• 353. La trahison des chiffresLorsque Emmanuel Macron avait déclaré dans l’allocution à son peuple que les mesures sanitaires seraient moins strictes à partir du 15 décembre dans la perspective de la fête de Noël à condition que le nombre des contaminations soit à cette date aux environs de 5000 par jour, je me suis fait deux réflexions. La première, sur la signification très discutable du chiffre absolu de 5000 car il dépend du nombre de dépistages effectués : plus le nombre de personnes dépistées est élevé plus le nombre de contaminés risque d’augmenter. Une image plus significative de l’épidémie est donnée par le rapport entre le nombre de cas positifs et le nombre de personnes qui viennent se faire dépister, et encore ce taux est-il biaisé par la fait que celles qui se font dépister ont un motif pour le faire, cette population dépistée n’est donc aucunement représentative de la population générale. Si ce chiffre de 5000 est critiquable, ses variations ne sont cependant pas à négliger. Ce qui amène ma seconde réflexion : pourquoi le chef de l’Etat a-t-il donné un chiffre aussi précis et dont il va être prisonnier alors que sa signification est discutable. On voit dès aujourd’hui que le nombre de contaminés sera nettement supérieur à 5000 par jour le 15 décembre, alors que va faire le gouvernement ? Empêcher les familles de se réunir à Noël ? Ce qui serait politiquement désastreux. Certes, Macron a voulu donner l’impression d’appliquer une stratégie et donner des perspectives chiffrées. Donner des chiffres est le péché mignon de ce gouvernement comme on l’a vu pour la messe à 30 (jauge livrée au public mais confondue semble-t-il avec 30% de remplissage du lieu de culte), 6 à table, 1 heure/3 km, 3 heures/20 km…etc… Les objectifs chiffrés paraissent plus sérieux et obtenus après réflexion et calcul, ce sont aussi des pièges si l'on n'est pas maître de l'évènement.  Notons que la médecine a elle-même tendance à mettre des chiffres partout, même pour saisir l’insaisissable, sans doute par regret de ne pas être une science dure.


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  • 352. Effet inattendu de la procréation artificielletAvec l’intention louable d’aider les couples hétérosexuels stériles à faire des enfants, les médecins sont intervenus dans la procréation humaine et les conséquences de cette intervention ne sont pas près de s’éteindre. On a développé tous les types de rencontre entre les gamètes dans et hors des corps jusqu’à la sélection ou la modification des gamètes eux-mêmes, réunis ou pas. Reste la gestation où les gamètes enfin réunis finissent par retrouver le corps féminin, éventuellement en location pour neuf mois. La procréation artificielle en ayant détaché l’enfantement des corps du couple, même si un corps féminin est encore nécessaire pour la phase de fabrication, a entraîné la marginalisation du rapport sexuel réduit à une source de plaisir (ce qui n’est pas négligeable et rend la procréation hétérosexuelle attractive) mais a aussi ouvert la voie à la procréation homosexuelle. Cette conséquence n’avait sans doute pas été envisagée par les promoteurs du « bébé-éprouvette ». D’aucuns vont dès lors plus loin jusqu’à remettre en question l’hétérosexualité elle-même. Une personne* (je n’ose plus m’avancer sur le sexe) a fait paraître le 30 novembre dernier dans Médiapart une chronique intitulée : « L’hétérosexualité est dangereuse ». Partant du fait que les violences conjugales surviennent presque toujours au sein des couples hétérosexuels et rarement homosexuel, la violence étant le plus souvent exercée par l’homme patriarcal sur la femme dominée, la conclusion de la chronique est qu’il faut en finir avec le couple hétérosexuel manifestement obsolète et néfaste : « L’étude des féminicides révèle que les femmes sont l’objet de violence parce qu’elles sont culturellement placées dans une position politique subalterne vis-à-vis de l’homme hétéro-patriarcal. Mais aussi que les meurtres dans la sphère domestique ont lieu dans le cadre des relations hétérosexuelles. Pour rendre possible l’émancipation des femmes et des hommes, il faut se libérer de l’hétérosexualité. » (Paul B. Preciado)*. Illustration : Klimt : « Espérance »

    Paul B. Preciado, anciennement Beatriz Preciado, est un philosophe espagnol né le 11 septembre 1970 à Burgos. Proche des mouvements féministe, queer, transgenre et pro-sexe, Preciado théorise notamment dans son œuvre l'abolition des différences entre les sexes, les genres et les sexualités. Wikipédia


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  • La pente est raideAvec cette histoire de sports d’hiver sans sports, le gouvernement s’est mis dans un merdier pas possible. Quel était le danger de laisser cette activité se dérouler en respectant les précautions sanitaires habituels ? Le risque est pratiquement nul sur les pistes, et faire respecter la distanciation physique est plutôt simple pour y parvenir. Tant que les restaurants et bars restent fermés, pas de concentration amicale, alcoolisée et enfumée de ce côté. Par contre dans les logements exigus dont l’aération peut laisser à désirer, le risque de proximité existe, mais pas plus que dans des logements exigus des métropoles. Reste l’équipement hospitalier, mais si le traitement d’une fracture liée à la pratique du ski se doit d’être rapide, la survenue de la covid-19 n’implique pas une grande urgence à ses débuts. Sur une estimation du danger dans les stations de sports d’hiver peut-être un peu superficielle vient se greffer les mesures que le gouvernement veut instaurer pour empêcher les vacanciers d’aller skier dans un pays voisin : contrôles aléatoires frontaliers, dépistage et isolement pour une semaine. C’est peu s’avancer que de dire que ces contrôles seront plus ou moins impraticables. On ne peut pas interdire à un Français d’aller dans un autre pays européen voisin de quelques kilomètres, il peut d’ailleurs s’y rendre et revenir par les pistes, il peut aussi s’y rendre sans vouloir y skier. Il y aura sans doute quelques problèmes juridiques à ces obstacles prévus pour maintenir les vacanciers dans une station de sports d’hiver sans pouvoir les pratiquer, ce qui risque fort de les dissuader d’y aller, mais peut-être est-ce le but recherché. Notons, par ailleurs, que jusqu’à présent et au plus fort de l’épidémie, les autorités s’étaient plutôt montrées laxistes pour ce qui concerne le contrôle des frontières, on se souvient de l'ineffable : "le virus n'a pas de passeport" comme s'il voyageait tout seul. Ainsi, comme à son habitude, le gouvernement français ajoute à une erreur économiquement déplorable, une autre erreur qui risque d’être courtelinesque. Cela me rappelle l’histoire que l’on racontait à propos de l’organisation militaire française au début de la seconde guerre mondiale : sur la moto se rendant sur le front, le motard était porteur d’un message, et le passager assis à l’arrière était porteur de son contrordre.

    NB Je viens d'apprendre que le ski de fond serait permis. Comme le tire-fesses peut être individuel, j'en conclus que le seul motif de cette omelette indigeste est l'utilisation des "oeufs", un problème tout de même facile à résoudre. Quant à éviter les rassemblements, il n'y a pas de pires rassemblements que ceux observés dans le métro et la montagne nettement plus aérée que les couloirs du métro n'interdit pas le port du masque. 


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  • La fine équipeLa fondation IRIM fondée par la généraliste Béatrice Milbert spécialisée en acuponcture et très branchée sur la maladie de Lyme (dont on sait que ceux qui s’en disent spécialistes lui attribuent une partie non négligeable de la pathologie) associée à Luc Montagnier, lauréat du prix Nobel pour la découverte du virus du SIDA (avec sa collaboratrice et également lauréate du prix, Mme François Barré-Sinoussi dont il était le chef de service) a pris l’initiative d’organiser un colloque (« L’union fait la Santé ») qui se tiendra en Suisse en Janvier 2021 sur la « Crise Covid ». On y parlera, entre autres, de la genèse du virus, du traitement de la maladie, mais également des sujets sur la médecine intégrative, la médecine alternative, et la dernière journée sera consacrée à des perspectives nouvelles notamment sur la vision “biophysique et quantique du corps humain » ou la « pollution chimique et électromagnétique" de l’eau. Depuis qu’il a quitté l’Institut Pasteur le prix Nobel Montagnier se conduit bizarrement, il apparait dans tous les coups foireux, et il semble avoir jeté aux oubliettes sa formation scientifique et son esprit critique. J’ignore quelle était son attitude à l’Institut Pasteur dont il fut tout de même chef de service, son goût pour la « parascience » existait-elle déjà ou est-ce un privilège de l’âge ? Quoi qu’il en soit il sera en bonne compagnie avec d’autres intervenants prévus à ce colloque comme le Pr Christian Perronne inspirateur du documentaire délirant « Hold-up », le philosophe Edgar Morin qui a soutenu le Pr Joyeux en 2016, de nocivité bien connue, et je conseillerais humblement à Edgar de ne pas trop s’agiter à son âge comme il le fait avec le risque de laisser échapper quelques bêtises dommageables. La réunion des intervenants précédents ne m’étonne pas, mais que vient faire le Pr Raoult dans cette galère pataphysique ? Montagnier, Perronne, et Raoult. Le professorat mène à tout, encore faut-il ne pas en sortir. Notons que l’entrée à ce colloque est proposée à 595 CHF (549,71 euros).


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  • 349. Pasteur réveille-toi, ils sont devenus fous !Dans le monde, le pays de Pasteur est le plus réticent à la vaccination et notamment à la future vaccination contre le SARS-CoV-2. En effet, en Inde 87% de la population se dit prête à se faire vacciner, c’est aussi le cas de 85% de la population en Chine, 79% au Royaume-Uni, 69% en Allemagne, 65% en Italie, 65% aux États-Unis… Et seulement 54% en France d'après une étude de la Fondation Jean Jaurès. D’après cette étude, la catégorie socio-professionnelle et le niveau d’éducation n’ont aucun impact sur le refus de vaccination. En revanche, une femme sur deux refusera tout vaccin, contre 35% chez les hommes. Les femmes sont également plus nombreuses à craindre des effets indésirables et à rester sceptiques sur sa réelle efficacité. On constate logiquement que l’acceptation du futur vaccin croit avec l’âge, les jeunes générations craignant moins les conséquences de l’épidémie. Les anti-vaccins se Pasteur réveille-toi, ils sont devenus fous !recrutent plus volontiers parmi ceux qui ont une défiance marquée à l’égard des institutions ou qui se situent     dans l'opposition politique actuelle. L’étude de la Fondation Jean Jaurès révèle que les électeurs de Marine Le Pen, François Asselineau, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan sont plus antivax que les autres électeurs. De plus, 35% des antivax sont ouvertement contre le port du masque. Si ¾ des personnes interrogées ont déclaré avoir confiance aux scientifiques et aux médecins (bien plus qu’aux politiques ou aux médias), cette confiance s’est un peu altérée au cours de cette épidémie, et entre le début de l’épidémie et le mois d’octobre 2020, elle a baissé de plus de 20 points en raison des controverses étalées dans les médias. L’attitude du Pr Raoult n’est pas étrangère à ce début de défiance et bien qu’il se soit trompé dans beaucoup de ses affirmations, les médias ont donné un large écho à ses charges contre le monde scientifique et les institutions qui n’avaient pourtant pas été avares à son égard. La fréquentation des réseaux sociaux risque de faire naître ou de renforcer l’hostilité contre la vaccination. Dans une précédente étude, la Fondation Jean Jaurès montrait qu’à âge, niveau de diplôme, niveau d’éducation et confiance institutionnelle similaires, “plus une personne va s’informer sur Internet et les réseaux sociaux, plus elle va avoir tendance à adhérer aux différentes théories conspirationnistes" et notamment celle, crue par 43% des Français, qui accuse le Gouvernement d’être de mèche avec les laboratoires pharmaceutiques pour cacher la réalité sur la nocivité des vaccins. D’après cette étude de la Fondation Jean Jaurès « on observe une proximité entre des groupes Facebook d’anti-masques et de “pro-Raoult” et le refus de se faire vacciner. “La proximité entre les groupes Facebook anti-masques s’étant développée à la fin de l’été et les anti-vaccins est également patente : 96% des membres de ces groupes Facebook déclaraient refuser de se faire vacciner contre la Covid-19 si un jour un vaccin était disponible ».


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  • 348 « Médicocratie »On a toujours parlé du pouvoir médical, mais irait-on consulter un médecin s’il n’avait aucun pouvoir ? Dans une relation, celui qui sait plus a, de fait, un pouvoir sur celui qui sait moins, c’est aussi le pouvoir d’un ingénieur capable de faire construire un pont sur celui qui n’en est pas capable. Mais le pouvoir de l’expertise en médecine peut aussi être vécu de la part du patient comme une relation dominant-dominé car la pouvoir d’un médecin ne s’exerce pas sur la matière mais sur l’être humain, sur le devenir de son corps et en définitive sur la vie de l’autre. Il s’agit aussi d’une relation entre une personne souvent affaiblie et inquiète qui vient solliciter le secours d’une personne qui, en théorie, ne l’est pas. ////// Ces dernières décennies on a tenté de donner du pouvoir au malade en l’engageant à « s’approprier » sa maladie, ce qui est une formule grotesque, en étant « maître de son mal », ce qui n’est pas impossible pour certaines maladies chroniques comme le diabète, mais illusoire pour la plupart d’entre elles car on ne maîtrise pas son mal, on le subit, et prétendre choisir librement son traitement est aussi une illusion, même si l’on peut refuser tout traitement ou choisir entre des alternatives proposées par le médecin, mais c’est encore ce dernier qui les proposent. Ce pouvoir médical peut être rejeté pour se tourner vers des médecines dites parallèles et qui sont, en effet, parallèles à la médecine. ////// Du pouvoir médical légitime et recherché, on assiste aujourd’hui avec cette pandémie à une prise de pouvoir de la médecine sur la société, ce qu’un philosophe allemand a appelé une « médicocratie ». L’exécutif est obligé de s’entourer de médecins et de suivre leurs conseils car ne pas les suivre serait se condamner en cas de catastrophe sanitaire. On reprochera plus à un gouvernement la mort de malades que l’on n’a pas pu soigner que la mort de l’économie qui peut toujours renaître. Ainsi les médecins sont aujourd’hui au cœur du pouvoir exécutif, et ils sont aussi au cœur du pouvoir médiatique puisqu’ils défilent massivement sur les plateaux TV avec pour la plupart le même discours répétitif, et pour certains un discours opposé qui fait la joie des journalistes. L’exercice du pouvoir par les médecins les met en danger car ils subiront les attaques que subit tout pouvoir. Ce pouvoir même sera mis en doute et discuté, voire agressé et la perte de confiance dans le médecin finira par se retourner contre le malade.


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  • Le complot pour les nulsCette pandémie dure depuis des mois, on n’en voit pas le bout, les contaminations augmentent, et les morts s’accumulent. Ceux qui ont besoin d’une explication peuvent en trouver une dans le complot. Ce qui se passe ne peut être que le résultat d’une volonté humaine, alors tout devient clair. Notons en passant que le complotiste est un être humain orgueilleux. Il ne croit pas au phénomène naturel : l’homme maîtrise la Nature, celle-ci ne peut pas être la seule cause d’un événement, l’être humain a toujours une responsabilité dans ce qui advient. Voici quelques affirmations des tenants du complot en étant très loin d’être exhaustif. La maladie n’existe que parce que l’on fait massivement des tests (je passe sur les implants portés par les écouvillons). Ceci n’est pas faux. Une maladie que l’on ne dépiste pas systématiquement n’existe que dans sa forme symptomatique et ce virus donne souvent des formes plus ou moins inapparentes. La contamination n’est pas une maladie mais une contamination qui touche beaucoup de monde finit par donner des formes graves et leur nombre est proportionnel au nombre de contaminés. Si la mortalité de la COVID est faible, sa gravité vient du nombre de gens atteints et des capacités hospitalières limitées variables selon les pays, et la France n’est pas au meilleur de sa forme à cet égard. Les malades graves qui meurent en réanimation sont atteints de COVID, mais ne meurent pas de COVID. Cette affirmation laisse penser que ces malades graves sont en réanimation uniquement pour une morbidité comme l’obésité, le diabète, l'hypertension atérielle ou un grand âge. Ces états ne justifient habituellement pas un séjour en réa, sauf exception, comme un coma diabétique, on se demande donc pourquoi ils y sont, mais le virus n’y serait pour rien, ce ne serait qu’un épiphénomène, histoire de gonfler les chiffres attribués à l’épidémie. Il est certain que nous allons tous mourir, que plus on est malade ou vieux plus on a de risque de mourir. Ce virus ne fait qu’interrompre des vies prématurément, et parfois alors même que l’espérance de vie est élevée, cela s’appelle la mortalité d’une maladie, en l’occurrence celle de la COVID. Pour ces fins analystes ce virus ne tue pas mais abrège la vie des gens qui de toute façon devaient mourir ou les gens ne meurent pas de ce virus mais uniquement de leur pathologie préexistante. Les services de réanimation ne sont pas plus débordés qu’avant. En affirmant par ailleurs que le SARS-CoV-2 est apparu en même temps que la grippe qui a les mêmes symptômes, ce qui est faux puisque la première vague en France date du printemps où la grippe se retire habituellement. Pour ces observateurs attentifs, cette agitation autour des lits de réanimation, c’est du cinéma, et on évite de nous montrer des images de ce qui se passe réellement dans les services. Le corps de santé nous mentirait donc depuis des mois, et ne serait composé que d’acteurs d’une tragi-comédie qui feraient semblant de transformer des services, de déprogrammer des interventions et de transporter à grands frais des malades dans d’autres hôpitaux et même à l’étranger. Et dans quel but nous joue-t-on cette tragi-comédie ? Pour quel public a-t-on monté ce grand spectacle avec des milliers de figurants, mais c’est évident : pour nous faire peur et NOUS CONTRÔLER. Mais ce n’est pas seulement la France que l’on veut contrôler, c’est le monde entier !!! Mais qui veut contrôler le monde entier ? Ce sont « les structures les plus monstrueusement riches et puissantes de la planète » et sont cités pêle-mêle : Rockefeller, la fondation Gates, le forum économique mondial, la banque mondiale ou l’OMS qui programment depuis des années la menace d’une pandémie qui ferait des millions de morts. Donc cette épidémie dont l’existence est douteuse et que l’on a fait entrer dans la tête des gens par un lavage de cerveau mondial parfaitement orchestré depuis des années ne servirait, outre à nous contrôler, qu’à ruiner l’économie de la planète et notamment celle de l’Occident. Tous les gouvernements – sans doute complices – toutes tendances confondues (sauf Trump) marchent tous dans cette mascarade planétaire. En fait, les complotistes ont très peur, non pas de la pandémie, qui n’existe pas, mais de ce complot mondial fomenté depuis au moins une décennie par les puissances d’argent mondialisées qui veulent notre perte avec la complicité docile des gouvernements. Le complotisme qui se veut lucide est une maladie contagieuse et angoissante dont la propagation virale devient exponentielle sur les réseaux dits sociaux, favorisée par des esprits en mal de notoriété qui profitent de l’instant pour montrer leur bouille sur internet.


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  • « Improvisation » est le terme qui revient le plus fréquemment dans le discours des politiques de l’opposition et dans celui des commentateurs de l’actualité. Chaque décision du gouvernement pour tenter de contrôler l’épidémie est jugée comme mal communiquée, incohérente, erratique, donc improvisée. Ces critiques, souvent ironiques, aimeraient donc que les autorités aient une stratégie claire, parfaitement planifiée et stable pour lutter contre un ennemi invisible, imprévisible et qui se répand dans l’air entre les individus dont les comportements sont eux-mêmes imprévisibles et illogiques. Les accusateurs pensent que l’on peut planifier la lutte contre une épidémie comme on peut planifier dans le temps la construction d’un barrage ou tout autre événement dont on connaît tous les paramètres à l’avance. Curieuse illusion. Entendons-nous, la conduite du gouvernement dans cette crise sanitaire est loin d’être irréprochable et les incohérences ne manquent pas, mais le procès qui lui est fait « d’improvisation » est à mon avis injuste. On pourrait aussi le faire à bien d’autres gouvernements confrontés au même problème. Il faut tout de même savoir que l’improvisation en médecine est courante et même nécessaire. Un médecin qui n’improvise pas dans la conduite de ses actes thérapeutiques et ne les adaptent pas peut devenir criminel. Face à une maladie, rien n’est donné, rien n’est certain, et si l’on s’efforce d’avoir des protocoles pour chaque cas, on sait aussi que chaque malade peut réagir différemment au protocole prédéterminé qui lui est appliqué. Que dirait-on d’un médecin s’il n’arrêtait pas ou ne modifiait pas un traitement mal toléré ou n’ajouterait pas un autre traitement pour améliorer la tolérance du premier ? La COVID-19 est une maladie qui était inconnue et dont on ne possède aucun traitement spécifique, comment éviter l’improvisation pour tenter de la contrôler ? On voit des commentateurs, souvent non médecins, qui semblent posséder des solutions à la crise actuelle (parfois inapplicables dans la réalité), et au lieu de serrer les rangs, cherchent à en tirer un avantage politique. Ils s’improvisent donneurs de leçon en regrettant que telle ou telle décision n’ait pas été prise antérieurement mais en général sans l’avoir proposée au moment il aurait fallu le faire. Ces discours marqués du sceau du « yaka », et en particulier ceux des mélenchonistes, à qui je ne confierais sûrement pas ma peau, finissent par devenir irritants.

    346. ImprovisationUne chaîne TV d'information continue fête son millième épidémiologiste

     


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  • 345. Un remède pire que le malL’épidémie de COVID-19 que nous n’arrivons pas à juguler n’est pas le pire des maux. Sa mortalité est inférieure à 1%, beaucoup de personnes contaminées ne ressentent peu ou pas de troubles alors que des maladies virales comme la fièvre Ebola qui peut tuer un patient sur deux ou le SIDA qui tuait tous les patients atteints avant la découverte de son traitement antiviral sont d’une nature implacable. Dans l’absolu, la COVID-19 n’est pas une maladie grave mais elle peut faire des ravages en raison de sa contagiosité et lorsqu’elle touche les plus fragiles (ce qui est le cas pour toutes les maladies). Virus respiratoire, le SARS-CoV-2, est projeté par l’expiration, la parole, la toux, l’éternuement, directement sur l’autre ou sur des surfaces que l’on touche par la suite et que l’on porte sur ses mains. Un effort collectif, une discipline de chacun, jeune ou vieux, pourrait arrêter cette épidémie, au lieu de quoi le gouvernement se voit obligé de nous asséner un remède de cheval, l’assignation à résidence pour ne pas déborder les capacités hospitalières que l'on s'est efforcé de réduire depuis de nombreuses années avec le concept "gribouillesque" qu'en supprimant des lits on supprimerait d'autant le nombre de malades pour faire des économies. Un remède de cheval qui risque de tuer la bête et qui fera dans l’avenir plus de mal que le mal et c’est sûrement ceux qui l’ont négligé et pour certains pour « faire la fête », qui en pâtiront le plus. Notons cependant que les Français se sont montrés dans l'ensemble disciplinés ce qui rend la situation d'autant plus désespérante en France comme en Europe et amène à se poser des questions sur les modes de contamination.


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  • Le droit de dire n’importe quoi« La Défenseure des droits Claire Hédon, qui vient de prendre à ce poste la succession de Jacques Toubon, appelle dans une tribune au Monde, à l’heure où il est probable que nous devrons apprendre à vivre avec le virus, à sortir du diktat de l’urgence » et déclare que « L’existence d’un débat démocratique de fond sur le caractère adapté des mesures sanitaires favoriserait la cohésion sociale ». Il est probable que Mme Claire Hédon tient à montrer qu’elle existe et une bêtise ne passe jamais inaperçue. Un débat démocratique pour juger des mesures sanitaires instaurés ? Déjà que ceux qui connaissent la question ont du mal à les adapter dans une situation sanitaire mouvante, et cette brave dame aimerait que la population en débatte et donne enfin un avis plus éclairé que ceux des médecins qui ne manquent pas de se contredirent ? Par referendum ? Elle veut sortir du « diktat de l’urgence » ? Pourquoi ne pas demander au virus, malgré son mauvais caractère, de faire une pause afin de nous donner le temps de débattre démocratiquement pendant des semaines, à travers la France, pour enfin obtenir un consensus sur la conduite adaptée à tenir ? Que ceux qui ne sont pas encore contaminés veuillent bien attendre avant de le devenir, leur droit à la santé a trouvé sa défenseure.

    NB Ajoutons à la défenseure sus-nommée François Ruffin, des insoumis au bon sens, qui vient de proposer une "convention citoyenne sur le coronavirus".


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