• Le samedi 28 avril doit avoir lieu l’élection de Miss Black France. Cette manifestation a été mise sur pied par des organisateurs estimant que les jeunes femmes noires étaient sous-représentées lors de l’élection de Miss France. Cette nouvelle foire aux bestiaux humains m’incite à quelques remarques :

    1° Pourquoi dire black et non pas noir comme s’il était honteux de l’être ? Cela rappelle dans le passé l’utilisation du mot israélite  pour ne pas dire juif qui paraissait honteusement honteux.

    2° En suivant cette logique, si une  catégorie de la population s’estime sous-représentée à l’issue d’une sélection, il devient licite d’organiser son propre concours : Miss Arabe France, Miss Borgne France, concours d’entrée dans une école réservée aux noirs, etc…

    3° Cette logique peut être déclinée dans tous les domaines. Si une catégorie de la population s’estime sous-représentée dans un type d’entreprise, elle pourrait être amenée à créer une entreprise qui lui sera spécifiquement consacrée.

    4° Cette initiative est à mon avis mal venue, encouragement, non pas à l’égalité, mais au communautarisme, source de divisions de la société française, réalisant de facto un apartheid, alimentant le populisme entre les deux tours de l’élection présidentielle.


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  • « Moïse, Jésus et Mahomet étaient trois imposteurs ». Une telle déclaration est tout à fait déplacée en ce lundi de Pâques, fête qui commémore, par une divine coïncidence, aussi bien la sortie d’Egypte des Hébreux menés par Moïse que la mort et la résurrection de Jésus, environ 1300 ans après.

    Cette affirmation osée date du XIIIe siècle dominé par la toute puissance du Christianisme en Europe, et est attribuée[1]à Frédéric II de Hohenstaufen[2], empereur du Saint Empire romain de sa profession. Normand par sa mère et élevé à Palerme car dans la deuxième moitié du XIe siècle un petit seigneur du Cotentin (Roger de Hauteville) enlève la Sicile aux Arabes, prélude à la naissance du royaume normand de Sicile où l’on fait preuve d’une grande tolérance laissant à chacun pratiquer sa religion.

    Frédéric suivit ce principe incongru à une époque où l’on se massacrait allègrement sur la façon de concevoir le même Dieu (ce qui parait, bien sûr, invraisemblable de nos jours). Roi de contrées multiples, Frédéric s’intéressait plus aux sciences et aux arts qu’aux religions (il écrivit même un vrai traité de fauconnerie). Excommunié à deux reprises (ça se faisait beaucoup à l’époque lorsque l’on s’opposait aux intérêts temporels d’un pape), pour respecter une promesse, il monta cependant sa croisade, la sixième, où il réussit en 1229 à récupérer Jérusalem, mais sans combattre (ce qui scandalisa les bons chrétiens) et uniquement par la diplomatie en signant le traité de Jaffa avec le successeur de Saladin, celui-ci permit  même à Frédéric de se couronner  roi de Jérusalem, ce qui pour un mécréant (l’Antéchrist pour le pape Grégoire IX) est le comble de l’ironie.


     

    [1]Selon le manuel d’histoire de Malet-Isaac d’après François Reynaert

    [2] Né en 1194, règne en 1220, meurt en 1250


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  • Politique

    - Sarkozy et Hollande, lassés par les meetings et souffrant d’agoraphobie, ont décidé, dans un accord secret et selon des fuites autorisées, de se départager au 421. Ce qui permettrait au premier d’abandonner ses habits de comédien et d’éviter de se contredire et au second de revenir à ses tablettes de chocolat.

    - Mélenchon devenu aphone se livre dans ses meetings à une mimique très expressive qui séduit les sourds.

    - Marine Le Pen, pour achever de se dé-diaboliser, s’est revêtue d’un niqab, mais bleu-blanc-rouge, il ne faut tout de même pas exagérer.

    - Bayrou prend enfin son parti, celui d’en rire (agence Pierre Dac).

    Société

    - Dans un souci de transparence, les prostituées devront désormais porter un badge (y compris sur leurs dessous) afin qu’elles ne soient pas confondues avec des libertines dans leurs rapports avec les hommes (agence DSK).

    Science

     - Les astronomes prévoient que la Lune, qui montre toujours la même face à la Terre, doit se retourner lors d’une prochaine révolution pour lui montrer son derrière. Certains imams prévoient déjà de lancer une fatwa pour l’obliger à se voiler.

    Vie spirituelle

    - Le Guide Suprême de l’Iran s’est converti au judaïsme (information qui demande à être confirmée).

    - Dieu en feuilletant distraitement les textes sacrés qu’il avait inspirés s’aperçut qu’il devait être bon et miséricordieux. Depuis le temps, ça lui était complètement sorti de la tête (sources de la révélation : le Vatican et La Mecque).


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  •  

    Ce billet est une réponse à un commentaire d’une visiteuse qui revient fidèlement sur mon blog et me fait remarquer que les croyances semblaient me chagriner. Les croyances en elles-mêmes ne me gênent en aucune façon. Cela ne me chagrine pas que des gens fort nombreux croient qu’une entité qu’ils appellent Dieu et qui est à notre image (puisque nous sommes à la sienne, ce qui est plutôt valorisant) ait créé en peu de temps un univers sans limite (sinon, il serait dans un autre univers) et dont les dimensions observables seraient de l’ordre de 100 milliards d’années lumière. Cela ne me gêne pas que des gens croient que parmi les myriades de galaxies cette entité ait choisi la nôtre, que parmi les myriades de systèmes solaires il ait choisi notre étoile et la Terre pour créer l’homme et  pour se manifester à nous. Cela ne me gêne pas que des gens croient que ce Dieu ait éprouvé la nécessité de se cacher dans un buisson du Sinaï pour faire la causette à Moïse, qu’il ait eu la charité de se faire crucifier sous la forme d’un homme pour racheter nos péchés avec le succès que l’on sait, que sa mère toujours vierge ait la bonté d’apparaître de temps en temps pour nous rassurer. Cela ne me gêne pas que des gens croient que Dieu ait transmis les versets du Coran à Mahomet par l’intermédiaire de l’archange Gabriel.

    Toutes ces croyances et d’autres ne me gênent pas, chacun est libre d’y croire. Je serais même reconnaissant aux croyants d’avoir au nom de leurs croyances créé des œuvres admirables et même d’avoir ajouté quelques préceptes moraux qui, s’ils ne sont pas suivis, ont le mérite d’exister.

    Ce qui est effrayant, c’est qu’au nom de ces croyances, prises pour des certitudes, des croyants, aisément fanatiques, ont justifié et justifient encore leurs tueries : massacres d’hérétiques ou de juifs, tortures de l’Inquisition, bûchers, croisades, massacres d’indiens chez lesquels les bons prêtres niaient l’existence d’une âme, guerres de religions, destruction des tours de New-York, incendies d'églises et lapidation des femmes en pays musulmans, et sous nos cieux méséricordieux, assassinat d’une fillette tenue par les cheveux pour lui loger une balle dans la tête.

    Les croyances aussi déraisonnables soient-elles ne me chagrinent pas, c’est ce qu’elles risquent de provoquer qui me révolte.


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  • grosz-A-oscar.jpg

    Les foules sont rameutées  à coups de téléphone, de cars disponibles, de TGV et à prix d’or, dans une mise en scène digne d’un spectacle de variétés et bien sûr ce sont des foules volontaires acquises  à la cause. Une masse d’individus, aux pulsions élémentaires, agitant des drapeaux, clamant leur enthousiasme, hurlant des approbations quoi que l’orateur puisse dire, cette foule n’est pas là pour écouter et comprendre mais pour approuver et lancer des slogans. Comment les politiques peuvent-ils se sentir soutenus par la population, alors que ces foules favorables, rassemblées pour l’occasion, ne représentent qu’une infime fraction de l’électorat et comment peuvent-ils se sentir satisfaits de convaincre des convaincus.

    Car, bien sûr, il n’y a pas de contradicteur, il y en aurait-il un qu’il serait énergiquement expulsé sous les huées. Les seuls intérêts possibles d’un meeting sont d'évaluer la résistance physique et le discours de l’orateur vedette dont le contenu, s’il existe, sera par la suite disséqué. Est-il nécessaire de dépenser tant d’argent, de déplacer tant de monde pour ces promesses habituellement sans lendemain et que l’on pourrait ponctuer par des hurlements en boîte.

     

    George Grosz : « A Oskar Panizza »  


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  • Buffet-tete-de-femme.jpgLe machisme ordinaire finira par disparaître, mais pas le machisme religieux. Dieu est terriblement misogyne et les religions sont à nouveau envahissantes, prônant, pour la plupart, la domination de l’homme sur la femme.

    Les républicains américains « bien-pensants » traitent les femmes prenant la pilule de « salopes » et de prostituées car pour eux elles sont destinées à mettre bas.

    Les ultra-orthodoxes juifs, en Israël, sont outrés lorsque des femmes osent se mettre à l’avant d’un bus et non pas à l’arrière pour laisser ces putains d’hommes faire bande à part.

    Les « révolutions arabes » vont sans doute aboutir à une régression du statut de la  femme qui avait été instauré par les dictateurs pour rejoindre le statut éclairé au pétrole des pays du golfe et celui où la femme violée est condamnée pour adultère.

    Les institutions sportives reculent – malgré leur règlement – devant les pays islamiques qui exigent que leurs athlètes féminines soient recouvertes des pieds à la tête (concédant que le cou et les oreilles pourraient être visibles sans heurter leur pudeur d’obsédés sexuels), arguant qu’il s’agit là non pas d’un impératif religieux mais culturel.

    Des musulmans dans les démocraties profitent de la liberté et de la tolérance qui y règnent pour introduire leurs traditions rétrogrades dont l’essentiel n’est pas dans la boucherie (bien que la souffrance animale ne soit pas négligeable) mais dans la domination du père sur la fille, du frère sur la sœur, et du mari sur son ou ses épouses.

    Femmes à travers le monde, bonne journée !


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  • Bosch-l-escamoteur-et-les-pigeons.jpgQuel que soit le bord, les candidats à la présidentielle annoncent qu’ils veulent lutter contre le système, et n’ont pas de mots assez durs pour le qualifier. C’est tout de même curieux que des politiciens, qu’ils soient de droite, de gauche ou du centre, se font tous les champions d’une même cause et qu’ils ont ainsi tous un ennemi commun, et le même projet  d’éradiquer cet horrible dragon qu’est le système. Ils se rapprochent tous dans un même élan national qu’ils nous demandent sans rire d’applaudir. Bien sûr, cette annonce ne permet pas de les départager puisqu’elle est commune, mais ne pas la faire leur porterait préjudice.

    Qu’entendent-ils par « système » ? Ce mot a de multiples significations, mais le « Petit Robert » en donne deux qui semblent convenir pour qualifier le dragon : « ensemble de pratiques, de méthodes et d’institutions » et surtout : « armature économique, politique, morale d’une société donnée sentie comme une contrainte ». Je me permets ici de faire trois remarques :

    D’abord tous ces politiciens sont issus des institutions et de cette « armature » (le « qu’ils s’en aillent tous » de Mélenchon est particulièrement risible, alors qu’il fait lui-même partie de ce système et à des postes de responsabilités depuis des décennies). Ces pourfendeurs de dragon ont, pour la plupart, bénéficié du système et voté des lois ou fait en sorte d’en tirer partie ou contribué à la contrainte dont ils veulent libérer le peuple.

    Ensuite, si le peuple subit le système et s’élève contre nombre de ses travers, souvent scandaleux, comme le copinage, le népotisme, les inégalités criantes, les gabegies, le flatter dans le sens du poil est électoralement rentable, cela fait partie du populisme dans le mauvais sens du terme en accusant les autres (quels autres ?) d’en être responsables.

    Enfin, ce système que ces politiciens veulent soi-disant abattre n’est en fait que la démocratie avec ses tares et ses bienfaits, alors par quoi envisagent-ils de le remplacer ? Une dictature ? Car ils sont radicaux ces pourfendeurs de tous bords ! Ils ne parlent pas d’améliorations ou de réformes : ils sont contre le système. C’est tout. Y compris le président de la République en exercice, depuis longtemps dans les hautes sphères du système et qu’il a systématiquement utilisé à son avantage, ce qui est du plus haut tragi-comique.

    Bosch : "L'escamoteur et les pigeons"


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  • Il y a très longtemps, j’ai vu Calcutta. Nous ne comptions pas y aller mais les aléas d’un voyage nous ont conduits à le faire. Nous y sommes restés peu de temps, mais cela m’a suffit. C’est probablement la ville qui m’a le plus marqué. Nous sommes arrivés la nuit et j’ai cru débarquer en enfer. Des hommes squelettiques, à moitié nus, jonchaient les trottoirs, groupés autour de feux, le regard hostile à notre passage. Nous venions d’un autre monde, bien habillés, propres et bien nourris. Nous nous sentions coupables.

    L’hôtel  avait du être splendide sous l’occupation anglaise et la chambre était immense, des dimensions d’un terrain de basket, mais vide en dehors du lit et de quelques lézards circulant sur les murs. La chambre était obscure, les draps étaient gris et l’eau était rouille. Le personnel se déplaçait avec des flambeaux dans la pénombre des couloirs. Nous n’avons pas été voir la foule s’infecter dans les eaux sacrées du Gange.

    Gange-Calcutta.jpg

    C’était il y a très longtemps. Les choses ont du nettement changer. Pourtant, d’après « The Telegraph » (cité par « Courrier International »),  les maux sont toujours là : "un système de santé chaotique, l’incapacité à mettre en place des normes de contrôle en matière de pollution, de l’arsenic dans l’eau, des égouts et une gestion des déchets archaïque, de mauvaises routes, des bus meurtriers en guise de transport public, un aéroport ultralugubre et des peintures inestimables qui pourrissent dans les musées publics, pour n’en citer que quelques-uns".

    Les autorités de Calcutta ont trouvé une solution originale pour masquer tous ces maux : repeindre la ville en bleu ciel, édifices officiels, rambardes, viaducs, taxis jaunes et l’éclairage lui-même doit virer au bleu. Les propriétaires des immeubles privés sont également invités, à leurs frais, à bleuir leurs immeubles. Pourquoi avoir choisi le bleu ciel ? C’est que la devise du nouveau gouvernement de la ville est : « Le ciel est notre limite. »


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  • « La mode du jean soigneusement déchiré aux genoux m’horripile, on n’a pas le droit de jouer ainsi au pauvre en simulant des guenilles, la dignité des pauvres est justement de ne pas en avoir. C’est une provocation minable, le trou aux genoux s’accompagne d’un trou à la tête. » (« Parlons mode 3 », j’adore me citer). Cette mode que j’évoquais en 2008 semble encore se maintenir chez de jeunes écervelés.

    Mais on peut aller plus loin dans le mauvais goût. Qui n’a pas rêvé de dormir dans la rue, à même le trottoir, enveloppé dans de vieux cartons assemblés avec du ruban adhésif pour s’abriter du froid ? Et bien à Stockholm il est possible de faire semblant pour la modique somme de l’équivalent de 80 euros. A ce prix vous pouvez acheter une couette « Le Clochard » dont l’aspect (« design » imaginé par l’agence néerlandaise Snurk) évoque la fabrication artisanale des SDF. Il parait même que ces housses ont un grand succès et qu’il n’y en a pratiquement plus dans le magasin Nordiska Kompaniet. Si vous voulez aller plus loin dans le réalisme, le site de Snurk propose également des draps gris baptisés “Le Trottoir”…

    clochard-SDF.jpg


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  • Lorsque vous êtes las de l'agitation des hommes politiques, des discours farcis de promesses dont on sait qu’elles ne seront pas tenues, lorsque vous êtes las des économistes qui débitent gravement leurs prévisions rétrospectives, lorsque vous êtes las des gouvernants qui massacrent leur peuple, lorsque vous êtes las des peuples farcis de fadaises religieuses et de ceux qui mènent la farce en parlant au nom d’un Dieu qu’ils n’ont jamais vu, alors vous avez envie de vous distraire et vous ouvrez bêtement la télévision à la recherche d’une distraction qui vous empêcherait de penser à tout ce qui vous rend las.

    Hélas, vous tombez le plus souvent sur un téléfilm américain qui sort d’une chaîne industrielle dont le modèle standard est…La mort.

    Selon la soirée, vous entrez dans un hôpital où un médecin pervers et un peu fou vomira des diagnostics à la pelle à propos de malades moribonds et que ses assistants maltraités seront chargés de vérifier les uns après les autres en faisant subir à leurs patients les pires tourments. Si vous voulez changer de médecins, vous pouvez entrer dans l’un des deux autres hôpitaux vedettes du petit écran  où vous pourrez assister entre les urgences, les maladies, les réanimations et les décès, aux ébats du corps médical et du corps infirmier se livrant à des parties de jambes en l’air ou à des querelles d’amoureux[1].

    Mais vous pouvez vous échapper en urgence de la réanimation pour aller suivre les fantasmes d’un psychopathe dont le profil psychologique (toujours le même) est impeccablement dessiné par de profonds profileurs qui expliquent pourquoi la ville est parsemée de cadavres de préférence féminins, violés et mutilés.

    Our-body.jpgLe plus distrayant est à venir : des autopsies sanguinolentes vous attendent, avec extraction d’organes, soigneusement pesés par une jeune femme charmante qui n’hésite pas à renifler au plus près la dépouille découpée, les viscères à l’air, sans se préoccuper de l’odeur de la chair censée être en décomposition. Et vous vous demanderez si tout ceci est bien raisonnable.

    Après la mort comme clef de l'Au-Delà et pour lequel les prêtres vous vendent un billet avec la promesse de jouir éternellement d'une villégiature paradisiaque, tous frais payés, dans un monde parallèle, à condition de suivre leurs préceptes,  le morbide sous toutes ses formes devient objet de distraction à savourer benoîtement en famille en même temps que quelques friandises que l'on espère dépourvues de cyanure.

    Elle est pas belle le vie ?



    1 Bien qu’ayant passé une grande partie de ma vie dans les hôpitaux, j'avoue (à regret ?) que ces démêlés libidineux et/ou sentimentaux que l’on montre à foison sur le petit écran m’ont grandement échappé.

     

     


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