• Les tribunes servent-elles à quelque chose ?Le choix étant entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, c’est à dire entre deux politiques radicalement différentes sur de nombreux points pour l’avenir de la France, on voit surgir dans la presse des tribunes où des personnalités connues mais non politiques, leur notoriété ayant été acquises notamment dans les milieux artistique et sportif, prennent position pour le vote de Dimanche prochain, et sortent de l’isoloir pour rendre publique leur propre choix. A ma connaissance, la plupart de ces tribunes groupent des signataires qui voteront Macron, parfois sans enthousiasme, pour que la République française ne soit pas présidée par Le Pen. La question que je me suis toujours posée : ces tribunes, quel qu’en soit le bénéficiaire, servent-elles à quelque chose ? S’associer pour dire aux gens ce qu’ils doivent voter quand on n’est pas soi-même un politique, dont le métier est de pousser les gens à voter pour son camp, n’est-il pas condescendant ?  Des gens vont - ils changer leur vote ou aller voter par sympathie pour un footballeur ou un rappeur ? Il me semble que cela frise la débilité mentale quand on est influencé de façon décisive par l’opinion d’un artiste ou d’un sportif, quelles que puissent être leurs qualités dans leur domaine.


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  • Dossards

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  • Quand le désordre de la pensée vient de l’EstL’Europe occidentale et la France en particulier subissent l’influence américaine avec un décalage temporel qui s’amenuise avec la rapidité des communications. Nous absorbons surtout les travers et les obsessions étatsuniennes comme l’essentialisation des individus, la culpabilité de l’homme blanc et la volonté d’effacer des pans de la culture du passé qui ne cadrent plus avec le politiquement correct du présent. Mais à l’Est, également, rien de nouveau, la propagande russe est toujours aussi vivace. A l’époque de l’URSS, par l’intermédiaire des partis communistes nationaux, le Kremlin fit avaler des couleuvres monstrueuses à des millions d’habitants des démocraties occidentales jusqu’à faire croire que les Russes nageaient dans le bonheur et que les vaches soviétiques donnaient plus de lait que les vaches Quand le désordre de la pensée vient de l’Estcapitalistes (dixit Sartre). Les intellectuels les plus cultivés, même après un voyage en URSS, en furent longtemps persuadés, en agonisant d’injures ceux qui décrivaient la réalité après s’être échappés du paradis communiste. Ceux qui croyaient à cette propagande étaient à gauche et représentaient 20% environ de la population française ! Aujourd’hui la propagande russe est toujours aussi vivace et si elle touche moins de monde, elle atteint les deux extrémités du spectre politique : la gauche radical comme les mélenchonistes, et surtout les radicaux de droite. Les uns comme les autres, dans leur hostilité aux USA, trouvent des torts à l’OTAN, des excuses à Poutine et doute de la barbarie de l’Armée russe. Ils avalent sans broncher les couleuvres indigestes et grotesques de la propagande russe. Rien de nouveau sous le ciel de la bêtise idéologique. Ayant connu la propagande de l’URSS et le spectacle navrant des intellectuels sous hypnose, ça me rajeunit.


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  • J'ai écrit le billet qui va suivre il y a 13 ans. Je me permets de le rééditer devant le spectacle donné par ce mouvement brownien politique auquel nous assistons à la veille de ces élections présidentielles. Ce genre de billet sur le spectacle donné par la politique ne prend guère de rides avec le temps contrairement  à celui qui l'a rédigé :

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  • Si « mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde », que signifie la manie de renommer les choses ? Dans certains cas, il peut effectivement s’agir d’une meilleure dénomination plus précise et/ou plus exacte ou d’un bouleversement réel de la chose qui mérite de ce fait un autre nom. En politique, il s’agit le plus souvent de la manifestation d’une incapacité à résoudre un problème ou de la volonté de faire savoir que l’on s’intéresse à une question et que l’on en cherche la solution ou pour donner l’illusion d’en avoir trouvé une. C’est en particulier le cas lorsque l’on change le nom d’un organisme qui, en général, après son nouveau nom continuera à fonctionner, à peu de choses près, de la même façon qu’avant. Changer de nom c’est avant tout de la gesticulation communicationnelle, voire carrément de la propagande lorsqu’au début des années 2000 les Tout à logo« plans sociaux » ont été remplacés par les « plans de sauvegarde de l’emploi ». Un nouvel exemple vient de nous être donné avec le projet du candidat Emmanuel Macron de rebaptiser « Pôle emploi », qui avait nécessité un changement de logo en 2009 ayant déjà coûté 500000 € à l’époque, pour le remplacer par le nom original et énergique de « France Travail ». Un nouveau baptême qui va surtout faire travailler à prix d’or les concepteurs du nouveau logo, en y ajoutant le coût de sa diffusion, sans pour autant faire augmenter les offres d’emplois et la satisfaction des demandeurs. Un changement de nom peut être assimilé à la création d’une commission pour enterrer un problème ou à un Grand Débat pour accoucher d’une souris (qui se carapate le plus souvent une fois les lumières éteintes) dont l’intérêt est d’épuiser les participants qui, après sa clôture, n’ont plus le courage de manifester leur mécontentement, au moins pour un temps.


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  • Si les historiens analysent les grands mouvements socio-économiques de l’histoire, force est de constater qu’un seul homme fait de viscères d’os et de sang est capable d’en changer le cours, parfois sur le plan mondial, souvent sur le plan local, même si les historiens peuvent considérer que l’intervention d’un seul homme ne change pas de façon globale l’évolution historique. L’homme fait-il l’histoire ou l’histoire fait-elle l’homme ? Quoi qu’il en soit, c’est par les individus du sexe masculin que le malheur arrive. On pourrait me rétorquer que c’est une évidence car peu de femmes ont été à la tête de grands états, et il faut avouer que quand elles y parvenaient, elles se conduisaient aussi mal que les hommes, qu’il s’agisse d’Elisabeth d’Angleterre ou de Catherine de Russie. Mais je reste persuadé que les hommes ont des pulsions hormonales qui les poussent souvent à montrer que la leur est plus grosse que celle des autres...Et c'est encore pire quand elle est petite.


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  • Plus c’est gros, moins ça devrait passerJe sais bien que l’esprit de finesse n’est pas le trait dominant de la propagande, il est même préférable de ne pas en user si l’on veut être compris, et si l’on veut frapper assez fort les esprits pour en chasser toute réflexion et toute critique. Cependant, si l’on met à part les débiles mentaux et les gens assez intelligents pour être rémunérés afin de la diffuser, il est souhaitable que la propagande ait un air de vérité pour avoir un large impact. Je suis donc étonné par la lourdeur mensongère de la propagande russe pendant cette crise ukrainienne. Poutine a été formaté par le régime soviétique, et le régime actuel de la Russie n’est pas très éloigné de l’ancien régime communiste, à la différence que la nomenklatura a été remplacée par les oligarques, et avec une efficacité plus grande pour ce qui concerne le pillage des ressources et l’enrichissement privé. La propagande russe d’aujourd’hui est donc l’héritière de la propagande d’hier. On est simplement passé de la « vipère lubrique » si chère aux soviétiques, aux « nazis drogués » à la tête de l’Ukraine, et notre chanteur Francis Lalanne (aussi méchant que bête) y ajoute une touche personnelle en traitant le président élu de l’Ukraine de « lâche » et de « psychopathe ». La propagande est sans doute surtout destinée aux Russes pour justifier cette guerre, aussi parle-t-on sans la moindre décence de « génocide » subi par les russophones, et de « charniers », et l’on trouvera aisément des images pour le prouver. Mais même pour les Russes qui ont entendu Poutine brandir la menace de l’arme nucléaire, comment peuvent-ils croire le ministre russe qui a récemment déclaré à la TV, sans sourciller, que c’est l’Europe et notamment la France qui en a d'abord parlé ? Ce qui est également étonnant c’est le nombre de Français, dont les sources d’informations – contrairement aux Russes -  sont multiples, capables de gober la propagande des médias russes, et d’affirmer simultanément, à la satisfaction des autorités russes, que la propagande et le mensonge viennent essentiellement du gouvernement français. Comme quoi, même quand c’est gros, ça passe lorsque les esprits sont réceptifs. Illustration : Bernard Buffet : « Ulysse et les sirènes »


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  • Pour le Christianisme l’homme est né coupable. La signification du « péché originel » étant différente et sa place est plus ou moins grande selon les dogmes. La culpabilité paraît être, plus que le bon sens, la chose au monde la mieux partagée. Il n’est pas nécessaire d’être chrétien pour être coupable même en étant innocent, la société trouve toujours les moyens de vous culpabiliser. Des mouvements comme le « wokisme » ou « l’indigénisme » tentent de culpabiliser le Blanc d’être Blanc. Il s’agit là d’un péché originel car le Blanc doit assumer la culpabilité de ses ascendants pour les méfaits qui leur sont attribués comme le chrétien est né coupable du méfait attribué à Adam. La culpabilité d’être né est déjà dure à avaler, mais la culpabilité la plus vicieuse, la plus tordue, la plus effarante est la culpabilité de la victime d’être responsable de son bourreau : si le bourreau vous tue, c’est de votre faute. Vous avez tout fait pour qu’il soit amené à vous tuer. Croyez bien que le bourreau regrette de vous tuer, mais il ne pouvait pas faire autrement. C’est ainsi que Poutine et se affidés parlent. C’est l’Ukraine qui est responsable de son invasion et son complice potentiel : l’OTAN, non par ses intentions belliqueuses, manifestement absentes (qui songerait à envahir la Russie ?!) mais par son existence comme bouclier des démocraties européennes.


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  • Chacun s’accorde pour dire que la prestation de Mme Pécresse en meeting fut un désastre : une récitation scolaire mal jouée avec des mimiques et des gestes artificiels . Chacun s’accorde pour dire que Mr Mélenchon est un excellent acteur même quand son texte ne vaut pas un clou.

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  • RingC’est assez étonnant. Je viens de lire un article de Natacha Polony : « La gauche est morte, vive la gauche ! » où elle donne des conseils à la gauche pour sortir du marasme où elle s’est enfermée. Une grande partie de la gauche s’est en effet égarée dans des histoires de sexe, de peau, et de trottinette, aussi éloignée du peuple que les tenants de la "Primaire populaire". Il ne me semble pourtant pas que Natacha Polony soit de gauche, mais comme un combattant aide son adversaire à se relever, on voit de plus en plus des gens de droite souffler à l’adversaire qu’ils ont affronté depuis des décennies tout un programme qui lui permettrait de sortir la tête de l’eau comme on jette une bouée à un naufragé. Car la gauche manque à la droite pour bien boxer. Avec la gauche, la droite avait ses habitudes et elle n’a pas envie de changer d’adversaire, car remplacer la gauche par l’extrême droite comme concurrent, c’est plus délicat et plus périlleux avec le risque de disparaître elle-même. Illustration : George Bellows : « Rencontre de boxe chez Sharkey »


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