-
Par Dr WO le 1 Janvier 2019 à 14:31
C’est en ce premier jour de l’année que les opérations de base de l’arithmétique apparaissent implacables.
La situation de la France ne s’exprime-t-elle pas le plus nettement par la division ? Cette division a donné pendant longtemps deux parts quasiment égales, aujourd’hui le résultat de la division aboutit à fragmenter la société en petits morceaux sans le moindre dénominateur commun, sinon celui du rejet de l’autre.
Et pour chaque individu l’addition des années n’est-elle pas implacable ? Certes, on peut s’estimer heureux d’avoir pu en ajouter une autre, mais il y a cette putain de soustraction sur le capital de vie qui, quoi que l’on ait pu investir, ne rapporte aucun dividende et uniquement des pertes qui se multiplient.
Je vous souhaite néanmoins une bonne année et que votre racine reste carrée.
Illustration par Magritte : "décalcomanie"
10 commentaires -
Par Dr WO le 30 Décembre 2018 à 17:32
Il suffit de revêtir un gilet jaune pour que tout s’éclaire et devienne simple, que les solutions à des problèmes apparemment insolubles depuis des décennies surgissent à l’évidence, et en écoutant toutes ces personnes illuminées par le vêtement jaune, on se demande pourquoi nos élites ne les ont pas trouvées plus tôt.
C’est ainsi que l’on voit défiler sur nos écrans des personnes, le plus souvent sympathiques, revêtues du talisman jaune, chacun aplatissant son « œuf de Colomb » devant des journalistes stupéfaits et un public ébahi :
« Enfin, ce que nous demandons est simple, il suffit d’augmenter les minimas sociaux et les salaires en diminuant les taxes et les impôts et prendre l’argent aux riches en leur demandant de rester en France pour créer des emplois. Si ces demandes simples et justes ne sont pas satisfaites, nous continuerons à manifester ».
Limpide. Si la classe politique n'a pas appliqué ces solutions jusqu’à présent, c’est qu’elle est incompétente ou corrompue, vendue, achetée ou composée de marionnettes dont les fils sont tirés par les banques, le grand capital ou l’étranger.
Je caricature à peine. Ce qui ne veut pas dire que les demandes de ces "gilets jaunes" n‘étaient pas sensées au départ, cela ne veut pas dire, non plus, qu’il n’existe pas un déficit de démocratie que la représentation par les élections ne permet plus de combler. Mais on assiste à présent à l’étalage de tous les arguments, les récriminations, les accusations plus ou moins haineuses, et les calomnies habituellement brandis par les leaders populistes pour prendre le pouvoir. Le mouvement des « gilets jaunes » est une démarche populiste à l’envers car spontanée et pour l’instant sans leader. Un corps remuant sans tête comme un poulet décapité. Mais de ça, je ne m’en plaindrais pas.
8 commentaires -
Par Dr WO le 27 Décembre 2018 à 14:27
Noël est passé. Une bonne chose de fête, mais ça sent toujours plus ou moins le sapin. Semaine semi-molle en attendant qu’elle se durcisse dans quelques jours. Nous allons d’exactions en exactions en attendant la prochaine, et en se demandant quelle sera la forme qu’elle prendra.
La bagnole, prônée par les uns et rejetée par les autres, a toutes les chances de montrer qu’elle est nantie d’un moteur à combustion. Les quartiers sensibles auront sans doute à cœur de montrer leur sensibilité écologique en brûlant les pollueuses. Le sacrifice pour la planète sera sans doute avantageusement comparé à celui de l’année précédente. Que serait une nation si elle ne respectait pas ses traditions ?
Les ronds-points destinés à disperser les voitures après leur rencontre sont devenus des lieux de rencontre que l’on n’arrive pas à disperser.
Ils disent qu’ils sont le peuple qui, comme toute assemblée humaine, contient le pire et le meilleur, le pire s’exprimant davantage que le meilleur. Chacun ne représente en fait que lui-même : ses besoins, ses aspirations et son ressentiment contre les autres auxquels il attribue ses échecs. Ils réclament le pouvoir au peuple, c’est à dire à eux-mêmes, mais le peuple quand il devient foule n’a que le pouvoir de lyncher. Seuls ses représentants peuvent construire. Le peuple, lui, ne peut que détruire, et il finit toujours par détruire ses représentants accusés de ne plus le représenter tout en aspirant pour ses meneurs à prendre leur place : « la révolution n’est qu’un changement de propriétaire ».
8 commentaires -
Par Dr WO le 19 Décembre 2018 à 10:05
Les médecins du Moyen Âge pendant les épidémies de peste se couvraient entièrement le corps, portaient un large chapeau et un masque au long bec bourré de plantes odoriférantes.
Ces accessoires ne pourraient guère nous protéger contre la peste qui touche une partie de la population française, car cette peste, c’est la haine.
La haine envers la France, nous la connaissons depuis des années, c’est celle qui s’est emparée d’une partie des descendants d’émigrés d’Afrique.
Celle qui au nom de l’islam pousse des criminels fanatisés à tuer aveuglément ceux qui ne sont pas aussi cons qu’eux, y compris leurs coreligionnaires.
Celle des Français d’origine africaine qui bénéficient des bienfaits du pays mais qui continuent à considérer la France comme un pays colonisateur, en revendiquant dans un fantasme masochiste le statut confortable de victimes perpétuels de la colonisation qu’ils n’ont jamais connue et en considérant les descendants des colonisateurs comme des colons haïssables.
Aujourd’hui, nous assistons à la contagion d’une haine de Français envers leurs représentants élus, envers les institutions, envers leur président de la République légitime. Dans une démocratie comme la nôtre, il est coutumier, et heureusement possible, de critiquer et de se moquer de nos dirigeants, mais pourquoi tant de haine envers le chef de l’Etat, une haine dont l’intensité est habituellement réservée dans d’autres pays à des dictateurs sanguinaires. Une haine qui a fait dire à cet excité de Ruffin que Macron finirait assassiné comme Kennedy, déshonorant ainsi l’écharpe tricolore qu’il arborait pour le claironner.
Toute cette haine est une peste qui rend le masque protecteur inutile car elle est à l’intérieur de soi ; elle rend aveugle et irresponsable jusqu’à la violence.
Illustration par Arnold Böcklin : « La peste »
20 commentaires -
Par Dr WO le 6 Décembre 2018 à 17:19
En démocratie, le peuple peut s’exprimer librement par son bulletin de vote ou en manifestant sa protestation ou ses revendications dans la rue ou par ses grèves. Lorsque cela ne lui suffit pas, il cède à la violence, sans même savoir ce qu’il veut vraiment et s’attaque aux institutions qui lui permettent pourtant de s’exprimer. Il devient alors une populace privée de raison et donc imperméable à tout argument ou à toute concession. Un peuple peut vouloir construire, une populace ne veut que détruire ce qui est, enivrée par sa puissance, en espérant dans le chaos trouver pour certains une situation qu’ils prétendent mériter en prenant la place de ceux qu’ils détruisent. Les Français ont la fâcheuse tendance de vouloir rejouer la Révolution de 1789 à la moindre occasion.
Dans « La généalogie de la morale », Nietzsche voyait le ressentiment comme l’expression d’une aspiration vaine et désespérée à « être quelqu’un autre » : « Sur ce terrain du mépris de soi, véritable marécage, pousse toute mauvaise herbe, toute plante vénéneuse, tout cela petit, caché, trompeur et fade. Ici grouillent les vers de la vengeance et du ressentiment ; ici l’air empeste de choses secrètes et inavouables ; ici se trame constamment la conspiration la plus méchante, la conspiration de ceux qui souffrent contre ceux qui ont réussi et vaincu ; ici la simple vue du vainqueur excite la haine. Et que de mensonges pour ne pas reconnaître que cette haine est de la haine ! » ( cité par Pierre-Antoine Delhommais dans un éditorial paru dans Le Point du 29/11/18)
La populace se formait par contagion, uniquement dans la rue, son degré d’intelligence étant inversement proportionnel au nombre de participants réunis en un même lieu. Aujourd’hui, la phase initiale de sa formation se fait à domicile, dans son fauteuil, bien au chaud, en famille devant un écran par contagion virale électronique.
Il peut s’agir de l’écran de TV livrant en boucle des images, des commentaires de politologues ou d’experts, ceux des journalistes qui ont enfin quelque chose à commenter et font de l’audimat, ceux des inconnus que l’on interroge avec gourmandise et qui ne représentent souvent qu’eux-mêmes (et c’est heureux car leur discours est souvent affligeant), accédant ainsi et de façon miraculeuse à leur quart d’heure de célébrité. Et tout ce beau monde mousse et se fait mousser en mettant de l’huile sur le feu.
Et la température monte dans les foyers.
Il y a, bien sûr, l’écran d’ordinateur ou même du smartphone où sans bouger on peut s’exciter en regardant ce qui se déverse sur les réseaux sociaux : de la colère, des revendications sensées ou farfelues, des mensonges mobilisateurs, des appels à la violence ou même au meurtre, et à la destruction inconsidérée des institutions puisque, étant en démocratie, ce qui les remplacera risque d’être pire que ce qui est.
Une soupe redoutable bien chauffée par des politiciens irresponsables qui espèrent à cette occasion prendre le pouvoir qu’ils ont été incapables de conquérir, et dont on devine ce qu’ils pourraient en faire.
Et la température monte dans les foyers jusqu’à incendier la rue.
Illustration de Chu Teh-Choun
14 commentaires -
Par Dr WO le 4 Décembre 2018 à 18:24
Vous n’êtes pas sans avoir remarqué que Daniel (Dany pour les intimes) Cohn-Bendit est sans cesse invité sur les plateaux et sur les ondes (on a même vu réapparaître Serge July) comme spécialiste du soulèvement populaire inattendu en raison de son passé de meneur lors des monômes étudiants de Mai 1968, assortis de propositions farfelues pseudo révolutionnaires, suivis d’une grève générale qui ébranla l’Etat français jusqu’à faire fuir le général De Gaulle en Allemagne, ce qui compte tenu de son passé fut assez paradoxal.
Il faut noter qu’il y a plus de motifs aujourd’hui de mécontentements qu’en 1968, année faisant partie sur le plan économique des « trente glorieuses ».
Mais le processus est comparable avec une disproportion entre la cause immédiate et les conséquences.
Hier, la brèche fut provoquée au départ par une protestation à Nanterre, puis au quartier latin, contre l’arrestation d’étudiants lors d’une manifestation anti-impérialiste (et plus précisément antiaméricaine, contre la guerre au Viêt-Nam).
Aujourd’hui, la brèche a été provoquée par les « gilets jaunes », issus d’une classe moyenne en difficulté, protestant contre l’instauration de la taxe carbone (motif plus justifié et moins idéologique que celui de 1968). Le risque est que profitant de cette brèche, tous les mécontents et les opportunistes s’y engouffrent jusqu’à ébranler l’autorité de l’Etat et le menacer sans avoir le moindre projet cohérent à proposer pour remplacer celui du gouvernement actuel.
Est-ce que soulever un peu le couvercle de la cocotte-minute suffira à calmer les esprits ? Nous savons que les esprits ont tendance à s’échauffer lorsqu’ils se frottent les uns contre les autres. C’est de la thermodynamique. Espérons que cette énergie qui va dans tous les sens se transformera en énergie utile et non pas en anarchie ou en autoritarisme, le second suivant en général la première.
10 commentaires -
Par Dr WO le 3 Décembre 2018 à 18:44
« Samedi soir, Christophe Castaner a seulement reconnu que le gouvernement s'était « planté sur un certain nombre de séquences de communication et de pédagogie, notamment sur l'enjeu de se sortir du tout-pétrole »
Mr Castaner qui a remplacé au pied levé Mr Collomb au ministère de l’Intérieur, le Lyonnais ayant eu la bonne idée, comme le dit Pangloss sur son blog, de quitter à temps le Titanic, utilise encore ce mot aujourd’hui favori des gouvernants : « pédagogie ».
Le niveau des communicants dans les hautes sphères me semble plutôt bas car utiliser ce mot c’est aussi exprimer un mépris pour ceux et celles que l’on veut convaincre. La pédagogie va du maître à l’élève, de celui qui possède le savoir à l’ignorant qui est censé le recevoir. Quand on ne fait pas assez de pédagogie cela veut aussi dire que ceux à qui est destiné cet enseignement ne le comprennent pas, un peu idiots peut-être, il faut donc le répéter plus clairement en s’efforçant de se mettre à leur niveau.
Il faut savoir que la décision d’un dirigeant est toujours bonne, le mal réside dans sa communication. C’est évident. Surtout quand on communique à côté de la plaque et que l'on ne parle pas de la même chose que ceux qui vous écoutent et ne vous entendent plus.
14 commentaires -
Par Dr WO le 26 Novembre 2018 à 17:58
Le président de la République (Emmanuel Macron pour être précis) doit sans doute mettre la dernière main à la pièce montée qu’il nous cuisine pour demain et qui sera intitulée « Haut conseil pour le climat » destinée à freiner l’élévation de la température sur la surface du globe terrestre tout en permettant à la classe moyenne française en voie de paupérisation de boucler ses fins de mois. Bien que « Haut », on peut douter de l’efficacité à venir de cette pièce montée de toutes pièces, par contre on ne doute pas de l’accueil qui lui sera fait par les « gilets jaunes » qui la considéreront sans doute comme montée à côté de la plaque, on ne doute pas non plus de la dépense qu’impliquera le fonctionnement de ce comité « Théodule » supplémentaire qui fera de surcroît double emploi avec le ministère de l’Ecologie. Nous verrons si notre cuisinier en chef aura l’art d’accommoder les restes afin que l’on puisse les digérer.
Tout en cuisinant, notre président s’est également penché sur la restitution d’œuvres d’art africaines notamment au Bénin. Bien que mon avis n’ait pas été sollicité (ce qui ne m’étonne pas le moins du monde), je suis pour cette restitution, et cela pour deux raisons :
La première est qu’il est juste de rendre des œuvres qui, pour beaucoup, ont été volées ou achetées à bas prix lors de la colonisation des pays subsahariens. Volées à la manière des nazis qui faisaient main basse sur quelques tableaux dans les musées des pays occupés, et sur les collections réunies par les Juifs qu’ils considéraient comme des sous-hommes mais dont ils appréciaient le goût et les connaissances artistiques après les avoir massacrés.
J’ai honte de la seconde raison : je trouve peu d’intérêt à l’art africain pour la plupart des œuvres que j’ai pu voir, art dont on peut se faire une idée en visitant le très beau musée du quai Branly voulu par Chirac. J’ai honte, car cet art à beaucoup inspiré les artistes du XXe siècle et notamment Picasso. Chirac, lui, est un connaisseur et un grand amateur de cet art africain qu’il ne considérait pas comme « primitif » mais comme « premier ». L’ennui est que cet art au cours des siècles est toujours resté au même stade sans passer la seconde. Il est vrai que l’art gréco-romain n’avait aucunement besoin de passer à un stade ultérieur puisqu’il était parfait (à mon humble avis). Peut-on dire la même chose de l’art de l’Afrique subsaharienne ? Espérons que je ne serai pas traité de raciste si je préfère l’art gréco-romain (ou assyrien ou égyptien ou chinois ou indien…) à la plupart des sculptures d'Afrique noire.
10 commentaires -
Par Dr WO le 25 Novembre 2018 à 16:07
On peut se demander si aujourd’hui le droit de manifester n’est pas devenu un droit obsolète.
A une époque où l’opinion publique ne pouvait s’exprimer qu’à travers les journaux ou le parlement, ce droit à s’exprimer dans la rue était un corollaire nécessaire à la vie démocratique, d’autant plus que les journaux, eux-mêmes orientés, peuvent aisément manipuler l’opinion, et que le parlement n’est jamais vraiment représentatif de la population en l’absence d’une élection à la proportionnelle intégrale, ce qui donne d’ailleurs une importance excessive aux formations élues par des minorités.
Aujourd’hui l’opinion publique a de nombreuses possibilités de s’exprimer. Des sondages avec des questions précises, sans ambiguïté et une méthodologie rigoureuse en donnent déjà un bon aperçu. Les réseaux sociaux et les pétitions constituent d’autres angles d’évaluation, et internet permet d’imaginer d’autres modalités d’expression de l’opinion publique qui pourraient même être organisées officiellement.
Mais voilà, il y a les chiffres et les êtres. Un million de signatures ont un impact bien plus faible qu’un million d’êtres humains qui prennent la peine de descendre dans la rue, d’autant plus qu’aujourd’hui ce n’est pas sans risques.
Car il est devenu impossible de manifester en France quand il s’agit d’un problème économico-politique. Seules certaines manifestations sociétales, celles qui font consensus, se déroulent sans heurts. Les autres sont l’occasion pour des voyous estampillés d'extrême gauche ou d'extrême droite d’exprimer, non pas une opinion, mais une violence ou une volonté de pillage.
Il fut un temps où chaque manifestation était encadrée et balisée et le plus souvent pacifique, la violence ne s’exprimant que dans les slogans. A présent on ne peut plus défiler dans les rues où le parcours est devenu systématiquement destructeur, surtout si les manifestants suivent l’itinéraire de leur choix.
S’il s’agit de manifester en nombre pour exprimer une opinion, il n’est aucunement nécessaire de défiler pour mettre les magasins et le mobilier urbain du parcours à la disposition des voyous. Une masse populaire sur une esplanade serait même plus impressionnante qu’un défilé clairsemé dont l’importance est à chaque fois évaluée de façon discutable.
Mais le nombre pour une manifestation n'est pas suffisant pour être efficace, il est nécessaire qu'elle soit nuisible.
8 commentaires -
Par Dr WO le 23 Novembre 2018 à 10:58
J’ai rarement vu un matraquage publicitaire aussi acharné, aussi continu, aussi renouvelé, aussi diffusé, notamment sur les radios privées. Il faudrait être sourd ou aveugle ou retiré du monde connecté pour ne pas savoir qu’aujourd’hui, devinez quoi ? Nous sommes le « Black Friday ». En anglais, c’est mieux, d’autant plus que cette provocation de fièvre consommatrice nous vient de l’univers anglo-saxon. C’est mieux, car « vendredi noir » ce n’est pas encourageant du tout : ça sent la catastrophe, un attentat terroriste, ou, pour être moins pessimiste, un encombrement sur les routes du week-end.
D’un côté nous avons ce « Black Friday » qui veut nous pousser à une consommation effrénée et de l’autre les « gilets jaunes » qui manifestent car leurs porteurs n’ont plus les moyens de consommer. Il faut avouer que ce noir matraquage sur le jaune ne manque pas de piquant par son côté sadique.
Illustration par Bernard Buffet : « La guêpe »
J'ASSUME
"J'assume" est un élément de langage de plus en plus répandu dans le monde politique. On a entendu Macron le marteler à plusieurs reprises, je ne sais plus en quelles occasions, ou Hidalgo toujours droite dans ses bottines. C'est à présent Hulot, le Don Quichotte partisan des moulins à vent, qui l'a proclamé hier quand il a été interrogé sur la taxe carbone dont il fut le promoteur. Un Don Quichotte qui prétend sauver la planète en assurant d'urgence la transition énergétique dans l'hexagone.
"J'assume", sous-entend que la discussion est close que l'on ait tort ou raison, la décision étant assumée avec un semblant de courage. "J'assume" est une fin de non-recevoir, c'est à dire une impasse bornée.
SEMEURS DE MERDE
Il ne s'agit en aucun cas des "gilets jaunes". Je ne me le permettrais pas, d'autant plus qu'ils viennent demain à Paris et il vaut mieux être prudent. On sait comment ces mouvements spontanés de foule commencent, mais on ne sait jamais comment cela peut se terminer : voyez la révolution de 1789, qui pouvait prévoir la tournure qu'elle allait prendre.
Non, il s'agit de l'appel par l'hôpital St Antoine aux volontaires sains pour faire don de leurs selles afin d'évaluer l'efficacité de la transplantation de microbiote fécal dans la rectocolite hémorragique. Les selles étant rémunérées à hauteur de 50 euros, l'hôpital est débordé par les appels. C'est la première fois que l'on peut tirer un bénéfice de ce type d'exonération. La recherche de merde se porte bien en France.
21 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique