• La science, discours politiquement incorrect.

    Au cours de l’Histoire, ce sont surtout les religions qui se sont opposées aux découvertes scientifiques et nombre de savants ont payé de leur vie leur divulgation sur la place publique. On le comprend fort bien, la plupart des religions, et notamment les monothéismes, offrent un modèle tout fait du monde, et toute tentative qui viserait à remettre en question ce modèle rend discutable le récit religieux sur le lequel il est bâti. Avec le temps la plupart des croyants ont séparé science et religion, séparation plus ou moins admise par d’autres comme le prouve la persistance du créationnisme que les plus astucieux repeignent aux couleurs du « dessein intelligent » comme une alternative « scientifique » à la théorie de l’évolution de Darwin.

    Contrairement aux religions, la science est un système ouvert : les théories se succèdent, démontrées ou réfutées, et la science se construit progressivement en s’appuyant sur des faits parfaitement prouvés. Elle se veut insensible aux idéologies et aux croyances, et nombre de grands savants furent des religieux.

    Mais il semble qu’à présent la science est menacée par un nouvel adversaire inattendu : l’individu. L’individu qui n’admet pas que la science puisse le remettre en question ou discuter le statut qu’il s’attribue, surtout lorsqu’il fait partie d’une communauté, qu’elle soit ethnique ou sexuelle

    Pour illustrer ce propos, je me suis permis de reporter intégralement l’éditorial de Peggy Sastre à paraître dans Le Point de demain.

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    Réactions

    Si hors de l’hexagone la mer de Crète occupait mes journées, j’avais aussi la possibilité de me distraire le soir avec les débats et commentaires qui ont suivi les élections européennes. Je n’en ai pas abusé, les mêmes discours passant en boucle, il suffisait d’en saisir une pour se distraire.

    Quelques petites choses m’ont amusé (on s’amuse comme on peut).

    Les perdants ont tous eu les deux mêmes réactions :

    D’abord, s’ils ont perdu c’est la faute à Macron. On avait vraiment l’impression d’être dans une cour de récréation : « c’est pas moi, c’est lui ». Les perdants n’ont pas perdu, c’est parce que Macron a été déloyal qu’ils ont été privés d’un bon score.

    Ensuite, pour les perdants, c’est Macron qui a perdu. Sa liste a beau être quasi à égalité avec celle du RN en tête, c’est lui le vaincu, les perdants transformant en un tour de main l’élection des députés européens en un plébiscite pour ou contre Macron, et comme il n’est arrivé qu’à 0,9 point du RN, il l’a perdu. CQFD. A noter que dans cette perspective c’est le RN qui s’est vu porter leurs couleurs.

    Les choses se sont un peu rétablies par la suite, mais les perdants se sont rarement remis en cause eux-mêmes, ils ont plus volontiers parlé d’erreurs dans la façon dont ils avaient mené leur campagne électorale.

    Parmi les vainqueurs, la joie de Jadot faisait plaisir à voir. Son parti étant arrivé en troisième position on a vraiment eu l’impression dans sa réaction qu’il allait prendre les destinées de la France, sinon du monde, en main, projetant de convoquer les industriels, de créer des commissions etc…La planète est sauvée.


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    Mystère

    A chaque fois que je suis au bord de la mer, que je passe sur une plage ou au bord d’une piscine, je rencontre toujours le même mystère, et je n’en trouve jamais la solution : pourquoi les gens restent-ils exposés au soleil pendant des heures ? Je conçois que l’on se sèche et se réchauffe après s’être baigné, mais pourquoi persister à s’exposer jusqu’à la brûlure avec un acharnement déraisonnable ? L’appétence pour les bains de soleil touche la plupart des gens qui partent en vacances, et ils s’y exposent souvent dans l’inconfort : positions biscornues sur des chaises longues avec barres traumatisantes, ou sur le sable qui s’insinue partout, en s’enduisant périodiquement de crèmes protectrices qui disparaissent dans l’eau dans laquelle certains ou plus souvent certaines se plongent uniquement pour se rafraîchir, plus enclines à prendre des bains de soleil que des bains d’eau.

    Pourtant ces personnes risquent leur peau dans le vrai sens du terme. Les rayons solaires vont rider la peau, provoquer des taches brunes et parfois la cancériser.

    Mais attention, il y a un but, le but est de bronzer, changer la couleur de sa peau, une nostalgie africaine en quelque sorte. Le but est d’avoir « meilleure mine » et c’est là qu’est le mystère : que d’efforts, que de persévérance, que d’ennui, que de risques, pour avoir « meilleure mine » pendant deux à trois semaines à tout casser après être rentré chez soi, alors que l’on masque par les habits de ville son corps bronzé obtenu à prix élevé et avec tant de patience. Seul le visage permettant pour un temps bref de narguer ses copines (plutôt que ses copains). Mystère.

       

    BAIN DE SOLEIL

     

     Des poupées aux membres écartelés

    Eparpillées sur le sable plastique

    Jouissent épanouies, leur corps relâché

    Sous la caresse des éclats atomiques

     

    Au bord de la mer à la peau ridée

    Plissée d’innombrables vaguelettes

    Parmi les arêtes aiguës des rochers

    Elles s’étalent en renversant la tête

     

    Poupées médusées, dos à terre

    Leurs têtes absentes ou alourdies

    Epinglées par les rayons solaires

     

    Elles resteront longtemps alanguies

    Exposant leurs anatomies solitaires

    Avec une étoile pour compagnie

    Paul Obraska  

     

    Salvador Dali : « Figures couchées sur le sable »

     


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    Un herbicide décoiffant 

    Van Gogh : "Champ de blé" 

    Depuis des années l’utilisation du glyphosate préoccupe beaucoup de monde, notamment les agriculteurs qui s’en servent comme herbicide et les écologistes qui l’accusent de bien des maux et notamment d’être cancérigène pour l’homme.

    Je ne connais aucunement la question (je vais donc dire des bêtises), mais je m’interroge sur les positions contradictoires et passionnées suscitées par ce produit que l’on utilise depuis une quarantaine d’années, je crois, mais le temps ne fait rien à l’affaire, il a fallu des décennies pour que l’on tienne compte de la face noire (et pas tellement cachée) de l’amiante.

    Outre-Atlantique, Monsanto a perdu trois procès et doit verser des millions de dollars à des malades atteints d’un cancer qu’ils attribuent à l’utilisation du glyphosate, et même au dernier procès, Monsanto a été condamné à verser deux milliards à titre punitif !

    Ces jugements américains laisseraient donc penser que le glyphosate est incontestablement cancérigène, et Monsanto un tueur de masse (les plaintes semblent se multiplier à l’infini). Or l’OMS par un de ses organes a déclaré en 2015 que le glyphosate est probablement cancérigène. Ce probablement écarte toute certitude et il pourrait donc bien ne pas l’être. D’autres organismes ont déclaré qu’il est improbable que le glyphosate puisse être cancérigène par voie alimentaire.

    On s’étonne donc des sanctions judiciaires radicales aux USA. Mais la justice n’a rien à voir avec la vérité scientifique : une relation temporelle remplace trop souvent aux yeux des juges une relation de cause à effet.

    Plusieurs centaines d’études auraient été faites en faveur du glyphosate, mais sans doute financées par Monsanto, ce qui constitue un sérieux biais pour affirmer leur validité, mais on ne peut pas affirmer, à l’inverse, qu’elles ont été entièrement et toujours manipulées. Des études indépendantes (et de Mansanto et des écologistes) ont sûrement été faites, sinon il serait temps de comparer la survenue du cancer dans la population générale avec celle touchant la population utilisant le glyphosate.

    Et voilà qu’un rapport parlementaire du Sénat met en doute un effet cancérigène spécifique du glyphosate. Bien sûr les parlementaires à l’origine de ce rapport sont accusés d’utiliser l’argumentaire de Monsanto (« le glyphosate serait moins cancérigène que la charcuterie ou la viande rouge »). Un rapport qui « passe mal », surtout chez les écologistes. Mais la question est de savoir si l’argumentaire attribué à Monsanto (ce qui laisse supposer que les parlementaires à l’origine de ce rapport seraient malhonnêtes) correspond à la vérité ou pas, l’argumentaire est attaqué comme étant partisan mais pas son éventuelle valeur.

    A la suite de ce rapport j’ai été surpris par une réaction de José Bové se demandant si ces parlementaires n’ont pas été approchés par Monsanto-Bayer, lorsqu’il ajoute : « ils oublient que le glyphosate ne s’analyse pas seul, mais avec ses adjuvants [...] c’est ce cocktail qui en fait sa dangerosité »

    Nous voilà bien : on ne sait plus ce qui est dangereux. Il va falloir analyser tous les éléments du cocktail. On n’est pas sorti de l’auberge, à moins que l’on n’y entre pas car le glyphosate commence à coûter très cher à Bayer qui s’est payé à prix d’or une belle planche pourrie.

    Un herbicide décoiffant

     


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  • Jusqu’au 23 mars dernier, les personnes présentant un handicap mental ou psychique ou une déficience intellectuelle pouvaient se voir retirer leur droit de vote sur décision d’un juge de tutelle. On peut, en effet, observer tous les degrés dans un handicap mental et c’était au juge de déterminer si un handicap était léger ou au contraire profond au point de constituer un obstacle à la compréhension et au raisonnement permettant de faire un choix électoral.

    A présent, tous les handicapés mentaux, ils seraient près de 300000 (seulement ?) pourront bénéficier de la nouvelle loi.

    Bien entendu, la difficulté n’est pas de mettre un bulletin dans l’urne, un enfant de deux ans peut très bien le faire si on lui montre comment.

    La mairie de Paris a d’ailleurs édité une affiche pour faire comprendre aux personnes « en situation » d’handicap la marche à suivre.

    Le monde devient-il idiot ?

    La difficulté est de réfléchir puis de choisir le bulletin de vote à mettre dans l’urne.

    Mais pour les personnes handicapées tout devrait être clair car on utilise pour eux un nouveau langage : le langage "facile à lire et à comprendre" (FALC), censé leur permettre « d’accéder à l'isoloir », ce qui, FALC ou pas FALC, ne devrait pas être bien difficile, la difficulté est, en passant devant la table où sont exposés les bulletins de vote, d’en choisir au moins un, et pas au hasard.

    Mais c’est du tout cuit, car on va demander aux différents partis de retranscrire en FALC leurs professions de foi et leurs programmes en gardant le texte d’origine, mais avec une partie en FALC : « C’est une transcription du français, pour simplifier certaines notions et qu’elles soient comprises par les personnes déficientes intellectuelles », explique au HuffPost Isabelle Chandler de l’Unapei (association de parents d’handicapés intellectuels). « Si on leur donne les outils pour comprendre, elles ont bien sûr une opinion et peuvent voter. »

    On se demande alors où est leur déficit intellectuel si elles sont capables de se faire une opinion argumentée, mais on se demande aussi quelles sont les chances pour une personne dont l’intelligence est très limitée de ne pas faire le même choix que la personne qui s’occupe d’elle et qui la conduira par la main à toutes les étapes du vote si bien expliquées par la Mairie de Paris.

    Ainsi le choix électoral est à la portée de tous les déficients mentaux, je suppose que l’abstention aussi (ce qui à mon avis serait préférable). Je dois avouer que pour certaines élections, et notamment les européennes j’ai moi-même du mal à comprendre les professions de foi de certains candidats et souvent du mal à faire un choix raisonnable. Je me demande si, parfois, je ne devrais pas me mettre au FALC, puisque ce langage simplificateur serait si efficace.


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  • Le gilet jaune symbole d’une réalité et tenue de camouflageSamedi dernier, 1400 personnalités du « monde de la culture », dont Emmanuelle Béart, Juliette Binoche, Edouard Louis (ces deux derniers n’en manquant pas une), Annie Ernaux (sans doute lassée d’écrire son journal intime), et des dessinateurs, réalisateurs et musiciens, ont signé une tribune de soutien dans Libération aux manifestants dont les manifestations s’étalent à présent sur un semestre alors que nombre de leurs revendications initiales et pleinement justifiées ont été acceptées par le gouvernement.

    Cette tribune est intitulée "Gilets jaunes : Nous ne sommes pas dupes ! ", et salue un mouvement "sans précédent dans l'histoire de la Ve République", "que le pouvoir cherche à discréditer et réprime sévèrement alors que la violence la plus menaçante est économique et sociale". En affirmant sans pudeur : "Les gilets jaunes c'est nous".

    Que ces personnalités se sentent concernées par les revendications qui ont déclenché le mouvement, c’est bien, mais qu’ils estiment que la violence est essentiellement du côté des forces de l’ordre est une affirmation un peu légère. Ils passent sous silence : les entraves à la circulation, les incendies et toutes les destructions notamment celles des commerces et même les pillages qui sont survenus régulièrement « en marge » des manifestations que nombre de « GJ » ont cautionné quand ils n’y ont pas participé eux-mêmes. Les forces de l’ordre essayent de prévenir les exactions et de canaliser les manifestants, ce qui conduit forcément à des heurts qui ont provoqué des blessés de part et d'autre, mais sans mort jusqu’à présent en 26 manifestations !

    Les signataires de la tribune, qui ont donc revêtus leur gilet jaune, exonèrent tous les manifestants : "Nous voyons bien les ficelles usées à outrance pour discréditer les gilets jaunes, décrits comme des anti-écologistes, extrémistes, racistes, casseurs..." Là encore les signataires ferment les yeux sur le fait que le gilet jaune est aussi devenu une tenue de camouflage permettant à tous les extrêmistes de s’exprimer : appels à l’émeute, complots en tous genres, « quenelles » sur les marches de la basilique du Sacré-Cœur, Black-blocs applaudis, académicien français insulté car d’origine juive, un gilet jaune négationniste ayant injurié Simone Veil acclamé à sa sortie de prison par des gilets jaunes…Et les signataires de cette tribune trouvent que ce sont des « ficelles usées à outrance ». On voit que ces ficelles ne s’usent jamais et qu’elles restent prêtent à pendre.

    Des signataires, qui, bien qu’ayant revêtu un gilet jaune, n’ont aucun problème de fin de mois mais qui veulent à tout prix faire partie du camp du bien jusqu'à l'indécence, sans s’apercevoir que le bien à force de stagner menace la République et finit par sentir mauvais.


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  • Parler pour ne rien direIl y a des jours où l’on n’a rien à dire. Cette déclaration préliminaire devrait susciter chez mes éventuels lecteurs deux questions :

    La première : si l’on n’a rien à dire, pourquoi parler ? Question à laquelle je réponds : pour donner une preuve de vie.

    La seconde exprime de l’étonnement : comment peut-on n’avoir rien à dire alors que nous sortons du grand débat ?

    Justement, le grand débat (j’hésite à mettre ou non des majuscules), ce n’était qu’une thérapie de groupe au niveau national, et comme dans toute thérapie de groupe, l’essentiel n’est pas ce que l’on dit, l’essentiel est de parler, de s’exprimer devant les autres. Une parole qui libère, même si l'on n’a rien à dire.

    Certes, des choses ont été dites, mais ces choses étaient déjà de notoriété publique, chacun les connaissait, et notamment ceux qui nous dirigent même s’ils feignaient par commodité de les ignorer.

    Si l’on en croit Saint-Exupéry, « aimer ce n’est pas se regarder l’un l’autre mais regarder ensemble dans la même direction », on peut se demander en voyant les Français regarder dans toutes les directions s’ils aiment être ensemble.

    Tout de même, il y a quelques points sur lesquels ils semblent d’accord : moins d’impôts et plus de services publics et de solidarité, plus d’autorité de la part de l’Etat et plus de démocratie participative (vue du citoyen) ou délibérative (vue de l’Etat), moins d’élus mais plus de disponibilité et d’écoute de leur part, des élus moins payés mais insensibles à la corruption.

    Le consensus parfait se retrouvant dans le mécontentement. Celui des pauvres qui veulent l’être moins, celui des classes moyennes qui ne veulent pas s’appauvrir, celui des riches qui veulent le rester.    


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  • Vestiges du passé

    Les pétromonarchies du Golfe, que l'on pourrait également appeler les monarchies fossiles, sont toutes prises d'une frénésie muséale étonnante en voulant imiter sur leur sol imprégné de gaz et/ou de pétrole les musées ancestraux occidentaux et notamment européens. Assises sur d’abondantes ressources d'énergie, elles espèrent attirer ainsi les touristes une fois la transition écologique accomplie au dépens du pétrole.

    En fait, ce qui pourrait attirer le touriste occidental ce ne sont pas les contenus de ces musées sortis du sable, car il a le loisir d'en visiter de bien plus riches près de chez lui, mais les bâtiments eux-mêmes réalisés par des architectes mécréants, mais néanmoins talentueux, qui peuvent s'exprimer pleinement dans la péninsule arabique car l'argent n'y manque pas depuis que leurs habitants ont été mis au courant qu'ils étaient assis sur un pactole  sans le savoir.

    Les images que nous avons des expositions, par exemple du « Louvre » d'Abu Dhabi, montrent plutôt une sobriété artistique. Je suppose que les statues et les tableaux exposés tiennent compte de la pudeur islamique. Il me semblait par ailleurs que la représentation humaine était interdite en islam, mais il est vrai que les œuvres exposées furent réalisées par des mécréants.

    Cependant, les vestiges les plus remarquables du passé ne se trouvent pas dans les vitrines, sur les murs ou sur des piédestaux, mais dans les allées comme le montre la photo reproduite au début de l'article : si vous ouvrez la tête de ces trois visiteurs, vous y trouverez des vestiges parfaitement conservés du VIIème siècle.

    PS. En fait, je suis mauvaise langue, la salle d'exposition ci-dessous montre des statues nues, mais d'hommes.

    Vestiges du passé


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  • Selon un article paru dans lepoint.fr, une cinquantaine de militants soutenus par des groupuscules racistes se prétendant antiracistes : la Ligue de défense noire africaine (LDNA), la Brigade anti-négrophobie (sic), et le Conseil représentatif des associations noires (Cran) sont intervenus de façon agressive le 25 mars dernier pour bloquer la représentation d’une pièce d’Eschyle (« Les suppliantes ») à la Sorbonne en empêchant les comédiens et comédiennes de se préparer et en obligeant le public à rester en dehors de l’amphithéâtre Richelieu où devait se tenir la représentation.

    La raison de cette agression tombe sous le non-sens : la mise en scène a été accusée de « racialisme » car certains masques portés par les comédiens étaient noirs !

    « Le théâtre est le lieu de la métamorphose, pas le refuge des identités. Le grotesque n'a pas de couleur… » a déclaré Philippe Brunet le metteur en scène copieusement insulté pendant plusieurs jours par ces excités.

    On pourrait en rire, mais jaune, car il s’agit d’une entrave à la liberté de création et utiliser des masques noirs n’a rien d’agressif ou de dévalorisant envers les noirs et on pourrait même en saluer la présence. A moins que ces groupuscules considèrent que les représenter est honteux ou que la couleur noire leur appartient.

    Par ailleurs ces groupuscules font preuve d’ignorance car dans l’Antiquité les comédiens portaient tous un masque et le metteur en scène avait tenu à respecter cette tradition. Exigeront-ils à l’avenir que le porteur d’un masque noir sur une scène soit obligatoirement noir pour ne pas être accusé de faire du blackface ?

    Ces racistes « antiracistes » peuvent être rassurés sur un point, leur bêtise est inimitable.

    Les masques tombent

    Richard Burton en Othello


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  • Au théâtre ce soir

    Bernard Buffet : "la Révolution française"

    Comme chaque samedi nous assistons à un spectacle. Une pièce de théâtre en costumes qui traîne en longueur puisque nous en sommes au XIXème acte, et dont nous ne savons toujours pas s’il s’agit d’un mélodrame qui se terminera bien ou d’une tragédie qui se soldera par la disparition d’un ou de plusieurs acteurs lorsque le rideau tombera.

    Ce spectacle du samedi fait les délices des médias qui nous invitent à suivre en direct toute les péripéties de l’intrigue. Comme la pièce est en grande partie improvisée, nous avons même des critiques qui commentent au fur et à mesure le jeu des acteurs. Commentaires qui, il faut l’avouer, n’intéressent guère les spectateurs lassés par leur monotonie (sauf aujourd’hui où j’ai entendu une dame de « Lutte ouvrière », égarée au XXIème siècle, parler de « cadences infernales » sur LCI).

    Beaucoup de spectateurs auraient plutôt tendance à suivre le spectacle comme un match de football, attentifs au score et aux prouesses physiques : le stade est-il plus ou moins rempli par rapport au match précédent ? Quel est le comportement des équipes en présence ? Combien de hooligans ? Combien de vitrines brisées ? Combien d’incendies ?  Combien d'interpellés ? Combien de blessés ?

    La France continue à avoir une créativité que le monde nous envie.


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