• DSC01162Hier, nous sommes allés voir l'exposition Giuseppe De Nittis au Petit Palais.De Nittis

     

    Depuis sa rénovation, il a fière allure avec une belle cour intérieure

     

     

    J'avoue à ma grande honte que je ne connaissais pas  ce peintre italien, né dans  les Pouilles et mort en 1884 à l'âge de 38 ans.

     

    Venu à Paris pour quelques jours, à son arrivée, dès la sortie de la gare, il décide d'y rester définitivementDe-Nittis-Train.jpg.

     

    Il est rapidement admis dans les milieux artistiques et intellectuels de la capitale (salon de la princesse Mathilde)

     

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    Et deviendra l'ami de Manet, Degas, Caillebotte et des Goncourtde nittis déjeuner qui seront invités à sa maison de campagne

     

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    Pas rassurante la dame au chien.

     

                                    La place des Pyramides est méconnaissableDe Nittis

     

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    La parfumerie Violet  a disparu et la dame au kimono orange aussi

     

    De Nittis

     


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  • Chaque fin d’année, Paris expose dans les rues ses bijoux qu’il gardait enfermés dans ses coffres…..

    Hier soir nous sommes allés faire un tour sur la rive droite. Les photos  nocturnes qui vont suivre ne sont pas les miennes, car étant au volant, les prises de vues se seraient avérés acrobatiques.

     

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    Les deux grands magasins : les Galeries Lafayette et le Printemps, les deux temples de laillumination-pritemps.jpg consommation, se devaient d’être attractifs et rutilants. Malgré le froid vif, la foule défilait devant les vitrines animées.

     

    L’avenue des Champs Elysées fut remontée entre deux haies d’arbres coiffés de perles bleues dont certaines semblaient couler comme des larmes. Nous ne nous sommes pas arrêtés (pas facile en voiture…) pour flâner (en frissonnant) devant les stands éclairés d’une foire disposés de chaque côté, mais nous nous sommes attardés (par obligation, en raison des embouteillages) devant les cônes lumineux du Rond-Point.

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    Malgré l’Arc de Triomphe que l’on voit en remontant les Champs Elysées, je préfère lesIlluminations-champs-arc-copie-1.jpg descendre car au loin la gigantesque roue lumineuse semble posée sur la place de la Concorde comme un vaisseau spatial.

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    Mais notre lieu préféré fut la place Vendôme. Cette place carrée est belle, harmonieuse etillumination-vendome-2.jpg presque fermée, avec peu de monde, les façades des immeubles, où se nichent les prestiges de la richesse, décorées de branches blanches (que l’on pourrait croire virginales en dépit du lieu) portant des grappes jaunes (comme des pièces d’or).


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  • Dix otto les nocturnes 2Entre le réveillon de Noël et celui du jour de l’an, s’installe une semaine molle où domine l’introspection intestinale déclenchée par la première fête obligée et la perspective de la seconde.

    Comment ne pas être séduit par Noël, occasion annuelle de réunir les familles dont les membres se tenaient prudemment éloignés, occasion de paraître sous son meilleur jour, en sachant que chacun regardera l’autre pour juger de l’impact sur chacun de l’année écoulée. Et  il y a les cadeaux. Vouloir faire plaisir à l’autre est un beau mouvement. Des cadeaux qui, même décevants, sont accueillis avec une émotion feinte, mais que l’on a toujours l’opportunité de vendre sur internet.

    Comment ne pas être enthousiasmé par la joie démonstrative et les embrassades contraintes à l’aube de la nouvelle année, gaîté parfois renforcée – avec un peu de chance - par les cotillons, le port avantageux de chapeaux pointus, la folie des farandoles agrémentées d’attachants serpentins et d’une pluie multicolore de confettis que l’on ramène religieusement chez soi dans les cheveux et le pli de ses habits.

    Comment ne pas se réjouir d’être encore là, même si vieillir n’est pas réjouissant.

    Je suis certain que ce billet mou ne ternira en aucune façon le souvenir du joyeux Noël déjà passé et de la promesse du jour de l’an à venir.

     

    Illustration : Otto Dix « Les noctambules »


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  • Les Trois GrâcesCe petit tableau (24 cm x 37 cm) du peintre allemand Lucas Cranach l’Ancien  a été acheté par le musée du Louvre pour la modique somme de 4 millions d’euros, le million qui manquait ayant été acquis par souscription (5000 donateurs), afin que le tableau puisse rester sur le territoire français. A noter que certaines œuvres de Picasso se sont vendues à plus de 100 millions de dollars. Les prix atteints sur le marché de l’art sont tout de même effarants.

    Sous couvert de mythologie et d’allégories, Cranach l’Ancien (ou son atelier qui produisait des tableaux semblables avec quelques variations) a peint de nombreuses femmes nues sans doute appréciées par ses mécènes (les électeurs de Saxe), lorsque s’y ajoutait une touche d’érotisme.

    Ce tableau qui représente les Trois Grâces a été peint en 1531. Les trois femmes (face, profil et dos) portent chacune un collier à la manière des courtisanes de l’époque, la figure centrale est coiffée d’un coquet chapeau, ce qui la rend davantage dénudée, celle de gauche projette son cou de façon bizarre et celle de droite lève la jambe en prenant son pied, le voile à peine visible vient renforcer la sensualité de la scène. Ces femmes sont plutôt minces, au siècle suivant le Flamand Rubens les représentera nettement plus enveloppées.

    Habituellement il est attribué à chacune des Grâces (qui personnifient le don de plaire et la beauté) une vertu : amour, chasteté, allégresse, abondance, splendeur… ou les vertus chrétiennes…Il est possible que dans ce tableau ces dames soient plutôt de petite vertu (cette interprétation n’engage que moi).


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  • Barocci-Federico-nativity.jpg

     

    SQUATTERS

     

    Si ce n’est pas malheureux de voir ça !

    Ce n’est pas chrétien d’en arriver là !

    Ce sont des braves gens bien éduqués

    Pas des immigrés

    L’homme a du travail

    La femme n’a jamais fauté

    Ils sont pourtant sur la paille

    C’est dans une étable qu’elle a du accoucher

    Entre un âne et un bœuf

    D’un enfant beau comme un dieu

    Blotti dans une crèche, c’est scandaleux !

     

    Les associations se sont mobilisées

    Les autorités ont été alertées

    C’est une étoile jaune qui les a guidées

    Des messieurs ont fini par venir à leur secours

    Avec un psychologue dans une cellule

    Dans l’étable ils sont restés incrédules

    Alors il y a eu de beaux discours

    Ils se sont pris pour des rois mages

    Ils ont fait semblant d’adorer le nouveau-né

    Pour donner d’eux une belle image

    Heureusement qu’il y avait les bergers

    Pour donner à la famille de quoi manger

     

    Pour finir, pérorant dans l’étable, les autorités

    Devant l’homme, la femme et le nouveau-né

    Devant le bœuf, l’âne, les bergers et leurs agneaux

    Sont montés sur leurs grands chevaux

    Et ont dit avant de partir : « plus jamais ça ! »

    J’espère que Dieu les entendra

     

     

    Paul Obraska

     

    Illustration : Barocci Federico « Nativité » 1597


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  • Imaginons un instant que les hommes politiques débattent de façon sereine des problèmes à résoudre, que leurs discours soient sensés, en évitant bourdes, promesses vaines et mensonges flagrants, qu’ils soient d’une honnêteté irréprochable, qu’ils ne pensent qu’à l’intérêt général au point de sacrifier leur propre intérêt. Imaginez ! Je sais, il faut faire un effort. Mais alors quel ennui !


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  • chagall-naissance-2.jpg 

    La médecine utilise le corps des autres. Greffe d’organe du mort au vivant, trafic d’organe d’un vivant démuni à un vivant fortuné, location de l’utérus d’une mère porteuse dans la gestation pour autrui (GPA) dans le cas où une femme désirant un enfant n’a plus d’utérus ou un utérus incapable d’assurer la nidation d’un embryon. L’exemple vient de haut : les chrétiens ne considèrent-ils pas la Vierge Marie comme une mère porteuse et l’enfant Jésus comme le fruit d’une gestation pour autrui ?

     

    De nombreux pays ont légalisé cette GPA, en l’encadrant plus ou moins pour ce qui concerne la rémunération de la porteuse et la législation en  cas de conflit entre la femme qui a assumé la gestation et les parents « intentionnels » à l’origine de l’apport génétique partiel ou total de l’embryon, conçu in vitro et implanté par insémination dans le corps de la porteuse. Le cas de l’enfant abandonné en raison d’un divorce des parents demandeurs pendant la gestation s’est déjà posé et qu’en est-t-il d’un enfant malformé ne répondant pas à la commande ? Il est trop tôt pour juger des conséquences sur l’enfant dont la naissance a été ainsi multi-assistée.

     

    Pour l’instant en France, la GPA n’est pas autorisée, mais dans la perspective d’une révision de la loi de bioéthique (qui sera discutée à l’Assemblée  Nationale à partir du 8 février 2011), cette question est vivement discutée. L’Académie de Médecine est contre, le Sénat plutôt pour, les gynécologues et les intellectuel(le)s sont divisés.

     

    Ceux qui sont pour séparent maternité et gestation, considèrent que le désir d’enfant est un droit (qui pourrait s’étendre aux homosexuels masculins), parlent de la GPA comme d’un don généreux et qu’aller à l’étranger pour trouver un ventre à louer est difficile, ne serait-ce que pour le statut juridique de l’enfant une fois rapatrié.

     

    Ceux qui sont contre sont heurtés par l’instrumentalisation du corps d’autrui, estiment qu’en dehors du cercle familial, il y aura commerce du corps à l’égal de la prostitution et considèrent que la GPA peut être assimilée à de l’esclavagisme (voir la publicité sur internet pour la « maternité de substitution » en Ukraine). En outre la gestation n’est pas simplement le port d’un fœtus par une machine inerte, il existe des interactions entre la mère et l’être qu’elle porte et un risque pour les deux. Le fait qu’elle soit autorisée à l’étranger n’est pas un argument.

    Je suis de ceux-là, et je pense que ce n’est pas parce que l’on sait faire quelque chose en matière médicale ou scientifique que l’on doit la faire, mais l’expérience prouve que, tôt ou tard, elle finit par être faite.

     

    C’est que la conception de l’enfant est devenue ces dernières décennies une affaire médicale : banques de gamètes, insémination artificielle en dehors du sexe, fécondation in vitro en dehors du corps.

    On peut certes arguer que la procréation est une fonction de l’organisme et que le médecin aide à réaliser ce que le couple ne peut pas faire seul. En fait, ce qui est réellement du domaine médical est le traitement de la cause de la stérilité. La procréation assistée, qui ne traite pas la cause de l’infertilité mais qui la contourne, ne soigne pas une maladie mais répond au désir d’enfant.

    Aussi respectable soit-il, ce désir est une convenance personnelle et non pas à une altération de la santé de l’individu ou à un problème de santé publique. On traite (avec risques) une incapacité sans risque et non une pathologie, même si cette incapacité est mal vécue. On intervient pour le confort psychologique des personnes et dans un souci d’égalité cette intervention est prise en charge par la collectivité.

    C’est l’utilisation de la médecine pour obtenir ce que l’on veut, comme l’est la chirurgie esthétique pour devenir ce que l’on rêve d’être.

    Je pense qu’il ne faut pas aller trop loin pour satisfaire les désirs de chacun et qu’il y a des convenances qui finissent par devenir inconvenantes.

     

     

    Illustration : Chagall « Naissance »


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  •  

    - Entre un petit patron créateur d’entreprise et un grand patron du CAC 40, il existe un écart de salaire de  6250 %. Pour une lutte des classes au MEDEF.

     - Un ouvrier dans un atelier de textile au Bangladesh est payé 17 euros par mois. Les autorités ont élevé le salaire mensuel à 32 euros. En vain. Protestations : 4 ouvriers tués.

    - Des magnats asiatiques ouvrent 4 palaces à Paris. Dans le Shangri-la avenue d’Iéna, la nuit est à 18000 euros dans la suite impériale (somnifère compris ?).


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  • pissaro45 

    LA NUIT ECLAIREE

     

    Du bleu de la nuit, des étoiles perdues

    Ont retrouvé leur chemin dans la cité,

    Et sages, se sont alignées dans les rues.

     

    Les arbres sombres nimbés de lumière

    Comme  une file de fantômes dressés,

    Le feuillage éclairé par les réverbères.

     

    Des flots jaunes se déversent des vitrines,

    Attirant à elles les passants émerveillés,

    Ils restent là, immobiles sous la bruine.

     

    Les enfants en extase y collent leur nez,

    Un sourire de joie éclairant leur bobine,

    En y laissant la trace fugace d’une buée.

     

    Dans les cavernes lumineuses des magasins

    S’agitent les poupées d’un monde féerique,

    La forêt de fils leur offre une vie de pantin.

     

    Et aux accents d’une joyeuse ritournelle,

    Leur peuple pris d’une danse mécanique,

    Fête sans fin la venue prochaine de Noël.

     

     

    Paul Obraska

     

    Illustration : Camille Pissarro « Boulevard Montmartre, la nuit »


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