• 373. « Nous sommes en guerre »Le « Nous sommes en guerre » d’Emmanuel Macron ne prend sa signification que si l’on se réfère à la Deuxième Guerre Mondiale. Celle-ci fut marquée pour la France, dans un premier temps par un état-major défaillant avec une armée désorganisée sanctionnés par une défaite rapide, et dans un second temps par la clandestinité des forces de résistance. Aujourd’hui, nous connaissons une clandestinité plus ludique, qu’il s’agisse de réunions festives ou de dîners clandestins mais avec descentes de police. Nous aurons dans l’avenir des sauf-conduits, comme pendant l’Occupation, permettant certaines activités ou pour se rendre dans certains lieux ou pour voyager.

    Lire la suite...


    14 commentaires
  • 372. L’extension du domaine du tri sélectifUn collectif de médecins de l’AP-HP a fait paraître le 28 mars dernier dans Le Monde une tribune mettant en garde le gouvernement en affirmant que la saturation des services de réanimation pourrait très prochainement obliger les soignants à faire un « tri » entre les malades, et elle met, en quelque sorte, en demeure l’exécutif « d’assumer devant la société tout entière sa stratégie » face à la troisième vague.

    Lire la suite...


    8 commentaires
  • 371. Des morts inappropriésDans une analyse parue dans le Monde, Denis Cosnard remarque : « Clairement, Emmanuel Macron estime que la France doit pour le moment « vivre avec » le virus, selon sa propre formule. Cela signifie aussi vivre avec les malades. Et les morts. Entre 250 et 350 par jour en moyenne depuis le début de 2021. L’équivalent d’un crash d’avion chaque soir. Un crash discret, qui attire de moins en moins l’attention et ne fait plus la « une ». Pour ce Cosnard nous serions d’une indifférence forcément coupable.

    Lire la suite...


    10 commentaires
  • 370. Un principe sans précautionJ’ignore à cette heure la suite (probablement favorable) pour le vaccin AstraZeneca. J’ignore s’il existe une relation entre les thromboses observées et la vaccination, mais ce qui est certain est que 1° ces cas ont été rarissimes si l’on tient compte des millions de gens vaccinés avec AZ, et leur risque de survenue très inférieur à celui que nous prenons en nous déplaçant dans la ville ou sur les routes, 2° Que parmi les personnes qui devaient être vaccinées pendant les jours d’arrêt, certaines vont être atteintes de la COVID-19 alors qu’elles ne l’auraient pas été si elles avaient été vaccinées. Il est donc probable que le nombre de morts sera plus important que celui des décès éventuellement provoqués par ces thromboses dont la survenue est peut-être totalement indépendante de la vaccination.

    Lire la suite...


    13 commentaires
  • L’accélération au point mortLa communication du gouvernement, quel qu'il soit, comporte des « éléments de langage », formules adoptées par le porte-parole et les ministres, et qu'ils devront répéter pour convaincre la population du bienfondé des décisions, pour vanter des actions ou masquer des insuffisances. Cette sémantique change avec les circonstances. Aujourd’hui, la circonstance dominante est, bien entendu, la pandémie responsable pour l’instant de plus de 90000 en France, ce qui n’est pas mal pour une « grippette ». Manifestement, le virus SARS-Co-2 n’a pas aimé le mépris que certains ont affiché à son égard lors de son émergence. Quoi qu’il en soit, il me semble que l’élément de langage gouvernemental qui revient le plus souvent dans les bouches ministérielles est : « la montée en puissance ». Formule astucieuse qui, par un tour de passe-passe sémantique, utilise le mot puissance pour traduire une situation de faiblesse. Nous avons eu la « montée en puissance » pour les tests de dépistage et nous avons à présent le « montée en puissance » pour la vaccination. Ce serait mesquin de ne pas reconnaitre que pour le dépistage comme pour la vaccination le nombre de personnes intéressées a aujourd’hui augmenté, mais parler de « puissance », c’est tout de même de la poudre aux yeux un peu irritante, et quand initialement la « montée en puissance » avait été fièrement annoncée, elle ressemblait plutôt à une accélération au point mort. La lenteur du démarrage de la vaccination ayant été présentée comme une stratégie dont on ne sait pas si la raison en était une impuissance ou une pusillanimité. Une faiblesse que l'on ne retrouve pas ailleurs : Le professeur Zeev Rotstein, directeur général de L'hôpital Hadassah de Jérusalem, ayant  décidé que les droits de patients étaient plus importants que celui du personnel à refuser la vaccination dans la mesure où "le public en état de vulnérabilité et de faiblesse doit être protégé". Il a donc mis 80 de ses personnels (qui ne répondaient à aucune des conditions dérogatoires), notamment des médecins et des infirmiers, en congé sans solde pour avoir refusé de se vacciner contre la Covid-19. Une décision qui aurait provoqué une révolution en France alors que la contamination va bon train à l'hôpital. Illustration : triomphe de la première vaccinée en France.


    12 commentaires
  • 368. Le nouveau jugement de SalomonJe m’étonnais précédemment que le Pr Salomon soit toujours à la tête de la Direction Générale de la Santé après son numéro de farces et attrapes (en duo avec Olivier Veran) démasquant l'inutilité et même la nocivité des masques pour lutter contre la transmission du SARS-CoV-2. Pour dire la vérité, je ne sais pas dans ce capharnaüm sanitaire qui fait quoi entre le ministère de la Santé, la DGS, la Haute autorité de la Santé, les agences ou le sympathique Monsieur vaccin venu là comme une cerise sur le gâteau mais dont on ne voit pas trop le rôle. Qui est responsable du bordel ?

    Lire la suite...


    16 commentaires
  • 367. Souvent virus varie, fol qui s’y fieVous avez sans doute remarqué que le virus SARS-CoV-2 original est à présent traité « d’ordinaire » avec un certain mépris par les journalistes, malgré qu’il ait fait ses preuves en tuant à ce jour près de 2500000 êtres humains dans le monde. Ce sont les variants qui ont pris la vedette, l’Angleterre a le sien, le Brésil et l’Afrique du Sud également, et si la France n’a pas encore le sien, pas de panique, elle est loin d’être la seule. Ces variants viennent heureusement alimenter et renouveler les débats sur les plateaux TV. Le cheptel médical, avec ses stars qui nous sont devenues familières, vient défiler pour dire ce qu’il en pense. A présent, les acteurs de la troupe connaissent bien leur rôle, les uns dans celui du pessimiste, les autres dans celui de l’optimiste, et les journalistes ont le plaisir de les opposer avec gourmandise mais en les appelant par leur prénom. Il faut se rendre à l’évidence, les journalistes finissent par en connaître autant que les médecins qu’ils interrogent, les uns comme les autres puisant aux mêmes sources, et leur discours varie autant que les variants au fur et à mesure que varient les connaissances. Et le public regarde ce petit monde vibrionner dans l’incertitude, ce qui alimente sa peur et/ou sa dépression, le poussant à courir après le vaccin souvent inaccessible dans les grandes villes et dont il n’est pas sûr qu’il le protègera longtemps. Nous avons l’impression de vivre dans une « réalité augmentée », l’image se substituant à la réalité par écran interposé. Le monde est devenu encore plus l’image que l’on nous en donne : réunions masquées, villes sans foule, nuits sans noctambules, concerts sans public, spectacles sans spectateurs, musées sans visiteurs où les tableaux et les statues se regardent les uns les autres dans leur solitude sans humains pour les admirer.


    10 commentaires
  • 366. Les médecins parallèlesSur les réseaux sociaux et repris par les médias on trouve depuis fin janvier un protocole de « traitement précoce » de la COVID-19 proposé par la « Coordination de santé libre ». Ce protocole serait issu de l’expérience de médecins faisant partie de ce collectif qui rassemble notamment la députée psychiatre Martine Wonner (ex LREM) qui du haut de sa compétence en infectiologie avait affirmé à l’Assemblée que les masques ne servaient à rien, et la gynécologue Violaine Guérin, toutes deux fondatrices du « Collectif Laissons les prescrire », défendant l'hydroxychloroquine.

    Lire la suite...


    16 commentaires
  • Les médicaments actifs peuvent avoir des effets secondaires. « Secondaire » n’est pas toujours le terme adéquat lorsqu’un médicament chargé de vous soigner vous rend malade. On parle d’ailleurs plus volontiers d’effets indésirables, encore que des effets secondaires sont parfois désirables lorsqu’il s’agit de drogues récréatives.

    Lire la suite...


    8 commentaires
  • 364. Une campagne brownienneLa campagne de vaccinations contre la COVID-19 « organisée » par les autorités françaises ressemble de plus en plus à l’agitation moléculaire aléatoire du mouvement brownien. Pour avoir un rendez-vous, les vieux passent leur temps à s’agiter d’un centre de vaccinations à un autre, et pour les habitants des métropoles, de la ville à la banlieue, la plupart des centres annonçant leur indisponibilité, mais des projets d’avenir. Et lorsqu’ils trouvent une disponibilité sur un site internet (car il est inutile d’en chercher un par téléphone), il leur échappe souvent le temps de passer de l’horaire choisi à la prise effective du rendez-vous. Les vieux étant tous à l’affût dans l’ombre électronique, il faut cliquer plus vite que son ombre. Je crains que ces personnes considérées comme fragiles soumises à l’agitation, au stress, à l’impuissance, et au dépit finissent par claquer d’un accident cardiovasculaire avant d’attraper la COVID ou d’utiliser une dose vaccinale. Ce serait un complot que cela ne m’étonnerait pas. Illustration : Goya « Le temps et les vieilles »


    13 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique