• de nittis Le Kimono orangeOn sait que la natalité au Japon est basse. A ce train, les projections prévoient que les Japonais auront disparu de la surface de la Terre en l’an… 3OOO. Les jeunes japonais éprouvent moins d’attrait pour le sexe et hésitent à se marier. Pourtant les encouragements à copuler ne manquent pas. En 2009 un groupe bancaire avait proposé de libérer plus tôt les employé(e)s du travail dans ce but. Un logiciel a été diffusé permettant de voir à quoi ressemblerait le futur bébé d’un couple, l’image obtenue a cependant été contre-productive.

    Plus récemment, afin de rendre le mâle japonais plus attractif, le fabricant nippon Kracie a sorti des chemises parfumées Otoko Kaoru (“la senteur du mâle”) contenant des microcapsules qui, sous l’effet de la pression ou du frottement, libèrent un liquide qui exhale des effluves de menthol et de roses en s’évaporant et qui résisteraient à une dizaine de lavages.

    Si les Japonais veulent savoir si la femme qui les attirent a encore l’âge de procréer, car la chirurgie esthétique risque de les tromper, ils disposent à présent d’un appareil, le « Mosukitosaundo », qui émet un son de haute fréquence, or avec l’âge on y est de moins en moins sensible. Le volume nécessaire pour que l’élue éventuelle recherche d’où vient ce bruit de moustique permet à son cavalier de juger de son âge réel, avec une parfaite muflerie. Cet appareil a permis de découvrir que la surdité rend les femmes stériles.

     

    De Nittis : "Le kimono rouge"


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  • Michael_Willmann-echelle-de-Jacob.jpgLe principe de Peter : « Tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence » est bien connu. Il part du postulat que ceux qui sont incompétents restent à leur poste et que ceux qui sont promus en raison de leur compétence risquent de devenir incompétents à un niveau supérieur, pour aboutir à la conclusion que la plupart des postes dans une organisation sont occupés par des incompétents.

    Le principe de Peter est plus satirique que réel, car ce qui compte c’est l’adéquation entre une personne et son poste. Dans une usine, par exemple, celui qui fut un mauvais ouvrier peut devenir un bon directeur. Cependant, il se révèle parfois exact, non seulement dans le sens vertical, mais également dans le sens horizontal.

    Prenons, par exemple, les ministres d’un gouvernement. Le plus souvent ils sont désignés à un ministère pour des raisons politiques et non pour leurs compétences à ce poste, d’où l’armée de conseillers et de consultants dont ils s’entourent. Avec le temps le ministre, s’il n’est pas idiot, finira par devenir compétent dans ses attributions. Pour le récompenser de cette compétence acquise, au prochain remaniement, il sera promu à un ministère plus important ou plus délicat où il risque de montrer toute son incompétence.

     

    Le principe de Dilbert, décrit pas Scott Adams, est peut-être plus proche de la réalité : « Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : ceux de managers. ». Les dirigeants n’ont même plus la compétence de leurs subordonnés (c’est sûrement vrai pour la technologie) et ceux-ci deviennent irremplaçables à leurs postes, seuls les incompétents sont promus.

    Prenons un exemple récent. Jean-Amédée Lathoud est devenu directeur de l’administration pénitentiaire, or c’est lui qui en tant que procureur général de Douai avait validé l’instruction du juge Burgaud sur l’affaire d’Outreau de triste mémoire. André Ride est devenu directeur de l’inspection générale des services judiciaires (IGSJ), or c’était le procureur général d’Auxerre au moment de l’affaire des disparues de l’Yonne où certains dossiers de victimes avaient été classés ou avaient disparus. L’un et l’autre  furent entendus par des commissions d’enquête (et Ride par l’IGSJ dont il est aujourd’hui le directeur) et c’est à ces brillants magistrats qu’a été confié l’établissement du rapport sur d’éventuels dysfonctionnements dans l’affaire du meurtre de Laëticia et par lequel les juges ont été blanchis.

     

    Illustration : Michaël Willman « Montée des anges le long de l’échelle de Jacob » (1691)


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  • L’orgasme a été proposé comme traitement préventif et curatif des névroses par le psychiatre autrichien Wilhelm Reich. Il eut beaucoup de succès auprès de la jeunesse, plus qu’auprès de ses collègues  qui l’exclurent de l’Association internationale de psychanalyse, comme il fut exclu du parti communiste (il est mort dans un pénitencier de Pennsylvanie en 1957).

    bonnard77.jpgBien des gens,  névrosés ou non, appliquent le traitement à la manière de M. Jourdain, sans le savoir, et sous toutes les latitudes recourent à des méthodes non estampillées par la Faculté. Ainsi à Naples, il est conseillé en cas de difficulté d’avaler un marsala à l’œuf au bon moment et de porter une médaille de San Rocco.[1]

     

    La difficulté ou l’impossibilité pour une femme d’arriver à l’orgasme salvateur est interprétée par certains sexologues ou psychanalystes, comme une éjaculation précoce, une inhibition liée à l’angoisse de castration ou même une « impatience de la personnalité » (sic). Quoi qu’il en soit, c’est la maladie du monde la plus répandue, écrivait Gérard Zwang[2] en 1972. Cependant «  Bergher en 1944, estime que 90% des femmes sont frigides, Weiss quelques années plus tard avance le chiffre de 50% et Hélène Kaplan en 1979 seulement 10% »[3] . Les hommes font des progrès.

     

    Le cardinal autoproclamé Carlos Bebeacua estime, lui,  que l’orgasme est divin et doit être vénéré. Il a donc fondé « l’Eglise de la Madone de l’orgasme » et son culte compte quelques centaines de fidèles, et uniquement des prêtresses. Mais la justice suédoise, en août dernier, a refusé d’enregistrer ce culte comme communauté religieuse et l’appellation « Eglise de la Madone censurée » a également été refusée. Le « cardinal » ne désespère pas de gagner son combat auprès de la Cour européenne des droits de l’homme.

     

    Illustration : Pierre Bonnard « Homme et Femme »



    [1] Norman Lewis, Naples 44   

    [2] La fonction érotique, éd Robert Laffont

    [3] Ph.Brenot, Les mots du sexe, éd L’esprit du Temps.


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  • cezanne autoportrait (35 ans)Hier soir, au JT de 20 heures, le présentateur, bichant comme un Poujadas, nous annonce dans le sommaire de son journal qu'il parlera d'une découverte qui décoiffe : la calvitie précoce comme facteur favorisant LE cancer.

    Bon, encore un truc qui favorise LE cancer ! Car tout favorise LE cancer : ce que l'on avale, ce que l'on respire, ce que l'on touche et même la lumière du soleil. En fait le facteur le plus incontestable et le mieux démontré favorisant LE cancer est : la vie, mais la prévention d'un tel facteur risque de poser des problèmes.

    Curieux, j'attends la fin du journal et que m'annonce-t-on ? Que la calvitie précoce favoriserait, non pas LE cancer, mais uniquement le cancer de la prostate. Cela fait une éternité que l'on sait qu'il existe une relation entre la testostérone et la calvitie précoce et un rapport entre la testostérone et le cancer de la prostate, son traitement efficace a d'ailleurs  été la castration, remplacée aujourd'hui par les anti-testostérones.

    Bien sûr, on a  droit à l'interview de l'auteur de cette découverte majeure, et qui voit-on apparaître en blouse blanche ? Un type plutôt jeune avec une superbe calvitie qui vous dit, la gueule enfarinée et le crâne luisant, que, bien sûr, il ne faut pas s'inquiéter, c'est seulement pour encourager le dépistage si vous vous déplumez trop tôt.

    Pauv' con ! Parce que tu crois que tu n'as inquiété personne, alors que des millions de téléspectateurs, dont beaucoup sont chauves, voient ta bobine toute réjouie de passer à la télé ? Ce n'est pas parce que la testostérone t'est montée à la tête que tu dois la partager avec tout le monde en enfonçant des portes ouvertes avec l'aide du JT, très friand de ces nouvelles médicales à barbe blanche, histoire d'injecter dans ce qui reste de cerveau de nos concitoyens sa petite dose d'inquiétude quotidienne.

     

    Illustration : Cézanne  « Autoportrait » (à 35 ans)


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  • toulouse_lautrec-nu-en--face-d-un-miroir.jpgLes employées d’une chaîne de lingerie en Suède (Change) sont tenues d’arborer leurs mensurations sur le badge indiquant leur nom. Ce serait pour faire plaisir aux clientes. Cependant si les mensurations des employées s’approchent de « l’idéal », les clientes risquent d’être peinées en les comparant aux leurs, à moins que l’on choisisse les employées pour leurs imperfections corporelles afin de remonter le moral des acheteuses.

     

    En Arabie Saoudite a eu lieu un concours de beauté et c’est une Saoudienne aveugle, de 24 ans, qui fut couronnée. Les concurrentes étant entièrement voilées, son titre est celui de « reine de la beauté morale » (Arab News). Je me pose évidemment la question des critères choisis pour départager les demi-finalistes et qu’est-ce que la « beauté morale » ?

    Je conçois très bien la difficulté du jury à choisir l’une des beautés alors qu’aucune n’était visible. Je me permets d’apporter ici une suggestion inspirée par le précédent suédois : si le voile ne peut pas être retiré pour ne pas heurter la pudeur de ces femmes et ne pas provoquer de bien vilaines pensées aux hommes , pourquoi ne pas faire figurer sur chaque voile intégral les mensurations : tour de poitrine, tout de taille, tour de hanches, longueur des jambes, de celle qui se dissimule derrière.

     

    Mais à la réflexion, je ne sais pas si cette initiative conviendrait en Arabie Saoudite où la moindre parcelle féminine semble avoir un effet provocateur, car en Suède il y aurait, d’après les employées, des pervers qui traîneraient dans la boutique de lingerie uniquement pour reluquer les mensurations affichées par ces dames.

    Chez certains hommes, même s’ils n’ont pas la bosse des maths, les chiffres suffisent-ils à provoquer une bosse au pantalon ?

     

    Illustration : Toulouse-Lautrec « Nu face à un miroir »


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  • C’est le moins que l’on puisse dire. L’ambition de la poste est de devenir le plus possible une banque. C’est que l’on manque de banques. Heureusement, il y a encore des cafés et des commerces de proximité à transformer en agences bancaires pour attirer l’argent des autres à chaque coin de rue et permettre aux traders de jouer au casino.

    Alors assurer le courrier, c’est embêtant, notre Président n’a-t-il pas suggéré à un quidam qui se plaignait d’aller lui-même porter son courrier ?

    Et tous ces employés à gérer, quel fardeau ! Mais la « poste » a trouvé la solution : remplacer les employés qu’il faut payer par les clients qui payent. Ce n’est pas beau ça ? On demande de plus en plus aux clients de faire le travail des postiers. Service public veut-il dire servi par le public ?

    Si vous voulez envoyer une lettre recommandée, vous vous adressez à un robot, vous pesez la lettre, vous faites la monnaie, vous le payez, vous collez vous-même les feuillets du récépissé, mais attention ! Vous devez tout de même faire la queue pour qu’il soit tamponné. Mais donner un coup de tampon est rapide et nécessite une formation limitée, le travail que vous avez fait avec la collaboration intelligente du robot a été évité à l’employé et de ce fait, il y a moins d’employés et…plus de chômage que le contribuable devra payer d’une façon ou d’une autre.

    N’oubliez pas que la poste veut devenir avant tout une banque et elle en a déjà l’esprit.

     

     vermeer dame écrivant une lettre

    Vermeer : « Dame écrivant une lettre »


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  • Chaque matin, sur France Inter, nous avons droit à un interlude où une personne vient dire que, jusqu’à maintenant, elle ne s’intéressait pas au cancer, mais que l’on vient de lui en découvrir un (variante : ou que son père en a un) et qu’il est devenu dorénavant son cancer, la solution adéquate étant de contacter « Cancer-info ».

    L’intérêt de cette annonce matinale pour bien commencer la journée m’échappe.

    Si vous n’avez jamais eu un cancer, cette annonce vous injecte aux aurores une dose d’angoisse et si vous en avez déjà eu un dont vous vous êtes sorti, c’est une injection de rappel qui va vous imprégner  une partie de la journée.

    Le « son » cancer devient une appropriation comme s’il s’agissait d’un avantage que l’on vient d’acquérir. En outre, parler du cancer en général n’a aucun sens. Si le processus biologique de base est commun à tous les cancers, l’évolution et les possibilités thérapeutiques varient grandement d’un cancer à l’autre. Il n’y a pas un cancer mais des cancers.

    J’ignore ce que « Cancer-info » peut délivrer comme message, mais si le cancer de la personne a déjà été diagnostiqué, je suppose qu’une équipe médico-chirurgicale est déjà passée par là et que les informations nécessaires concernant ce cancer précis ont déjà été délivrées.

    Alors je ne vois toujours pas l’intérêt d’annoncer sur les ondes que "le" cancer vous menace et je ne vois pas en quoi s’adresser à « Cancer-info » contribuera à la guérison du patient déjà pris en charge ailleurs.

    J’ajoute, qu’à mon humble avis, la tumeur cancéreuse est totalement indifférente au degré d’information de son porteur.


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  • Ingres_napoleon1-sur-trone-imperial.jpgLorsqu’une personne – terme hautement métaphysique, puisqu’il désigne à la fois un être humain et son absence – accède à un haut poste et qu’elle peut enfin s’asseoir avec un soupir de satisfaction dans un fauteuil de président ou sur un siège de ministre, elle ne se rend pas compte du danger qu’elle court.

    Lequel ? Me direz-vous, car ce sont logiquement les autres qui doivent garer leurs fesses lorsque leurs dirigeants trouvent à caler les leurs. Naïfs que vous êtes ! Ne savez-vous pas que Satan a déposé une bonne couche de colle sur le satin des fauteuils dorés du pouvoir.

    Certes, me direz-vous, Ben Ali a quitté le sien assez vite, mais il s’agissait d’un siège éjectable utilisé dans l’armée de l’air et il était davantage collé à sa femme despotique qu’à son siège de despote.

    Mais comment expliquer autrement la difficulté de Moubarak à se dégager du sien ? Certes, on peut penser que l’âge et les rhumatismes y sont pour quelque chose, bien que beaucoup sont là pour l’aider, mais il est réticent, car se lever avec son siège collé aux fesses manquerait de dignité[1].

    Comment expliquer que Gbagbo se tient les côtes d’ivoire, collé à son fauteuil présidentiel en voyant son rival Ouattara collé à un fauteuil squatté de l’hôtel du Golf ?

    Et comment expliquer que personne ne peut décoller les fesses de MAM de son siège ministériel, la colle résistant même à la bêtise, et ce, malgré les gros yeux que lui fait De Gaulle de sa hauteur et dont elle se réclame avec tant de ferveur et si peu de fidélité ?

     

    Illustration : Ingres « Napoléon 1er sur son trône »



    [1] Aux dernières nouvelles, on aurait réussi à dissoudre la colle qui le maintenait attaché à son fauteuil, espérons qu’il n’y a pas laissé son fond de pantalon.


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    Pour la première fois en France est né un « bébé-médicament » ou « bébé-docteur » ou « bébé du double espoir » à partir des gamètes d’un couple musulman d’origine turque et qui sera prénommé Umut-Talha (« Notre espoir »). Ce couple avait déjà deux enfants conçus sans passer par la fécondation in vitro, mais tous deux atteints d’une béta-thalassémie (maladie génétique grave liée à une anomalie de l’hémoglobine portée par les globules rouges et assurant le transport de l’oxygène).

    Avant d’être implanté dans l’utérus de la mère, l’embryon avait subi (en examinant un échantillon cellulaire) une double sélection parmi la fratrie embryonnaire obtenu par FIV : être exempt de l’anomalie génétique (c’était évidemment le désir prioritaire des parents) et si possible être compatible avec l’un des enfants du couple qui pourrait ainsi bénéficier d’une greffe de cellules souches sanguines normales.

    Cette naissance a soulevé une polémique notamment de la part des milieux catholiques : atteinte à la personne humaine, eugénisme,  instrumentalisation.

     

    Existe-t-il une atteinte à la personne humaine ? Non. A la phase initiale l’embryon n’est qu’un petit amas de  cellules et en prélever une ou deux pour l’examen du capital génétique ne touche pas plus à la personne humaine qu’une biopsie chez l’adulte. Bien sûr les embryons non sélectionnés seront rejetés, mais c’est le cas pour toute FIV. Quant au sang qui sera prélevé pour le traitement, il l’est à partir du placenta et du cordon ombilical et ceux-ci n’appartiennent ni à la mère, ni à l’enfant et seront jetés.

     

    S’agit-il d’un eugénisme ? Non. Car l’eugénisme prétend s’appliquer à une population entière dans le but d’éliminer les inaptes, d’en limiter leur multiplication afin d’améliorer les caractères de cette population en se basant sur l’hérédité. Théorie introduite par Francis Galton (cousin de Darwin). C’est ainsi que de nombreux arriérés et malades mentaux ont été, jusqu’aux années 1970, stérilisés aux USA, en Scandinavie et bien sûr en Allemagne nazie où 400000 personnes furent opérées  de force en dix ans.

    Les progrès de la génétique ouvrent des possibilités à l’eugénisme que ne connaissaient pas ses partisans dans le passé.

    Il est indéniable que l’on pratique aujourd’hui une sélection génétique à une échelle réduite, mais comme le dit René Frydman : « Nous acceptons simplement le principe selon lequel tout ce qui vient de la nature n'est pas [« toujours » me semble manquer dans la formulation] bon. Notre rôle de médecins est d'éviter que le destin génétique s'abatte sans que le couple ait eu le choix ». Et de remplacer le hasard comme le dit Axel Kahn. Cette sélection éventuelle se pose également pour le dépistage de la trisomie 21.

    Il est évident que tous les parents préfèrent avoir un enfant sain plutôt que malade. La nature et le hasard ne font pas toujours bien les choses. Mais espérons qu’un jour, pour éviter les aléas de la naissance, les couples ne recourent pas systématiquement à la fécondation in vitro, non seulement pour éliminer une maladie héréditaire, mais également pour formater leur enfant futur selon leurs désirs, en éliminant au passage un éventuel Mozart, fruit d’un fabuleux hasard.

     

    Existe-t-il une instrumentalisation de l’enfant à naître ? Oui, si l’on désire un enfant que pour obtenir son sang placentaire. Mais même dans ce cas, on pourrait répondre :

    1° Que l’enfant ne sera pas moins aimé et peut-être le sera-t-il davantage, ayant contribué à sauver un membre de sa fratrie.

    2° Que l’enfant est toujours instrumentalisé puisqu’il est le produit du désir parental, donc pour satisfaire les parents et non pour lui-même puisque sa personnalité future est inconnue.

    3° Que les enfants, pour la grande majorité d’entre eux, préfèrent naître  plutôt que d’appartenir au néant.


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  • Goya-vol-de-sorcieres.jpgJe voudrais lancer ici un appel à tous les gens superstitieux (et je sais qu’ils sont légion) pour soutenir les sorcières roumaines dans leurs justes revendications (je vous rappelle que la Roumanie fait partie de l’Union Européenne et que ce combat est donc le nôtre).

    Depuis le 1er janvier 2011, la sorcellerie est considérée dans ce pays comme une banale profession libérale et sera soumise à l’impôt (16% de taxe !). Les sorcières, un peu désorientées sur leurs balais, ne comprennent pas l’attitude des députés, alors que ceux-ci font appel à leurs pouvoirs pour jeter des sorts à leurs ennemis. Les juristes du Sénat, pas très rassurés, ont d’ailleurs émis un avis défavorable à cette législation.

    Les sorcières se sont engagées dans la lutte, soyons à leur côté. Elles ont lancé un sort au gouvernement en jetant de la mandragore dans le Danube (un exemple à suivre en utilisant la Seine) et l’une d’entre elles mise sur des excréments de chat, un chien mort et sur des incantations.

    Elles vaincront, car les maléfices de la profession sont pris très au sérieux en Roumanie, où la croyance pour la magie noire – comme il va de soi - est très vivace. Le président et son entourage ne portent-ils pas du violet pour se protéger du mauvais sort ?

     

    Illustration : Goya « le vol des sorcières »


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