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La dictature à géométrie variable
On a reproché à CNEWS le non-respect du cahier des charges préalable à l’attribution d’une chaîne télévisuelle d’information. On peut, en effet, discuter de cette mise en demeure assortie d’une commission d’enquête parlementaire qui constituent pour beaucoup une entrave à la liberté d’expression, surtout si l’on se mêle de l’orientation politique des chroniqueurs. Chacun sait que CNEWS est une chaîne très marquée à droite, mais on pourrait aussi remarquer que France Inter, station radio du service public, est marquée à gauche.La plainte touchant CNEWS horripile les gens de la droite plus ou moins extrême et sans doute n’ont-t-ils pas entièrement tort, ils crient à la censure, voire même à la dictature.
Ce que je constate est que ce sont les mêmes qui critiquent l’Ukraine et son président et l’aide que les USA et l‘UE lui apportent, aide qui ne fait évidemment que prolonger la guerre et empêcher la Russie de récupérer l’Ukraine qu’elle considère comme sienne alors qu’elle avait jadis garanti ses frontières en échange du désarmement nucléaire (Traité de Budapest), mais qu’elle espérait conserver comme vassal.
Ce sont les mêmes qui tentent de justifier plus ou moins l’invasion de l’Ukraine décidée par Poutine en avançant une réaction logique à l’attitude de l’OTAN qu’ils considèrent comme responsable indirect du bain de sang auquel nous assistons, car nous approchons probablement du million de Russes et d’Ukrainiens tués ou blessés depuis deux ans et sans compter les tués et les blessés depuis 2014 (début d’une guerre civile où les Ukrainiens n’ont pas respecté les accords de Minsk).
Ce sont les mêmes qui reprochent à la France de devenir une dictature, à propos de CNEWS mais tout conservant leurs sympathies (qu’il est de bon ton aujourd’hui de masquer) ou leurs excuses (qu’ils exposent) aux agressions répétées de Poutine, alors que celui-ci emprisonne ou tue ses opposants, en exerçant une vraie dictature qui sera renouvelée par le prochain vote populaire.
On pourrait me répondre que la France, c’est la France où l’on peut heureusement crier à la dictature sans être envoyé dans une geôle polaire pour extrémisme, terrorisme, ou opposant à la guerre comme en Russie, car la Russie, c’est la Russie.
La dictature est très supportable ailleurs, mais insupportable quand elle n’existe pas pour de bon chez soi mais l'évoquer permet de se draper dans les oripeaux confortables de victime.
Illustration : le double visage de Picasso
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Commentaires
"Ce sont les mêmes... ". Quelle que soit l'opinion que vous attribuez à ces mêmes", vous faites un amalgame entre eux et les pro-Poutine. Et, puisque vous condamnez les pro-Poutine, vous condamnez ces mêmes et donc le fait qu'ils aiment et défendent CNews. Les amis de mes ennemis sont mes ennemis quel que soit le sujet dont on parle.
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Mardi 5 Mars à 17:39
Vous avez raison. Pourtant je n'ai pas voulu faire un amalgame : on peut en effet soutenir CNEWS dans cette affaire sans être pro-Poutine, c'est un peu mon cas. "ce sont les mêmes" suit le paragraphe : La plainte touchant CNEWS horripile les gens de la droite plus ou moins extrême et sans doute n’ont-t-ils pas entièrement tort, ils crient à la censure, voire même à la dictature. Et là je trouve difficile que l'on puisse soutenir un dictateur russe (même indirectement) en criant à la dictature en France. Ceux qui le font ne semblent pas savoir ce que c'est qu'une dictature ou manque de cohérence.
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La France n'est pas en dictature, je vous l'accorde mais elle n'est certes pas en démocratie. Oligarchie? Régime présidentiel autoritaire? Ploutocratie? Médiacratie? Démagogie? Un peu de tout cela et de bien d'autres choses encore.
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Mardi 5 Mars à 19:00
Là encore, je suis d'accord. La Constitution a été faite sur mesure pour De Gaulle. C'est un régime bizarre qui se voulait bi-partisan à l'anglo-saxonne et qui a abouti, après avoir fonctionné correctement à ce marasme parlementaire. Il a cessé d'être bi-partisan mais aussi incapable de créer des coalitions comme dans d'autres pays. Notons qu'on peut le considérer comme non démocratique et pourtant le parlement est à l'image du pays mais cette représentation ne fonctionne pas. Quant au recours à la démocratie directe, c'est le pire des pièges s'il s'agit d'une consultation nationale. Mais ce n'est pas une dictature car il y a des contre-pouvoirs et le gouvernement ne peut pas faire ce qu'il veut.
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4Souris doncMercredi 6 Mars à 08:29France Inter, je me réveille avec.
Leur ingénieur du son, lui, doit dormir (ils auraient les moyens d'engager une orthophoniste, avec l'argent du con-tribuable).
Le matin, des femmes aux voix suraigües, hors de la zone de confort pour l'oreille.
France Inter le sait peut-être, et s'en débarrasse en les reléguant en début de journée, tout en respectant la parité, car après 7 h vous avez enfin les voix barytonnantes des journalistes homme.
Bref. Ce matin, la femme à la voix aigüe en a invité une autre à la voix aigüe, une scientifique qui présentait ses recherches sur "les mathématiques appliquées aux épreuves de course à pied".
On aurait cru un sketch, le sujet en soi déjà moyennement intéressant, et la journaliste, va-z-y que j'te relance, encore et encore.
CNews à droite, France Inter, radio de service public à gauche.
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Mercredi 6 Mars à 09:42
Vous avez l'oreille musicale et une sensibilité aux fréquences élevées, c'est habituellement celles que l'on perd avec l'âge."Les mathématiques appliquées aux épreuves de course à pied", voilà un sujet qui m'aurait fait fuir en courant.
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Mercredi 6 Mars à 10:46
France inter, c'est trop pour moi. Le matin, je me rabats, faute de mieux sur RTL et sur une radio locale. Mais faute de mieux. RTL diffuse un horoscope, ce qui relativise le sérieux de cette station. La recherche de parité les a amenés à coupler (pas accoupler!) à Calvi une dame qui a des difficultés à prononcer les j, les s et les ch dès qu'elle se laisse emporter.
J'ai remarqué aussi chez nombre de gens qui causent dans le poste (toutes stations confondues) un déficit dans l'apprentissage de la lecture ce qui leur fait prononcer des phrases du genre de la célèbre "On ne badine pas avec l'amour d'Alfred ... de Musset". Et enfin cette habitude de relâcher brutalement ce qui leur reste de souffle à la fin de leur intervention en produisant un fort "che". Ce qui a donné hier: "vigilance cruche".
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Souris doncMercredi 6 Mars à 10:54
C'est vrai, ce "che" pour ponctuer sa phrase.
Radio France (-Inter ou -Musique) : c'est parce que je ne parviens plus à capter Radio Classique, le top du top, depuis que j'ai changé d'opérateur, passant de SFR à Orange.
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Mercredi 6 Mars à 11:41
Je vois que vous êtes des auditeurs attentifs des ondes. Je l'étais, mais j'ai viré depuis quelques années de la parole à la musique, c'est plus agréable et moins irritant.
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Je partage vos doutes. Quand on discute avec certains (aux extrêmes droite et gauche) on a l'impression d'être comme cette pauvre femme déçue par son mari trop sérieux qui écoute un proxénète lui dire " quitte-le, viens avec moi, tu verras, je vais te rendre heureuse, tu vas voir du pays, tu vas rencontrer plein de gens..."
L'équivalent en politique c'est par exemple : "le 49.3 est un vrai scandale démocratique ! Ca ne devrait pas exister. Nous ne sommes pas en démocratie" de la part de gens qui par ailleurs, quand des opposants de Poutine sont assassinés, et des citoyens russes envoyés 15 ans en taule pour avoir manifesté contre la guerre, n'ont rien d'autre à dire que "Navalny était islamophobe, mon Dieu quelle horreur ! ou "Zelenski est un corrompu !" (sous-entendu: contrairement à Poutine qui, lui, est intègre..)
ET puis ça veut dire quoi "Anti-Zélenski" ??? ca veut dire qu'on soutient l'Ukraine dans sa guerre contre l'agression russe, mais pas son président ? Si Zelenski meurt et est remplacé par le vice-président, on soutiendra ce dernier sans réserve ?
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Mercredi 6 Mars à 11:55
Une attitude paradoxale qui ne semble aucunement gêner nos extrêmes françaises. Si l'on. peut critiquer la façon dont certaines décisions sont prises en France, parler de dictature c'est se victimiser à peu de frais. Une dictature où l'on peut conspuer le président et où les décisions gouvernementales peuvent être bloquées par le Conseil d'Etat ou le Conseil constitutionnel.
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Chez nous c'est toujours deux poids deux mesures selon que le bon plaisir des maîtres du moment !
J'espère que l'on nous laissera Cnews au moins on a la vérité, même si elle ne plait pas à gauche !
Je pense que CNEWS n'a rien à craindre, la plupart des médias, même en désaccord avec sa tendance soutiennent cette chaîne.