• Définition du boomerang (Petit Robert) : « Arme de jet des indigènes australiens, formée d’une pièce de bois dur courbée, qui revient à son point de départ si le but est manqué ».

    Corollaire (Dr WO) : En cas d’inattention, ce que vous avez envoyé vous revient en pleine gueule. Exemples :

     

    1er ENVOI : Toutes les opinions sont respectables.

    RETOUR : Ce n’est pas mon opinion, respectez-la (J. Prévert)

     

    2ème ENVOI : La liberté est un droit de l’homme.

    RETOUR : Alors, je suis libre d’être esclave.

     

    3ème ENVOI : Il faut respecter la vie.

    RETOUR : Alors, il est justifié de tuer celui qui ne la respecte pas.

     

    4ème ENVOI : Aucune personne ne doit subir une discrimination pour ce qu’elle est.

    RETOUR : Je hais ce que vous êtes, mais laissez-moi être ce que je suis, sans me rejeter et en ayant les mêmes droits que vous.

     

    5ème ENVOI : Toutes les croyances sont respectables.

    RETOURS : Ma croyance, qui est la seule vraie, m’engage à remplacer toutes les autres par la mienne.

    Ou, ma croyance m’impose de suivre des mœurs contraires aux vôtres.

     

    6ème ENVOI : Il n’y a pas de culture supérieure à une autre.

    RETOURS : J’ai la mienne, pourquoi devrais-je apprendre ou adopter la vôtre ?

    Ou, ma culture interdit que les femmes se cultivent.

    Ou, Michael Jackson (paix à son âme tourmentée) est le Mozart des temps modernes.

     

    7ème ENVOI : Un homme d’état doit être au service de son peuple.

    RETOUR : le peuple ne sait pas où est son bien, moi je sais et je lui rends service en lui imposant mes opinions malgré lui.

    • 8ème ENVOI (envoyé par Renard):
      La liberté d'expression est un droit inaliénable
      RETOUR: j'ai la liberté de tenir des discours ou de faire paraître des livres qui apprennent à certains comment enlever leur liberté à d'autres. (Mein Kampf par ex)


    Certains baissent la tête lorsque le retour leur échappe.


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  • Chacun sait que les nazis aimaient beaucoup la nature…mais pas celle de l’Homme. Le premier d’entre eux aimait beaucoup les bêtes…mais pas l’Homme.

    Le commandant du camp d’Auschwitz avait interdit de tirer sur les oiseaux, car un garde SS, ornithologue de son état, étudiait rouges-gorges, corneilles et pinsons qui semblaient s’y plaire, aidé en cela d’un détenu polonais chargé de dessiner les volatiles. Pendant ce temps sous le ciel habité par le chant des oiseaux, on torturait et l’on massacrait de façon industrielle des êtres humains, des enfants aux vieillards, artisans, poètes, artistes, savants, et probablement des ornithologues.

    Le SS passionné d’oiseaux, en ne s’intéressant qu’à eux, a beaucoup appris à Auschwitz entre 1940 et 41, ce qui lui a permis de poursuivre une belle carrière après la guerre et de devenir président de la Société allemande d’ornithologie.

    Prenons garde que l’amour de la Nature ne nous détourne pas de l’Homme. Aimons la Nature non seulement pour notre plaisir mais  surtout pour la sauvegarde des êtres humains. L’écologie risque aussi d’avoir ses fanatiques et ses excès.


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  • "Picasso disait qu'il fallait apprendre à comprendre. Ce grand homme avait sûrement raison, aussi me suis-je concentré sur un tableau entièrement blanc. J'avoue que mon cerveau est resté aussi vide que la toile. Je ne peux pas représenter le tableau ici car, blanc sur blanc, il risquait fort de ne pas être visible. A moins que, pour paraphraser Coluche, le tableau soit plus blanc que blanc ou l'inverse. Récemment une jeune asiatique pris par le vertige du vide a appliqué ses lèvres sur une œuvre immaculée en y laissant la forme de ses lèvres maquillées. Ce baiser a fait perdre au tableau une partie de sa valeur, je trouve au contraire qu'il prenait enfin une signification et devenait plus humain".
    C'est un extrait de mon billet "Art naque" datant de un an, à un jour près (j'aime beaucoup me citer). Il fallait un épilogue à cet "acte d'amour et artistique" de la jeune cambodgienne Rindy Sam sur le tableau immaculé (comme sa conception) du peintre X (j'omets volontairement de citer son nom pour ne pas lui faire de publicité au cas où vous ne le connaîtriez pas). L'humanisation du "tableau" va coûter à cette jeune écervelée la bagatelle de 18840 € pour frais de restauration (sic). Non seulement ce peintre se moque du monde mais il se prend au sérieux.


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  • Lécologie politique vient de faire une percée, peut-être provisoire, mais qui va assurément ouvrir des appétits. Ce qui certain, c’est que l’écologie sémantique se porte très bien depuis quelques années. Les partis politiques se préoccupent de la chose ou font semblant de le faire pour surfer sur cette vague populaire, histoire de récolter des voix et après tout ce n’est pas plus mal, même si la sincérité et l’efficience ne sont pas toujours au rendez-vous.

    Les partis politiques veulent se vendre mais les marchands, eux, veulent vendre leurs produits et pour cela cherchent à y accoler la syllabe « éco », même si les produits n’ont rien d’écologique ou si leur fabrication est destructrice ou grande consommatrice d’énergie. On peut donc s’attendre à avoir de l’éco-pétrole, de l’éco-déchets nucléaires ou de l’éco-béton.

    Nous attendons dans nos boîtes aux lettres de l’éco-publicité afin de diminuer la dévastation inutile des forêts. Pour ma part, je pense qu’imprimer les publicités sur du papier hygiénique permettrait un recyclage facile et économique de la matière première.

    L’utilisation du papier hygiénique comme support n’est d’ailleurs pas une idée originale. L’écrivain japonais Koji Suzuki a écrit un thriller intitulé « Drop » qui raconte l’histoire d’un esprit qui loge dans la cuvette d’un WC, ce qui cadre bien avec la tradition japonaise qui veut que les fantômes se cachent dans les toilettes. Ce roman d’épouvante a été imprimé sur papier hygiénique, auparavant le fabriquant imprimait sur ce support d’utilisation Ô combien courante, des consignes à suivre en cas de catastrophe naturelle. Le roman comporte neuf chapitres et se répète tous les quatre-vingt dix centimètres de rouleau (un rouleau se vendant au prix de 1,59 €). Ne croyez pas que ce soit une littérature de chiottes, Koji Suzuki est l’auteur d’un bestseller : « Ring » porté à l’écran au Japon et aux USA (ce qui ne prouve rien).


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  • En ces temps où le chômage ne fait que croître, il y a un travail qui n’est pas menacé : le « travail de deuil ». Cette expression introduite par Freud a fait fortune. Curieux travail où tout est subi, où la volonté n’intervient pas et il est même conseillé de ne pas la faire intervenir et d’exprimer ses émotions. A chaque fait divers comportant des victimes, les journalistes concluent toujours leur intervention par : « pour que les familles puissent commencer leur travail de deuil ». Car le deuil ne pourrait pas commencer sans retrouver un peu de la personne disparue ? Car il ne pourrait pas commencer sans que justice soit faite ? Ou sans que la famille touche des indemnités ? Ce qu’il faut en convenir, serait une façon de rémunérer le travail de deuil. Reconnaître une perte, en souffrir, se révolter, parfois se culpabiliser, puis accepter  de continuer sa vie sans l’être disparu, sont des étapes que chacun subi, ce n’est pas un « travail », c’est un passage obligé quelles que soient les circonstances. Le deuil n’a besoin de rien pour commencer et il s’impose dès la disparition de l’être cher. Alors Messieurs et Mesdames les journalistes : fermez-la !


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  • Lorsque vous achetez un livre d’un auteur connu et dont le génie n’est plus discuté, c'est-à-dire quand il est mort, avant de pouvoir le lire, l’éditeur vous inflige les avant- propos d’un (ou de plusieurs) illustre inconnu (enfin, pour moi) qui profite de l’occasion, c'est-à-dire du génie de l’autre, pour s’épancher abondamment dans une prose verbeuse, parfois freudienne et masturbatoire qui n’en finit pas. A titre d’exemple : par hasard, j’ai récemment feuilleté dans une librairie le Spleen de Paris de Baudelaire, édité en 130 pages par Gallimard et précédé par une introduction et une préface, couvrant à elles deux 100 autres pages ! Bien sûr, me direz-vous, pourquoi lire les avant-propos ? D’abord vous les payez et ensuite vous vous dites qu’il y a peut être des considérations intéressantes. Celles-ci, en fait, lorsqu’elles existent, n’occupent qu’un petit espace de la dissertation que vous abandonnez bien vite pour entrer dans l’œuvre elle-même. En tant qu’adulte vacciné vous êtes  capable d’avoir votre opinion sans l’aide de l’introducteur qui ne pense qu’à se faire mousser et être enfin lu, accroché au génie de l’introduit comme peut l’être un morpion.


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  • Je ne suis pas gros. Cette déclaration liminaire, qui n’intéresse personne, a cependant l’intérêt de montrer que je n’ai aucun conflit d’intérêt dans ce qui va suivre.

    Je veux, en effet, m’élever contre la discrimination dont souffrent de plus en plus les gros devenus une des cibles privilégiées de la médecine (je préfère dire gros plutôt qu’obèse qui a une consonance scabreuse ou surpoids qui a le côté hypocrite du politiquement correct). Hormis le cas des femmes qui cherchent à devenir squelettes au risque de traumatiser leur partenaire de lit, je n’encourage pas, bien sûr, les gens à devenir gros, ils n’ont pas besoin de moi pour le devenir et la plupart désirent ne pas l’être, mais ils sont montré du doigt et je m’élève contre les multiples accusations dont ils sont l’objet, une discrimination qui concerne plus d’un milliard d’individus dans le monde (en additionnant les faiblement et les fortement enveloppés, ces derniers seraient 300 millions)

    Non seulement on veut leur fait payer plus cher une place d’avion ou un soutien-gorge  à leur taille, non seulement on les accuse d’être plus malades que les autres et donc implicitement de coûter plus cher à la société, non seulement un laboratoire[1] met à leur disposition une pilule amaigrissante qui peut pousser bon nombre à passer une partie de leur journée sur le siège des toilettes, mais certains les accusent à présent de modifier le climat, non pas comme les bovidés qui le modifient par leurs dégagements gazeux, mais de façon heureusement plus subtile.

    L’étude[2] qui permet d’étayer cette accusation se base sur le fait que les industries alimentaires génèrent 20% des gaz à effet de serre (GES) et les transports correspondants en ajoutent 14%. En tenant compte de ce fait, les auteurs ont calculé l’énergie alimentaire requise pour maintenir le métabolisme basal des gros par rapport à une population qui ne l’est pas et on obtenu un  total de GES supplémentaire compris entre 0,4 et 1 GigaT d’équivalent CO2 annuel.

    Cette étude subtile et discriminatoire mériterait confirmation, mais j’encourage d’ores et déjà les écologistes à rester minces et j’espère en leur bonté pour ne pas faucher les gros qui ont suffisamment d’ennuis comme ça.

     

    [1] GlaxoSmithKline espère avec la pilule Alli encaisser 15 à 20 millions d’euros de recettes la première année.

    [2] Edwards P et coll. : Population adiposity and climate change. Int J Epidemiol 2009; 1-4.


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  • Le Point du 14 mai 2009 rapporte que les conférences télévisées de Barak Obama battent des records d’audience, mais les chaines sont obligées d’interrompre leurs programmes et les écrans de pub pour faire place à la parole présidentielle. D’après la presse américaine le manque à gagner se chiffrerait à 30 millions de dollars, si bien que les grands networks américains vont hésiter à l’avenir à interrompre leurs programmes (l’intervention d’Obama du 29 avril a d’ailleurs été négligée par Fox).

    Il est certain que vanter les qualités d’une lessive, d’une crème rajeunissante ou d’un laxatif a plus d’importance qu’une allocution du président de la plus grande puissance du monde. L’importance d’une chose étant parallèle au bénéfice que l’on peut en tirer. Si un jour le monde explose, il est certain que les comptables, s’ils restent vivants, s’empresseront de calculer ce que cette explosion pourrait rapporter en faisant passer des spots publicitaires pour les entreprises de reconstruction.

    En attendant, j’ai une solution pour satisfaire tout le monde : pourquoi ne pas faire pour les dirigeants de la planète ce que l’on fait pour les sportifs qui arborent sur eux les marques de leurs sponsors ? Je vois très bien Obama arborer sur le revers de son costume le nom d’une marque de matériel de golf ou celle d’un dentifrice. L’image d’Angela Merkel a déjà servi pour de la lingerie féminine, pourquoi ne pas continuer dans ce sens ? (il serait cependant opportun de se contenter de mentionner le nom de la marque sur son corsage sans avoir à dénuder la dame comme sur l’affiche sauvage qui lui a été consacrée). Pour Nicolas Sarkozy on pourrait proposer une marque de cycles sur les jambes, la maison de production des disques de son épouse sur le ventre et sur les épaules le nom d’une fondation luttant contre les troubles obsessionnels compulsifs (à titre bénévole pour entretenir son image d’homme désintéressé).

    Il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions.


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  • Dans les villes – Attention, je ne parle pas des périphéries des villes où les surfaces sont surfacées par des surfaces de plus en plus nombreuses, de plus en plus grandes et de plus en plus laides, s’étalant sur la terre jadis champêtre comme de gigantesques pizzas rectangulaires piquées de quelques drapeaux colorés flottant dans les effluves d’essence. Non, je veux parler des villes intra muros ou plutôt intra-périphérique - Donc dans les villes, le visage des commerces  a changé. Exit les boutiques d’artisans, les petits commerces et même des lieux conviviaux comme des cafés qui ferment après avoir déversé leurs fumeurs sur les trottoirs, locaux immédiatement investis par des agences de banques, pièges à fric groupées dans des endroits stratégiques, des agences immobilières, dont le nombre a doublé en dix ans[1], mais aussi, enfilées en brochettes, des pizzerias, des saladeries, des chinoiseries ou des fast-fooderies (à noter que "fast" veut également dire jeûne, il est vrai que pour se nourrir avec ces grosses choses rondes il faut avoir une souplesse et un développé de mâchoires adaptés, ce qui n’est pas donné à tout le monde et c’est une des raisons pour laquelle les jeunes, aux articulations et aux dents neuves, y sont si nombreux).

    Cette organisation des commerces a cependant une certaine cohérence car, avant la crise, le citadin qui voulait cesser de payer des loyers exorbitants et faire partie de la catégorie des propriétaires (perspective alléchante tracée par notre bon président), entrait dans l’agence immobilière du coin de la rue, puis dans l’agence bancaire de l’autre coin pour emprunter de l’argent, et il ne  lui restait alors que de quoi se payer une salade, un rouleau de printemps ou une chose ronde dégoulinante si l’ouverture de sa bouche le lui permettait.

    Le monde est bien fait.



    [1] En raison de la crise actuelle 3000 à 3500 agences ont dû fermer boutique avec 15000 emplois menacés, soit un dixième des effectifs.


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  • Avez-vous remarqué que depuis quelques années, les interviouveurs et les interviouvés sur les ondes utilisent fréquemment les guillemets comme : « Cette réforme – entre guillemets – sera un échec », ce qui est un manque de courage, car l’expression aurait dû être « Cette prétendue réforme sera un échec » ce qui est un jugement clair que l’introduction parlée des guillemets permet d’éviter.

    Sommes-nous à l’orée d’une petite révolution du langage parlé avec une introduction explicite de la ponctuation ? Donc dans l’avenir il est possible que l’on soit amené à parler comme on dicte. En voici un exemple qu’il faut bien entendu lire à haute voix :

    Ouvrez les guillemets - Le comble de la bêtise – virgule - c’est de parler quand on n’a rien à dire – point - Le comble de l’intelligence - virgule - c’est se taire quand on quelque chose à dire – point finalfermez les guillemets

    Voilà, j’aurais dû écouter Zeev de Strikov, rabbi du XVIIIe siècle.


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