• Du jaune à l’horizonDéclaration n°1 : « Aller beaucoup plus vite et fort sur la réduction du trafic dans les zones à fortes émissions ». Déclaration n°2 : « A la fin, quand vous avez tout bien fait, on vous dit soudainement : « Cette vie, ces trajets, on va les taxer fort ; si vous voulez échapper à cela, il faudra réduire les déplacements… » Les gens forcément deviennent fous ! ».

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  • Pourquoi tant de haine ?Depuis que la tête de Louis XVI tombât dans le panier, les Français furent rarement tendres pour leurs dirigeants. Les derniers ont été gâtés : les tics de Sarkozy et la normalité molle de Hollande ont été moqués. Avec Macron, on n’est plus dans la critique ou la moquerie, mais dans la haine. L’opposition, quelle que soit sa couleur, n’hésite pas proclamer : « tout sauf Macron ». Tout, c’est à dire les extrémistes qu’ils soient à gauche chez les adorateurs de feu le dictateur Castro ou à droite où l’on trouve, quoi qu’ils puissent dire, des nostalgiques de l’Etat vichyssois. Je suis loin d’être un laudateur de l’actuel président, j’ai beaucoup de critiques à son égard et certaines sérieuses, mais pourquoi tant de haine ? Certes, il a fait du champ politique un champ de ruines en faisant exploser les deux partis qui dirigeaient la France en alternance depuis des décennies. Il est certain que les partisans de l’un comme de l’autre ont des raisons de lui en vouloir, mais on ne peut pas à la fois espérer un changement du monde politique et de son personnel, et haïr celui qui a tenté de le faire, même si c’est par ambition personnelle (ce qui est le cas de tous les politiques) au point de préférer les extrêmes plutôt qu’un dirigeant modéré aussi critiquable soit-il. Un dirigeant qui, de plus, fut confronté pendant son mandat à des crises inédites et dont la responsabilité, pour la plupart, devraient être attribuée à ses prédécesseurs plutôt qu’à sa propre action. Je ne pense tout de même pas que cette haine puisse être liée au péché mignon des Français qui est l’envie. L’envie de voir un homme jeune, assez bien de sa personne, probablement doué (c’est pourquoi je m’étonne de ses bévues), à qui tout a réussi jusqu’à atteindre la fonction suprême contre toute attente, sans passer par le cursus politique long et périlleux suivi par tous. Intolérable.  


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  • L’universalisme caninL’espèce canine me semble être une des espèces qui comporte le plus de « racisés » et où les différences morphologiques et parfois comportementales sont les plus importantes. A première vue, il n’y a rien de commun entre l’aspect d’un basset et celui d’un chien-loup, comme il n’y rien de commun entre celui d’un lévrier et celui d’un bouledogue. Pourtant nous savons sans hésitation que ce sont tous des chiens, et eux se reconnaissent parfaitement entre eux. Une reconnaissance parfois hostile pour marquer leur territoire, la concurrence étant une forme de reconnaissance, mais le plus souvent avec bienveillance en cherchant à faire copin copin jusqu’à se humer le trou du cul. En se reconnaissant de laL’universalisme canin même espèce malgré la multiplicité de leur aspect réciproque, les chiens nous donnent une leçon d’universalisme. Clifford D. SimaK dans un remarquable ouvrage d’anticipation : « Demain les chiens », recueil de nouvelles que j’ai lu il y a très longtemps, et qui est un des rares livres de science-fiction que j’ai conservés, nous a montré que le chien était l’avenir de l’homme.


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  • Binaire ! binaire ! Est-ce que j’ai une tête de binaire ?La compagnie North Eastern Railway du RayaumeUni s’est platement excusée car un malotru de son personnel avait osé accueillir les voyageurs par un extravagant : « bonjour mesdames et messieurs ». Un impair invraisemblable qui a heurté une personne prénommée Laurence, celle-ci ayant déclaré sur Twitter : « En tant que personne non binaire, cette annonce ne s'adresse pas à moi ».

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  • Les jeunes et les vieuxFin avril « Julien Bayou, candidat à la présidence de la région Ile-de-France et également chef d'EELV, a dévoilé dans un tweet une série de visuels déclinant les exemples de supposés adversaires de l'écologie pour inciter ses propres sympathisants à aller voter. Sur l'une des images, retirée depuis, figuraient des personnes âgées souriant et le slogan : "Les boomers, eux, ont prévu d'aller voter". L'intéressé s'est depuis excusé ». Ce visuel élégant, qui a sans doute été apprécié par les ascendants du chef vert et qui aurait intérêt à mûrir, illustre ce que la pandémie a mis en évidence : une lutte des classes d’âge. La lutte contre la pandémie a d’abord conduit à sectionner la population en tranches basées sur l’âge. Les vieux les plus menacés (mais ils le sont par définition) ont bénéficié des premiers vaccins, puis des vaccins ont été distribués par catégories d’âge avec le gag de l’Astra-Zeneca d’abord interdit au-dessus de 65 ans, puis interdit au moins de 55 ans. Les vieux se méfiant des jeunes, porteurs asymptomatiques du virus, et les jeunes accusant les vieux de leur pourrir la vie en s’accrochant à elle. Des vieux, se sentant coupables, accusant les autres vieux d’avoir pillé sans frein le pays lorsqu’ils étaient jeunes laissant ainsi les jeunes d’aujourd’hui dépourvus et endettés. Les jeunes accusant les vieux de ne pas assez se préoccuper de l’écologie en les soupçonnant de ne pas le faire car mis en terre avant que celle-ci ne se réchauffe. Les vieux ne comprenant pas trop comment on peut choisir son sexe et interloqués par la multiplication des genres au même titre que les espèces. Des jeunes qui réclament le respect des races face à des vieux qui avaient eu tant de mal à les faire disparaître. Des très vieux qui ont été directement ou indirectement victimes du fascisme et qui ne comprennent pas que des jeunes puissent les traiter de fascistes et dont la seule excuse est d’être ignorants. Mais c’est avec les jeunes idiots que l’on fait les vieux cons.


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  • Chaque période adopte un vocabulaire. Il peut s’agir de manies de langage à la mode et sans importance sinon celle d’irriter par leur répétition. On a connu par ex. le « tout à fait » qui avait remplacé le « « oui » il y a quelques années. Aujourd’hui on a « je confirme » à la place du « oui », le « ça marche » et « pas de souci » très utilisés par les serveurs au moment de la commande, et nous avons donc le regret de moins les entendre. La disparition de ces tics de langage est aussi mystérieuse que leur apparition. 

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  • « Wokisme », « décolonialisme » et théorie de GobineauRéduire les individus à la couleur de leur peau, les assigner à résidence par la pigmentation mélanique de leur enveloppe cutanée, condamner comme traîtres ceux qui en sortent parce qu’ils se considèrent avant tout comme des êtres humains, indépendamment de leur phénotype et à égalité avec les autres, sont des attitudes qui conduisent à un multiculturarisme extrême, cloisonné et imperméable. Le « racisé » affirme, en outre, comme postulat, que le racisme ne peut être le fait que des Blancs, et considère que la souffrance de ses ancêtres excuse d’avance celle qu’il pourrait infliger.

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  • Bis repetita placentJ’ai un défaut majeur et que l’on pourrait considérer comme stupide : je ne relis pas les livres que j’ai déjà lus. Comme si je considérais chaque livre comme un roman policier où la connaissance de la fin gâche le plaisir de la lecture. Peut-on concevoir de ne pas écouter un morceau de musique parce qu’on l’a déjà écouté ? Ne retrouve-t-on pas à chaque écoute la même émotion qu’à la première ? La surprise en moins tout de même, et le plaisir de la découverte d’un nouveau plaisir ultérieur puisque l’on sait que ce morceau de musique que l’on a aimé sera à nouveau écouté. Par contre, à chaque fois que je termine un livre, je sais que je ne relirai pas. Faut-il admettre que l’art qui s’adresse aux sens, comme la musique ou la peinture, s’use moins que celui qui s’adresse à l’intelligence ? Peut-être relit-on davantage de la poésie, qui est une forme musicale de la littérature, que de la prose où le récit risque de s’user à la répétition. Mais le style du récit a de l’importance et ne pas vouloir le goûter à nouveau est sûrement un défaut. A moins de considérer que la vie est trop courte et qu’il faut réserver le plus de temps possible à la découverte afin de retrouver le plaisir de la nouveauté. Illustration : Van Gogh : "livres jaunes"

     


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  • L’invasion des « en »Les « en » envahissent le langage officiel. On ne dit plus qu’une personne ou un organisme est capable d’une action, on dit que l’une ou l’autre est « en capacité » de la faire. Les gens ne sont plus responsables, ils sont en responsabilité. On n’est plus handicapé, on est « en situation d’handicap ». Le « en » est une manœuvre d’évitement qui tente de ne pas impliquer pleinement l’individu ou l’organisme, une sorte de faux-fuyant. Pour la personne handicapée, le « en » la ménage, ce n’est pas elle qui est handicapée, c’est la situation. Comme : on n'est pas trop gros, mais "en situation de surpoids". On pourrait me rétorquer que cette interprétation est discutable ou n’a pas d’importance. Cependant, je pense que l’invasion des « en » participe à un mouvement général de fragilité mentale, la volonté de ne pas heurter l’autre, et finalement de manque de courage. Le « en » est un petit équivalent linguistique du « save space » des universités américaines où l’on se réfugie pour ne pas entendre ce qui risque de vous blesser ou de vous offenser. Ainsi être « en capacité » ou être « en responsabilité » évite le jugement « capable » ou « responsable » ce qui mettrait en cause directement la personne impliquée et qui aimerait ne pas l’être. Cette petite troupe des « en » fait partie de la grande armée des « leurres sémantiques » de la novlangue qui ménage la susceptibilité des personnes, notamment celles qui se considèrent d’abord comme des victimes.


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  • L’odeur des livresComme beaucoup de gens j’aime les librairies. J’y entre comme dans un temple. Un temple de la civilisation. J’aime la virginité et l’odeur des livres neufs comme j’aimais jadis l’odeur des cahiers vierges. Ces centaines de livres sur tous les sujets m’impressionnent toujours. Polyèdres rectangulaires à feuilleter, boîtes à surprises sagement rangées dans les rayonnages ou étalées sur les tables pour  séduire le passant à l'affût. Que de connaissances accumulées ! Que de réflexions couchées sur le papier ! Que d’imagination dans les récits ! Certes, la toile d’internet est une immense bibliothèque disponible, mais elle est invisible, on ne peut pas la toucher de ses mains, elle n’a pas d’odeur, encore que, parfois, elle ne sent pas très bon.

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