• Il faut admirer la malice de Dieu ou de l’Evolution, le coït qui conduit à la procréation et au développement des espèces est récompensé par le plaisir orgasmique ou « petite mort ». Le coït, qui n’a rien d’évident, devient ainsi attractif. Je parle de mon espèce, car pour les autres je suis dans l’ignorance totale du ressenti animal, mais je soupçonne tout de même la malice cosmique d’avoir prévu une gâterie pour pousser les espèces à se reproduire avec une obstination qui tient parfois de la bêtise.

    Je ne sais pas si vous avez vu « La marche de l’empereur », un film qui retrace le cycle de reproduction des manchots empereurs, et les affres par lesquelles ils doivent passer, aussi bien les femelles que les mâles, pour produire un rejeton. De quoi rendre perplexes les spectateurs qui peuvent se demander après le déroulement de cette redoutable aventure programmée si le cosmos n’est pas plus sadique que malicieux.

    Quoi qu’il en soit la plupart des homo sapiens en état de marche sont tout l’année attirés par le coït et par la « petite mort » qui couronne l’agitation plus ou moins élaborée pour tenter de l’obtenir. Sauf si l’on s’adresse aux travailleuses et travailleurs du sexe, ce plaisir est gratuit, cadeau promotionnel du cosmos que l’on obtient même si l’acte n’est pas fécond.

    La gratuité du plaisir sexuel permet aux populations pauvres de l’obtenir sans réserve, et elles y recourent naturellement, d’autant plus que c’est un des rares plaisirs qu’elles peuvent obtenir à l’égal des riches. Plus sensibles aux impératifs des religions, qui pour la plupart sont très attachées à la croissance et à la multiplication de leur troupeau, les pays pauvres ont moins recours à la contraception à laquelle ils n’ont pas toujours accès.

    Rien d’étonnant de constater que plus un pays est pauvre plus sa démographie explose, d'autant plus que les pauvres y sont bien plus nombreux que les riches. Une explosion qui aggrave la pauvreté. Cercle vicieux qui risque de conduire l’Humanité à sa perte avec la bénédiction des prêtres qui, par principe de précaution, préparent le monde au Jugement Dernier.

    De la petite mort à la grande mort


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  • Cette question aurait été posée par un vieil Africain à son fils. Une question iconoclaste, politiquement très incorrect, et disons-le carrément, nauséabonde. Mais quand on voit des Africains sauvés in extremis de la noyade par l’Aquarius, un bateau surchargé où se trouvent également des femmes et des enfants, entassés dans des conditions que l’on dit déplorables, il faut admettre que ces personnes sont parties de chez elles sans bien connaître les risques qu’elles prenaient pour rejoindre un supposé Eldorado ou alors que les conditions de vie dans leur pays devenaient intolérables au point de prendre des risques insensés.

    Bien sûr, l’Afrique est un continent immense et les conditions de vie comme les régimes politiques varient d’un pays à l’autre, mais dans nombre d’entre eux la population est probablement plus malheureuse aujourd’hui qu’elle ne l’était sous la férule coloniale. Une colonisation que l’on ne cesse de condamner, si bien que les descendants des anciens colonisés reprochent – jusqu’à la haine - aux descendants des colonisateurs d’avoir des ancêtres ayant colonisé la plupart des pays africains en réclamant le statut de victimes éternelles bien que confortablement installés dans le pays des anciens colonisateurs.

    Les empires coloniaux anglais, français ou portugais n’étaient pas comparables à l’empire de Cyrus ou même à l’empire romain où les conquis devenaient citoyens de l’empire jusqu’à devenir empereur à Rome. Dans les colonies, la relation entre les colons et les colonisés se faisait le plus souvent sur le mode de maîtres à serviteurs, en opposition aux Droits de l’homme dont les colonisateurs étaient justement les promoteurs.

    Dans beaucoup de pays africains, l’indépendance fut suivie par des guerres civiles, des dictatures et des conditions économiques qui se sont détériorées, aggravées par la croissance démographique, par l’incurie et l’appétit des dirigeants profitant de la manne déversée par les sociétés étrangères exploitant les richesses du pays et appartenant souvent aux anciens colonisateurs.

    Alors des populations dans la misère et/ou menacées par des guerres intestines ou religieuses ne pensent qu’à quitter leur pays indépendant pour rejoindre le pays de l’ancien colonisateur où leurs conditions de vie ne seront cependant guère brillantes pour la plupart, mais avec l’espoir de le devenir, espoir qu’elles ont perdu dans leur propre pays.


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  • Une information qui ne méritait que quelques minutes est passée en boucle hier sur les médias. Celle du procès en Irak de cette débile qui n’a pas hésité à rejoindre une zone de guerre avec ses quatre enfants et les rangs des ennemis de la France responsables au moins d’un millier de morts et de blessés français sur leur sol, dont des coreligionnaires de cette fanatique, traître au pays dont elle porte la nationalité. La compassion dont certains faisaient preuve m’a paru exaspérante comme l’était le discours des avocats qui appliquaient leurs règles – mais c’est leur rôle - comme s’il s’agissait d’un vol à la tire ou d’une infraction au code de la route.

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  • Une de mes patientes m’avait raconté jadis que regardant à la télévision une émission sur la disparition des dinosaures avec son petit-fils, celui-ci s’est tourné vers elle et plutôt admiratif lui a demandé : « toi, mamie, tu as dû les connaître les dinosaures ? ».

    Vous avez le bonjour du dinosaureJe n’ai pas connu les sauriens d’antan, mais j’ai un comportement antediluvien. Ce sont mes conversations, les lectures sur papier ou sur les sites de journaux que je consulte régulièrement qui sont souvent à l’origine de mes billets et je ne consulte éventuellement internet que pour des vérifications ou des compléments. La démarche inverse serait sûrement plus moderne : faire une recherche sur un sujet, ce qui permet d’avoir toute la documentation voulue. Je suis bien trop paresseux pour le faire.

    De ce fait, celles ou ceux qui viennent commenter mes billets ont souvent la gentillesse de me fournir des articles bien documentés sur le sujet que je n’ai fait qu’effleurer. Qu’ils en soient vivement remerciés puisqu’ils m’en apprennent plus que je ne leur en apprends. Je m’aperçois ainsi que mes commentaires et conclusions ont déjà été faits par d’autres, et bien mieux.

    Ce qui montre qu’il faut une certaine opiniâtreté et un goût de l’écriture pour continuer à tenir un blog alors que tout a été dit et qu’il est difficile de surprendre quiconque.

    Vous avez le bonjour du dinosaure

    Vous avez le bonjour du dinosaurePour quitter mon nombril qui m’est solidement attaché, ce matin, sur France inter, j’ai entendu (très partiellement) l’interview d’un économiste de droite, plutôt extrême, par le journaliste Demorand. L’immigration faisait bien sûr amplement partie de l’interview et, l’on s’en doute, guère appréciée par l’interviewé.

    On peut discuter de l’équilibre entre générosité et réalisme dont la France devrait faire preuve devant le flux migratoire continu venant surtout d’Afrique, mais Demorand a sorti un argument qui m’a laissé pantois, car je le pensais usé jusqu’à la corde, pour justifier l’intérêt de l’immigration : celui de pouvoir aussi accueillir une élite (l'interviewé n'a d'ailleurs guère réagi à cet argument). Demorand devrait parfois quitter son micro et son casque et aller sous le métro aérien du côté de Barbès ou tout autre lieu où les Africains campent dans des conditions désastreuses. Ce sont des malheureux mal nourris, mal soignés et mal éduqués qui viennent en France, sinon ils ne risqueraient pas leur vie pour parvenir sur le continent européen. On peut douter du degré de formation des somaliens, érythréens ou soudanais entre autres. Si les maghrébins qui ont acquis une bonne formation dans leur pays viennent en France, c’est en général pour la compléter dans des conditions de vie correctes et avec le désir pour la plupart de retourner dans leur pays.

    Dans l’hypothèse où une partie des immigrés venant d’Afrique de l’Est ou de l’Afrique subsaharienne arrive en France avec une bonne formation, quel est l’intérêt de la France de les accueillir puisqu’une partie de l’élite française très bien formée (parfois jusqu’à bac+10) est au chômage ?

    Illustrations : André Martins de Barros (Libraire 3) et Magritte


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  • A plusieurs reprises, en France, des réunions furent réservées aux « racisés » en excluant les blancs. Attitude éminemment raciste mais qui ne souleva, à ma connaissance, aucune plainte sur le plan juridique. Il est des plus probables que des réunions publiques interdites aux noirs auraient provoqué un scandale, et sans doute une plainte des associations de défense des minorités qui se disent « racisées ».

    Il est de notoriété que les races humaines n’existent pas, alors comment reconnaît-on une personne « racisée » ? A la couleur plus sombre de sa peau, mais il faut sans doute y ajouter un autre critère : le fait de descendre d’une famille d’un pays ayant été colonisé par des blancs il y a plusieurs décennies. Ce critère doit être pris en compte car si la « racisation » n’est basée que sur la couleur de la peau associée éventuellement à quelques traits morphologiques distinctifs, les blancs sont également « racisés », mais en blanc (c'est à dire atteint d'une "blanchitude" coupable).

    D’un autre côté, quand on voit des supporters de football, bas du plafond, (pléonasme ?), insulter salement les joueurs noirs de l’équipe adverse ou lorsque l’on constate que des policiers américains ont la gâchette plus facile lorsqu’ils appréhendent un noir, on peut comprendre ces attitudes de retrait. Mais ce retrait conduit paradoxalement instituer un apartheid de la part des noirs qui ne fera qu’aggraver les choses. Il est assez curieux de constater que ce sont des noirs qui ont particulièrement souffert du racisme qui introduisent à nouveau la notion de race dans la société, pour se « victimiser », mais aussi pour se valoriser, rejoignant ainsi la définition princeps du racisme, la hiérarchisation des groupes humains.

    On dit que si les races n’existent pas sur le plan biologique (les variations entre les populations n’excédant guère celles observées entre les individus, même si l’on observe des différences génétiques entre les populations pour les maladies), elles existent sur le plan social. Mais ce n’est pas la société qui est à l’origine de l’aspect d’une personne (le phénotype), c’est cet aspect ethnique, lié à quelques détails du génome, qui peut lui donner un statut favorable (si majoritaire) ou défavorable (si minoritaire) dans la société. Ainsi la société peut-elle se structurer (volontairement ou non) en fonction des caractéristiques morphologiques et/ou historiques des groupes humains qui la composent.

    Ceux qui veulent aujourd’hui se « raciser » le font volontairement tout en accusant l’Etat français d’être raciste alors que celui-ci s’est doté d’une législation pour lutter contre le racisme. Curieusement, des Français noirs et maghrébins, largement antisémites, voudraient ainsi endosser le statut des Français juifs sous le régime de Vichy, statut dont les modalités appliquées à l’époque semblent totalement leur échapper.


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  • Vous avez le bonjour d’Orwell


    « Pékin, le samedi 5 mai 2018 – Un rapport officiel chinois annonce qu’un système de « surveillance émotionnelle » est mis en place dans plusieurs sociétés de l’empire du milieu. 

    Il consiste, par l’intermédiaire de capteurs placés dans les casques des travailleurs, d’enregistrer leurs EEG afin de détecter, grâce à l’analyse « d’algorithmes d'intelligence artificielle », des valeurs aberrantes qui pourraient indiquer l'anxiété la colère, le stress, ou la fatigue et ainsi ajuster, en particulier, les temps de pauses et les cadences. » (Journal international de Médecine)

    Après avoir craint un moment que ces capteurs permettraient de lire leurs pensées, les assujettis à cette surveillance émotionnelle ont finalement acceptés que leur état émotionnel et physique soit révélé à autrui dans des entreprises, des unités de l’armée ou dans des compagnies de transport.

    Le comportement humain est donc ici surveillé par une intelligence artificielle qui détecte votre ressenti. Bien sûr, cette détection est réalisée dans votre intérêt. Les régimes totalitaires prétendent toujours agir pour votre bien et savent mieux que vous où est votre bonheur et comment y parvenir. Mais on ne peut faire votre bonheur que si l'on vous connaît bien, n’est-ce pas touchant de sollicitude ?

    Nous attendons l’étape suivante : le traitement. Si vous êtes fatigué, on pourrait vous administrer automatiquement une amphétamine afin de rester productif, si vous êtes en colère ou stressé, un tranquillisant fera l’affaire pour éviter maladresses et distractions, et si vous êtes déprimé, un antidépresseur pourrait vous permettre de rester efficient.

    Heureux ?


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  • Dans Le Point du 10 mai dernier, Kamel Daoud, Algérien qui porte un regard lucide et téméraire sur l’islam, si l’on tient compte des violences que peut susciter toute critique ou toute ironie sur cette religion, a débuté sa chronique par cette anecdote étonnante :

    « Dans un avion d'Air Algérie, direction Barcelone. Le vol commence sur trois cris « Allahou akbar ! », lancés, juste avant le décollage, par le pilote qui se fendra d'une prière, dite celle du Voyageur dans le rituel. Une phrase reste dans les oreilles étonnées du chroniqueur : « Nous remercions Dieu qui nous a soumis cet avion. » À méditer : la modernité, celle des technologies de l'Occident, est vue comme le don d'un Dieu qui « nous l'a soumis ». Pas comme quelque chose dont nous maîtrisons la généalogie et la passion. »

    Et plus loin : « On éprouve, vis-à-vis de l'Occident, à la fois l'attirance et le refus, l'insupportable dépendance et l'envie chaotique et floue de s'en démarquer, même par des gesticulations risibles. »

    Et en conclusion : « On pilote l'avion mais avec la certitude que c'est un don de Dieu, un butin arraché à l'Occident ennemi. On détourne le sens de la modernité, quitte à vivre le ridicule d'être un pilote imam. »

    Depuis des siècles le monde musulman, sclérosé par une religion qui a fini par clore définitivement les connaissances, n’a plus rien inventé d'important. Il est donc amené, aussi bien pour vivre que pour tuer, à utiliser les inventions et les découvertes faites par le monde non musulman et notamment judéo-chrétien exécré par les islamistes.

    Situation à la fois intolérable et incompréhensible. Si les progrès technologiques sont un don de Dieu, pourquoi Dieu les a-t-il offerts aux infidèles plutôt qu’à ses fidèles ? Certes, Kamel Daoud signale qu’on lui répétait lorsqu’il était enfant que « Dieu a donné la vie ici-bas aux Occidentaux, et, à nous, il garde le paradis au-delà ». Ce qui excuse toutes les paresses et toutes les inerties sur terre en attendant de rejoindre le paradis masculin de l’au-delà, en jouissant d’une autosatisfaction vaniteuse et en considérant les inventeurs ou les découvreurs que l’on méprise, tout en dépendant de leurs inventions ou de leurs découvertes (que certains imams farfelus vont jusqu'à nier), comme des intermédiaires mécréants mais féconds accouchant des offrandes de Dieu destinées aux fidèles stériles.


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  • Préparation à la défaite de l’empire américainUn article rapporté par Slate fait état du degré de surprotection des jeunes enfants par nombre d’enseignants américains. Il est conseillé à ces petits de ne pas exprimer une amitié préférentielle pour ne pas exclure les autres. L’amitié des bambins doit être partagée à égalité avec tout le monde afin d’éviter la constitution de bandes et le harcèlement des uns par d’autres.

    Voici la réponse de la direction à des parents qui s’étonnait que leur fille de 4 ans ne puisse pas avoir de « meilleure amie » :

    « Dans notre expérience (sur plusieurs décennies), l'utilisation du terme “meilleur ami”, même dit d'une façon affectueuse, peut conduire à ce que d'autres enfants se sentent exclus, [...] ce qui conduit à la formation de “bandes” avec des “laissés-pour-compte”.»

    Autre déclaration d’une conseillère d’orientation :

    « Nous essayons de parler avec eux et de faire en sorte qu'ils aient des grands groupes d'amis au lieu d'être possessifs en amitié. Les parents disent parfois que Johnny a besoin de cet ami particulier. Nous leur disons qu'il n'a pas besoin de meilleur ami.»

    On voit là que le sentiment ne doit pas être libre et spontané : il doit être politiquement correct.

    Des enseignants compatissants organisent même des épreuves sportives sans vainqueurs, ni perdants pour épargner une déception à ceux qui perdraient. La correction au stylo rouge serait également considérée par certains comme potentiellement traumatisante, le rouge étant une couleur « agressive ».

    Ensuite les enfants devenus adultes seront jetés dans le long fleuve tranquille de la vie. Il est vrai que depuis quelque temps la société occidentale s’efforce d’en apaiser les remous dans une vaste campagne anti-harcèlement à tous les niveaux, de raboter les aspérités de la vie sociale et les frictions entre individus sous une protection législative chargée de régler le rapport à l’autre jusque dans l’intimité.

    Nous devenons des choses très fragiles, incapables de nous défendre et c’est pour cette raison que nous serons vaincus car l’Histoire est un jeu que l’on ne peut pas organiser sans vainqueurs ni perdants.


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  • 300 personnalités provenant de tous les milieux ont signé un manifeste paru dans Le Parisien dimanche « Contre le nouvel antisémitisme » responsable de l’assassinat de onze Juifs, parce que juifs, par des musulmans islamistes, donc pour des raisons politico-religieuses, des délinquants qui se trouvent être également musulmans, car ces tarés imaginent que tous les Juifs sont fortunés selon un stéréotype bien connu et adopté sans barguigner aussi bien par les arabes que par l’extrême droite pour qui le « détail » accompli par les nazis paraît insuffisant ou que l’extrême gauche que le capitalisme met en transes suivant en cela leur maître Marx qui, bien que d’origine juive, a commis un livre « La question juive » particulièrement antisémite.

    Les réactions de tous bords ne se sont pas fait attendre. Pour ce qui concerne les personnalités musulmanes, on constate d’abord qu’elles font un amalgame dont les non musulmans sont habituellement accusés car le manifeste parle d’assassinats perpétrés par des islamistes radicaux, mais ces personnalités estiment que cette accusation vise sans distinction tous les musulmans. A croire que cet amalgame révèle inconsciemment une réalité qui est celle d’une culture antisémite présent dans nombre de familles musulmanes.

    Il est intéressant de noter la réaction de M. Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris : « procès injuste et délirant »…(pour l’observateur attentif de l’islamophobie ce manifeste serait carrément un débat « nauséabond et funeste » sur l’islam) « cette tribune présente le risque patent de dresser les communautés religieuses entre elles »… « Les citoyens français de confession musulmane majoritairement attachés aux valeurs républicaines n’ont pas attendu [cette] tribune (…) pour dénoncer et combattre depuis des décennies l’antisémitisme et le racisme antimusulman sous toutes ses formes. » (Le Monde)

    Il est certain que si l’on fait l’amalgame, le procès serait injuste, par contre je ne vois pas où est le délire sinon d’avoir naïvement proposé à la fin de ce manifeste ; « En conséquence, nous demandons que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment, des juifs, des chrétiens, et des incroyants soient frappés d’obsolescence par les autorités théologiques ». D’accord Mr Boubakeur, cette proposition est vraiment délirante. D’ailleurs Tareq Oubrou, imam de la Grande Mosquée de Bordeaux, affirme que le Coran est toujours mal traduit de l’arabe et « Dire que le Coran appelle au meurtre, c’est très violent et c’est une ineptie ! ». Qu’on se le dise, tout ça, c’est la faute aux traducteurs.

    Mr Boubakeur, toujours en suivant son amalgame, craint que ce manifeste dresse les communautés religieuses les unes contre les autres. Ce qui sous-entend qu’il est interdit de condamner une fraction excitée d’une communauté religieuse dans la crainte de déclencher une guerre de religions. Un chantage qui interdit toute accusation de dérive. Quant à dresser les religions les unes contre les autres, Mr Boubakeur en connaît un rayon. Il suffit d’aller lire les articles publiés sur le site de cette mosquée bien de chez nous pour se rendre compte que leurs auteurs et Boubakeur lui-même sont nettement christianophobes et judéophobes (voir « Quand l’islam est consommé avec modération »). Ce qui ne l’empêche pas de déclarer combattre l’antisémitisme depuis des décennies, et bien sûr le racisme antimusulman. Il me semble que c’est cette dernière partie de la lutte qui fut jusqu’à présent privilégiée, sans omettre de confondre allègrement, et comme d’habitude, race et religion, hérésie plus efficace pour se victimiser mais aussi plus explosive.


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  • Quand il ne dit rien, il ne fait rien

    Nous avons un Président de la République que tout le monde nous envie, à la fois monarchique et professoral, la foudre dans une main et le cours de la bourse dans l’autre, et offrant de surcroît un contraste qui montre combien sa pensée est complexe.

    D’un côté, c’est un chef de guerre lançant ses missiles comme un juge frapperait de son marteau pour rétablir l’ordre dans la salle planétaire, pour aller l’instant d’après sermonner l’Europe.

    D’un autre côté, on assiste dans son royaume, dans une ambiance de grèves multiples, à des émeutes rurale et urbaines, dont la dernière à propos – semble-t-il - d’une femme voilée à Toulouse qui aurait dit merde à la maréchaussée. Et ne parlons pas du désordre qui règne dans quelques universités, et notamment dans celle de Tolbiac qui, d’après le chef de l’établissement, serait devenu un lieu d’attraction parisien, bloqué pour les étudiants qui veulent étudier, mais restant accessible, non seulement à ceux qui veulent partager le délire philosophico-politique abscons de cerveaux en surchauffe, mais également aux casseurs, aux drogués et aux baiseurs.

    En ce domaine, la foudre de notre monarque à la mollesse d’une fin d’érection reculant devant les 22 étages, fièrement dressés, dans lesquels il faudrait remettre de l’ordre. Le spectacle de CRS et de jeunes gens jouant à cache-cache, courant dans les escaliers, ouvrant et fermant les portes, se poursuivant dans les gradins, hurlant dans les couloirs, serait à la fois ubuesque et redoutable car un-e mort-e (parité oblige) par une chute dans un escalier ou une glissade sur un détritus dans un couloir non entretenu serait attribué-e par principe à un CRS et provoquerait une révolution.

    On comprend qu’il est plus facile de bombarder la Syrie, de faire des discours dans les assemblées, et même d’être interviewé par des journalistes sans cravate et dont l’un porte même une moustache stalinienne.

    Alors on laisse pour l’instant courir et pourrir. « Nuit debout » a bien fini par se coucher. Mais est-on alors bien crédible ? Certes, notre monarque « dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit ». Ce qui implique que quand il ne dit rien, il ne fait rien. C’est clair.


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