• 1 chien@ Pangloss /

    Couillu au repos entre deux morsures


    18 commentaires
  • DSC01048Je voulais, avant de prendre le chemin,

    Offrir un petit bouquet aux blogueurs.

    Citadin emmuré, je n’ai pas de jardin,

    Alors, j’ai pris ce buisson en douceur,

    Et la pierre fleurie venue de loin,

    S’est  glissée parmi les fleurs.


    26 commentaires
  • BlachonIllustration : dessin de Blachon, « Les malmenés » Edition Stock

    Comme chacun sait, la télévision est une lucarne ouverte sur le monde, ce qui nous transforme en voyeur assis confortablement chez soi. Bien sûr, le monde à voir est choisi par d’autres mais le panel est maintenant suffisamment grand pour pouvoir s’enrichir en ouvrant la lucarne. Il faut cependant avouer que ce sont les spectacles les plus cruels ou même les plus répugnants ou les plus débiles qui semblent avoir le plus de succès.

    Beaucoup participent de loin à la cruauté ou aux catastrophes en mangeant quelques friandises pour se donner du courage.

    Cette passivité sans risque, alimentée par les images et souvent par la nourriture n’est pas sans conséquences sur l’organisme et des travaux ont montré qu’elle constituait un facteur favorisant notamment l’obésité et le diabète.

    Mais la télévision elle-même est-elle nocive indépendamment de la sédentarité qu’elle provoque et de la crétinerie qu’elle peut parfois encourager ?

    Des auteurs britanniques, de l'université de Cambridge ont évalué, de façon prospective, la relation entre le temps passé devant la télévision et la mortalité toutes causes, la mortalité de cause cardiovasculaire et la mortalité par cancer.

    L’étude a porté sur 13197 sujets (5729 hommes et 7468 femmes), résidant à Norfolk, âgés d’une soixantaine d’années en moyenne et indemnes d’une affection cardiovasculaire ou d’un cancer lors de l’inclusion dans l’étude.

    Les patients ont été suivis pendant 10 ans environ. Pendant ce suivi, 1270 sujets (725 hommes et 545 femmes) sont décédés. Parmi ces décès, 373 étaient de cause cardiovasculaire et 570 étaient dus à un cancer.

    L'analyse, après nombre d'ajustements, associe, à chaque accroissement de 1 heure par jour du temps passé devant la télévision, une augmentation de la mortalité toutes causes (risque + 5 p 100), de celle liée aux maladies cardiovasculaires (risque de + 8 p 100), mais il n’y a pas d’association significative avec la mortalité par cancer.

    La relation est indépendante de l'âge, du sexe, du niveau d'éducation, du tabagisme, de la consommation d'alcool, de l'existence d'un diabète, de la prise de certains médicaments, des antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire et de cancer, de l'indice de masse corporelle, de la dépense énergétique liée à l'activité physique.

    Il semble donc bien que ce soit le temps passé devant la TV qui tue... un peu. Par contre, il n’a pas été précisé s’il existait une relation entre le type d’émissions regardées et la mortalité. De façon empirique, il me semble bien qu’il existe des émissions mortelles, avec heureusement de la publicité qui lave le cerveau plus blanc dans l’intervalle.

     

     

     


    22 commentaires
  • Magritte-pipe.jpgCe matin sur France Inter, un des porteurs de parole, Dominique Paillet, à qui l’on demandait pourquoi Alain Joyandet et Christian Blanc avaient démissionné et pas Eric Woerth, a répondu : parce que les deux premiers avaient commis des abus. Ah ! Bon, il est donc normal de se servir des fonds publics à des fins personnelles, mais l’essentiel est de ne pas en abuser. Il aurait pu ajouter (mais il ne l’a pas fait) et surtout il ne faut pas que cela se voit.

    Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la famille, a déclaré que c’était tout à leur honneur d’avoir démissionné et parle de « maladresses » de leur part. Je ne sais pas très bien où cette dame place l’honneur, mais elle a sûrement raison quant à la maladresse : celle de s’être fait prendre, et je suppose que si cela n’avait pas été le cas, ils n’auraient pas eu l’honneur de démissionner. Ils l’ont d’ailleurs fait avec un long temps de latence après la connaissance des faits qui suggère qu’ils ne savaient plus très bien où ils avaient mis leur honneur.

    Des figures, plutôt bien vues des Français, Simone Veil et Michel Rocard, s’alarment et crient « halte au feu ! », toujours dans la crainte des effets pervers du populisme. Mais si les hommes politiques n’étaient pas inflammables, il n’y aurait pas le feu. Les médias, qui font cette fois leur travail d’investigation, devraient-t-ils se taire parce que nos dirigeants ont bobo ?

    Il faut cependant souhaiter que la maison ne brûle pas avec ceux qui s’en occupent.


    10 commentaires
  • gravitationQuestion bête en cours de pataphysique :

    quelle est la matière dont dispose un corps plein aux as et qui provoque l’attraction des corps avides gravitant autour de lui ?


    13 commentaires
  • J’avoue que je ne sais pas ce que tous ces  cadenas accrochés aux grilles du pont deDSC01057 l’archevêché signifient.

    Je sais bien que les vacances vont commencer et que les Parisiens tiennent beaucoup à leurs ponts, mais serait-ce au point de les cadenasser pour avoir la certitude de pouvoir quitter une ville superbe et gagner des autoroutes sur lesquelles ils perdent l’essentiel de leur temps libre, quand ce n’est pas la vie.

    Est-ce une œuvre d’art ? Ce n’est pas impossible. L’artiste montrant l’ouverture de son esprit (à tous vents) en exposant des cadenas fermés aux passants perplexes. Mais l’on se pose des questions et n’est-ce pas l’une des propriétés d’une œuvre d’art moderne ? Enfin, le pont de l’archevêché a-t-il été choisi au hasard ou serait- ce une allusion perfide à l’effet des religions sur les esprits ?


    18 commentaires
  • sommeil au volantLa somnolence au volant est la première cause d´accident sur les autoroutes (1 sur 3) devant l´alcool (1 sur 6) et la vitesse (1 sur 10).

    L’Argus s’est donc livré à une expérience dont les résultats sont plutôt inquiétants. A la clinique du sommeil de Paris il a été vérifié qu’un conducteur,  la nuit avant son départ pour Nice, avait parfaitement dormi. Il a pris le volant équipé d’un dispositif sophistiqué de surveillance. Bien que ce conducteur ait respecté toutes les recommandations notamment pour éviter la somnolence, il a dormi 11 minutes pendant son trajet de 930 km, absolument sans s’en apercevoir !  Il a donc parcouru 24 km à une vitesse moyenne de 130 km/h en état de somnolence. Ces 11 minutes se décomposent en 8 séquences et varient entre 30 secondes et 2 mn30.

    Certes il s’agit d’une statistique sur 1 cas, mais ce conducteur était dans les meilleures conditions pour ne pas s’endormir au volant, cela suggère qu’il est possible que tous les conducteurs s’endorment sur un long trajet.

    Mais comment interpréter un bâillement chez une femme ? Selon un spécialiste du bâillement (ça existe !) cette ouverture incontrôlable de la bouche féminine accompagnée d’étirements  serait une expression du désir sexuel. Si le passager masculin prend cette manifestation du sommeil pour une invite, les accidents de la route risquent de se multiplier.

    Il parait cependant peu probable que dans le cas du conducteur testé le sommeil ait été complet au point de fermer les yeux et de relâcher les muscles pendant 2 mn30, ce qui est très long. Néanmoins, il serait charitable lors de mon prochain trajet en voiture de le faire en klaxonnant tout le long de la route afin de réveiller les autres automobilistes, ce qui me permettra de dormir au poste de police la conscience tranquille.

     


    18 commentaires
  • allaitement homme 2Dans un précédent billet (« Cachez ce sein que je ne saurais boire ») je faisais état (comme beaucoup d’autres) de la fatwa édictée en Egypte en 2007 et récemment confirmée par Cheikh Abdul Mohsen Bin Nasser Al-Obeikan, membre du Conseil des grands oulémas d’Arabie Saoudite et conseiller du roi. D’après cet esprit éclairé, les femmes saoudiennes ont le droit de donner le sein à leurs conducteurs étrangers (puisqu’elles n’ont pas le droit de conduire) afin d’en faire l’équivalent de leurs propres fils et frères de leurs filles,  “Une femme peut donner le sein à un homme adulte afin d’en faire son fils. De cette manière, celui-ci pourra la fréquenter, elle et ses filles, sans enfreindre la loi islamique”, loi interdisant aux hommes et aux femmes de frayer ensemble, ce qui est le cas dans l’habitacle étroit d’une voiture où Dieu sait ce qui peut s’y passer. Le religieux précise toutefois que le lait devait être tiré de la femme et donné à l’homme dans une tasse (d’après le journal Gulf News qui rapporte les faits,  le religieux a fondé sa fatwa sur un hadith du Prophète, rapporté par Salim, serviteur d’Abu Huzaifa à une époque où les conditions de la montée de lait étaient peut-être ignorées et semblent l’être restées de nos jours par certains religieux de l’Islam).

    Son application ne s’est pas fait attendre : Hamid Al-Ali, journaliste pour un magazine en ligne, rapporte qu’un chauffeur égyptien qui s’était amouraché de l’institutrice qu’il emmenait à l’école lui avait demandé de lui donner le sein et, devant son refus, il avait répondu : “Je veux devenir votre fils.”

    Les femmes saoudiennes trouvent évidemment cette fatwa stupide et se demandent si elle doit s’appliquer également aux maris, qui devraient alors téter le sein de leurs employées de maison pour devenir frères et sœurs. Une présentatrice sur une chaîne de TV a demandé à l’imam si elle devait donner le sein à tous ses collègues présents sur le plateau, l’imam en bon jésuite aurait esquivé la question.

    Les femmes saoudiennes menacent d’appliquer le décret en lançant une campagne avec pour slogan : “Laissez-nous conduire ou nous donnons le sein à tous les chauffeurs étrangers”.

    C’est loin l’Arabie Saoudite ?


    14 commentaires
  • Les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes, mais si, selon le vieil adage, la santé est le silence des organes, les organes féminins ne sont guère silencieux. Sacha Guitry disait que les femmes sont si souvent malades que l’on avait l’impression qu’elles avaient plus d’organes que les hommes. Elles n’en ont pas plus mais ils se manifestent davantage au cours de la vie. Chaque mois lunaire les hormones jouent régulièrement au yoyo et ce n’est pas sans conséquences. Quand les hormones cessent leur yoyo, le cerveau n’aime pas ce silence soudain et se manifeste le plus souvent de façon désagréable. Entre temps un corps étranger souhaité vient bouleverser une ou plusieurs fois leur organisme. Quand elles veulent éviter ce corps étranger, les femmes mettent des trucs ou prennent des choses. Quand elles ne peuvent pas avoir ce corps étranger et qu’elles le désirent, les femmes prennent des trucs et font des choses.

    Le corps de la femme est compliqué et sans cesse bouleversé et des médecins qui savent l'examiner, qui connaissent les trucs à mettre et les choses à prendre en fonction de chaque cas, sont là pour les diriger, les surveiller et les soulager : ce sont les gynécologues médicaux (qui ne font ni obstétrique, ni chirurgie). Cette spécialité (et s’en est vraiment une) a été supprimée en 1987 pour réapparaître il y a 7 ans et les résultats ne sont pas mauvais : « si en France le nombre de cancers du col de l’utérus a été divisé par 4 en 20 ans, et si les femmes ne sont plus que 14% à ne plus avoir d’utérus à 50 ans, contre 30 à 46 % dans le reste de l’Europe, c’est en tout premier lieu grâce au suivi gynécologique, à tout âge de la vie, qu’assurent les spécialistes des femmes que sont les gynécologues médicaux ».

    L’ennui est que cette spécialité risque de disparaître à nouveau  faute de combattants. L’accès direct au gynécologue se solde par une pénalité financière. Le nombre de gynécologues diminuent, il serait 1000 aujourd’hui, les délais d’attente sont déjà longs (risque de dépistage tardif des cancers, difficulté des jeunes filles  pour être prises en charge par un gynécologue) et avec le recrutement actuel (27 postes d’internes en 2009 alors qu’il en faudrait une soixantaine) ce chiffre risque de descendre à 600 en 2015 et 180 en 2020.

    Le vendredi 18 juin, une délégation du Comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM) espérait être reçue par Roselyne Bachelot pour lui exposer cette situation préoccupante. Elle a été accueillie par un conseiller, Mme Bachelot s’occupant principalement ce jour là de l’avenir l’équipe de France de football qui lui a paru plus important que celui des femmes de ce pays.


    10 commentaires
  • Le populisme a été au départ un mouvement littéraire où les écrivains cherchaient dans leurs œuvres à peindre avec réalisme la vie des gens du peuple. Puis, curieusement, le populisme est devenu une attitude politique visant à s’attaquer aux élites dirigeantes, attitude à connotation péjorative car elle peut parfois être  canalisée à son profit par un homme politique hors du sérail, qui une fois au pouvoir remplace l’élite précédente par une autre, fait en sorte qu’elle lui reste fidèle, parle au nom du peuple dont il se fiche éperdument, et tout ça se termine souvent très mal.

    Les exemples historiques ne manquent pas, il n’est donc pas étonnant que les classes dirigeantes actuelles devant les attaques dont elles sont l’objet répliquent en parlant de populisme, sous-entendant que ces attaques, si elles continuent, pourraient conduire au pire et que les turpitudes dont on peut les accuser sont un moindre mal. Mais la solution qui consisterait à faire des réformes de fond pour amender le système leur vient difficilement à l’esprit et elles préfèrent, toujours sous la pression populaire ou médiatique, donner quelques gages superficiels comme autant d’os à ronger en traitant de chiens ceux qui dévoilent leurs petits arrangements et de populistes ceux qui les dénigrent. Autrement dit : culpabiliser les journalistes qui osent exposer la vérité et la valetaille qui s’en scandalise. Fastoche.


    12 commentaires