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    Lors de sa visite au Mont Saint-Michel, le chef de l'Etat a déclaré : « Si on n'aime pas les étrangers, c'est difficile de vouloir développer le tourisme […]. Si on veut protéger les frontières, ce sera le cas si nous somme menacés, mais nous ne sommes pas menacés par les touristes, et, s'ils ne voient pas dans notre pays une grande nation ouverte, ils se détourneront nécessairement » (Le Figaro du 2/11/15, relevé par le Canard enchaîné).

    Passons sur le style de la plume présidentielle, à moins qu'il ne s'agisse que d'une improvisation Hollandesque.

    En dehors de quelques dictatures folles, a-t-on vu un pays se fermer au tourisme ? La « nation ouverte» semble donc suggérer un rapprochement entre les touristes et les immigrés en tant qu'étrangers, ce qui est plutôt original. Considérer l'immigration comme du tourisme est assez osé, mais considérer les touristes comme des immigrés qu'il faut s'efforcer de bien accueillir ne l'est pas moins.

    Penser que les touristes éviteraient de venir en France si l'on rejette les immigrés, c'est avancer : soit qu'ils pourraient se considérer ou être considérés comme tels, ce qui ne vient à l'idée de personne, soit que le choix de leur destination risque d'être influencé par la politique migratoire du pays où ils comptent se rendre, ce qui pourrait être néanmoins le cas si cette politique favorise l'insécurité.

    Dans sa grande clairvoyance et dans son discours, le Président de la République a bien voulu admettre que nous ne sommes pas menacés par les touristes. Ouf ! Ceux-ci vont se sentir soulagés de ne pas être considérés comme des étrangers agressifs et pourront venir paisiblement dépenser leur argent en France.

    Mais si nous ouvrons généreusement nos frontières aux touristes, par qui serions-nous éventuellement menacés au point de les protéger ?

    Bienvenue aux touristes !

    Dessin de Jean paru dans le Point du 22/10/15


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    Nous sommes de bons petitsHeureux !

    Pourquoi ? Parce que j'ai appris par un article d'un journal saoudien rapporté par le Courrier international que l'Arabie saoudite est contente de nous, et que la France de ce fait méritait bien une récompense.

    Comment ne pas être heureux lorsque des princes saoudiens daignent nous donner des bons points dorés lorsqu'ils estiment que nous avons été sages et que nous nous sommes bien tenus en faisant les gros yeux à l'Iran, son ennemi intime, au moment des pourparlers pour retarder quelque peu la naissance de leur bombe atomique, et en étant très sévère à l'égard du vilain Bachar El Assad, le petit chimiste, allié du grand Satan perse.

    Alors nous avons été récompensés en leur vendant des armes, assortis, semble-t-il, de quelques centrales nucléaires.

    Heureux que l'on reconnaisse enfin nos mérites, surtout de la part de ceux qui n'en ont aucun, en dehors d'être assis, par la grâce d'Allah, le cul sur des nappes de pétrole ou de gaz, sans avoir depuis des siècles ni inventé, ni créé quoi que ce soit. Il est vrai qu'Allah voit toujours les choses en grand car amener à lui la bagatelle de1500 pèlerins, d'un seul coup, après une simple bousculade n'est pas à la portée de n'importe quel Dieu.

    Certes, l'Arabie saoudite est une cousine très proche de l'Etat islamique. Bon sang ne saurait mentir, et il est touchant de voir que leurs comportements sont semblables avec le même penchant pour le fouet et les décapitations ; rien ne vaut l'esprit de famille.

    Un esprit de famille qu'ils aimeraient tellement nous faire partager.

    Et ils vont le tenter sur Karl Andree, Britannique de 74 ans, patron d’un groupe pétrolier, travaillant depuis 25 ans en Arabie saoudite, atteint d'un asthme et d'un cancer. Il se trouve actuellement à la prison de Braiman à Jeddah, en Arabie Saoudite et il a été condamné à 350 coups de fouet ! Son crime : la police saoudienne aurait retrouvé une bouteille de vin artisanal dans sa voiture l’année dernière (The Guardian).

    Quand je pense que lorsque que ces Saoudiens pudibonds et sobres séjournent dans les palaces parisiens, ils ne manquent pas de s'imbiber largement et de forniquer à couilles rabattues. Le désert donne soif et le pétrole est décidément imbuvable.

     


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    Quand le ridicule ne tue pas rend-il plus fort ?C’est ce que semble penser Mélenchon, car n’écoutant que son courage, il a proposé aux vigoureux membres de la CGT de les remplacer en prison s’ils étaient condamnés à être emprisonnés pour avoir agressé des dirigeants d’Air France en s’imaginant qu’en molestant des cadres ils pourraient résoudre par la force les affaires de la compagnie.

    Un sacrifice d’autant plus ridicule qu’il sait, bien entendu, que cette éventuelle substitution est impossible. Et c’est dommage, car cela lui aurait permis de ne plus vociférer pour un temps, et de déguster en paix son « hareng de Bismarck » en s’imaginant faire partie des résistants à l’Allemagne d’antan.

    Moins drôle est l’invitation faite par ce « Robespierre d’opérette » aux syndicalistes de renouveler ce genre de manifestation musclée qui a permis à la France de se ridiculiser aux yeux de tous les pays étrangers.

    Moins nocif mais un tantinet ridicule le référendum prévu par Cambadélis demandant au « peuple de gauche » (à noter que le peuple de droite n’existe pas dans le langage politique) s’il était partisan d’une union de la gauche dans la perspectives des prochaines élections. Il serait tout de même étonnant que ceux qui se déplaceront pour voter soient opposés à cette union. Demande-t-on à un malade s’il a envie d’être guéri ?

    Tristement ridicule le débat qui a occupé les médias et les juristes ces derniers jours sur la légalité de l’élimination (qu’il est tout de même difficile de cibler du haut des cieux) d’individus de nationalité française combattant dans les rangs des ennemis de la France.

    Quand le ridicule ne tue pas rend-il plus fort ?Ridicule, mais plus amusant (ce qui lui a valu la noix d’honneur du Canard enchaîné de cette semaine) la déclaration de Mgr Vingt-Trois à propos du synode sur la famille qui réunit des prélats qui n’ont, en principe, aucune expérience de la vie de famille et qui ont fait vœux de chasteté : « Soit dans l’engagement matrimonial, soit dans l’engagement du célibat et de la chasteté, c’est la même sexualité. Mais elle n’est pas vécue de la même façon ». Aucune hypothèse n’est à écarter.


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    Le « vivre ensemble » est une des expressions favorites des hommes politiques ou des journalistes, prononcée l’œil humide et la main sur le cœur. C’est aussi une des expressions les plus creuses, et pourtant elles ne manquent pas dans les discours ambiants.

    Car on est bien obligé de vivre ensemble.

    On est bien obligé de vivre avec une fraction de la population qui considère que sa patrie n’est pas la France – bien qu’elle y soit née – mais un pays du Maghreb dans lequel elle n’a peut-être jamais mis les pieds (faut pas déconner, la vie est tout de même moins difficile en France) .

    On est bien obligé de vivre avec des gens qui dans les manifestations, quel que soit leur objet, brandissent des drapeaux étrangers, notamment algériens, et parfois du Hamas, sifflent la Marseillaise dans les gradins d’un stade de football ou envahissent le terrain pour interrompre le match France-Algérie lorsque l’Algérie prend la raclée.

    On est bien obligé de vivre avec des gens qui écoutent avec plaisir des discours de haine contre la France dans les mosquées ou ailleurs, qui considèrent comme des héros des tueurs de victimes désarmées, victimes parce qu’elles ont déplu pour des raisons futiles, ou parce que ce sont des juifs et de préférence des enfants, ou pour se faire un nom de martyr, passeport pour le paradis.

    On est bien obligé de vivre avec des gens dont le rêve est de rejoindre des barbares qui décapitent, violent et fournissent les marchés d’esclaves.

    C’est vrai que l’on vit de moins en moins ensemble dans certains quartiers où devant les femmes voilées de la tête aux pieds on pourrait se croire en Arabie Saoudite, où il ne manque plus que les éléphants pour se croire en Afrique. D’où, lorsqu’il le peut, le « Gaulois » (c’est plus correct que « Français de souche ») sort, et où la police ne rentre plus. Des quartiers où l’on considère que l’ordre est rétabli lorsqu’on relève 10% en moins de véhicules incendiés sur les centaines qui brûlent chaque année.

    La question n’est pas de vivre ensemble, la question est de s’accorder.

    Et peut-on serrer la main de quelqu’un qui vous la refuse ? Soit parce qu’il se considère comme une victime depuis sa naissance, soit parce qu’il croit posséder la vérité, et qu’il ne pense qu’à vous l’imposer au besoin en vous tuant.

    On peut très bien vivre ensemble avec ceux qui le veulent. Pour les autres nous sommes bien obligés de vivre ensemble comme les deux parties d’un mélange explosif, mais attention pas d’amalgame !

    Le « vivre ensemble »


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    « Si un corps de garde pouvait être religieux, l’islam paraîtrait sa religion idéale : stricte observance du règlement (prières cinq fois par jour; chacune exigeant cinquante génuflexions) ; revues de détail et soins de propreté (les ablutions rituelles) ; promiscuité masculine dans la vie spirituelle comme dans l’accomplissement des fonctions religieuses ; et pas de femmes. »

    Lévi-Strauss


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    Destinataire : Mme Marine Le Pen / Assemblée européenne

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    NE PLUS FIXER LA LIGNE BLEUE DES VOSGES / ALSACE-LORRAINE RECUPEREE / DE JUSTESSE / ATTENTION / ADMIRATEURS DE L'ALLEMAGNE NAZIE DANS VOS RANGS / BONNES HAINES / fin

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    Signé : un rescapé des guerres franco-germaniques.

     


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    Il faut admirer les Chinois. Non seulement ils sont beaucoup et actifs, mais ils sont également efficaces, et pragmatiques, à la recherche de la solution la plus réaliste, sans s’embarrasser de considérations superflues.

    C’est ainsi que les chauffards ont fait le constat qu’en rendant un piéton handicapé après l’avoir percuté avec leur voiture coûtait infiniment plus cher que de le tuer. Un handicapé doit être en effet pensionné toute sa vie. Alors ils s’efforcent avec beaucoup de soin d'achever la victime une fois pour toute après l’avoir renversé, et ils le font avec encore plus d’application et de sérieux lorsqu’il s’agit d’un enfant dont la durée de vie peut s’avérer intolérable et ruineuse..

    Les Chinois aiment le travail bien fait.

    On achève bien les piétonsIls sortent de leur véhicule pour voir ce qu’ils ont heurté (un enfant ce n’est pas très visible) et s’ils constatent qu’il s’agit d’un corps humain, ils reprennent le volant pour rouler sur le corps à terre, en marche arrière et en marche avant, à quatre ou cinq reprises, de préférence sur la tête, c’est plus sûr. Ils peuvent même ne pas sortir de leur voiture et remettre les gaz pour s’acharner sur la victime avant de filer à toute allure.

    Le Chinois, une fois le travail accompli ne perd pas de temps.

    On cite même le cas d’un conducteur ayant préféré poignarder le piéton qu’il avait renversé. Si vous vous relevez après avoir été heurté, vous pouvez être renversé à nouveau. Ce fut le cas pour un enfant qui, après avoir été assommé, s’est relevé pour récupérer son parapluie qui lui avait échappé des mains, mais il n’a pas échappé au camion roulant en marche arrière. Le Chinois sait qu’après un traumatisme, il peut survenir des complications secondaires.

    Le Chinois aime la certitude.

    Mais me direz-vous les conducteurs se comportant de cette façon pourraient être accusés de meurtre. Que nenni. Le plus souvent, malgré les enregistrements vidéo éventuels et les témoignages, ils affirment avoir roulé (à plusieurs reprises !) sur un objet inanimé notamment un sac poubelle. (un certain Zhao qui s’était acharné à aplatir une vieille dame a été condamné à trois de prison pour "négligence" ! Et un autre pour « homicide involontaire » alors qu’il avait guidé à la main son véhicule de l’extérieur pour achever un enfant de 3 ans !)

    Grâce à un bon avocat et à la corruption, ces meurtriers s’en tirent habituellement (pas toujours) par un unique et modeste dédommagement à la famille (25.000 et 45.000 euros).

    Il y a même un adage chinois qui résume le phénomène «mieux vaut renverser et tuer, que renverser et blesser».

    (Source : slate.fr)

    Bacon : « Autoportrait » 1969


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    On  peut évidemment se poser des questions sur l’efficacité réelle des bombardements sur les zones occupées par l’Etat islamique que l’arrosage de bombes semble faire pousser.

    La France, après l’Irak, participe maintenant à l’arrosage en Syrie. Espérons que les multiples arroseurs qui participent à l’arrosage ne vont pas maladroitement s’arroser eux-mêmes.

    Dans un entretien que Le Drian a accordé au Monde, celui-ci précise que la France attaquera des « centres de formation de combattants étrangers » en Syrie. Préciser les cibles qui seront visées est une démarche qui sera sûrement appréciée par l’ennemi. On a là un petit arrière-goût de la défunte et soi-disant « guerre en dentelles » où l’on invitait l’adversaire à tirer le premier.

    L’aviation française a fait une première virée pour repérer ces cibles, il y a fort à parier que les centres de formation seront déplacées ailleurs étant donnée la mobilité des islamistes, mais en laissant les éventuels civils présents sur les lieux pour montrer à quel point les occidentaux sont des sauvages.

    La dernière question posée par le Monde au ministre de la Défense a été : « Quelle implication juridique aurait une frappe sur un ressortissant français ? »

    Voilà un problème, ô combien délicat, posé par les enculeurs de mouches qui foisonnent dans nos démocraties : un ressortissant français combattant dans les rangs des ennemis de sa patrie pourrait, dans leur logique, faire un procès à l’Etat français s’il était blessé au cours d’un bombardement effectué par ses concitoyens qu’il a trahis. Quant à sa famille, elle pourrait sans doute lui réclamer des indemnités si son rejeton meurt en martyr en combattant son pays ou en y préparant des attentats.

    Vous avez dit absurde ?

    Questions absurdes


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    On s’en fout !

    Cette photo publiée dans Slate date du 13 janvier 2015, donc 6 jours après le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo. On y voit Luz et Patrick Pelloux  montrer la une de l’édition qui a suivi la tuerie.

    Si Luz parait triste, et on le comprend, par contre Pelloux est hilare, ce que l’on comprend moins.

    Depuis hier tous les médias annoncent que « Pelloux l’urgentiste » compte arrêter de publier des chroniques dans Charlie Hebdo, ce qu’il faisait depuis une dizaine d’années.

    En étant poli, je pense qu’il s’agit là d’un non évènement qui ne devrait – à mon avis – n’intéresser que la famille du démissionnaire et le journal. Ce battage médiatique me semble incongru.

    Patrick Pelloux a sûrement été urgentiste dans sa jeunesse, mais depuis il a surtout été un syndicaliste de la profession qui est apparu sur la scène médiatique lors de la canicule de 2003 pour reprocher, à juste titre, aux autorités sanitaires leur imprévoyance.

    Depuis, je ne pense pas qu’il ait pu être très présent aux urgences, entre son activité de syndicaliste, ses interventions médiatiques et son travail de journaliste.

    Une activité médicale continue, s’occuper des patients, ça prend du temps. J’en sais quelque chose : les heures dites ouvrables sont parfois insuffisantes pour faire face, surtout qu’il est indispensable de se tenir au courant de façon permanente de l’évolution de la médecine.

    Alors ce personnage, hilare 6 jours après la tuerie, semble surtout être content de figurer sur la photo, comme il a su verser quelques larmes (sans aucun doute sincères) lorsqu’il fut consolé par François Hollande devant les caméras lors de la manifestation du 11 janvier, 48 heures avant cette photo.


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    Depuis les bulletins de santé de Mitterrand, on connaît la valeur des certificats de complaisance concernant la santé des politiques qui sont plus politiques que médicaux. (voir "Communiqué")

    Rachida Dati, elle, vient de prendre une initiative qui ouvre une voie féconde à ses homologues et fera date dans l'histoire.

    On sait que pressée par la journaliste Elise Lucet de s'expliquer sur son travail de lobbyiste, l'ancienne Garde des Sceaux lui répondit par des insultes méprisantes, l'échange ayant été enregistré et filmé. 

    Le  certificat médico-politiqueAfin de justifier sa sortie, Mme Dati a produit par la suite un rapport médical qui fait état d'un "indéniable choc émotionnel" provoqué par cet accrochage (Le Point du 17/09/15). On peut d'ailleurs bien admettre que la question de la journaliste à laquelle elle ne s'attendait pas ait pu la mettre en difficulté.

    On voit tout de suite les implications d'une telle initiative : à chaque fois qu'une femme ou un homme politique dira une connerie, perdra son calme, ou même prendra une décision désastreuse, il pourra fournir un certificat médical pour se justifier.

    C'est en quelque sorte l'inverse du faux bulletin de bonne santé, un certificat médical prouvant la fragilité mentale de ceux qui nous gouvernent.

    A propos du mental, je n'ai pas pu résister à reproduire cet appariement qui figure dans le Huffington post.fr (je ne sais pas si cette juxtaposition était volontaire ou fortuite)

    Le  certificat médico-politique

    Il ne reste donc plus à Nicolas Sarkozy que de fournir un certificat médical attestant de sa transformation


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