• 346. Improvisation

    « Improvisation » est le terme qui revient le plus fréquemment dans le discours des politiques de l’opposition et dans celui des commentateurs de l’actualité. Chaque décision du gouvernement pour tenter de contrôler l’épidémie est jugée comme mal communiquée, incohérente, erratique, donc improvisée. Ces critiques, souvent ironiques, aimeraient donc que les autorités aient une stratégie claire, parfaitement planifiée et stable pour lutter contre un ennemi invisible, imprévisible et qui se répand dans l’air entre les individus dont les comportements sont eux-mêmes imprévisibles et illogiques. Les accusateurs pensent que l’on peut planifier la lutte contre une épidémie comme on peut planifier dans le temps la construction d’un barrage ou tout autre événement dont on connaît tous les paramètres à l’avance. Curieuse illusion. Entendons-nous, la conduite du gouvernement dans cette crise sanitaire est loin d’être irréprochable et les incohérences ne manquent pas, mais le procès qui lui est fait « d’improvisation » est à mon avis injuste. On pourrait aussi le faire à bien d’autres gouvernements confrontés au même problème. Il faut tout de même savoir que l’improvisation en médecine est courante et même nécessaire. Un médecin qui n’improvise pas dans la conduite de ses actes thérapeutiques et ne les adaptent pas peut devenir criminel. Face à une maladie, rien n’est donné, rien n’est certain, et si l’on s’efforce d’avoir des protocoles pour chaque cas, on sait aussi que chaque malade peut réagir différemment au protocole prédéterminé qui lui est appliqué. Que dirait-on d’un médecin s’il n’arrêtait pas ou ne modifiait pas un traitement mal toléré ou n’ajouterait pas un autre traitement pour améliorer la tolérance du premier ? La COVID-19 est une maladie qui était inconnue et dont on ne possède aucun traitement spécifique, comment éviter l’improvisation pour tenter de la contrôler ? On voit des commentateurs, souvent non médecins, qui semblent posséder des solutions à la crise actuelle (parfois inapplicables dans la réalité), et au lieu de serrer les rangs, cherchent à en tirer un avantage politique. Ils s’improvisent donneurs de leçon en regrettant que telle ou telle décision n’ait pas été prise antérieurement mais en général sans l’avoir proposée au moment il aurait fallu le faire. Ces discours marqués du sceau du « yaka », et en particulier ceux des mélenchonistes, à qui je ne confierais sûrement pas ma peau, finissent par devenir irritants.

    346. ImprovisationUne chaîne TV d'information continue fête son millième épidémiologiste

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 3 Novembre 2020 à 21:16

    Et les yakas sont légions et distribuent moult renseignements dont eux seuls ont le secret!

      • Mardi 3 Novembre 2020 à 23:05

        Et c'est un tantinet agaçant.

    2
    Mercredi 4 Novembre 2020 à 08:10

    De nombreuses voix s'élèvent pour demander que le futur prix Nobel de médecine soit décerné aux experts Twitter et Facebook. 

      • Mercredi 4 Novembre 2020 à 09:10

        Ce ne serait que justice. Où signer la pétition ? D'ailleurs un referendum serait souhaitable : êtes-vous pour le confinement : oui ou non.

      • Mercredi 4 Novembre 2020 à 11:00

        Oui smile et plus précisément : êtes vous pour un confinement qui autoriserait toutes les activités économiques, festives, culturelles et sportives ?  

      • Mercredi 4 Novembre 2020 à 11:16

        Et tout le monde votera "oui", sauf les médecins.

    3
    Souris donc
    Mercredi 4 Novembre 2020 à 13:58

    Le mélange sanitaire et politique est exaspérant. Ce matin, je suis allée au ravitaillement. Dûment nantie du cerfa "Attestation de déplacement dérogatoire". Case cochée : "achats de première nécessité". 

    Protocole  bien conforme, au supermarché. Rayons neutralisés : vêtements, livres (pourquoi les livres quand on est obligé de se confiner et que la lecture occupe ?), fleurs.

    Ma carte de fidélité m'a donné droit à un bouquet de roses rouges (le manager a dû donner des ordres aux caissières pour que le rayon fleurs aille aux bonnes clientes).

      • Mercredi 4 Novembre 2020 à 14:24

        Oui, le mélange politique / sanitaire est exaspérant. Un certain consensus devrait tout de même voir le jour dans une situation plutôt dramatique pour beaucoup. La situation ne permet pas de cerner tous les cas particuliers. Bien que difficile à appliquer, l'objectif est pourtant simple : raréfier les contacts, donc fermer ce qui peut être fermé, même si le lieu fermé est peu contaminant mais en attirant des gens il peut le devenir. Un salon de coiffure est peu contaminant (avec les précautions), mais il faut y aller, ce qui est une entorse au confinement et une possibilité de contacts physiques. Je plains le gouvernement qui cherche à trouver un équilibre dans l'équation contaminations / capacités hospitalières / économie / acceptabilité de la population. Je ne sais pas ce que feraient les politiciens qui ne font que de la politique bornée en jouant les malins.

      • Souris donc
        Vendredi 6 Novembre 2020 à 15:28

        Mon bouquet de roses m'a donné une chanson obsessionnelle, qui vous trotte dans la tête toute la journée. Pendant mes 4 km à travers la campagne, Röslein auf der Heide. Musique de Schubert sur un poème de Goethe.

        Confinement tout relatif. 

      • Vendredi 6 Novembre 2020 à 15:44

        Petit cadeau pleinement déconfiné.

    4
    Mercredi 4 Novembre 2020 à 18:09

    La mode (elle n'est pas nouvelle) encouragée par les médias qui vivent de polémique consiste à critiquer les décisions du gouvernement sans proposer de meilleure solution sinon l'abrogation des mesures édictées. Tant qu'à faire, on devrait exiger la suppression de l'épidémie!

      • Mercredi 4 Novembre 2020 à 18:48

        Excellente proposition.

    5
    Vendredi 6 Novembre 2020 à 14:04

    Arrivé à ce stade, ce n'est plus de "l'improvisation", mais un "déni" de réalité. Plus personne, maintenant ne conteste :  "La grande supercherie des tests PCR : 90% des cas positifs ne sont pas malades ni contagieux", c'est pourtant à partir de ces tests douteux et de leurs résultats faussés que toute la politique sanitaire du gouvernement (j'allais écrire "du régime") est mise en œuvre, y compris le confinement pourtant déconseillé par l'OMS, tant pour sa médiocre efficacité, que pour ses conséquences psychologiques et sociales ou économiques, y compris le port systématique du masque dans des situations mi-ubuesques mi-kafkaïennes que je n'ai pas besoin de rappeler. De la même façon, le fait d'imputer systématiquement la présence du virus comme cause plus ou moins prépondérante ou décisive de décès par comorbidité chez les patients cardiaques, insuffisants respiratoires, obèses, etc... infectés par la covid commence à être contesté et mis en cause par certains médecins : au début de l'hiver, comme chaque année, en occupant parfois des lits de réa, un certain nombre de ces personnes seraient -malheureusement, bien sûr- décédées avec ou sans la présence du virus dans leur organisme...

    Il est dommage que Kobus van Kleef ait été exclu des débats sur votre blog : il aurait pu vous présenter des arguments de façon plus précise et plus convaincante que je ne peux le faire.

     

    PS: je n'ai rencontré personne, autour de moi : parents, amis, voisins, commerçants; etc... qui fasse partie des 71% de français résignés à passer un "Noël confiné", Noël consumériste ou Noël religieux (ça existe aussi), sans sortir après 21 h., à six personnes maximum, et avec deux tables séparées de plus d'1M. : l'un pour les personnes vulnérables et l'autre pour les invulnérables, ni de fêter la naissance du Christ (et la venue du père Noël) en juillet/oaût comme ça a été suggéré !

     

      • Vendredi 6 Novembre 2020 à 15:09

        Je tiens d'abord à dire que Kobus Van Kleef n'a pas été exclu de mon blog mais il ne vient plus depuis qu'un de mes visiteurs (et non moi) lui a dit que ses commentaires étaient logorrhéiques. On sait en effet qu'il faudrait tenir compte du nombre de cycles nécessaires pour mettre en évidence les fragments du virus, de là à dire que 90% des RT-PCR ne signifient pas grand chose me parait une affirmation sans fondement et je doute de la compétence de celui qui l'affirme. Vous semblez avancer que cette épidémie est volontairement amplifiée et que les 40000 morts environ seraient de toute façon décédés  atteints ou pas de la COVID. La 2ème vague n'existe pas ? Vous êtes sérieux ? D'une part on se demande pourquoi il y a de moins en moins de places pour traiter les patients atteints d'une autre pathologie et d'autre part pourquoi la situation est la même dans la plus grande partie de l'Europe ou en Israël qui avait parfaitement géré l'épidémie à ses débuts. Un complot mondial ?. Dire que le confinement est inutile alors que le premier a vidé les urgences c'est nier l'évidence et que pratiquement la plupart des pays en passent par là alors que cette décision est ruineuse pour leur pays. C'est du masochisme. Vous doutez de l'efficacité du masque (j'espère pour vous que vous en mettez un), c'est aussi considérer les asiatiques comme des farfelus, ce qu'ils ne sont manifestement pas. Quant à l'OMS, c'est comme Raoult, elle n'est pas à une erreur près depuis le début de l'épidémie.

        Un "déni" de réalité. Plus personne, maintenant ne conteste. Je me demande où se trouve le déni. Vous allez sûrement me trouver un médecin qui dit des conneries (notre profession n'en manque pas) comme on trouve une brochette de médecins opposés à la vaccination ou affirmant l'efficacité de l'homéopathie. 

      • Vendredi 6 Novembre 2020 à 21:02

        @ bedeau smile : je déplore moi aussi l'absence de Kobus.  Mais si absence signifie exclusion, il semble avoir été également exclu des débats de votre blog. 

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