• Prisonnier de la toileJe vois avec soulagement qu’Eklablog, la plateforme qui me permet d’intercaler des articles entre les publicités oscillantes, vacillantes et clignotantes qui égaillent mon blog, continue à me permettre de commettre mes écrits. Il est vrai que depuis le début de l’année le nombre de mes visiteurs s’amenuise, je ne pensais pas l’épidémie aussi meurtrière car je ne crois pas à la toxicité de mes billets, sentiment renforcé par le fait que l’on me permette de continuer à sévir.

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  • Un malade nous parleJe n’ai pas lu l’intégralité de l’interview fleuve qu’Emmanuel Macron a donnée à l’Express, je n’en ai lue que des extraits et dans ces conditions il est toujours périlleux de porter un jugement sur un texte que l’on ne connaît que partiellement.

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  • Une professeur de droit de l’université d’Aix-Marseille est insultée et menacée de mort par la meute en réseau. Son nom a été aimablement diffusée par Médiapart et elle vit depuis sous protection policière. A propos de la liberté de conscience, elle a osé dire que l’islam et le judaïsme étaient des religions sexuellement transmissibles, par le père pour l’islam et par la mère pour le judaïsme.

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  • SabbatSi les pratiquants du judaïsme consacrent le samedi au culte divin en cessant toute activité, c’est aussi, à l’inverse, un jour consacré à l’agitation pour les fidèles du Mécontentement. Leur cérémonie se déroule dans la rue souvent entre la place de la République à celle de la Bastille ou inversement. Les fidèles psalmodient à voix forte des prières en marchant et en brandissant des pages agrandies de leur missel de revendications. Chacun communie avec les autres dans un même élan protestataire surtout lorsque des mécréants casqués viennent s’opposer à leur marche en lançant de la fumée qui ajoute des larmes à leur prière. En fin de cérémonie, des prêtres de l’agitation perpétuelle, vêtus de noir, allument des feux de joie de-ci de-là en broyant du verre et en tentant parfois d’exorciser énergiquement un démon frappeur en le mettant à genoux. Hier ils étaient plus de 50000 dans toute la France et 5000 à Paris. Ils se dispersent à regret la nuit tombée en souhaitant de se retrouver en bonne santé et aussi fervents la semaine suivante.


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  • Pour Noël, E. Macron nous offre encore un gadget citoyenLe Président de la République a annoncé lors de son allocution qu’un « collectif de citoyens » sera créé pour participer à l’élaboration de la campagne de vaccination future prévue dans quelques semaines sans connaître, du moins je le pense, les résultats définitifs des essais vaccinaux sur les volontaires, et sans préciser les vaccins retenus dont les fabricants vont ses presser sur le marché sans respecter les distanciations sociales. Les ministères, les comités scientifiques, les institutions, les agences et autres autorités, comme les municipalités, habilités à organiser cette campagne n’étant pas suffisantes, si ce n’est pour se prendre les pieds dans le tapis ou faire un croche-pied à une administration concurrente, Emmanuel Macron nous offre pour les fêtes de fin d’année un « collectif citoyen » destiné à être mis en boîte avec un joli ruban tricolore. Notre président vertical est coutumier du fait, nous avons déjà eu comme cadeau le « Grand débat », je ne sais même pas s’il a accouché d’une souris, et la « Convention citoyenne pour le climat » qui, elle, a accouché de multiples mesures d’autant plus étonnantes que ces citoyens réunis n’avaient aucune expertise dans le domaine et dans le cas contraire, ils n’auraient pas été représentatifs de la population. On se demande donc à quoi pourra bien servir ce « collectif de citoyens » destiné sans doute à renforcer la confiance de la population dans la vaccination mais qui pourrait être aussi bien colonisé par les « antivax. Ce collectif est censé intervenir dans un domaine scientifique où les scientifiques eux-mêmes se posent des questions : quel vaccin ? Sera-t-il efficace ? Pour combien de temps ? Protègera-t-il uniquement le vacciné ou également les autres ? Sera-t-il bien toléré ? Demander aux citoyens leur avis n’a ici aucun intérêt. Ce n’est qu’une tartufferie supplémentaire. Pourquoi ne pas réunir un collectif pour décider une fois pour toutes ce que chacun peut vérifier lui-même, que la Terre est plate et que le Soleil tourne autour, contrairement aux élucubrations avancées par des savants fous. Bien sûr, il y a des domaines où demander l’avis des citoyens serait souhaitable et même nécessaire, mais c’est justement là où on ne leur demande rien. Des domaines où leur avis devrait compter : en éthique, en politique, sur l’environnement qui les touche de près. Les maires des grandes villes (et notamment de Paris) demandent-ils fréquemment leur avis à leurs administrés avant de prendre des décisions qui touchent leur vie quotidienne ?


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  • L’essentiel du superfluJ’ai vu avec satisfaction que du côté de Pigalle les sex-shops et les boutiques de lingerie affriolante restent actives. Il est vrai que pour éviter la sédentarité un couple confiné, mais en état de marche, pourrait volontiers atteindre le septième ciel afin de s’aérer sans faire de jogging et sans limitation de durée. Ce deuxième confinement a donné lieu par la sélection pointilleuse des activités permises à des contradictions amusantes pour les spectateurs mais particulièrement irritantes pour les intéressés au bord de l’apoplexie. C’est ainsi que les coiffeurs sont fermés mais pas les salons de toilettage pour chiens quand ils vendent aussi des croquettes. Il reste aux chevelus à entrer dans un salon de coiffure à quatre pattes et en aboyant, mais le plus simple serait que les coiffeurs vendent également des sandwichs. Les grandes surfaces doivent sceller les vêtements de taille supérieure à 3 ans – au-delà, ce n'est plus de la puériculture. Si on peut y acheter des aliments, pour se procurer des jouets il faut sortir passer commande sur Internet depuis le parking avant de revenir chercher les jouets commandés. Il est incontestable que l’Etat français, dont le Premier ministre a été promu après avoir raté la sortie du premier confinement dont il était responsable, est soucieux de notre santé puisque les magnétiseurs, les aromathérapeutes, les kinésiologues, et même les auriculothérapeutes (qui titillent le pavillon de l’oreille) continuent de recevoir leurs clients. Chacun attend évidemment avec impatience que l’augure qui parlera ce soir mette un peu d’ordre dans ce foutoir…mais sans se faire beaucoup d’illusion.


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  • Le panthéisme écologiqueLe « crime d’écocide » réclamé par la Convention citoyenne pour le climat, aussi citoyenne que la brochette d'experts venus exposer leurs préoccupations et/ou leurs souhaits à des personnes qui n’avaient aucune expertise de la question, n’a pas été retenu et a été modifié par la ministre de la Transition écologique et le garde des sceaux en « délit d’écocide » dans la législation punitive (amplement justifiée quand il s’agit de pollution délibérée) prévue et annoncée hier. Reste tout de même que le terme d’écocide est à rapprocher d’homicide, de féminicide ou d'infanticide qui sont des termes réservés aux atteintes à l’intégrité physique d’une personne humaine, à moins ne vouloir évoquer la radicalité du génocide. Comme on pouvait s’y attendre, ces propositions paraissent timorées aux écologistes purs et durs. Par ex. l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint déclare sur Twitter : “Le gouvernement annonce la reconnaissance de l’écocide, mais la description des mesures à venir, quoique bienvenues, ne correspond pas à la condamnation de ce grave crime contre la nature ! ”. L’expression « crime contre la nature » assimile la nature a une personne. Mais devant la majesté, la grandeur et la beauté de la nature, ce n’est plus une personne que l’on tue, mais Dieu. Les écologistes rejoignent ainsi le panthéisme. L’écologie est devenue une religion et pour Régis Debray « aucune société persistante et consistante ne peut survivre sans ce qu'on appelle une religion », et il considère que pour ceux qui ont quitté les religions établies, « celle qui lui paraît la plus structurée est l'écologie avec ses synodes œcuméniques (One Planet), ses professions de foi (Charte de l'environnement), ses pratiquants (vegans), ses mécréants (les climato-sceptiques), ses processions (Marche pour le climat) et ses prophètes de malheur (Greta Thunberg, Pierre Rabhi…). Voir aussi : "Faut-il avoir peur de l'écologie ?" Illustration : Vladimir Kush "Âme voyageuse"


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  • Littérature aqueuseLe politiquement correct des éditeurs américains nous promet une littérature incolore ou monochrome, inodore, insipide et qui se veut surtout indolore. Des sujets bien lavés, bien essorés, débarrassés de toute épine pour ne pas heurter la moindre sensibilité, et pour cela on conseille plus ou moins aux auteurs de parler que de leur monde sans avoir l’outrecuidance de parler de ceux des autres qu’ils sont accusés a priori de ne pas connaître. Ne pas être handicapé rend suspect de parler de l'handicap, les hétérosexuels ne sont pas habilités à parler de ceux qui ne le sont pas, les Blancs ne devraient décrire que des Blancs, à la rigueur des métis, mais on permet aux Noirs de parler de toutes les couleurs ou du moins les Blancs n’accusent pas les Noirs d’appropriation culturelle alors que l’inverse est courant. Les hommes parlent encore des femmes, en évitant cependant d’être accusés de misogynie, mais les femmes parlent des hommes sans être accusées de misandrie. Toutefois, les éditeurs américains font preuve d’ouverture d’esprit en proposant aux auteurs qui osent écrire sur ceux qui sont différents d’eux-mêmes de faire contrôler leurs écrits par des « relecteurs en sensibilité » («sensivity  readers ») chargés d’y dépister la moindre scorie qui pourrait éventuellement heurter l’âme sensible d’une minorité à laquelle l’écrivain n’appartient pas, ce qui est de sa part plutôt téméraire car il risque de subir une censure idéologique et de ruiner ainsi sa carrière s’il ne s’excuse pas publiquement d’avoir piquer la sensibilité exacerbée d’autrui. Dans un article du Point, on cite des « relecteurs en sensibilité » hautement spécialisés ou à compétence multiple, une des relectrices se déclare : « Biraciale (Afro-Américaine et blanche), mauvais traitements parentaux, anxiété, maladie chronique (rectocolite hémorragique) ». Si depuis toujours les écrivains se renseignent avant d’écrire leurs livres, ces « relecteurs en sensibilité » dépassent le cadre de la documentation et les solliciter est plutôt la preuve d’une autocensure éditoriale pour éviter un lynchage dans les médias et surtout sur les réseaux sociaux. Illustration Magritte : « La lectrice soumise »


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  • 1 km / heureCe deuxième confinement comporte des dérogations de sortie qui font en réalité le tour de tous les motifs de sortie en temps normal sauf la rencontre entre amis, mais en dehors de la rue, les lieux publics de rencontre habituels sont fermés. Bien sûr, on ironise beaucoup sur la limitation horaire et surtout sur la distance de 1 km qui impliquerait sa mesure précise grâce à un smartphone. Et que dire de l’attestation, qui, même si elle est faite par nos propres soins, rappelle fâcheusement le « ausweis » réclamé par les troupes d’occupation allemandes lors de la Deuxième guerre mondiale pour pouvoir circuler. Evidemment, non seulement notre liberté est restreinte, mais nous sommes infantilisés, ce qui soulève ironie et protestations. Comme chacun le sait à présent, ou alors il faut être sourd, aveugle et totalement solitaire pour ne pas le savoir, ces mesures visent à raréfier les contacts humains et les conditions de la contamination. Cependant 60% de la population admettent avoir enfreint ces directives imposées, sans doute pour la plupart de façon anodine, mais il a eu des milliers de verbalisations. Imaginons donc que les autorités aient simplement recommandé en s’adressant à des gens responsables comme on peut l’observer dans d’autres pays : « ne vous éloignez pas trop de votre domicile et restez le moins longtemps possible hors de chez vous si vous ne travaillez pas à l'extérieur », pensez-vous alors que le confinement aurait eu des chances d’être efficace ? (Illustration : Rembrandt "La ronde de nuit")


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  • Réflexions d’ancien combattantQuand on prend de l’âge ou plutôt quand l’âge vous prend, se retourner donne un peu le vertige tant le monde a changé. Je ne parle même pas des progrès scientifiques, ne serait-ce que dans le domaine médical où j’ai été, comme clinicien, plus témoin qu’acteur. Cette pandémie a bien mis en évidence le basculement de la puissance vers l’Orient où la Chine était jadis connue pour ses famines dévastatrices et qui est maintenant à la pointe du progrès comme le sont également ses voisins. Les USA délaissent logiquement leur façade européenne pour se tourner vers l’Asie d’où vient le danger. L’informatisation fait progressivement disparaître le papier et le monde humain est devenu encore davantage dépendant de l’électricité au risque de s’écrouler si ses sources sont interrompues. Internet, son rejeton mondialisé, diffuse instantanément l’information mais a aussi installé une foule connectée, vigilante et vociférant, sans visage, plus haineuse que compatissante, et prête au lynchage. Des réseaux dits sociaux constitués de millions d’yeux regardant par le trou de la serrure et qui finissent par transformer notre façon d’être, de dire et même de penser quand chacun peut regarder chacun et montrer au monde entier ce qu'il voit. Il n’est pas étonnant que l’individu ait changé, notamment dans le monde occidental devenu coupable malgré son gigantesque apport à la civilisation humaine. Par un curieux renversement des valeurs, l’individu se veut plus vaincu que vainqueur et cherche à retrouver ceux qui ont subi la même défaite pour exprimer son ressentiment. Sylvain Tesson dans une interview l’exprime à sa manière : « Aujourd’hui, la définition de l’héroïsme, telle que la psyché collective et culturelle veut le définir, est celle de l’homme qui souffre. Syndrome traumatique, résilience, psychogénéalogie avec transmission des malheurs : on est passé, pour chanter l’héroïsme, de « Dites-moi vos gloires » (option homérique) à « Dites-moi vos douleurs » (option psycho-émotionnelle). Tout héros est la figure chargée par sa société de célébrer les vertus de son époque. Le héros de 1900 est l’anti-Allemand, le héros du Moyen Âge est le chevalier errant, le héros ulyssien, celui qui s’en prend aux Troyens. Il y a une définition sociétale du héros public, incarnant le moment. Aujourd’hui, on ne dit plus à un enfant : « Quel rêve poursuis-tu, mon petit chéri ? », mais : « De qui te penses-tu la victime ? ». J’ai vécu la plus grande partie de ma vie débarrassée des religions reléguées dans le privé, seules leurs œuvres étaient publiques et visitées. Aujourd’hui nous sommes physiquement menacés par l’islamisme, enfant monstrueux né de l’islam mais dont la génétique prédisposait à cette naissance puisque de nature totalitaire car le quitter est passible de mort, misogyne car la femme vaut la moitié d’un homme, et violente car un simple dessin expose à être assassiné. Qui mieux que Pierre-André Taguieff (Le Point 2/11/2020) peut exprimer cette menace : « En posant que « l'islam est la solution », quel que soit le problème, les islamistes fonctionnent comme des esprits totalitaires. Cet islamisme fabriqué par les Frères musulmans n'est pas seulement d'orientation totalitaire, il est d'essence impérialiste. C'est ce que les Occidentaux, défenseurs des droits de l'homme et de l'État de droit, ont toujours beaucoup de mal à comprendre. Ils n'imaginent pas avoir des ennemis qu'ils n'ont pas eux-mêmes désignés comme tels. Ils ne veulent pas reconnaître que les islamistes leur ont déclaré la guerre, une guerre non conventionnelle, allant de l'endoctrinement au terrorisme djihadiste. La lutte contre l'Occident judéo-chrétien et athée est pour les islamistes une guerre des cultures ou des civilisations, comme le reconnaissait en septembre 1994 un dirigeant des Frères musulmans : « C'est un combat de cultures, pas une lutte entre les pays puissants et les pays démunis. Nous avons la certitude que la culture islamique triomphera. ». Dans les démocraties occidentales, le chantage à l'« islamophobie » continue de faire des ravages. Il intimide, aveugle et endort. Les Occidentaux pétrifiés par ce mélange d'angélisme et de culpabilité qui les caractérise ne reconnaissent leurs ennemis véritables qu'à reculons, et au bord du précipice. » Mais enfant du XXe siècle qui a connu les pires désastres, il est difficile de dire que c’était mieux avant ; disons que c’était différent, et que nos menaces ont changé.


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