• L’altruisme n’est plus ce qu’il était

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  • A la vie, à la mortIl y a de nombreuses années, lors d’un des nombreux conflits israélo-arabes, j’avais entendu sur les ondes, rapporté par un journaliste, qu’un Palestinien avait dit à un Israélien : « nous vaincrons car vous aimez la vie, alors que nous aimons la mort ». Les Juifs, qu’ils soient pratiquants ou non, comme d’autres, ont un grand respect de la vie. Jusqu’à présent, leur souci de préserver des otages, de tout faire pour les sauver fut constant. Cette fois, la sauvagerie voulue par le Hamas fut telle qu’il est possible que la préservation de la vie des otages ne soit plus une priorité absolue si elle entrave les opérations militaires. Quant au Hamas, il a volontairement provoqué par ses actions le déclenchement d’une guerre sans merci, et exposé à la mort la population palestinienne dont il a pris la charge. Il s’oppose même à son évacuation pour produire davantage de martyrs qu’il exhibera au monde afin de soulever la colère des foules arabes et justifier a posteriori sa barbarie qui a déclenché cette guerre. Les Islamistes aiment la mort et s’en servent. Les Chrétiens, sans l'aimer, ont incontestablement un goût pour la mort, leur symbole est  tout de même un instrument de torture romain, et ils  exposent précieusement des reliques qui sont le plus souvent des bouts de cadavres. Si la raison d’exister des religions est de gérer la mort et sa consolation en offrant un devenir à notre disparition, l’islam déroule un catalogue d’offres alléchantes invitant quasiment à mourir, et c'est souvent en tuant que ses fidèles en acquièrent l'usufruit. Les offres du christianisme sont plus aléatoires. En cette matière, je connais mal les offres du judaïsme qui se borneraient, je crois, à une résurrection et une vie éternelle dont on peut se demander s'il s'agit d'une récompense, ce qui prouve de sa part une communication qui laisse à désirer, mais il est vrai que cette religion n’est guère prosélyte puisque s’il est facile d’en sortir, il est difficile d’y entrer. Illustration : L'Enfer (Dante) Bartolomeo di Fruosino


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  • Un attentat au couteau a été commis aujourd’hui dans le lycée Gambetta d’Arras par Mohammed Mogouchkov, issu d’une famille ingouche et ancien élève du lycée. Arrivé en France à l’âge de 5 ans, il était inscrit cette année en langues étrangères appliquées. Exemple d’un échec de l’intégration lorsque que l’on migre avec un bagage islamique transporté ou transmis. Il était déjà sous surveillance de la DGSI et avait été contrôlé hier, ce qui prouve l’efficacité de ces contrôles. Comme il fallait s’y attendre, un membre du gouvernement réagissant à cet attentat, qui a fait trois victimes, dont le professeur Dominique Bernard qui fut mortellement touché, prononça l’inévitable « inacceptable ». Un mot d’une particulière vacuité puisque l’acte a déjà été commis, mais qui sous-entend – stupidement - qu’il existe des attentats acceptables. Une journaliste s’est également posée une question d’une profondeur abyssale : « reste à déterminer la motivation de l’agresseur ». On voit que le journalisme de ce niveau consiste à sortir du tiroir mental des phrases toutes faites. Si le mot inacceptable me donne le prurit, le mot « déséquilibré » qui est également apparu dans les commentaires a redoublé mon irritation. D’abord l’équilibre est une notion difficile à définir. Pour la majorité des gens l’équilibre consiste à savoir où est le Bien et où est le Mal, ce qui ouvre la discussion de la définition du Bien et du Mal, qui dépend évidemment de chaque individu et de l ‘éducation qu’il a subie ou dont il a bénéficié. Subir ou bénéficier, le Mal et le Bien jugés subjectivement. Les fanatiques, notamment religieux, peuvent très bien considérer que le Mal est le Bien et vice-versa. La morale du fanatique est celle qui le conduit à son but. Est-il « équilibré » de tuer des enfants et même des bébés à la kalachnikov ? Selon les critères des personnes dites équilibrées, tous les fanatiques sont déséquilibrés. Il y en a même quelques-uns qui évitent procès et condamnation après examens psychiatriques (dont on connaît la fiabilité) comme cet Africain jugé non responsable de ses actes (le prise de cannabis étant une circonstance atténuante) bien qu’ayant jeté dans le vide sa voisine juive après l’avoir rouée de coups.


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  • Les palestiniens du Hamas se sont livrés à la fin de la semaine dernière à des actes de barbarie extrêmes en Israël, voulus, organisés, filmés, diffusés. Des actes dont ils sont fiers et qu’ils ont voulu partager avec le monde entier, et notamment avec le monde musulman où ils vont passer – semble-t-il - pour des héros. La barbarie est donc apparemment une valeur du monde arabo-musulman, et les Etats musulmans qui avaient signé des accords de normalisation avec Israël ou qui comptaient le faire, au lieu d’être horrifiés par les crimes contre l’humanité perpétrés par leurs coreligionnaires et le dire, regrettent de l’avoir fait ou hésitent à continuer dans cette voie en constatant que la « rue » de leur pays soutient les palestiniens du Hamas, malgré ou à cause de leurs actes de barbarie, et parait plutôt fière que des arabes régulièrement vaincus par l’Etat hébreux aient pu surprendre la vigilance des forces de sécurité israéliennes qui, jusqu’à présent, avaient la réputation d’invincibilité. Existe-t-il un fossé entre le monde judéo-chrétien et le monde islamique ? Le monde judéo-chrétien n’est pas exempt de barbarie extrême, et même à grande échelle, mais il n’en est pas fier et cherche habituellement à la cacher ou à la minimiser aux yeux du monde, ce n’est jamais un motif de fierté comme il peut l’être dans le monde islamique tel que nous le constatons aujourd’hui.


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  • Si elle pense, sait-elle qu’elle est ?Ne connaissant rien à la programmation informatique, j’ai été stupéfait comme tout le monde par les prouesses de ChatGPT lorsque ce produit a été ouvert au public. J’ai pu tester la chose en médecine où les réponses ont été sensées, en notant la prudence de la machine qui invitait l’interrogateur à consulter son médecin. Dans l’avenir, on se demande si ce passage obligé sera toujours proposé, et il est certain que ce sera plutôt le médecin qui interrogera la machine en se pliant à son diagnostic. Ce qui me stupéfie dans l’IA ce n’est pas sa capacité à trouver les connaissances à la vitesse de la lumière, c’est d’en faire un texte cohérent, argumenté, nuancé, avec un style correct…et le sens moral insufflé par ses programmateurs. Il était donc fatal que cette machine à la mémoire encyclopédique, disponible instantanément, et surtout capable de mettre en forme le résultat de sa recherche, vienne concurrencer tous les métiers basés sur des connaissances intellectuelles, producteurs d’images et de documents même sophistiqués comme un discours ou une production littéraire jusqu’à l’imitation. L’IA va donner toute sa valeur aux métiers manuels et dévaloriser la plupart des métiers intellectuels, voire celui de programmateur. On a vu la grève des scénaristes à Hollywood qui se sont posés la question de leur survie. Et nombre d’entreprises productrices de documents qui se servent déjà de l’IA « générative » vont être tentées de remplacer l’humain pensant par la machine « diseuse ». L’entreprise Onclusive, spécialiste de la communication va supprimer 237 postes qualifiés sur 383 ! Effrayant. Egalement effrayante sera la production difficile à détecter de fausses images, de personnages prononçant de faux discours en toutes les langues, de faux documents, ces créations venant étayer les mensonges qualifiés de « vérités alternatives ». Mais comme le montre l’entrefilet ci-dessus tiré du Canard enchaîné du 4/10/23, ces machines sont voraces et peu respectueuses de l’environnement. Reste à comparer le coût écologique de l’IA et de l’humain. Enfin, si elle pense, sait-elle qu’elle est ? L’IA sera-t-elle un jour douée de conscience ?... Ou l'est-elle déjà ?


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  • La paille pour grain« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » disait Albert Camus. Je me permettrais d’ajouter que renommer les choses en prétendant mieux les nommer ajoute parfois à la confusion, et est souvent un signe d’impuissance car il est plus facile de renommer que d’agir, et la tendance, surtout en politique, est de faire passer un intitulé pour une action.

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  • Demande de remboursementDans une interview, Régis Debray a déclaré que, pour lui, le maître en littérature était Julien Gracq. J’avais jadis lu un de ses livres sans avoir été suffisamment accroché pour en retenir le titre. Impressionné par le jugement de Régis Debray, et soucieux de ne pas rater un plaisir de lecture, j’ai donc acheté « Le rivage des Syrtes » qui est l’œuvre la plus connue de Julien Gracq. Dire que je n’ai pas adhéré à ce roman est un euphémisme car je l’ai trouvé franchement…ennuyeux. L’intrigue est d’une minceur filiforme qui ne s’épaissit que vers la page 200, et il a fallu m’accrocher pour y arriver, alors que les cent dernières pages auraient pu faire un roman convenable. L’histoire, un tantinet hermétique, se déroule dans un pays imaginaire ressemblant à l’ancienne Venise – celle des Doges - où l’on nage dans un anachronisme mêlant le Moyen Âge et le contemporain (on se déplace en automobile et on fume des cigarettes dans un monde qui évoque la Renaissance). Mais en laissant cela de côté, j’ai surtout trouvé l’écriture insupportable. Un verbiage élégant, à la limite du pompeux, une complaisance à aligner les phrases longues qui parfois ne veulent plus rien dire, une propension à accumuler les images énigmatiques où une éventuelle perle poétique est noyée dans un coulis interminable de comparaisons qui s’enfilent les unes les autres, si bien que l’on finit par perdre le point de départ de l’avalanche de digressions. Les dialogues sont rares, et lorsqu’ils existent, les personnages semblent se comprendre, mais le lecteur a plus de mal à saisir leur conversation pleine d’allusions. En définitive, j’ai eu du mal à supporter une prose qui laisse à penser que son auteur se regardait écrire en semblant dire au lecteur : « regardez comme j’écris bien ». Une demande de remboursement auprès de Régis Debray serait licite, à moins qu’il ne me soit rétorqué que je n’ai rien compris, ce qui est fort possible, car ce roman fut couronné par le prix Goncourt, mais que Julien Gracq refusa. Loin d’être féru de littérature, il me semble bien que Le rivage des Syrtes, livre paru en 1951, n’est qu’une imitation lourde, volontaire ou non, du roman bien plus réussi de Buzatti : Le désert des Tartares paru onze ans auparavant.


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  • L’original et sa copie

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  • Conflit de civilisationLes deux articles les plus lus dans ce journal (HuffPost) sont symptomatiques d’un conflit de civilisation.

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  • Arguments fallacieuxIl y a quelques jours j’écoutais distraitement (dans le sens de se distraire) l’ineffable Sandrine Rousseau interrogée sur LCI à propos de l’invitation par les trois morceaux déglingués de la gauche d’un rappeur barbu qu’ils ont réussi à sortir de l’obscurité pour lui demander de les éclairer sur sa philosophie (une « explication de texte » SVP) et son parcours entre Dieudonné et Tariq Ramadan. Comme tous les politiques en difficulté elle a utilisé deux arguments que l’on pourrait nommer : les « points communs aveuglants » et la « relativité échappatoire ». Les « points communs aveuglants »  est un argument qui consiste à mettre en exergue les points qui rapprochent et ne plus voir le reste d’une position. Toutes proportions gardées, on pourrait déclarer que puisque Hitler aimait son chien, comme j'aime le mien, on peut lui pardonner de ne pas avoir aimé les Juifs au point d’en exterminer 6 millions. Sandrine Rousseau n’a pas manqué de dire qu’elle avait comme points communs avec Médine sa lutte contre l’extrême droite (de ce point de vue, ils s’y prennent bien mal) et contre le racisme, en notant que l’un comme l’autre ont des préférences dans leur activisme antiraciste. On peut donc faire copain avec un triste personnage si l’on converge sur quelques points qui rendent aveugles sur les autres. Le deuxième argument est utilisé en désespoir de cause. Quand on est acculé dans sa défense, on sort la « relativité échappatoire ». Sandrine Rousseau n’a pas manqué de le faire à la fin de l’entretien. Elle consiste à minimiser la polémique en la confrontant aux malheurs du monde. Comment pouvez-vous me parler de Médine (il est vrai qu’il n’a aucun intérêt) alors que nous sommes menacés par le réchauffement climatique et la faim dans le monde ! Le journaliste ne pouvait guère répondre à cet argument, sinon qu’il prouvait que Sandrine Rousseau n’avait en fait rien pour justifier l’invitation de ce zozo aux sauteries des trois morceaux de la gauche sinon une volonté d’autodestruction. Illustration : Bosch "L'escamoteur"


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