• SALAIRES MENSUELS

     

    Pays

     

    Entraineurs de l’équipe nationale de football

    Premiers ministres du pays

    PAYS-BAS

    154000

    14500

    FRANCE

    100000 (Laurent Blanc)

    20000 (François Fillon)

                   SLOVENIE

    25000

    3000

     

    Source : étude de la fondation néerlandaise WageIndicator rapportée par Le Point du 23/09/10.

     

    On peut donc en conclure qu’être sélectionneur de l’équipe de football d’un pays est plus difficile, plus prenant, plus périlleux et exige plus de compétences qu’être le responsable d’une équipe gouvernementale de ce même pays mais sans avoir la valeur du joueur capable de pousser une balle avec ses pieds malgré le poids d’or qui pèse sur ses épaules.

    Et que de talent lors des conférences de presse ! Attendu comme un oracle par une meute de journalistes dont les questions stupides amènent des réponses qui ne le sont pas moins. Le sélectionneur ne dit rien, car il n’a rien à dire. Que voulez-vous qu’il dise ? Avant un match, il ne peut qu’affirmer que son équipe est bien préparée, qu’il a sélectionné les meilleurs joueurs dont il dispose, qu’il espère que son équipe gagnera, même si l’adversaire est à redouter. Après un match gagné, il sera souriant et content de lui, restera modeste en félicitant ses joueurs, mais en ajoutant que cette victoire est le résultat du travail accompli (par lui), même si elle est manifestement due à une erreur d’arbitrage sur laquelle il glisse très vite comme si elle n’avait aucune importance. Après un match perdu, l’exercice est plus difficile, mais cette défaite, où on a manqué de réussite malgré les bonnes occasions, lui a heureusement permis de voir quelques défauts qu’il pourra ainsi corriger et gagner la prochaine fois.

    D’une façon générale les interviews des sportifs sont affligeants, pour la bonne raison que les journalistes n’ont rien à demander et les sportifs rien à répondre. Il y a quelques temps j’ai entendu le présentateur d’un journal télévisé demander à un athlète qui venait de gagner une course de 100 mètres : « mais qu’est-ce qui vous fait courir aussi vite ? ». L’athlète, qui courait plus vite qu’il ne pensait, a paru embarrassé. A sa place, j’aurais répondu : « une envie pressante de pisser ».

     

     


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  • Le-jour-de-la-manifestation-du-19.03.09.jpgAujourd’hui, à Paris, la manifestation organisée par les syndicats pour protester contre la réforme des retraites (dont on ne sait pas exactement la teneur) se déroule de la Place de la République à la Place de le Nation en passant, bien sûr, par la Place de la Bastille. République, Bastille, Nation, trois mots symboliques.

    Ce parcours est presque toujours emprunté par les manifestations populaires et ceci depuis des  décennies. Oserais-je dire que ce choix est archaïque pour ne pas dire ringard ? Le peuple défile à l’est et les super riches se marrent à l’ouest.

    Il me semblerait logique (et quasi révolutionnaire) d’inverser le sens du défilé populaire. Je propose donc aux syndicats pusillanimes :

    de réunir les manifestants sur la Place de la Concorde en face de l’Assemblée Nationale où siègent (quand ils en ont le temps) les députés qu’ils ont élus,

    de passer devant le Palais de l’Elysée d’où viennent les décisions,

    de remonter les Champs Elysées, beaux hôtels et articles de luxe dont ils pourront rêver,

    de passer par l’Arc de Triomphe et près de la tombe du Soldat Inconnu qui selon toute probabilité est l’un des leurs,

    de descendre l’avenue de la Grande Armée, belle avenue, mais qui manque un peu d’animation,

    de traverser Neuilly dont les habitants pourront ainsi voir de près le populo dont on leur parle tant,

    pour aboutir au quartier sensible de la Défense, un des symboles du capitalisme en action.

    Il me semble plus logique et efficace de protester dans les lieux d’où vient l’objet de la protestation plutôt qu’entre soi, en se bornant à compter le nombre aléatoire des manifestants.

    Vous pensez qu’un tel parcours serait interdit ? Sans doute, mais a-t-on essayé de le proposer ? Le refus lui-même serait symbolique.


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  • Récemment les médias ont rapporté une usurpation d’identité que l’on a mis un certain temps à découvrir : un délinquant avait usurpé l’identité de son frère, il commettait des délits et c’est son frère, innocent, qui purgeait les peines.

    Mais l’usurpation d’identité est chose commune et elle peut même durer des siècles.

    Ainsi les dictateurs parlent au nom du peuple et s’efforcent de le faire taire pour qu’il n’y ait pas de contestation. Le dictateur commet des délits et c’est le peuple qui purge les peines. Dans les démocraties, les hommes politiques parlent également au nom du peuple et lui fait dire ce qu’ils veulent : « les Français demandent que…ça n’intéresse pas les Français…etc ».  Bien sûr ils peuvent se baser sur des sondages « représentatifs » qui ne représentent en fait que 0,0000166 de la population française.

    Et que dire des prophètes, des prêtres, des popes, des papes, c’est pire (là, je suis allé en P). Ils parlent tous au nom de Dieu, un mec qu’aucun n’a rencontré, ou alors ils connaissent quelqu’un qui a rencontré quelqu’un qui a vu quelqu’un…Chaîne interminable et le dernier de la chaîne aurait vu un envoyé de Dieu, mais personne n’était là pour le constater.

    Ils parlent tous au nom de Dieu et en quels termes définitifs ! « Dieu a dit que…Dieu veut que…Vous insultez Dieu !… ». Qu'en savent-ils ? Ont-ils chacun un téléphone rouge branché sur le Ciel par l’intermédiaire d’un satellite consacré ? Pour une usurpation d’identité, c’est une usurpation d’identité ! Et combien de victimes innocentes ont payé pour ce délit !

    Et quelle outrecuidance de prétendre connaître les états d’âme de Dieu !

    Mais parler à la place de Dieu n’est-ce pas un blasphème ?

    Tiens, je demanderai son avis à Dieu la prochaine fois que je le verrai et je vous en ferai part.


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  • rembrandt-vieil-H-en-rouge.jpg

     Rembrandt : « Vieil homme en rouge »

     

    Lorsqu’une personne âgée de plus de 70 ans est le héros malheureux d’un fait divers (comme cet homme de 73 ans, je crois, qui a blessé les deux femmes venues le cambrioler), les médias parlent souvent de vieillard. Ce terme semble réservé au bon peuple d’en bas, car il n’est jamais utilisé pour le peuple d’en haut : homme politique (par ex. Chirac ou Pasqua), intellectuel (comme Lévi-Strauss mort à 101 ans) ou pour une personne à la tête d’une grande fortune (on dit que Mme Bettencourt est une dame âgée, mais on ne dit pas que c’est une vieillarde).

    Le terme de vieillard implique le grand âge mais également une connotation de décrépitude. Ce qui veut dire que les médias éprouvent du respect pour le peuple d’en haut en évitant de le dévaloriser mais ne se privent pas de le faire pour le menu fretin.

    Peut-être que cette façon de voir est-elle spécifique de la société occidentale car dans d’autres parties du monde comme en Asie ou en Afrique, il existe un respect des plus anciens à qui il est attribué une sagesse liée à leur expérience (bien qu’un proverbe chinois considère que l’expérience acquise n’est qu’une lanterne accrochée dans la dos n’éclairant que le chemin déjà parcouru). Ce respect va même au-delà de la mort avec le culte des ancêtres.

    La société occidentale est coupée en tranches générationnelles sur le plan socio-économique mais également familial, avec des contacts restreints ou forcés entre les générations et rarement une imbrication souhaitée. Mais à ce découpage quasi communautaire vient s’ajouter une inégalité du traitement médiatique selon la classe à laquelle on appartient.  


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  • VouetSDiseuse1617.jpg

    Simon Vouet : « Diseuse de bonne aventure dal Pozzo » 1617

     

    On parle beaucoup en ce moment des Roms et des « gens du voyage ». Je connais mal ces communautés car pour connaître des groupes humains il faut vivre un certain temps en leur sein. Ma profession m’a cependant permis d’avoir quelques contacts avec eux. J’ignore s’il s’agissait de Roms ou de « gens du voyage », peut-être s’agissait-il de ces derniers car ils parlaient correctement le français, mais les Roumains sont doués pour les langues.

    Je les ai trouvés plutôt chaleureux, mais cette impression n’a guère de valeur car étant médecin, ils avaient besoin de moi. Ces gens vivent et voyagent en groupe et ont un instinct communautaire ou familial développé avec des liens solidaires profonds.

    Lorsque l’un d’eux était hospitalisé, des groupes compacts montaient la garde dans les couloirs de l’hôpital le jour et parfois la nuit et bien sûr en dehors de heures de visite, bonnes pour les sédentaires. Devant mon bureau il y avait un espace avec quelques chaises, et à une époque, chaque matin en arrivant j’y trouvais une dizaine de personnes, en majorité des hommes qui restaient debout, les femmes étant assises. Ils ne me demandaient rien, mais toute la journée ils restaient proches d’un de leurs aînés hospitalisé en unité de soins intensifs. Pendant une semaine je retrouvais les mêmes devant la porte de mon bureau, si bien qu’un matin, après leur avoir dit bonjour, je me suis tourné vers eux en leur demandant : « Vous ne travaillez donc jamais ? ». Le lendemain matin ils avaient disparu.

    Ce qui est très probable, c’est qu’ils nous prennent pour des cons (ils n’ont peut-être pas tort). Un jour ma secrétaire me passe une communication téléphonique qui se voulait personnelle. Mon interlocuteur m’avertit qu’il vient de prendre un rendez-vous de consultation avec moi pour leur vice-roi. J’ignore ce que signifie ce titre et même s’il existe, mais mon interlocuteur paraissait plein de respect pour le personnage, il est d’ailleurs venu l’accompagner le jour de la consultation. Après  celle-ci je remplis une feuille de sécurité sociale et j’annonce mes honoraires (tarif conventionnel). Mon patient royal me regarde en souriant et m’annonce, lui, qu’il n’a pas d’argent pour me payer. Je le regarde à mon tour et je lui dis, également en souriant, que pour un vice-roi cette situation manquait de dignité. Alors il hoche la tête, plonge dans la poche intérieure de sa veste, sort un rouleau de billets de banque maintenus par un élastique et en extrait une coupure pour me régler. Je ne fis aucune remarque et lui non plus et nous nous sommes quittés bons amis.


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  • Ce matin, lors d’une interview d’Alain Juppé sur France Inter, un auditeur prénommé Abdul lui pose une question sur le projet de loi sur la déchéance éventuelle de la nationalité française pour des Français récemment naturalisés et dit appartenir à une famille dont les origines sont diverses et particulièrement mêlées. Mr Juppé se montre réticent sur ce projet de loi mais alors qu’Abdul n’avait aucunement parlé de religion mais d’origine, l’ancien premier ministre pour montrer la profondeur de son esprit républicain ajoute que l’Islam a droit de cité en France au même titre que les autres religions.

    Abdul n’a pas précisé son origine, il vient peut-être d’un pays africain mais Mr Juppé ne lui a pas demandé s’il est d’origine tunisienne, marocaine, algérienne ou par exemple sénégalaise, non, Abdul – par son prénom - fait d’emblée partie de l’Islam, il perd son ancienne nationalité au profit d’une religion globalisante même s’il est athée. Mr Juppé dirait-il que le Bouddhisme a sa place en France en s’adressant à un Français d’origine vietnamienne à propos de la nationalité ?

    De ce point de vue les Islamistes ont gagné la bataille des esprits en imposant la prééminence de leur religion sur tout autre critère et nous allons dans leur sens lorsqu’ils affirment qu’un sujet né ou devenu musulman ne peut pas quitter l’Islam.

    Ainsi parlons-nous de communauté musulmane, c'est-à-dire de la communauté de « ceux qui se soumettent » (à Dieu) et bien moins souvent de communauté arabe ou d’origine maghrébine, dénomination qui permet  d’inclure des personnes areligieuses et celles-ci vont, en suivant cette exclusion sémantique, se raréfier, soit en rejoignant l’Islam (parfois de façon intégriste), soit en masquant leur origine.


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  • Au mois d’août, les autorités (c’est qui ça ?) profitent de l’été, d’une certaine nonchalance des présents et de l’absence des absents pour faire des choses en catimini, hypocritement, le regard fuyant, sans en avoir l’air, des choses parfois sans grande importance, mais dont personne ne voit la raison et l’intérêt et qui vont vous emmerder toute l’année.

    Pour ceux qui connaissent Paris, deux rues parallèles et à sens unique encadrent les galeries Lafayette, point de ralliement de tous les touristes, la rue de la Chaussée d’Antin qui allait du Bd Haussmann à la Trinité et la rue Mogador en sens inverse. Et bien les autorités (c’est qui ça ??), sans doute nuitamment, la cagoule sur la tête et la cape sur les épaules, en regardant derrière si elles n’étaient pas suivies, devinez quoi ? Elles ont inversé le sens de ces deux rues. Pourquoi ? C’est mieux ? Non, c’est moins commode. Vous vous en moquez ? Vous avez bien raison, mais si vous étiez aujourd’hui à Paris, vous vous seriez peut-être amusés. Quand vous prenez un même trajet pendant des années et bien vous continuez à le prendre en pensant à autre chose. En tout cas les autorités (c’est qui ça ???) ont bien rigolé : les voitures, les cars, les bus, se sont trouvés face à face dans des rues plutôt étroites. Les chauffeurs de bus avaient perdu leurs stations et les voyageurs leur bus.

    Quand on manque d’embouteillages au mois d’août, il faut bien en créer, mais je ne sais pas qui remercier, les autorités dites-vous, mais c’est qui ça ?!


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  • murillo9

    Murillo : "Le jeune mendiant"

     

    Paris au mois d’août, ses habitants sont moins nombreux et plus dénudés et les travaux se multiplient en multipliant les obstacles, les trous et les bruits. Les tunnels du métro emmagasinent la chaleur et ont rejeté leurs mendiants : plus de musiciens, plus de femmes exhibant un petit enfant que l’on habituait tôt à la profession, plus de malheureux racontant leur vie dans les rames indifférentes. Une seule mendiante en noir courbée sur les marches  d'une correspondance et que les gens contournent, en évitant de regarder le vide de sa main tendue  d’accoucheur, sans doute trop vieille, laissée là comme on met ses vieux à l’hôpital pour le temps des vacances ou comme on laisse un chien encombrant attaché à un poteau aux bons soins d’une âme charitable.

    Mais où est donc passée la cohorte des mendiants du métro ? Ont-ils trouvé un travail ? Ont-ils été reconduits à la frontière ? Sont-ils partis en vacances ? Ont-ils suivi leurs généreux donateurs partis sur les plages bondées, sur les sentiers de montagne, sur les routes de campagne, comme on suit sa clientèle ? A ma connaissance, il n’y a pas de trêve estivale de la pauvreté. Alors ?


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  • Le populisme a été au départ un mouvement littéraire où les écrivains cherchaient dans leurs œuvres à peindre avec réalisme la vie des gens du peuple. Puis, curieusement, le populisme est devenu une attitude politique visant à s’attaquer aux élites dirigeantes, attitude à connotation péjorative car elle peut parfois être  canalisée à son profit par un homme politique hors du sérail, qui une fois au pouvoir remplace l’élite précédente par une autre, fait en sorte qu’elle lui reste fidèle, parle au nom du peuple dont il se fiche éperdument, et tout ça se termine souvent très mal.

    Les exemples historiques ne manquent pas, il n’est donc pas étonnant que les classes dirigeantes actuelles devant les attaques dont elles sont l’objet répliquent en parlant de populisme, sous-entendant que ces attaques, si elles continuent, pourraient conduire au pire et que les turpitudes dont on peut les accuser sont un moindre mal. Mais la solution qui consisterait à faire des réformes de fond pour amender le système leur vient difficilement à l’esprit et elles préfèrent, toujours sous la pression populaire ou médiatique, donner quelques gages superficiels comme autant d’os à ronger en traitant de chiens ceux qui dévoilent leurs petits arrangements et de populistes ceux qui les dénigrent. Autrement dit : culpabiliser les journalistes qui osent exposer la vérité et la valetaille qui s’en scandalise. Fastoche.


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  • Asile politique

    Selon des milieux autorisés (à dire n’importe quoi) des hommes politiques anglais, américains et allemands  qui ont perdu leur poste pour avoir par distraction acheté des babioles aux frais des contribuables ou utilisé des moyens publiques à titre privé, ont demandé la nationalité française, en espérant par la suite être élus dans l’hexagone, ce qui leur permettrait d’exercer sereinement un mandat en jouissant de la plénitude des moyens dont ils pourraient disposer.

     

    Les chiens ont une dent contre la tête de l’Etat français.

    La SPA signale que des chiens ont porté plainte contre François Fillon, se sentant diffamés d’avoir été comparés à des journalistes. Par ailleurs les toutous, qui espéraient bénéficier des restes de la garden-party du 14 juillet à l’Elysée, ont appris que celle-ci serait supprimée pour satisfaire le bon peuple des bipèdes. Le collectif canin considère qu'il s'agit là d'un os à ronger qui leur échappe.

     

    Clairvoyance

    Les stocks de pétrole brut aux USA ont fortement augmenté. Les experts remercient BP d’avoir écroulé leur plateforme et déversé du pétrole dans la mer afin que les cours de l’or noir ne s’écroulent pas.


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