• Se taper le Front

    Après ce premier tour des municipales les commentaires vont bon train pour expliquer le niveau de l’abstention et la progression du Front National. On parle de la peur des Français qui, accrochés à leur passé, redoutent les effets de la mondialisation qu’ils subissent déjà et qui ne peuvent que s’amplifier aussi bien pour la concurrence commerciale, l’achat du patrimoine par les étrangers, que pour les flux migratoires. On parle du rejet des partis politiques qui, une fois au pouvoir, se sont révélés impuissants à enrayer la chute. Alors pourquoi ne pas voter pour un parti qui n’a jamais eu de responsabilités (sauf dans quelques mairies où le résultat n'a pas été probant) ?

    D’autant plus que les idées exposées par le Front National seront sans doute fécondes pour marcher à reculons et se réintroduire dans l’histoire passée bien plus séduisante (rétrospectivement) que celle du présent.

    La préférence nationale, les « Français d’abord », aurait l’avantage de libérer les postes enviés dans les travaux publiques et les cuisines des restaurants. La sortie de l’Euro et le rétablissement du franc permettrait de dépoussiérer la planche à billets pour fabriquer l’argent qui manque si cruellement, et ruinerait par la même occasion ces misérables épargnants tout en augmentant le poids des portefeuilles. On vendrait à l’étranger pour moins cher, à condition de pouvoir vendre, car un protectionnisme marche dans les deux sens. Personne ne voudra de nos gros machins que l’on vend encore aux autres. Les petites choses que l’on achète aujourd’hui ailleurs à bon marché seront enfin fabriquées chez nous, à condition de pouvoir se les payer.

    Et pour couronner le tout qu’il serait bon de sortir de l’Europe. Et pourquoi pas – en ultime recours - une petite guerre avec l’Allemagne pour reprendre les bonnes habitudes ? Cette fois nous pourrions peut-être la gagner sans l’aide des Américains car la Germanie, bien que florissante, est peuplée de vieux et son armée est réduite au strict minimum. Rien ne vaut une guerre pour augmenter la croissance et réduire le chômage à néant. Et la reconstruction, rien de telle pour donner du travail aux survivants, avec en perspective de nouvelles trente glorieuses.





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  • Il est certain que les Britanniques sont plutôt accueillants pour les communautés qui vivent sur leur sol, même pour celles dont les extrémistes visent à se mettre à leur place ou en tout cas à imposer leurs mœurs en bonne place à côté des leurs.

    D’après le Sunday Telegraph (article rapporté par le Courrier international), il existe déjà des tribunaux islamiques pour régler le plus souvent des affaires commerciales entre musulmans, mais on assiste à leur prolifération et à l’émergence du droit musulman à côté du droit britannique.

    A tel point que le Conseil de l’ordre des avocats sort actuellement de nouvelles recommandations à l’intention des avocats anglais pour l’établissement de testaments conformes à la charia. Le journal note – avec beaucoup de modération – que « Cette initiative est préoccupante, car la loi islamique désavantage les femmes, les enfants dont les parents se disputent la garde, les héritiers illégitimes ou adoptifs et beaucoup d’hommes qui, pour une raison ou pour une autre, enfreignent ses préceptes ».

    Il y a 6 ans, les Anglais avaient vivement protesté lorsque l’archevêque Rowan Williams, avait exprimé l’idée que l’intégration de la charia dans le système judiciaire britannique était "inévitable". Dans les pays où les religieux ne s’égorgent pas, on voit qu’une religion a plus de mansuétude à l’égard d’une autre religion que pour les athées ou les laïcs, et plus de sympathie pour les « lois divines », aussi usurpées et stupides soient-elles, que pour celles lentement forgées par les êtres humains.

    Va-t-on assister en Grande-Bretagne à une rupture d’égalité devant la loi, notamment pour ce qui concerne les femmes ? Et dans un des pays où est né le féminisme.

    L’obscurantisme a de « beaux jours » devant lui. La Grande-Bretagne n’est plus une île.


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  • Que les électeurs français ne se plaignent pas : ils méritent les hommes politiques qu’ils élisent. Ils se gaussent sur les réseaux sociaux et au café du commerce de leur éventuelle malhonnêteté, ils s’insurgent à juste titre lorsque que certains d’entre eux n’hésitent pas à puiser dans la caisse pour leurs besoins personnels, à utiliser des employés payés par le contribuable pour leur service privé, et pourtant la plupart de ces gens malhonnêtes, plus ou moins poursuivis par la justice ou condamnés antérieurement, sont réélus au scrutin suivant, parfois avec une large majorité, alors que leurs malversations probables ou certaines sont de notoriété publique.

    Les Français ont les hommes politiques qu’ils méritent.

    Patrick Balkany que l’on soupçonne de blanchiment de fraude fiscale et de détournement de fonds a été réélu maire de Levallois dès le premier tour. André Santini a obtenu 67% des voix en faisant appel d’une condamnation en 2013 à 2 ans de prison avec sursis et à une peine d’inéligibilité de 5 ans pour détournement de fonds. Ne parlons pas de Mr Gaston Flosse qui a fait le meilleur score aux municipales en Polynésie après avoir été condamné à plusieurs reprises pour corruption et détournement de fonds publics. Mme Bartoli, qui a fait récemment à la TV une prestation remarquée car lamentable, vient de se faire élire maire en Corse, comme femme de paille, en attendant que son époux condamné puisse se présenter.

    En dehors de quelques exceptions, les exemples abondent où des représentants de la nation sans être présentables n’hésitent pas à se présenter et avec succès.

    Evidemment, on ne change pas une équipe qui gagne.


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  • Une fois n’est pas coutume, je retranscris ici l’intégralité d’un article rédigé par Laurent Sagalovitsch sur son blog de Slate.fr (« You will never hate alone ») et intitulé : « Dimanche soir, à 20 heures, ce sera génuflexion électorale pour tous ». Je ne saurais mieux dire.

    "Ce sera le défilé des mines graves et contrites.

    Sur les plateaux des grandes chaînes de télévision, les cadors et les petits marquis des partis politiques viendront dire leur profonde préoccupation face à cette abstention qui, élection après élection, ne cesse d’augmenter, et à la montée spectaculaire du score du Front National qui “doit nous interpeller et à laquelle en tant que démocrates, nous ne pouvons rester sans réponse.”

    Tous, de droite comme de gauche, énonceront, la voix blafarde, les yeux cernés, le cœur en berne que ” ce soir, c’est d’abord et avant tout une grande défaite pour la démocratie et en même temps un signal d’alarme que nous envoient les français qu’il nous faut entendre et qui doit nous amener à revoir de fond en comble notre façon d’appréhender la politique, exigeant de nous interroger, au delà des clivages partisans, sur le divorce de plus en plus grandissant qui s’opère entre les français et ses représentants, entre le peuple et ses élites, entre la France du bas et celle à l’œuvre dans la capitale.”

    Personne n’aura le cœur à rire.

    L’heure sera à la remise en cause.

    A la génuflexion électorale.

    Chacun répétera en boucle qu’il faut entendre cette France qui souffre, cette France de la misère et du chômage, cette France des déclassés, des précaires, à qui il faut parler et parler encore afin de lui dire qu’elle se trompe en se fiançant avec les extrêmes qui leur promettent des solutions toutes faites et totalement irréalistes.

    Les partis majoritaires conviendront que le moment n’est pas venu de se lancer dans des chicaneries électoralistes, et leurs porte-paroles s’accorderont à penser que ce soir ils sont avant tout tristes pour leur pays, tristes et inquiets, tout en restant convaincus que leurs chers compatriotes ne sont ni racistes ni xénophobes juste malheureux et déboussolés.

    Qu’il ne faut pas les juger mais les comprendre.

    Le premier secrétaire du parti socialiste montera sur l’estrade de la Rue de Solferino pour affirmer que “ce soir, malgré le bon score enregistré par notre parti, qu’il faudra encore confirmer voire amplifier dimanche prochain, il nous faut avant tout nous interroger sur la montée des extrémismes alliée à celle de l’abstention qui mettent gravement en danger le pacte républicain.”

    Son collègue de l’UMP se félicitera certes “du véritable camouflet que le pouvoir socialiste vient d’enregistrer mais, qu’au vu du chiffre de l’abstention et de la progression indéniable du Front National, l’heure est avant tout à la mobilisation de toutes les énergies afin de tendre la main à cette France qui se sent délaissée et méprisée depuis trop longtemps.”

    Comme depuis près de trente ans, les commentateurs de tout poil parleront de séisme électoral, chacun conviendra que désormais plus rien ne sera comme avant, que le pays est entré dans les profondeurs d’une crise, crise de confiance, crise de la démocratie, crise de la représentation dont personne ne peut encore prédire les réelles conséquences.

    Les politologues, chiffres à l’appui, diront que ce qu’ont voulu dire ce soir les français, c’est leur lassitude et leur inquiétude, leur lassitude de n’être pas assez écoutés et leur inquiétude d’être déclassés, de se sentir désarçonnés par les dangers d’une mondialisation qu’ils perçoivent avant tout comme une menace pour leur acquis sociaux et leurs emplois.

    L’expression d’un ras-le-bol généralisé.

    L’impression d’être abandonnés en rase campagne, trahis, incompris, et qu’après avoir essayé la droite puis la gauche, ils se disent qu’ils ne risquent rien à tenter l’expérience de l’extrême droite.

    Et dans le même temps, l’égérie du mouvement national s’en ira plastronner un peu partout que l’heure du réveil à sonné, que désormais le mouvement de la reconquête nationale est sur les rails et que plus rien ne pourra entraver sa marche en avant.

    Des jeunes, attendrissants de naïveté, créeront des pages Facebook en proclamant que le fascisme ne passera pas par eux.

    Vers minuit, tout le monde ira se coucher, l’air concerné en se disant que le pays est mal barré, que ça sent mauvais mais que les politiques récoltent ce qu’ils ont semé.

    Qu’ils sont tous nuls.

    Et moi je partirai d’un grand rire fatigué parce que le comique de répétition à la longue…"

    Nous verrons ce soir si ces prévisions se révèleront exactes, mais je n'en doute guère.


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  • Un ange passe

    Hier, le 21 mars 2014, le pape François s’est élevé contre les agissements meurtriers de la mafia. On ne peut que l’approuver, et ce n’est pas la première fois que l’Eglise fait les gros yeux à cette organisation du crime d’origine italienne.

    Les arguments papaux pour convaincre les mafieux de cesser leurs activités juteuses et sanglantes sont évidemment d’une naïveté évangélique. Il demande aux hommes et aux femmes de la mafia de se convertir. L’ennui est que la plupart sont déjà catholiques, leurs chefs fréquentent les églises, se comportent apparemment en bons chrétiens jusqu’à être des bienfaiteurs reconnus de leur paroisse. D’ailleurs l’argent de la mafia ne transite-t-il pas volontiers par la banque du Vatican et n’est-il pas à l’occasion investi dans son patrimoine immobilier ?

    Le pape François fait par ailleurs un constat d’une grande profondeur : ce pouvoir, cet argent sale, les mafieux ne pourront pas l’emporter dans l’au-delà. Je pourrais ajouter que c’est également le cas pour l’argent propre. On doit tout abandonner à la frontière de l’au-delà, les douaniers y sont d’une inflexibilité mortelle.

    Ultime menace : l’enfer, s’ils continuent à être ce qu’ils sont. Ce qui suggère qu’après avoir accumulé derrière eux un lot confortable de morts, ils pourraient encore prétendre au paradis ou à la rigueur au purgatoire, les pourparlers restent ainsi ouverts entre gens de bonne volonté. Le pape fait ce qu’il peut, nul n’est infaillible.

    Botticelli Sandro : « L’enfer » illustration de la Divine Comédie de Dante.





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  • Circonlocution militaire

    Nos sociétés démocratiques ont le souci de pas heurter les individus, surtout s’ils font partie d’une association quelconque. La susceptibilité est leur trait commun. Aussi le principe de précaution est-il largement appliqué dans le langage. La novlangue est employée à tous les niveaux : dans l’éducation, les handicaps, les professions ou pour les individus pour peu qu’ils aient une quelconque singularité. Elle consiste à remplacer un mot par une périphrase pour éviter de le prononcer : un mot est signifiant, une périphrase cherche à en masquer la signification, mais ne modifie aucunement la chose. L’exemple le plus connu est « technicienne de surface » pour remplacer « femme de ménage. La novlangue est d’une grande richesse et ses concepteurs d’une grande imagination. Le résultat frise parfois la poésie, mais dans le ridicule et l’hypocrisie.

    Je pensais que l’armée, en toute logique, devait échapper à ces circonlocutions hypocrites. L’armée est conçue et organisée pour tuer. On pourrait appeler ses membres des « techniciens de la mort », mais en profondeur, dénomination qui heurterait cette fois leur susceptibilité.

    Or j’apprends par le Canard enchaîné » du 19 mars 2014 (page 3) que les militaires français chargés de la formation des unités africaines, notamment « au maintien de l’ordre » dans le cas où elles seraient confrontées à des manifestations, trouvent cette formule trop brutale et préfèrent parler de « gestion démocratique des foules ». J’hallucine.

    Bernard Buffet : « Clown militaire »


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  •  

    « Les Professeurs Bernard Debré et Philippe Even ont été condamnés hier par la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins à un an d’interdiction d’exercer dont six mois avec sursis pour leur manque de confraternité à l’encontre des médecins allergologues. »

    Je n’ai aucune sympathie ni pour l’un ni pour l’autre, mais je dois avouer qu’interdire à deux médecins d’exercer alors qu’ils n’exercent plus depuis longtemps me parait du plus haut comique.

    Quant à sanctionner des individus pour avoir dit ce qu’ils pensent – entre autres - des allergologues (à tort ou à raison), sanction en réponse à près de 300 plaintes de ces derniers, c’est faire d’une opinion un délit, la combattre en avançant des arguments contraires aurait été plus judicieux.

    Certes, le code de déontologie des médecins interdit de dire du mal de leurs confrères, mais là il ne s’agit pas d’une médisance sur tel ou tel confrère, mais de la mise en cause (justifiée ou non) de l’intérêt d’une spécialité. Il semble cependant que les termes utilisés par les susnommés pour qualifier les allergologues manquaient nettement de courtoisie.

    Quoi qu’il en soit, il devient de plus en plus difficile en France d’avoir une opinion qui sorte des sentiers battus, ne serait-ce que pour ouvrir un débat, sans se heurter à des bunkers corporatistes ou communautaires et sans être accusé de diffamation.


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  • On sait que la destinée du poil fait partie des dogmes religieux : raser les cheveux, totalement ou partiellement, ne pas les couper et les couvrir d’un turban ou les cacher par un voile, et bien sûr exhiber les poils du visage, exhibition réservée à l’homme et redoutée par la femme.

    La mode est une religion transitoire et fluctuante pour laquelle les fidèles sont prêts à faire des sacrifices, brûlant ce qu’ils ont adoré et adorant ce qu’ils avaient brûlé. En décembre 2009 dans « Pile poil », je m’étais étonné de la mode pour les gens montrant leur bobine, de l’exposer aux yeux de tous avec une barbe de plusieurs jours, un hirsutisme un peu malpropre, souvent constellé de poils blancs qui enlaidissait et vieillissait son porteur, alors que certains d’entre eux avaient facilement recours à la chirurgie esthétique pour maintenir un semblant de jeunesse.

    Je pensais que cette mode de la barbe naissante (et non de la barbe constituée) ne durerait pas. Et bien, pas du tout, cette mode persiste et même s’amplifie, recrutant de plus en plus de fidèles qui tiennent à être à la page (alors que l’on aimerait qu’elle soit tournée) et pas seulement en France.

    L’ennui est qu’il n’est pas donné à tout le monde d’avoir une barbe fournie et il est impératif qu’elle le soit. On n’expose pas une moquette avec des trous. Et les chirurgiens esthétiques aux USA commencent à se frotter les mains devant l’engouement des New-Yorkais pour les implants de barbes en particulier par transplantation des cheveux de la nuque. L’un d’entre eux verrait trois à quatre hommes par semaine venus pour « bénéficier » de ce type d’opération, une barbe complète étant facturée la bagatelle de 2 à 8000 dollars ! (c’est moins cher au Moyen-Orient). Certains se feraient même implanter des barbes complètes pour suivre la mode actuelle après les avoir éliminées au laser pour avoir suivi une mode antérieure.


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  • La banalité du viol

    En Afrique noire le viol des femmes fait partie des armes utilisées pour s’assurer la maîtrise d’un territoire : familles disloquées, les violées étant considérées comme coupables, fuite des populations laissant le libre champ pour l’exploitation des ressources.

    Le viol existe partout, mais s’il est sévèrement puni en occident, à condition que le violeur soit recherché et retrouvé, ailleurs il l’est beaucoup moins et la culpabilité retombe sur la femme que l’on va jusqu’à accuser de provocation. Le terme encore utilisé : « elle s’est fait violer » comporte la même connotation.

    Les Nations Unies ont menée une enquête sur 10178 hommes dans neuf pays d’Asie du sud-est : Cambodge, Chine, Bangladesh, Sri Lanka, Papouasie, Nouvelle Guinée, Jakarta, Java, Jayapura. Le questionnaire ne comportait pas le mot « viol » mais mettait en évidence l’absence de consentement et les circonstances du viol. Cette enquête révèle que 24 % des hommes de ces pays reconnaissent avoir déjà violé une femme. Près de la moitié d’entre eux étaient mineurs au moment des faits, et 45% ont récidivé.

    Le viol et sa récidive sont favorisés par une habituelle impunité dans ces pays. Au Sri Lanka, seulement 2% des violeurs sont emprisonnés et 15% en Chine. Au Bangladesh, si un violeur sur deux dit avoir été arrêté, seul un sur quatre a fait de la prison.

    D’après cette étude la première motivation avancée par les violeurs, 7 fois sur 10 et même 9 cas sur 10 en Chine, est le « droit sexuel » : la femme doit se soumettre aux volontés d’un homme, et pour 59% des violeurs le viol est perpétré pour « se distraire et s’amuser » (en particulier au Bangladesh et en Chine), et dans 40% des cas pour se venger. Dans presque un tiers des cas, ces hommes seraient sous l’emprise de l’alcool.

    Bonne journée.

    (Source : Docbuzz.fr)

    Rubens : "Diane et ses nymphes surprises par des satyres"


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  • "Goya et la modernité" fait partie de la triple exposition "Les peintres témoins de leur temps" à la Pinacothèque de Paris. Goya a une place privilégiée comme témoin de l'époque où il vécut. Non pas comme peintre de la cour d'Espagne sous trois rois de la famille des Bourbon, mais dans ses estampes et ses gravures. Parmi les portraits des grands de la cour, je me suis arrêté devant le portrait en chasseur de Charles III, personnage maigre et plutôt laid, mais il a posé pour le peintre l'année même de sa mort (1788). Ce roi parait un peu benêt mais c'était en fait un despote éclairé.

    L'exposition Goya

    Une série de petits tableaux a pour sujet les jeux d'enfants. Des enfants en guenilles.

    L'exposition Goya

    La série sur la tauromachie ne m'a guère intéressé. Mais y on voit parfois la vengeance du taureau

    L'exposition Goya

    Par contre les "Caprices" sont des satires parfois cruelles de son époque. Sur de nombreux sujets de société dont la prostitution, le mariage ou l'Eglise (il ne faut pas oublier que si Charles III avait chassé les Jésuites d'Espagne, Ferdiand VII, lui, avait rétabli l'Inquisition et n'avait guère de sympathie pour Goya). Ci-dessous : "Les monstres apparaissent quand la raison sommeille" et le caprice n°8 : "Ils l'ont enlevée"

    L'exposition GoyaL'exposition Goya

    "Les Désastres de la guerre" est une série qui comporte des oeuvres sans le moindre fard et même des scènes de torture comme ce "Que peut-on faire de plus ?"

    L'exposition Goya

     


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