de leur trouvailles, achetées parce que qu’elles ne pouvaient se le permettre auparavant ou simplement pour acheter parce que ce sont des soldes et que l’on ne doit pas rater cette occasion.

     

    Elles montreront fièrement les acquisitions à leur entourage, puis elles les rangeront soigneusement pliées dans leurs armoires où elles seront peut-être abandonnées.

     

    Mot magique


    16 commentaires
  • De nombreuses associations ont porté plainte, pour diffamation et provocation à la haine raciale, contre le chroniqueur Eric Zemmour, celui-ci ayant déclaré dans les médias que le « contrôle au faciès » par les policiers était justifié car les plupart des délinquants et des trafiquants étaient noirs ou d’origine arabe.

    A ce propos, je me suis posé les questions suivantes :

     

    Cette déclaration repose-t-elle sur des faits exacts ?

    Oui. Cette catégorie de la population fréquente proportionnellement bien plus les prétoires et les prisons que le reste de la population.

     

    Cette déclaration va-t-elle à l’encontre de la loi française ?

    Oui. Puisqu’il est interdit de distinguer une catégorie de Français en fonction de l’origine ethnique, de la couleur de la peau ou de l’appartenance religieuse.

     

    Cette déclaration est-elle dangereuse ?

    Oui. Car la grande majorité des Français noirs ou d’origine arabe ne sont ni délinquants ni trafiquants et risquent de subir un ostracisme injuste en étant assimilés à une minorité peu recommandable.

     

    Cette déclaration est-elle utile ?

    Non. Car ce constat est connu de tous (bien que les statistiques ethniques soient interdites en France) et ne peut conduire à aucune mesure officielle efficace pour réduire la délinquance. Les « contrôles au faciès » continueront, ils sont humainement condamnables et conduisent à perturber la vie de nombreux innocents, mais ils sont plus efficaces que s’ils n’étaient pas faits selon ce critère.

     

    En conclusion : toute vérité n’est pas bonne à dire, surtout lorsqu’il est sans utilité de la proclamer.

    Reste qu’à trop criminaliser la parole, le risque est de dissocier le discours et la réalité dans une société bien-pensante mais paralysée.


    22 commentaires

  • « Ils étaient 3500 New-Yorkais, dimanche, à circuler sans jupe ni pantalon dans le métro [alors qu’il faisait plutôt frisquet, la température étant inférieure à 0°], pour la dixième édition du « No pants Subway Ride ». L’opération, dont l’unique but est de créer un mouvement spontané [si on veut], ludique et artistique [ ?], est organisé tous les ans par le collectif  New-Yorkais Improv Everywhere. Cinquante villes du monde [dans 24 pays] ont suivi l’initiative. » Les organisateurs ont bien précisé qu’il ne fallait pas enlever les sous-vêtements et qu’il était nécessaire de ne pas égarer les vêtements.

     

    Bien que prenant souvent le métro parisien, je n’ai pas eu l’opportunité d’observer le phénomène. A vrai dire, je ne le regrette pas.

    sans-j-et-P-2.jpgJ’ai beaucoup d’admiration pour les jambes des femmes, enfin pour la plupart. Les muscles sont à peine visibles (les muscles font trop penser à l’anatomie et à la fonction motrice), gainés par une peau sans poils, enfin pour la plupart ou des poils si fins, si soyeux qu’ils sont invisibles ou éliminés parfois douloureusement  par la cire sacrificielle. On ne peut qu’admirer les petits genoux ronds et les volumes arrondis harmonieusement étagés sur le socle d’un talon haut qui claque sur le bitume comme pour attirer l’attention (les tennis ne font pas le même effet).

     

    sans-j-et--P-3-copie-1.jpgA coté de ces merveilles doubles, enfin pour la plupart, on est atterré par la laideur des jambes des hommes, enfin pour la majorité : les muscles saillants (quand il y en a), disgracieux, les gros genoux, et que dire des jambes velues. Une femme en chemise, les jambes apparentes, est adorable, un homme dans la même situation, même si la chemise est belle, est parfaitement ridicule. Je pense que cette expérience simple, facile à réaliser, sans matériel  compliqué et sans budget important, illustre parfaitement mon propos. La manifestation New-Yorkaise en apporte sûrement la preuve.

     

    La question existentielle qui se pose est la suivante : comment les femmes peuvent-elles coucher avec les hommes ? Alors que l’inverse ne relève d’aucun mystère. Bien sûr, pour être scientifique, il faudrait poser la question aux femmes, leur point de vue ne doit pas être négligé, elles sont partie prenante dans l’affaire.

    Bien qu’étant un homme  hétérosexuel (certes un peu fané), en restant objectif, je ne peux aboutir qu’à la conclusion provisoire suivante (du moins je l’espère) : logiquement, pour éliminer cette disparité choquante, les femmes ne devraient coucher qu’avec les femmes et les hommes qu’avec les hommes.

    Et si l’on interdit les croisements des sexes et des semences, ce serait une façon élégante d’en finir avec l’Humanité, sans passer par une grossière déflagration atomique.

     


    26 commentaires
  • bosch-l-enfer.jpgLe Point du 6 janvier 2011 rapporte qu’à Cadix, un professeur d’histoire-géographie a été poursuivi par les parents d’un élève musulman qui s’était dit « offensé », car ce professeur avait osé enseigner les secrets de fabrication du jambon ibérique. Le motif de la plainte était : « mauvais traitements psychologiques sur fond de xénophobie » et cours insultant les « croyances islamiques ». La Fédération des musulmans d’Espagne est cependant intervenue en soulignant que s’il est interdit de manger du jambon, il n’est pas interdit d’en parler.

     

    Si le christianisme a souvent associé le Diable et le porc, la consommation de ce dernier (le premier doit être particulièrement indigeste) est très appréciée en Asie comme en Occident, au point de polluer les cours d’eau par son élevage intensif.

    Jules Renard disait : « Quel admirable animal que le cochon.  Il ne lui manque que de savoir faire lui-même son boudin ». Dans le cochon tout est bon, y compris ses valves cardiaques qui peuvent remplacer celles de l’homme, il est vrai que sur le plan anatomo-physiologique le porc et l’homme sont assez proches et certains pensent même qu’un l’un sommeille dans l’autre.

     

    L’interdiction de sa consommation en tant qu’animal impur vient du Judaïsme. Les juifs croyants sont ainsi privés de viande de porc (entre autres) depuis des siècles, car si cet animal a bien le sabot fourchu et fendu, le veinard ne rumine pas, et il échappe de ce fait à la casserole.

    Un millier d’années après, l’interdiction formulée par l’Ancien Testament a été repris par l’Islam.

    Pourquoi les hébreux se sont-ils privés de porc, et pourquoi les musulmans ont-ils suivi ? Les hypothèses sont nombreuses, ce qui veut dire que l’on n’en sait rien.

     

    Illustration : Hieronymus Bosch : "L'Enfer" (petit fragment, coin inférieur droit)


    25 commentaires
  • Ghirlandaio-Domenico-vieillard.jpgExposé au musée du Louvre, ce tableau très connu de Domenico Ghirlandaio de 1490 (« Un vieil homme et son petit-fils ») m’a toujours fasciné. Le visage du vieillard peint avec un réalisme cru : le teint grisâtre, la verrue sur le front, les rides et surtout le nez déformé par un rhinophyma. La laideur du vieillard contrastant avec la beauté, la pureté, la blondeur de son jeune petit-fils qu’il tient dans ses bras.

    Et quels regards !

    Un échange silencieux d’affection. L’enfant pose sa main sur la poitrine du vieillard, mais n’est-il pas intrigué par ce nez monstrueux ? Non, la laideur de l’ancêtre est acceptée, l’amour ne s’arrête pas pour si peu.

    Quelle subtilité dans l’expression du grand-père ! Une ébauche de sourire et le regard expriment tout son amour pour l’enfant. Mais aussi la nostalgie, face à cette jeunesse, d’un homme qui devra bientôt quitter les siens en quittant ce monde.

    Et derrière, le paysage où une route serpente pour rejoindre la mer comme une vie rejoignant le néant. Le chemin parcouru de l’enfance à la mort.


    16 commentaires