• Le toucherLe politiquement correct a parfois des conséquences inattendues. La pornographie - à la portée de tous - semble être devenue un droit, il est donc juste que les aveugles puissent y accéder. Ceci n’est pas récent, Playboy offre des éditions en braille depuis 1970, adaptation réalisée par la Bibliothèque du Congrès aux frais du contribuable américain au nom du principe de non-discrimination. Cette publication interrompue dans les années 1980 a été rétablie (103000 dollars pour 1000 exemplaires !) à la suite d’une décision judiciaire car la suppression de la version braille violait la liberté d’expression garantie par le premier amendement.

    La charité apporte son aide et l’association caritative américaine « Porn for the Blind » offre gracieusement des audiodescriptions de vidéos X où « des bénévoles expliquent d’une voix monocorde les ébats des protagonistes de Japanese Helicopter Karmasutra (sic) ou de Big Sausage Pizza »

    Certes, l’imagination est un puissant moteur de la sexualité, mais isolée elle manque un peu de concret, aussi une Canadienne (Lisa Murphy) n’a pas eu froid aux yeux et vient de créer le livre Tactile Mind  qui offre des images de femmes et d’hommes nus en relief (17 visuels thermoformés accompagnés de descriptions en braille pour la bagatelle de 225 dollars, ce qui n’est pas à la portée de toutes les bourses). Je ne suis pas un spécialiste en la matière, mais une collection de figurines ou de poupées aurait-elle été plus onéreuse ?


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  • Les réseaux sociaux favorisent les contacts, notamment avec le tréponème pâle, microbe de la syphilis. Ce constat a été fait en Angleterre, dans la région de Newcastle où le réseau Facebook, très populaire, en multipliant les partenaires sexuels, a permis de quadrupler le nombre de cas de Syphilis.

     

    Tréponème p


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  • Caravage-diseuse.jpgDes chercheurs américains de la faculté de Santford ont publié dans le Lancet du 30 avril le premier séquençage du génome entier d'un homme qui n’était aucunement malade mais avait des antécédents familiaux de maladie vasculaire et de mort subite. La détermination de cette carte génétique a coûté 10000 dollars (le premier séquençage avait coûté 2 ,7 milliards de dollars et dans l’avenir ce prix devrait tomber à 1000 dollars).

    Bien sûr, ces chercheurs ont trouvé chez cet homme sain des variants  prédisposant à nombre de maladies : les uns pour deux affections exposant à la mort subite, d’autres variants pour la maladie coronaire et l’infarctus du myocarde, le diabète et l’obésité sans compter ceux associés à des sur-risques de cancer, d'arthrose et de maladies plus rares.

    Ce constat laisse penser que chacun d’entre nous dispose d’une belle panoplie génétique de maladies futures, ce dont on se doutait. Ces chercheurs sont conscients que l'effet de ces variants dépend d'interactions avec l'environnement et du comportement, mais leur ambition est de progresser vers une médecine personnalisée : « dans la mesure où cette pratique de séquençage du génome entier est appelée à se développer, il faut mettre au point des méthodes intégrant les données génétiques et cliniques pour aider à la décision ».

     

    Cette ambition part de bonnes intentions, et n’est-il pas réjouissant de connaître avec une meilleure probabilité les maladies dont nous allons mourir, alors que nous n’en avions qu’une vague idée, encore que, si l’on se réfère au cas exploré la plupart des grandes maladies figurent dans sa carte nécrologique et on se demande quelle prévention drastique serait nécessaire pour le prolonger de quelques années, prévention et surveillance tous azimuts qui risquent fort de lui gâcher la vie.

    Il faut rappeler à ces chercheurs que nous sommes mortels et que la prévention, aussi sophistiquée soit-elle, aboutit à un échec. Qu’avoir une prédisposition à une maladie ne prouve aucunement que celle-ci surviendra dans le cours d’une vie, mais le sujet, lui, aura peut-être l’impression d’une fatalité. Que de savoir avec une plus grande précision que nous sommes menacés (ce que nous savons) augmentera l’angoisse de chacun. Qu’un des moteurs de la vie est l’incertitude, non pas de notre propre mort, mais de sa date et de la façon de mourir et que cette incertitude est source d’espoir en mettant la mort entre parenthèses.

     

    Illustration : Caravage "La diseuse de bonne aventure"


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  • schiele agony

     Egon Schiele "Agonie"

     

    AGONIE

     

    L’agonisant sur son grabat

    A déjà enfilé son crâne de squelette

    Sa peau a abandonné sa tête

    Noyé dans des couvertures en amas

    Aux couleurs vivantes et colorées

    Ses mains veulent peut-être prier

    Mais il n’est plus là

    Il n’a plus peur

    Il est ailleurs

     

    Le prêtre à tête de boxeur en colère

    Couronnée de sa tonsure

    Sa barbe noire en jugulaire

    Il prend, il ceinture

    Dans le cercle de ses bras écartés

    Tête basse prêt à foncer

    Son œil globuleux fixé

    Sur l’âme de l’agonisant

    Il veille plus qu’il ne prie

    Il surveille le mourant

    Il est à lui

     

    Mais l’agonisant s’est échappé

    Il est trop tard

    Il n’est plus à personne

    Il n’est nulle part

     

     

    Paul Obraska


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  • Magritte-pipe.jpgVoulez-vous manger gratuitement ? C’est possible, mais pour cela il faut se déplacer au Danemark et plus précisément au Crowne Plaza à Copenhague. Dans un souci très écologique, cet établissement utilise déjà de multiples panneaux solaires et un système de chauffage et de refroidissement utilisant l’eau souterraine. A la recherche d’une nouvelle source d’énergie la direction a pensé à utiliser…Leurs clients. Elle met à leur disposition un vélo d’appartement relié à un générateur et une personne roulant à 30 km/h pendant une heure génère environ 100 watts/heure. A partir de 10 watts le client a droit à un repas gratuit. A noter que 100 watts permet juste d’alimenter une ampoule électrique pendant une heure.

    Si cette source d’énergie est pour le moins symbolique, favoriser une activité physique en promettant un repas gratuit n’est pas sans intérêt sur le plan cardiovasculaire.  Mais, à ma connaissance l’effort physique ne se fait pas sous contrôle médical, espérons que ceux qui voudraient « forcer » pour manger à l’œil ne tournent pas celui-ci  sous l’effort au point de manger les pissenlits par la racine.


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  • IMAGE 067Le centre Pompidou est un vaisseau curieux

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    IMAGE 069Il expose ses viscères à l'air

     

    Et ses boyaux extérieurs conduisent auxIMAGE 070 nourritures intérieures


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  • Une vieille blague raconte que des personnes se revendent entre eux une bague sertie de diamants en tirant à chaque fois un petit bénéfice, jusqu’au jour où l’une d’entre elles revend la bague à un étranger au groupe et celui-ci la garde pour lui. Les autres sont furieux et reproche à la personne qui a vendu la bague à l’étranger de l’avoir fait, en lui disant : « de quoi allons-nous vivre à présent ! »

    Nous assistons peut-être à quelque chose de semblable sur une plus grande échelle. Les pays qui n’ont pas d’argent empruntent pour en avoir et le prêtent à leur tour à des pays qui en ont encore moins en tirant de ce prêt un bénéfice par le jeu des taux d’intérêt. La question est de savoir quel est l’étranger qui gardera l’argent pour lui sans le faire circuler, mais en l’utilisant à ses fins.

     

    Yue Minjun

    Yue Minjun


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    13. Si l’on ne ressent rien comment peut-on mettre en évidence la maladie coronarienne ?

     

    L’électrocardiogramme de repos, comme nous venons de le voir peut montrer des anomalies, mais il est souvent normal. Alors on met le cœur dans une situation extrême soit par un effort provoquant une consommation maximale d’oxygène (en se basant sur la fréquence des battements cardiaques) soit en injectant un produit stimulant ou déviant la circulation vers les coronaires saines au dépend des coronaires malades. Diverses techniques permettent de juger du résultat de cette mise à l’épreuve. D’abord l’électrocardiogramme qui peut montrer des perturbations de l’activité électrique (son enregistrement sur 24 heures par la méthode de Holter peut également les mettre en évidence lors de l’activité normale du sujet, mais celle-ci n’est cependant jamais maximale). Ensuite l’échocardiogramme peut montrer une perturbation régionale de la contraction du ventricule gauche, à condition que le sujet se laisse bien « traverser » par les ultra-sons. Enfin la scintigraphie myocardique utilisant un isotope radioactif (le plus souvent du Thallium 201) donnant une image du ventricule gauche où les zones mal irriguées après stimulation se marquent par un défaut d’imprégnation de l’isotope, qui n’existe pas sur l’image de repos(le défaut lié à un infarctus est, lui, constant, irréversible).

    Des examens d'imagerie plus sophistiqués permettent de juger de la diffusion des plaques d'athérome coronariennes lorsqu'elles sont calcifiées (score calcique).

    Bien entendu ces méthodes de dépistage sont largement utilisées chez le coronarien connu si une évaluation de son état s’avère nécessaire.

     

    corronaires

     

     


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  • Magritte-pipe.jpgOn sait que l’obésité prend des proportions pléthoriques aux USA et elle risque de devenir désarmante. En effet, plus de 9 millions de jeunes adultes sont trop gros pour s’enrôler dans l’armée, selon le rapport “Too Fat to Fight” publié par une organisation qui regroupe 130 hauts gradés à la retraite et ceux-ci considèrent cette situation comme une menace pour la sécurité nationale.

    La grosseur est également devenue un handicap pour s’enrôler dans la police papoue, mais pas n’importe quelle grosseur, il s’agit ici de celle du sexe dont les dimensions excessives risquent de gêner l’entraînement. Pas de panique : il s’agit de verge trafiquée car “Les Papous ont souvent recours à l’agrandissement pénien. Ils enveloppent leur organe dans les feuilles d’un arbre appelé gatal-gatal, et leur pénis gonfle comme s’il avait été piqué par des guêpes”, ce qui n’est pas sans danger, mais que ne ferait-on pas pour plaire à ces dames ! Cependant, bien qu’il me soit difficile de me mettre à leur place (je parle des dames), je me demande si un sexe masculin boursouflé a de quoi séduire.


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  • Rodin-penseur.jpgLorsque l’on présente dans les médias une personne paraissant intelligente, de préférence avec de petites lunettes rondes cerclées, comme étant un philosophe, je me suis toujours posé la question sur la signification de cette présentation. Est-ce une personne qui étudie et/ou connait  la pensée des autres ? Dans ce cas c’est un connaisseur de la philosophie. Connaître la peinture faite par d’autres ne fait pas de moi un peintre. Est-ce une personne qui transmet la pensée des autres ? Dans ce cas, c’est un professeur, ce qui ne fait pas de lui un philosophe. Un philosophe serait peut-être celui qui a une pensée originale, une conception nouvelle des choses qui nous entourent sans se borner à répéter ce que d’autres ont dit. J’ose suggérer que le titre de philosophe est le plus souvent usurpé. Ceux que l’on nous présente comme des tels sont en fait des écrivains ou des journalistes qui commentent les œuvres des autres (ce qui n’est déjà pas si mal).

    Chacun sait que l’on progresse en se posant des questions et je m’en suis posé une : pourquoi lorsqu’un bout de nourriture s’échappe de la fourchette ou de l’assiette tombe-t-il le plus souvent sur votre pantalon (çà doit être la même chose pour une jupe ou une robe) à l’endroit même où la serviette ne le protège plus, alors que le reste est parfaitement protégé.  D’autres ont posé cette question fondamentale pour les tartines beurrées qui tombent régulièrement sur le côté beurre.

    J’ai une explication – et c’est en cela que je vais me hausser au niveau du philosophe –  la chute sur le pantalon ou le côté beurre (c’est la même chose pour la confiture) prouve que le Malin existe. Le Malin existe et il arrange les choses uniquement pour vous embêter. Et c’est là où ma pensée devient vertigineuse : si le Malin existe, son opposé doit exister, c’est à dire Dieu. Mon pantalon, un tantinet taché, m’a ainsi permis de démontrer l’existence de Dieu. Vous n’êtes pas convaincu ? Je sais ce que vous allez me dire (en excluant les insultes) : d’accord pour l’existence du Malin (le pantalon en fait foi), mais pourquoi son opposé existerait-il ? C’est une affirmation sans preuve (une de plus). Et si c’était le même ? Un Dieu Malin ? Vous avez raison, ça expliquerait beaucoup de choses.


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