• alchimiste-sith.jpgL’équipe néerlandaise du professeur Ron Fouchier est parvenue à induire des mutations conférant au virus H5N1 la possibilité de se transmettre très facilement entre les mammifères, créant ainsi une souche hautement pathogène de ce virus.

    Et, toute fière, elle a publié  in extenso ses travaux.


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  • Agence de notation. Thermomètre donnant de la fièvre.

    Allemagne. Accusée par certains de vouloir acheter l’Alsace-Lorraine.

    Bourses. Parties les plus sensibles de l’économie. Craignent les coups bas.

    Chine. Prête et achète avec de l’argent prélevé sur le salaire des Chinois.

    Dette souveraine. Dette par laquelle un Etat abandonne sa souveraineté.

    Dictature des marchés. Entrave la liberté de ne pas rembourser les créanciers.

    Emprunteur. Dispose d’un argent qu’il n’a pas en empruntant à nouveau pour rembourser un argent qu’il n’a plus.

    Financiers. Appelés à diriger directement les Etats sans passer par les politiciens après avoir contribué à les mettre en difficulté.

    France. Montre fièrement le chemin, les pieds dans le béton.

    Grèce. Le pays de la mer en plein naufrage.

    Imposition. Système organisé par l’Etat pour épargner les plus fortunés afin de pouvoir leur emprunter l’argent qu’il aurait pu obtenir directement en les imposant.

    Italie. A un cheveu de la ruine malgré les implants de son ancienne tête.

    Paradis fiscaux. Lieux où l’argent propre devient sale et réciproquement.

    Péninsule ibérique. Son climat chaud assèche les finances.

    Prêteur. Se sent emprunté lorsqu’il n’est pas remboursé.

    Spéculation. Vendre ce que l’on n’a pas pour acheter ce que l’on va revendre pour payer ce que l’on n’avait pas et que l’on a vendu.

    Gargouille


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  • En Afghanistan, la loi a condamné une femme violée par le cousin de son mari à 12 ans de réclusion pour « adultère ». Le président, à la veille de demander des aides financières, a libéré la victime et l’enfant issu du viol. Ne serait-il pas temps de laisser les Afghans s’entretuer librement ?

    Col-re.jpg


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  • Mon cher François,

     

    Je me permets de t’appeler par ton prénom et de te tutoyer, suivant ainsi la curieuse manie que vous avez entre vous de vous traiter de camarades alors que beaucoup se détestent et que les embrassades vont jusqu’à la morsure.

    A propos de morsure, je te signale que tu es en train de te faire grignoter ton fromage. Tu vois bien que ta petite camarade, la dénommée Martine, n’a pas digéré que sa propre classe te désigne comme délégué à sa place, alors elle donne à  une classe voisine des cadeaux, sous forme de circonscriptions entourées d’un nœud rose, qui étaient destinés à tes petits camarades de jeu. Elle soigne l’équipe verte pour t’atomiser et t’embarrasser jusqu’à te faire dire n’importe quoi pour leur plaire. Mais, mon petit François, pourquoi veux-tu leur plaire ? Surtout avant le premier tour de l’épreuve puisqu’ils ont une concurrente en principe contre toi et qui va sans doute avoir une note minable. Au second tour, si tu es toujours là, crois-tu qu’ils vont appeler à soutenir l’actuel tenant du titre ? C’est eux qui ont besoin de toi car ils sont dans la mouise, question fric.

    Et le redoublant Chevènement, tu ne devrais pas lui dire de retourner à sa sieste ? Et le turbulent Mélenchon, qui, dans ses rodomontades, exige que tous s’en aillent, alors qu’il est dans le fromage depuis plus longtemps que la plupart d’entre eux. Tu ne pourrais pas lui dire de fermer sa grande gueule et de se dispenser de l’insulte et du mépris facile, tu crois qu’il va appeler à se mobiliser contre toi lorsqu’il sera mis sur la touche ? On dit que tu as de l’esprit, tu pourrais peut-être t’en servir. Je te signale que « les guignols de l’info » te font passer pour un débile et question communication, ils sont très forts.

    Avant de prendre une haute posture, mon cher François, il faut peut-être descendre un peu dans la cour et faire le ménage dans ton propre camp où ceux d’en face trouvent leurs meilleurs alliés. Tu pourrais dire à tes camarades, qui t’embrassent pour mieux t’étouffer, que sans toi ils seront privés de  dessert, c’est un argument auquel ils sont habituellement sensibles. A moins, compte tenu des circonstances, qu’ils aient finalement peu d’envie d’être aux manettes alors qu’ils sont si pépères dans leurs baronnies où ils peuvent paisiblement baratter leur beurre.

    Mon cher François, avec de tels zozos, je te souhaite bien du courage.

     

    Dr WO


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  • Ph-TV-2.JPG

     

    Je suis tombé en arrêt devant ce tableau : un personnage assis traité à la manière cubiste, mais à peine ébauché, noyé dans des couleurs empilées aux formes géométriques, création qui m’a fait pensé à Nicolas de Staël dont la peinture hésitait entre l’abstrait et le figuratif, notamment dans sa série des footballeurs.

     De-stael-1.jpg

    L’artiste ? Le hasard, oui, le hasard d’un arrêt sur l’image numérique de la télévision. Création spontanée et fugace pour un public restreint.


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  • Prothese-mammaire.pngRegonfler ses formes n’est pas totalement dénué de dangers. Les prothèses mammaires PIP (poly implant prothèse) font encore parler d’elles. La silicone utilisée pour ces prothèses ne serait pas médicale mais industrielle, plus économique, ce qui pourrait expliquer leur fragilité. La fuite éventuelle de silicone n’est pas anodine et nécessite une intervention chirurgicale. Les porteuses de ces prothèses (elles seraient 30000) ont créé une association qui envisage de demander à l’Etat de créer un fonds d’indemnisation pour les victimes de fuite et conseille à toutes ces femmes de se faire réopérer. Le ministère de la santé envisage de prendre en charge les complications mais pas les interventions lorsqu’elles étaient uniquement à visée esthétique.

    Fesses-beton.jpgL’utilisation des ressources de l’industrie dans l’esthétique peut parfois prendre plus d’ampleur. Ainsi, aux USA, une jeune femme voulait accroitre ses charmes en augmentant la rondeur de ses fesses. Elle devait aimer les contempler comme le faisait la Vénus callipyge à l’époque où ces païens de Grecs affichaient leur sensualité au grand jour et dans les temples. Elle s’adressa donc en 2010 à Oneal Ron Morris, une pseudo chirurgienne esthétique, qui né(e) homme était devenu(e) une pseudo femme. Oneal lui proposa pour la modique somme de 700 $ de lui appliquer le traitement qu’elle affirmait avoir utilisé sur elle-même. Ce traitement consistait à injecter dans les fesses du ciment, de l’huile minérale et un produit anti-crevaison. Comme on peut le voir sur la photo, le résultat s’est avéré très « pneumatique » et la patiente s’étant fait roulée a du subir de multiples interventions réparatrices. Oneal Ron Morris a été arrêté(e) pour exercice illégal de la…médecine rapporte l’agence Associated Press.


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  • la-mecque.jpg

     

    La démocratie est un régime où le peuple exerce sa souveraineté soit de façon directe, soit par ses représentants élus.

     

    En Iran. Le peuple a appelé au pouvoir en 1979 le principal opposant au Shah Pahlavi, le chef religieux Khomeini exilé en France (bien mal récompensée par la suite) qui, dès son retour, a instauré une République islamique. On connait la suite : les élections existent, mais le peuple ne peut choisir qu’entre des partis islamiques.

     

    En Algérie. En 1992, le FIS (Front Islamique du Salut) face à un pouvoir militaire considéré comme corrompu, remporte le premier tour des élections législatives, élections qui seront annulées. Le pouvoir devra faire face pendant des années au GIA (Groupe Islamiste Armée) qui par ses crimes et ses viols montrera un aspect bien différent de celui du FIS qui, pour gagner les élections, apportait son aide à la population.

     

    En Turquie. Le peuple a choisi à deux reprises (2003 – 2007) le parti islamique (AKP) pour être au pouvoir. Pour l’instant, l’armée, héritière d’Atatürk, veille au respect de la laïcité.

     

    En Tunisie. Après avoir renversé un autocrate, le peuple qui avait acquis avec Bourguiba une certaine modernité a, par des élections libres, choisi comme premier parti un parti islamique (Ennahda).

     

    En Egypte. Il est probable que lors des élections prochaines, les vainqueurs seront les Frères musulmans que Moubarak avait mis hors la loi.

     

    En Libye. Les personnalités qui exercent transitoirement le pouvoir ne cachent pas leur attachement à l’Islam dont devrait s’inspirer la prochaine constitution.

     

    Au Maroc. Les élections récentes mettent en tête un parti islamique (le parti justice et développement).

     

     

    Ce tour d’horizon très succinct et incomplet montre à l’évidence qu’à chaque fois qu’un peuple à grande majorité musulmane avait le choix, il choisissait de mettre le pouvoir entre les mains des islamistes et que ceux-ci n’y parvenaient pas que lorsque le régime en place, en général militaire et/ou dictatorial, s’y opposait. Autrement dit, les musulmans choisissent démocratiquement un parti religieux, et de leur religion, pour les diriger, quitte à s’en mordre les doigts par la suite comme en Iran. Alors, il faut cesser de projeter notre schéma démocratique sur des pays qui ont une autre conception de la démocratie que la nôtre et où la religion irrigue la société.


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  • Appelés à voter en deuxième lecture le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2012, les sénateurs ont adopté par 175 voix contre 168 une motion rejetant l'ensemble du texte, en regrettant, notamment, le refus de la majorité de droite de prendre en compte les propositions de nouvelles recettes comme la taxation des stock options, des attributions gratuites d’actions ou encore des retraites chapeau.

    La position du Sénat ne change rien. L’adoption définitive du texte aura lieu mardi 29 novembre à l'Assemblée nationale. Ce qui prouve l’utilité d’un Sénat, richement doté, pour le bon fonctionnement de la République, et indispensable pour le bien des sénateurs.

    Cependant, on ne peut pas leur donner tort de vouloir trouver des recettes là où il possible de les trouver sans matraquer les malades. Bien sûr, l’argument contre la taxation des gains jugés excessifs des dirigeants des grandes entreprises et des établissements bancaires serait la fuite des cerveaux. L’expérience a montré que ces cerveaux indispensables fuient manifestement par tous leurs pores si l’on fait le bilan de leurs erreurs. Il n’est pas certain que des cerveaux, considérés comme moins brillants, moins payés et moins indispensables, auraient fait plus de bêtises que cette élite irremplaçable dont on craint le départ et il n’est pas certain que les pays étrangers les accueilleraient tous à bras ouverts et au prix fort.

    A noter que la tendance, en ce temps de crise, est d’appeler ces économistes indispensables pour diriger des gouvernements à la place des politiciens qui songent un peu trop, il est vrai, à leur réélection. Economistes qui, pour certains, ont leur part de responsabilité dans l’éclosion de cette crise lors de leurs activités antérieures. Mais qui peut mieux résoudre une crise que ceux qui ont participé à son développement ?

     le-chat-riche-Geluck.jpg

    Dessin de Philippe Geluck


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  •   freud large-interior

     

    LE TAUDIS EN FETE

     

    Sous les toits, dans un taudis

    Quatre adolescents assis et un enfant couché

    Ont revêtu leurs plus beaux habits

     

    De l’ocre macule les murs par endroits

    Des tuyaux rectilignes de métal rouillé

    Serpentent dénudés le long des parois

    Un miroir glauque au reflet estompé

    Deux robinets, un lavabo angulaire

    Ils ont avec soin balayé le plancher

    Sur la table pousse un buisson vert

    Dans la misère nue des quatre murs

    L’un contre l’autre, leurs corps serrés

    Les quatre jeunes gens à la morne figure

    Sur un lit de métal servant de canapé

    Se sont déguisés en riches créatures

    Robes à fleurs, robe à bandes dorées

    L’aîné, les pieds nus, les mains ballantes

    Un éventail brasse la froideur du taudis

    Une mandoline aux cordes manquantes

    C’est la fête amère des enfants démunis

     

    Quatre adolescents assis et un enfant couché

    Ont revêtu leurs plus beaux habits

    Ils posent dans un rêve désespéré

     

    Paul Obraska

     

    Lucian Freud « Intérieur W11 » (après Watteau) 1981-83


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  •      

    Deux députés UMP ont «  proposé un amendement, adopté lundi [le 14/11/11] lors de l’examen du budget 2012 à l’Assemblée, qui prévoit d’établir un rapport d’ici la fin de l’année sur les conditions dans lesquelles pourrait être mis en œuvre ce fonds d’indemnisation. Il serait financé par une taxe spécifique de 10% calculée sur le chiffre d'affaires réalisé en France par les fabricants de produits du tabac. Soit, en 2010, 2,1 milliards d'euros. Le fonds pourrait être saisi par toute personne invoquant un préjudice résultant de l'usage du tabac ou par les ayants droit d'une personne décédée des suites du tabac, selon l'exposé de la mesure. »

    Picasso-le-fumeur.jpg

    Dans cet amendement, les personnes atteintes d’une maladie liée au tabagisme sont considérées comme des victimes. Depuis une quarantaine d’années, il a été mis clairement en évidence le rôle du tabac dans l’éclosion de nombreuses maladies graves. Les campagnes multiples ont permis de diffuser ces informations sur tous les modes et personne ne peut ignorer aujourd’hui le rôle néfaste du tabagisme auquel est attribué plus de 60000 morts par an en France.

    Les fumeurs, et surtout ceux qui commencent à fumer, choisissent de le faire en pleine connaissance de cause et en toute liberté et comme le dit Gabriel Matzneff « Je n’autorise personne de décider à ma place ce qui est pour moi le souverain bien ; et, au pire, je réclame le droit de creuser ma tombe de la manière qui me plait » (« Le taureau de Phalaris »). De nos jours, le fumeur n’est aucunement une victime, il a choisi d’être fumeur et d’en subir les éventuelles conséquences. Considérer qu’il doit être indemnisé ou ses ayants droit en cas de décès (jusqu’à quand ?) n’a guère de sens. Il faudrait de la même façon créer des fonds d’indemnisation pour les alcooliques (en faisant payer les producteurs d’alcool et de vin) ou les drogués.

    Le rapport prévu sera-t-il suivi de décisions ? C’est, semble-t-il, peu probable. Reste qu’une taxe imposée aux fabricants de produits du tabac me parait une excellente proposition, mais les sommes recueillies ne devraient pas être consacrées à indemniser les malades du tabagisme, mais à soigner leurs maladies et à tenter de les prévenir. Ces soins coûtent, en effet, très cher à l’Assurance maladie, à tel point, qu’en son temps, alors que l’état des finances de la France était plutôt satisfaisant, Michel Debré, premier ministre du Général De Gaulle, avait même proposé de ne pas prendre en charge les maladies provoquées par le tabagisme ou l’alcoolisme, considérant qu’il s’agissait d’intoxications volontaires.

    Le mieux est, évidemment, de ne pas commencer à s’intoxiquer, car par la suite s’installe une dépendance qui devient en elle-même une maladie.

     

    Picasso : "Le fumeur" (1969)


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