• 73. Quand on se trompe de but

    Les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes, mais si, selon le vieil adage, la santé est le silence des organes, les organes féminins ne sont guère silencieux. Sacha Guitry disait que les femmes sont si souvent malades que l’on avait l’impression qu’elles avaient plus d’organes que les hommes. Elles n’en ont pas plus mais ils se manifestent davantage au cours de la vie. Chaque mois lunaire les hormones jouent régulièrement au yoyo et ce n’est pas sans conséquences. Quand les hormones cessent leur yoyo, le cerveau n’aime pas ce silence soudain et se manifeste le plus souvent de façon désagréable. Entre temps un corps étranger souhaité vient bouleverser une ou plusieurs fois leur organisme. Quand elles veulent éviter ce corps étranger, les femmes mettent des trucs ou prennent des choses. Quand elles ne peuvent pas avoir ce corps étranger et qu’elles le désirent, les femmes prennent des trucs et font des choses.

    Le corps de la femme est compliqué et sans cesse bouleversé et des médecins qui savent l'examiner, qui connaissent les trucs à mettre et les choses à prendre en fonction de chaque cas, sont là pour les diriger, les surveiller et les soulager : ce sont les gynécologues médicaux (qui ne font ni obstétrique, ni chirurgie). Cette spécialité (et s’en est vraiment une) a été supprimée en 1987 pour réapparaître il y a 7 ans et les résultats ne sont pas mauvais : « si en France le nombre de cancers du col de l’utérus a été divisé par 4 en 20 ans, et si les femmes ne sont plus que 14% à ne plus avoir d’utérus à 50 ans, contre 30 à 46 % dans le reste de l’Europe, c’est en tout premier lieu grâce au suivi gynécologique, à tout âge de la vie, qu’assurent les spécialistes des femmes que sont les gynécologues médicaux ».

    L’ennui est que cette spécialité risque de disparaître à nouveau  faute de combattants. L’accès direct au gynécologue se solde par une pénalité financière. Le nombre de gynécologues diminuent, il serait 1000 aujourd’hui, les délais d’attente sont déjà longs (risque de dépistage tardif des cancers, difficulté des jeunes filles  pour être prises en charge par un gynécologue) et avec le recrutement actuel (27 postes d’internes en 2009 alors qu’il en faudrait une soixantaine) ce chiffre risque de descendre à 600 en 2015 et 180 en 2020.

    Le vendredi 18 juin, une délégation du Comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM) espérait être reçue par Roselyne Bachelot pour lui exposer cette situation préoccupante. Elle a été accueillie par un conseiller, Mme Bachelot s’occupant principalement ce jour là de l’avenir l’équipe de France de football qui lui a paru plus important que celui des femmes de ce pays.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 29 Juin 2010 à 18:58
    Madame Bachelot a ses priorités. Dans ministre de la Santé, vous entendez surtout "Santé". Elle, elle entend "ministre".
    Les Chinois ont résolu le problème en réduisant le nombre de filles. Comme les Chinois préfèrent avoir un garçon, avec la politique de l'enfant unique, les avortements de foetus féminins sont très nombreux. Moins de femmes, moins besoin de gynécologues.
    2
    Mardi 29 Juin 2010 à 19:05

    Mais en France on pousse à la natalité. Les Chinois sont déjà servis.

    Dr WO

    3
    Mardi 29 Juin 2010 à 19:50

    En tout cas ce n'est pas un footballeur.

    Dr WO

    4
    Mardi 29 Juin 2010 à 20:57
    Tout comme les certaines spécialités médicales, la généalogique reste une spécialité de moins en moins prisées. Notre ministre de la Santé à d'autres chiens à fouetter que les problèmes cruciaux de son ministère...!!!!!
    5
    Mardi 29 Juin 2010 à 21:15
    Les femmes n'ont qu'à jouer au foot, perdre en coupe du monde et Roselyne s'occupera d'elles ! Simple, non ?
    6
    Mardi 29 Juin 2010 à 21:28
    Excusez la question mais c'est un domaine que je ne connais pas bien : quel est donc ce corps étranger souhaité qui bouleverse le corps de ces malheureuses ?
    7
    Mardi 29 Juin 2010 à 22:14

    Allons ne faites pas l'enfant !

    Dr WO

    8
    Mardi 29 Juin 2010 à 22:18

    Elles le feraient sans doute avec plus de coeur au ventre.

    Dr WO

    9
    Mardi 29 Juin 2010 à 22:20

    On ne le sait pas dans la mesure où les postes au choix sont très limités et la spécialité menacée.

    Dr WO

    10
    leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:17
    Vous êtes sûr que Mme BACHELOT est une femme?
    Sinon c'est vrai que les gynéco ça ne court plus les rues, tout comme les ophtalmo.
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