• Vous avez dit emprise ?

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  • Se soulager sur la toileIl ne s’agit pas de ces légions d’internautes qui se soulagent de leurs envies, de leur jalousie, de leurs colères, de leur haine et de leurs insultes en les déversant anonymement sur la toile, mais de ceux, et le plus souvent de celles, qui utilisent la toile pour partager avec d’autres internautes le moment privilégié où ils se soulagent de leur caca. Ils donnent ainsi ses lettres de noblesse à la scatologie (que Mozart ne dédaignait pas d'utiliser pour ses plaisanteries) qui devient publique par la diffusion de cacas connectés en glissant chacun d’eux sur la toile. J’ai donc appris récemment (mais peut-être le savez-vous déjà), qu’il existe une application spécifique depuis 2013 : « Poop map » permettant de créer un réseau social pour emmerder le web entre amis et pouvoir enfin parler de caca sans tabou, ni dégoût. Cette application permet d’établir une « carte collaborative de tous les endroits où les utilisateurs et leurs amis sont passés à la selle (« lâcher une crotte » comme le précise l’application) ». Il s’agit même d’une carte du monde (on n’arrête pas la mondialisation) où les évènements sont déposés en temps réel (lieu et heure), avec un récapitulatif pour se faire une idée d’ensemble. Les affiliés au réseau sont invités à commenter les caractéristiques de leurs selles et même à les noter sur 5 étoiles, la photo est judicieusement permise. Cette communauté semble très soudée par ce partage intime, les encouragements et les félicitations pour les selles d’autrui ne manquent pas. Une jeune femme de 27 ans ne cache pas son enthousiasme : « Niveau social, tu peux en parler beaucoup plus facilement de ton transit dans la vraie vie avec tes potes qui ont l’application ». Cette application a été téléchargée plus d’un million de fois et récolte la note de 4,8 étoiles sur 5 en accumulant les avis élogieux. « Le meilleur réseau social », « Convivial, ludique, accessible ». Pourquoi s’exonérer de ce "niveau" social ?

    Source : Huffpost

    Illustration : Bruegel Le Jeune : "Les flatteurs"


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  • « L’expérience est un peigne pour un crâne chauve »Que n’a-t-on pas dit sur la jeunesse d’Attal quand il a accédé au poste de Premier ministre, en lui reprochant notamment son manque d’expérience. Ce sondage paru dans Le Point montre au contraire que ce sont les jeunes (de 16 à 30 ans) qui paraissent – de mon point de vue - les plus sensés sur les questions posées. Par contre, ce sont les personnes les plus expérimentées et encore en activité (de 50 à 64 ans) qui me paraissent les moins sensées, à croire que l’âge et l’expérience apportent le doute plutôt que la raison : ce sont ceux qui croient le moins en la science, aux vaccins, et à la théorie de Darwin. Ce sondage apporte un motif de satisfaction en montrant que les antivax sont très minoritaires malgré le tapage agressif auquel ils sont livrés pendant la dernière pandémie, et un motif de semi-surprise et peut-être d’inquiétude : la majorité des personnes sondées ne pensent pas que les découvertes scientifiques soient le plus souvent bénéfiques pour la société, et là encore ce sont les jeunes qui y croient davantage. Je dis semi-surprise car le jugement porte sur la globalité de la science, et si les découvertes scientifiques permettent de mieux soigner et de vivre plus confortablement, elle a aussi apporté le risque nucléaire, et des découvertes comme l’intelligence artificielle qui sont ressenties plus comme des menaces que comme des progrès. Peut-être que les gens regrettent un mode de vie antérieur plus simple et plus humain. Notons enfin que pour la question sur le réchauffement climatique, plus on est vieux moins on estime qu’il est la conséquence de l’activité humaine, car plus on est vieux, plus on peut se sentir coupable.


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  • Anatomie d’une chuteLors de sa dernière conférence de presse, Emmanuel Macron envisage de réguler l’utilisation des écrans par les enfants aussi bien à l’école qu’à domicile. Noble ambition. A l’école c’est possible, mais ailleurs ? L’expérience prouve que toutes les avancées technologiques, aussi néfastes soient-elles, réussissent toujours à s’imposer lorsqu’elles ont un côté séduisant ou lorsqu’elles facilitent apparemment la vie en flattant notre paresse et en diminuant la part d’effort à faire pour accomplir une action. Les commerçants se chargent au besoin de nous le rappeler.

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  • Zéro pointéJe suis un habitué des polars de Qiu Xiaolong, Chinois de Shanghai qui vit aux USA depuis les évènements de Tian’anmen. Ses romans ont trois caractéristiques : une intrigue policière de qualité variable, la description lourde de plats de la cuisine chinoise, et le tableau de la Chine sous la férule du parti communiste et de son leader dont le surnom serait : « l’homme à la tête de cochon ». C’est cette description de la Chine actuelle que j’apprécie et je suppose que l’auteur, bien qu’éloigné de son pays natal, a suffisamment de sources pour que cette description soit exacte. Le dernier roman que j’ai achevé avec l’année s’intitule : « Amour, meurtre et pandémie ». L’intrigue policière n’a que peu d’intérêt, la cuisine chinoise est égale à elle-même, mais le tableau de la Chine sous l’application de la fameuse politique sanitaire du « zéro covid » dont les dirigeants chinois sont apparemment si fiers et qu’ils ont présentée comme une stratégie efficace et bien supérieure à toutes les mesures prises par les minables démocraties fut tout simplement effrayante. Une surveillance accrue de tous les individus jusqu’à dans leur vie privée, une armée d’hommes en blanc qui enfermaient les gens chez eux ou dans des zones de quarantaine, clouaient la porte de leur appartement, un enfermement absolu qui pouvait durer de semaines et une nourriture aléatoire. Des gens se sont jetés par les fenêtres. Ceux qui étaient malades pouvaient mourir sans secours, et quand ils pouvaient se déplacer pour se présenter aux urgences, ils devaient fournir un test de dépistage du covid négatif fait dans les dernières 24 H (comment prévoir une crise aiguë d'une maladie quelconque ?!), sinon ils n’étaient pas admis. De nombreuses personnes sont mortes sans recevoir de soins et des grossesses compliquées ont accouché dans la rue. Ces effets collatéraux de la stratégie géniale du leader éclairé étant soigneusement enterrés pour garantir « la stabilité sociale » et ne pas entacher la réputation immaculée du grand parti communiste chinois qui ne pense qu’au bonheur de sa population en s’inspirant de 1984 d’Orwell.


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  • TribuniteAprès la tribune parue dans le Figaro signée par des artistes de premier plan en soutien à Depardieu (et dont certains se sont retirés en particulier parce que l’initiateur est étiqueté d’extrême droite), voilà qu’une tribune protestant contre la précédente parait dans un blog de Mediapart groupant plus de dix fois plus de signataires, la plupart inconnus mais où figurent Rokhaya Diallo et Médine dont on sait que les croyances religieuses sont pleines d’égards pour les femmes.

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  • En passant par hasard devant un écran de TV, j’ai entendu Rokhaya Diallo, qui ne manque pas une occasion de culpabiliser les Blancs, reprocher à un autre journaliste d’utiliser le mot "lynchage" à propos de l’expression « lynchage médiatique » concernant Gérard Depardieu, accusé d’avoir proféré en public des remarques misogynes d’une teneur bien graveleuse et surtout d’agressions sexuelles pour lesquelles on aimerait que la Justice se prononce, plutôt que le petit monde, notamment féministe, avide de déboulonner les idoles et qui l’a de toute façon déjà condamné.

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  • Une civilisation à couper au couteauJérôme Fourquet, dont les analyses sur la société française font références, a déclaré dans Le Point du 30 novembre à propos du drame de Crépol et le meurtre du jeune Thomas : « Ce recours au couteau porte la marque d’une décivilisation ». Ce qui laisserait penser qu’un meurtre par balle, par explosif, par obus ou bombe éventuellement nucléaire serait plus civilisé. Il est vrai que le couteau est une arme préhistorique, et que la civilisation a justement permis d’inventer des techniques plus efficaces pour tuer ses semblables, le sumum de la civilisation étant de pouvoir anéantir les habitants d’une ville en quelques secondes. En fait, le couteau qui tue au détail est une arme du pauvre, artisanale et d'efficacité aléatoire. La décivilisation vient du fait que le porteur du couteau le porte toujours sur lui et a tendance à le sortir facilement pour l’utiliser à la moindre contrariété ou la moindre opposition en dépit des règles sociales. Le rejet de celles-ci est en effet une décivilisation. Le couteau est une arme d’accès facile, et le porter sur soi sans nécessité indique déjà une propension à tuer. Mais la civilisation permet de tuer massivement à condition de suivre les lois de la guerre. Être civilisé, c'est suivre les règles. Illustration : Goya "Bandit assassinant une femme".


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  • L’ONU lave plus blancDe Gaulle qualifiait l’ONU de « machin », il serait plus exact de la qualifier de « machine » et plus précisément de « machine à laver », car s’il existe de multiples façons de laver l’argent sale, il n’y en pratiquement qu’une seule pour tenter de laver un Etat sale : l’ONU. 

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  • Le mal de testEn 2016 le Premier ministre du Royaume-Uni, David Cameron, a eu l’imprudence de demander par referendum aux Britanniques s’ils désiraient ou non rester dans l’Union européenne. Plus de la moitié d’entre eux, en se basant sur des informations dont certaines étaient volontairement fausses, ont exprimé le désir d’en sortir. Aujourd'hui, seulement un cinquième de ceux qui ont voté pour la sortie de l'UE estiment que l'événement a eu des répercussions positives.

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