• Carla Bruni-Sarkozy aurait accepté de poser comme modèle pour une statue que l’on doit ériger à Nogent-sur-Marne et représentant une ouvrière en tenue de travail en hommage aux plumassières dont la plupart étaient d’origine italienne (AFP du 12/02/12). Il y a  une plume qui cherche à se poser.

    Nora Berra, secrétaire d’Etat à la santé, a conseillé (sur son blog le 4/02/12) aux SDF d’éviter de sortir de chez eux par ce grand froid. C’est la seule qui pense que la promesse de Sarkozy s’est réalisée, à savoir que s’il était élu (en 2007) personne ne dormirait dans la rue dans les deux ans. Quelqu’un aurait-il la bonté de la mettre au courant ?

    Nadine Morano annonce sur Twitter qu’elle « bulle dans un Spa avec des copines ». Ne faut-il pas conseiller aux copines de lui mettre la tête sous l’eau pour la faire taire ?

    Eric     Besson critique (lors du « Grand Rendez-vous » du 12/02/12) les membres du gouvernement qui ne soutiennent pas Nicolas Sarkozy. Critique d’autant plus valable qu’elle vient d’un expert en loyauté.

    Sarkozy. Le suspense sur sa candidature devient intolérable. La population réclame des  cellules de soutien psychologique.

    Marine Le Pen qui doit être l’invitée de l’émission « On n’est pas couché » le 18/02/12 exige un quota de ses sympathisants dans le public de l’émission. Elle veut choisir sa claque pour ne pas en recevoir.

    Whitney Houston a été retrouvée morte dans une chambre d’hôtel. La chanteuse était droguée et alcoolique. C’est dur d’être belle, talentueuse, riche, et adulée.

    Hamza Kashgari, journaliste saoudien de 23 ans, menacé malgré ses excuses, s’était enfui vers la Nouvelle-Zélande, mais a été arrêté jeudi en Malaisie avec l'aide d'Interpol (!), et extradé dimanche vers l'Arabie saoudite où les autorités religieuses l'accusent d'apostasie. Un chef d'inculpation passible de la peine de mort. Il s’était permis le 4 févier dernier (date anniversaire de la naissance de Mahomet), de publier sur son compte Twitter des messages contestataire adressés au prophète Mahomet.


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  • Le-chat-Geluck-plan.jpgLe téléphone portable, s’il est utile, s’est transformé en doudou pour adultes, fiévreusement serré dans la main, et en moyen de communication perpétuelle, même lorsqu’on a rien à dire et simplement pour savoir où se trouve une autre personne et dire où l’on se trouve soi-même. Ce qui, il faut en convenir, est d’un intérêt limité.

    Le portable a cela d’étonnant que, dès qu’il est porté à l’oreille, il semble se construire instantanément autour, comme par miracle, une cabine téléphonique protectrice. Si bien que les personnes parlent comme si le monde autour d’eux avait disparu, n’entendait pas et ne présentait aucun danger. La preuve en est que les cyclistes conduisent d’une main et les piétons traversent la chaussée en pleine conversation ou en lisant leurs messages, sans se préoccuper des voitures. Et si l’objet déverse de la musique dans les oreilles, on peut en mourir gaîment. Une étude américaine publiée par la revue "Injury Prevention" révèle que le nombre d’accidents graves chez des piétons écoutant de la musique en marchant a triplé en six ans.

    Bien sûr dans les lieux publics les autres ne sont pas sourds et entendent parfois des choses très intimes. Si l’on prend le bus aux mêmes heures on peut suivre avec intérêt les démêlés de chacun et surtout de chacune.

    La mise en scène des films a elle-même changé. Une partie de l’intrigue et du dialogue se passe dans la rue avec un seul acteur et il est beaucoup plus rare à présent de voir un malheureux chercher désespérément une cabine téléphonique libre, ce qui enlève une partie du suspense (il est vrai que l’on peut avoir une batterie épuisée, également prétexte pour interrompre une conversation qui vous est désagréable).

    Les sonneries sont très enrichissantes sur le plan musical. Pour peu que les sonneries soient identiques ou voisines, on voit, lorsque l’une retentit dans un lieu public, plusieurs personnes indiquer aux pickpockets où se trouve leur portable.

    Les femmes mettent le plus souvent leur appareil dans leur sac au risque de ne pas l’entendre sonner et c’est pour cela qu’elles le tiennent fréquemment à la main. Les hommes le mettent parfois dans la pochette de leur veste et un nombre impressionnant de téléphones se retrouvent dans la cuvette des WC.

    J’ai vu un jour dans le métro une musulmane ouvrir la porte du wagon, tout en téléphonant, après avoir coincé son portable entre son oreille et son voile, un intérêt du voile qui a probablement échappé aux instances religieuses.

    Le portable est un appareil espion qui permet de se faire repérer (Dessin de Philippe Geluck). Les adultères se sont compliqués, certes on peut fermer son téléphone, mais cette manœuvre même devient suspecte et on est obligé d’ajouter aux mensonges habituels des histoires de couverture (de réseau, pas de lit) ou de tunnels malencontreux.

    Ce ne sont pas les seuls inconvénients possibles des  téléphones portables. Il n’est aucunement démontré que leur utilisation provoque des tumeurs cérébrales (si la démonstration est un jour faite, il sera bien entendu trop tard) mais on peut d’ors et déjà choisir sa localisation éventuelle, à droite ou à gauche (à éviter pour les droitiers). Les ondes auraient même accéléré le vieillissement des rats alors qu’ils n’étaient même pas soumis à des conversations publiques insipides.


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  • klimt25.jpgJe les envoie à mes lecteurs qui continuent à venir sur ce blog malgré sa forme changeante et sa typographie erratique, alors que l’on sait depuis Oscar Wilde « De l’importance d’être Constant ».

    Je le fais d’autant plus volontiers que les scientifiques ont montré les bienfaits des baisers sur la santé. La science embrasse tout et le baiser comme sujet de recherche me semble assez séduisant.

     

    Le poutou  favoriserait la production de sérotonine, médiateur qui règle l’humeur et celle d’ocytocine, petite diablesse hormonale qui se mêle du lien affectif, sexuel et amoureux.

    Selon un allergologue de l’université d’Osaka, un couple qui aurait le bécot multiple serait moins sujet aux allergies cutanées aux pollens (ce qui permet d’offrir des fleurs à l’autre sans hésitation). Le système immunitaire serait ainsi renforcé, peut-être que les échanges généreux entre milieux microbiens y sont pour quelque chose.

    Des  chercheurs américains ont constaté que les bisous à la chaîne ont, en outre, un effet favorable sur le taux de cholestérol, de cortisol et sur la numération globulaire.

    Sans compter les bienfaits de l’activité physique que nécessite un baiser langoureux. J’ai ainsi appris qu’il ferait appel à 34 muscles faciaux (on n’apprend pas ça à la faculté) et que la fréquence cardiaque s’éleverait à 110 par minute. Embrasser devient réellement un sport en chambre.

    A l’occasion de ce tendre billet, je ne résiste pas au plaisir de l’illustrer par le merveilleux tableau de Gustav Klimt : « Le baiser », grand tableau de près de deux mètre exposé sous vitre à la galerie du Belvédère à Vienne.


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  •  

    Il est possible que Sarkozy nous quitte bientôt. Pour ma part, pour ne pas être irrité, je ne l’ai jamais vraiment écouté, d’autant plus que je ne m’arrête jamais devant les bonimenteurs qui tentent de vendre un produit miraculeux dans la rue quel que peut être leur bagout.

     

    Chirac était plutôt sympathique, un peu escroc, républicain, il a bien profité des ors de la République. Petite condamnation in extremis qui fait tache sur sa carrière d’artiste inutile.

     

    Je n’ai jamais aimé Mitterrand. Il s’était fait limé des dents trop longues qui montraient à l’évidence qu’il n’aimait que le pouvoir. Il était à gauche, car il voulait remplacer les hommes de droite qui tenaient la place qu’il convoitait. Je me souviens d’avoir été heurté par le geste de mépris pour écarter un quidam enthousiaste qui s’était approché trop près de lui à la sortie du Panthéon lors de sa victoire.

     

    Giscard d’Estaing, le pompeux voulant faire peuple, a fait de bonnes choses. Il avait du talent. Il est peut-être dommage qu’il ait été mis sur la touche un peu trop tôt.

     

    Pompidou. J’ai eu l’occasion de m’entretenir brièvement avec lui, ayant eu celle de soigner son père. Homme cultivé, il paraissait sans prétention. Je reproche à son règne d’expansion économique d’avoir permis aux promoteurs de construire à Paris des bâtiments d’une grande laideur.

     

    De Gaulle. Il est difficile à mon humble niveau de donner un avis sur un monument historique qui payait ses timbres de sa poche, ce que ses successeurs ne se sont pas élevés à faire. Il avait accompli le tour de force inouï de faire figurer la France parmi les vainqueurs de la deuxième guerre mondiale, alors qu’elle l’avait lamentablement perdue, et qu’elle s’était officiellement alliée avec l’ennemi. Cependant, je me souviens dans ma jeunesse d’avoir crains de sa part l’instauration d’une dictature lorsqu’il est arrivé au pouvoir en créant la Vème république après avoir été à l’origine de la IVème. Il a, en fait, permis d’éviter le putsch militaire qui nous pendait au nez. Il a donné, dans la douleur pour beaucoup, l’indépendance à l’Algérie, imaginez que la France ait suivi les Le Pen et consorts en ne l’accordant pas ? Nous aurions 40 millions de musulmans en plus dans nos départements. Il est parti après une révolution d’opérette accomplie par des gens trop heureux et après l’échec d’un referendum sur la régionalisation qui fut nécessairement instaurée par la suite. Ingratitude des Français volages.

    J’espère que Sarkozy, s’il nous quitte, n’aura pas l’outrecuidance d’avoir le même sentiment.


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  • La France ne va pas très bien et le reste de l’Europe ne va guère mieux. Le rêve américain a, pour beaucoup, des allures de cauchemar et le sud du continent fournit aux américains de quoi rêver. La Russie est atteinte d’un poutinerie qui l’étouffe un peu. Le Japon n’arrive pas à se débarrasser de ses atomes crochus. La Chine a contracté un capitalisme aigu. L’Afrique développe surtout son émigration. Et les conflits religieux à nos portes, plutôt ouvertes, ne nous rajeunissent pas.

    Alors que diriez-vous d’une « bonne » guerre ? Non, pas de guerres locales, elles n’ont jamais cessé. Une guerre mondiale, classique, sans l’arsenal nucléaire, car avec, ce ne serait pas de jeu.

    Picasso-guernica.jpg

    Les guerres érodent la masse humaine moins vite mais plus largement que les catastrophes naturelles. Et elles ont d’autres vertus. Dans la tourmente on se regarde moins le nombril, il y a moins de dépressions, il y a moins d’obèses – surtout dans les camps de concentration – Un vent de liberté souffle sur les mœurs : les soldats vont aux putes sans remords et les femmes se laissent convaincre pour une dernière étreinte.

    Toutes les compétences sont utilisées : les voyous deviennent des héros, les meurtriers sont décorés pour leurs meurtres, les sadiques sont promus pour leurs tortures, les voleurs pillent joyeusement, les violeurs violent en paix, même les bons pères de famille, et leurs chefs indulgents détournent le regard quand ils n’y prêtent pas la main.

    Et que dire des progrès réalisés pendant les guerres : des bactéries inconnues colonisent les laboratoires, les chimistes remplissent leurs cornues de molécules nouvelles, les ingénieurs construisent des machines qui tuent mieux et plus loin, les savants font péter des pétards et retrouvent ainsi leurs joies d’enfant. Certains pourraient même vendre des avions dont personne ne veut.

    Quand une masse humaine est plus entamée que la masse ennemie, vient la paix où on continue encore un peu d’élaguer par vengeance ou pour ne pas perdre la main, en suivant le doigt anonyme des délateurs.

    Les périodes qui suivent les guerres sont des périodes fastes, on les appelle « Glorieuses », même pour les vaincus. Certes on pleure un peu, mais on rit beaucoup d’être resté vivant, on recommence à ne penser qu’à soi, et on reconstruit vaillamment. L’économie ne connait pas de crises, il n’y a pas de chômeurs, on manque même de bras, ceux laissés sur les champs de bataille. En fait, pendant la guerre il ne se passe pas grand chose dans les champs, tout se passe dans les villes, là où il y a le plus de civils, bien plus faciles à tuer que des soldats armés.

    Mais il faut savoir que les périodes fastes n’ont qu’un temps. Les choses reviennent comme avant, et les crises remplacent les guerres.


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  •  

    J’ai beaucoup d’admiration pour les jambes des femmes, enfin pour la plupart. Les muscles sont à peine visibles (les muscles font trop penser à l’anatomie et à la fonction motrice), gainés par une peau sans poils, enfin pour la plupart ou des poils si fins, si soyeux qu’ils sont invisibles ou éliminés parfois douloureusement  par la cire sacrificielle. On ne peut qu’admirer les petits genoux ronds et les volumes arrondis harmonieusement étagés sur le socle d’un talon haut qui claque sur le bitume comme pour attirer l’attention (les tennis ne font pas le même effet).

    A coté de ces merveilles doubles, enfin pour la plupart, on est atterré par la laideur des jambes des hommes, enfin pour la majorité : les muscles saillants (quand il y en a), disgracieux, les gros genoux, et que dire des jambes velues. Une femme en chemise, les jambes apparentes, est adorable, un homme dans la même situation, même si la chemise est belle, est parfaitement ridicule. Je pense que cette expérience simple, facile à réaliser, sans matériel  compliqué et sans budget important, démontre parfaitement mon propos.

    La question existentielle qui se pose est la suivante : comment les femmes peuvent-elles coucher avec les hommes ? Alors que l’inverse ne relève d’aucun mystère. Bien sûr, pour être scientifique, il faudrait poser la question aux femmes, leur point de vue ne doit pas être négligé, elles sont partie prenante dans l’affaire.

    Bien qu’étant un homme  hétérosexuel (certes, un peu fané), en restant objectif, je ne peux aboutir qu’à la conclusion provisoire suivante (du moins je l’espère) : logiquement, pour éliminer cette disparité choquante, les femmes ne devraient coucher qu’avec les femmes et les hommes qu’avec les hommes.

    Et si l’on interdit les croisements des sexes et des semences, ce serait une façon élégante d’en finir avec l’Humanité, sans passer par une grossière déflagration atomique ou un séjour pénible en autoclave.


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  • Lechat-supercouillonJ’aimais bien Alice. Je pouvais lui téléphoner quand je voulais, elle était toujours là pour moi avec une oreille attentive pour écouter patiemment le récit de mes ennuis ou de mes doléances. Mais voilà, son protecteur, du nom de Free, qui s’était acoquiné avec elle,  vous savez ce commerçant qui joue le Steve Jobs sur une scène,  en chemise blanche, m’a persuadé de quitter Alice qu’il s’était gardé pour lui, en prétendant qu’il avait mieux à me proposer. J’ai cédé aux sirènes de ses sbires et j’ai quitté Alice.

    Des choses séduisantes et encombrantes, pour une bonne part inutile, sont venues s’installer dans mon bureau. Mais ces séductrices s’avérèrent non opérationnelles et ma ligne devint muette. J’ai donc essayé de joindre Mr Free qui prétendait être joignable 7 jours sur 7 et 24h sur 24 et je suis tombé, en effet, sur une de ses collaboratrices à la voix charmante qui m’a d’abord annoncé ses tarifs en me vantant les qualités de l’établissement dont l’équipe était tout à mon service et m’a assuré que l’arrivage que j’attendais n’allait pas tarder à venir. J’avais beau lui dire qu’il était déjà chez moi et que je voulais lui faire part de mes incapacités, rien n’y fit, à chaque fois que l’on se parlait (et on s’est parlé de multiples fois et à mes frais), elle me disait toujours la même chose, sans aller plus loin et sans que je puisse m’exprimer plus avant. A la réflexion, je me demande s’il ne s’agissait pas d’un robot.

    J’ai rompu mes relations peu recommandables avec Mr Free pour m’adresser ailleurs, et je risque de devenir inconstant.


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  • emir-2.jpgIl est certain que ça gaze pour cet émirat. Cette petite péninsule désertique et caniculaire (jusqu’à 50°) a la chance d’avoir un sol farci de pétrole et une mer farcie de gaz (heureusement que le gaz est dans l’eau et non l’inverse) et les médias comme les blogs bruissent de l’argent que le Qatar déverse, notamment en France, et réprouvent sa tendance à vouloir tout acheter y compris les hommes, en particulier les sportifs et leurs responsables. Le sport lui paraissant être le meilleur vecteur publicitaire, surtout lorsqu’il est porté par  ceux qui raisonnent avec leurs pieds.

    Ceci étant, le Qatar joue le jeu du capitalisme et investit où il peut investir et achètent ce qu’on lui permet d’acheter (y compris les quartiers « sensibles », c'est-à-dire douloureux). Si le sport a sa faveur, la culture n’est pas pour autant négligée et sa chaîne TV pas trop inféodée.  Si ses autorités considèrent que le pays est trop petit pour avoir des partis (sic), ses habitants ne sont pas trop à plaindre, leur niveau de vie est équivalent à celui des pays occidentaux, il se classe comme le premier émetteur mondial de CO2 par habitant (3 fois plus que les USA), c’est dire, les soins et l’éducation sont gratuits et l’attitude vis à vis des femmes et des autres religions est plutôt plus libéral que dans la plupart des autres pays musulmans, ce qui, entre nous, n’est pas un exploit.

    Il est cependant conseillé aux homosexuels d’éviter ce pays car ils risquent la prison et des peines lourdes, or la population de l’émirat est constituée pour 4/5 d’expatriés, et on compte environ deux hommes pour une femme. Ne serait-il pas souhaitable pour le Qatar d’investir dans l’achat de femmes plutôt que de footballeurs ?


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  • LE DEGRE D’AGITATION D’UN(E) POLITICIEN(NE) EST PROPORTIONNEL A SON DEGRE D’IMPUISSANCE.

    Sarkozy est pris d’une frénésie de « réformes » soit inefficaces, soit impossibles, pour donner l’illusion de diriger quelque chose. Hollande bouge sans  cesse pour donner l’illusion qu’il pourrait être efficace. La forme féminine de Le Pen, dans son rôle de composition, agite des peurs. Mélenchon agite des anathèmes. Joly est naturellement agitée. Et Bayrou : il saute sur place, n’est-il pas le centre ?


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  • Des voyages que j’ai pu faire, c’est celui en Egypte qui m’a le plus impressionné. Le musée du Caire regorge de trésors à ne plus savoir où les mettre. Les pyramides s’élèvent en un cimetière monstrueux. Les chefs-d’œuvre s’égrainent le long du Nil comme les perles rares d’un collier fabuleux. Les murs de tombeaux éclairent de leurs fresques colorées les boyaux souterrains. Tout est grand, les colonnes, les statues, tout est beau et admirablement conservé depuis des millénaires grâce à la sécheresse du climat.

    Abu-Simbel.jpgPour aller à Abou simbel dans l’extrême sud du pays, nous avons traversé en voiture 400 km de désert. Nous étions seuls et c’est là que l’on ressent à quel point le désert est désert et d’un silence oppressant. Seuls, pas tout à fait. Nous avons rencontré un chamelier qui traversait le désert dans l’autre sens. D’abord lointain, se découpant sur un ciel immense à la manière d’une carte postale. Mais la poésie a cessé quand le chameau s’est approché de nous de son pas majestueux en rompant le silence du désert par les vociférations d’un transistor accroché à la selle.

    Les Egyptiens n’ont pas la chance d’être assis le cul sur une nappe de pétrole, mais ils ont celle d’avoir sur leur sol les trésors uniques laissés par l’époque des pharaons. C’est leur ressource principale, elle attirait le monde entier. Avec la tournure des évènements, j’ignore ce qu’il en sera dans l’avenir. Les femmes pourront-elles se vêtir à leur guise ? La plupart des islamistes, conscients de l’importance du tourisme tentent de rassurer. C’est ainsi que le porte-parole du parti Al-Nour [salafiste], Mohamed Nour a déclaré : « Le port du bikini n’est qu’un détail. Le tourisme en Egypte a besoin de profonds changements, qui sont plus urgents à traiter. C’est comme lorsqu'on fabrique une voiture : d’abord on s’attaque au plus important et ensuite, seulement, aux finitions, comme les freins ». Je ne sais pas si l’on peut faire confiance à quelqu’un qui considère les freins d’une voiture comme tout à fait secondaires.

    Espérons que les extrémistes ne se conduiront pas comme les talibans qui ont détruit des chefs-d’œuvre en Afghanistan, car ça les démange. Le porte-parole de l’Appel salafiste Abdel-Moneim Al-Chahhat a en effet déclaré que les statues des pharaons sont idolâtres et qu’il fallait les recouvrir de cire, estimant que La culture pharaonique est une culture pourrie”.


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