• Ce message est destiné à Pangloss afin de lui remonter le moral. D’après des chercheurs de l’University of London, les incurables optimistes auraient un mauvais fonctionnement de leurs lobes frontaux qui auraient tendance à n’enregistrer que les informations positives.

    Le chat geluck jeunes et vieux

    Dessin de Philippe Geluck


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  • « La Grande Tétée 2011 s'est déroulée ce dimanche matin à 11 heures dans plus de 80 villes de France, en ouverture de la Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel. « Allaiter et être une femme en toute liberté » en était le thème. Pour toutes les femmes présentes, allaiter est donc un acte militant ».

     

    Tetee.jpgManifestation de femmes allaitant leur rejeton en public. Mais pourquoi cette opération choc annuelle ? Pour la coordinatrice et référente du réseau à Saint-Lô : « L'objectif est de permettre aux mamans qui allaitent de se rencontrer, et de les soutenir dans leur choix. Les mamans se sentent parfois isolées. Il s'agit de montrer que l'allaitement n'est pas un acte marginal ».

    Isolée ? Marginale ? C’est pour le moins curieux. En France, la moitié des mères donnent le sein à leur enfant et toutes les mères subissent des pressions pour le faire qui vont de la sage-femme à l’Organisation Mondiale de la Santé en passant par les directives européennes et la Haute Autorité de Santé, en arguant des multiples avantages de l’allaitement maternel à la fois pour la mère et l’enfant, à condition, toutefois, que l’allaitement maternel soit exclusif jusqu’à 6 mois et le mieux est qu’il soit poursuivi jusqu’à 2 ans et plus. Ce qui pousse gentiment la mère à rester au foyer (voir aussi un autre article du blog intitulé « Le lait de la discorde » mise en ligne le 22/02/10). Ces femmes – disent-elles - ne veulent aucunement culpabiliser les mères qui donnent le biberon (ce qui permet, malgré tous les inconvénients qu’on lui attribue, aux pères de soulager leur compagne et de participer aussi à cette fusion avec leur enfant) mais de montrer leur bonheur de donner le sein et d’en discuter avec leurs voisines. Je n’en doute pas, mais pour vivre heureuses est-il nécessaire de s’exposer en public ?

    Quels que soient les avantages accordés à l’allaitement maternel, cette manifestation publique et militante me semble incongrue, voir ridicule.


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  • Fecond.jpgNous sommes 6,8 milliards d’êtres humains sur Terre. Chiffre évidemment faux puisqu’en constante progression : chaque seconde, 4 nouveau-nés jettent leur premier cri sur la Terre, alors que 2 habitants poussent leur dernier soupir. Dans une semaine la masse humaine aura grossi de 1,5 millions d’individus et dans 40 ans de 3 milliards et peut-être plus.

    La Chine a réagi à l’inflation démographique par la politique de l’enfant unique. L’Inde, qui en 2009 avait une population qui approchait du milliard 200 millions, avec un accroissement de 19 millions par an, est en passe de devenir le pays le plus peuplé de la planète dans les prochaines décennies. Certes, les Indiens ne prisant guère les filles utilisent l’échographie pour les repérer in utero et volontiers les éliminer (l’estimation serait de 10 millions en 20 ans !), mais c’est une façon ni efficace, ni recommandable de contrôler la démographie. Le taux de fertilité des indiennes ayant échappées au massacre serait de 2,7 et elles doivent se garer des millions d’hommes sans femme.

    Le gouvernement indien tente de réagir à la fois contre la sélection sexuelle (sans être suivi) et l’inflation démographique pour laquelle il envisage un projet de loi imposant deux enfants par famille.

    La minorité chrétienne en Inde dénonce une atteinte aux libertés et espère grossir ses rangs en encourageant le maximum de grossesses. C’est ainsi que dans l’Etat du Kerala, une paroisse va jusqu’à récompenser la naissance d’un cinquième enfant par une prime de 200 dollars.

     

    Et voici un extrait d’un article d’un certain pasteur JN Petit de l’Eglise Réformée :

    « Mais surgit alors une question qui se dresse devant toutes nos peurs, toutes nos résistances : l’écologie a-t-elle encore un sens en dehors de la vie donnée, en dehors de cette « fécondité » physiologique qui reste le plus grand miracle de l’existence, et un sujet de louange et de reconnaissance à Dieu ? Elle n’en aurait plus, à moins de devenir un carcan moral, voire dogmatique, dissimulé sous l’apparence d’une responsabilité devant l’avenir. Mais sans enfants, pas d’avenir pour ce monde ! ».

    Et il en sera de même, s’il y en a trop, mon bon pasteur.

    Et je vous pose la question : n’est-il pas fatiguant de faire du sur place en pédalant dans le vide, le nez sur le guidon, au rythme d’incantations antiques formulées par des rêveurs au temps où le monde était un désert ?


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  • Antonello-de-Messine-l-homme-qui-rit.jpgDans le passé les Français ont colonisé les Africains, ceux-ci ont montré leur attachement à leurs colonisateurs car après leur départ, ne pouvant supporter la rupture, nombre d’entre eux n’ont pas hésité à s’expatrier pour les suivre en métropole. De la même façon que les colonisateurs choisissaient  les quartiers résidentiels pour vivre dans les villes africaines, les Africains choisirent de résider en majorité dans la périphérie des villes françaises. La fidélité est toujours réjouissante.

    Ne dit-on pas : « qui paie ses dettes s’enrichit » ? La France paye ses dettes et comme celles-ci vont augmenter, elle va continuer à s’enrichir. N’est-ce pas réjouissant ?

    Ne dit-on pas : « va te faire enculer par les Grecs ». C’est fait. Certains s’en réjouiront.

    Nos moyens d’existence se réduisent, mais ce n’est qu’un mauvais moment à passer, car il faut se réjouir de constater que les émoluments de ceux qui nous dirigent ne cessent d’augmenter, les nôtres ne peuvent que suivre cette bonne direction.

     

    Nous sommes sans cesse sollicités pour soutenir la recherche qui se dit prête, si vous faites une modeste donation, à découvrir les moyens de guérir le cancer, le SIDA, la maladie d’Alzheimer et bien d’autres maux qui risquent de nous toucher. Il faut se réjouir du prix modeste que l’on vous demande pour vous  guérir des maladies qui nous menacent dans l’avenir.

     

    Le réchauffement climatique semble inéluctable, ce qui va probablement nous refroidir. Il est réjouissant de constater que le mal lui-même apporte son remède.

     

    Antonello de Messine : « L’homme qui rit »


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    Les juifs et les arabes de Palestine à l'étroit sur la même terre encombrée d'histoire, d'envahisseurs et de symboles, ont largement entamé une guerre de cent ans.

    Dans les péripéties des combats chaque camp a la possibilité de faire des prisonniers, ce qui est plus humain que de faire des morts, certes moins encombrants mais qui ne servent à rien sinon à attiser la haine et la vengeance.

    Il arrive parfois que ces prisonniers servent de monnaie d'échange.

    C'est ainsi qu'aux dernières nouvelles, le soldat franco-israélien Shalit, détenu à Gaza par le Hamas depuis 2006, devrait être "échangé" contre environ un millier de détenus palestiniens.

    Il est habituellement entendu que dans un échange il y a équivalence de valeur des biens échangés aux yeux des  deux parties.

    Sur le plan de l'efficacité les Palestiniens du Hamas semblent devoir faire une excellente opération avec un rapport de 1000 contre 1. Mais qu'en est-il de la dignité de l'échange ? 1 Israélien vaudrait-il 1000 palestiniens ?

    Les Israéliens sont apparemment perdants puisqu'ils libèrent 1000 de leurs ennemis qui s'empresseront de reprendre les armes contre eux et ceci pour récupérer un seul des leurs dont l'importance stratégique ne paraît pas évidente. Mais ne sont-ils pas gagnants sur le plan humain puisqu'ils attacheraient plus de prix à la vie et à la liberté d'un des leurs, même simple soldat, qu'à la détention de 1000 de leurs ennemis  ?


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    Un de mes amis profondément religieux, devant mes doutes sur les croyances, m’a assené un argument qu’il considérait comme définitif : alors, si Dieu n’existe pas, d’où vient la conscience ?

    D’abord, il est aussi vain d’affirmer que Dieu existe que d’affirmer qu’il n’existe pas. On ne peut avancer de preuves ni dans un sens ni dans l’autre. Les religions ont construit un Dieu anthropomorphique, juge incommode, mais fort commode pour trouver une cause à toute chose, et comme Dieu est incréé, la quête s’arrête là à la satisfaction des croyants. Mais de la même façon on peut avancer que l’univers est incréé : il existe tout simplement, sans faire intervenir une divinité quelconque avec un projet finaliste dont nous sommes la fin, ou que l’univers est Dieu lui-même et que nous en faisons partie sur un mode malheureusement fini, ce qui permettait à Spinoza de raser la divine barbe blanche qui le gênait beaucoup. Mais avec ou sans Dieu et quels que soient ses attributs et l’endroit où on le met, le mystère reste le même.

     

    La quête causale est une des caractéristiques de l’humain. Evidemment, je ne sais pas d’où vient la conscience, je me doute bien qu’elle a un rapport avec la masse de neurones connectés que nous avons dans le crâne, puisque la première disparait avec la seconde, mais c’est tout ce que nous savons. Quand on ne trouve pas la cause d’un phénomène, on cherche à tout prix à en trouver une et Dieu vient combler notre ignorance, ce qui est d’une facilité reposante, mais pas une preuve de son existence.

     

    La recherche de la causalité est le moteur des sciences. Mais même là, il ne faut pas trop se faire d’illusions.  On observe et on détaille de plus en plus l’enchaînement des faits et on peut même aller loin dans l’étude des phénomènes physicochimiques, mais les savants finissent toujours par se heurter à des « pourquoi » insolubles. Les causes nous échappent encore plus en biologie. Par exemple, les mécanismes de la génétique sont démontés avec précision, on peut dire comment ça marche, mais pas pourquoi. Pourquoi les choses se déroulent-elles de cette façon et pas autrement ? Et pourquoi ces mécanismes très complexes fonctionnent-ils spontanément et à une vitesse stupéfiante ? La seule chose que l’on peut dire est que s’ils ne fonctionnaient pas de façon aussi remarquable, nous ne serions pas là pour en causer.

    Et cela vous étonne que des savants, fatigués de rechercher des causes insaisissables car reculant sans cesse, puissent devenir croyants ?

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    Dessin de Philippe Geluck


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    La Somalie est un charmant pays de la Corne de l’Afrique où l’on meurt fréquemment de faim lorsqu’on échappe à la guerre civile. Les milices insurgées islamistes chebabs qui, lorsqu’ils ne tuent pas, n’enlèvent pas d’handicapée en fauteuil roulant ou ne font pas sauter les femmes en niqab pour s’assurer qu’elles ne portent pas de soutien-gorge (ce qui est une tromperie), s’attachent à parfaire l’éducation des enfants.

    Leur radio Andalus organise depuis trois ans un concours de récitation du Coran, qui, comme chacun sait, est un sacré livre miséricordieux. Les trois enfants lauréats du concours ont reçu des livres religieux avec en primes, pour le premier, une kalachnikov AK-47 et l’équivalent de 520 €, pour le second, une AK-47 et l’équivalent de 370 € et pour le troisième, deux grenades à main. Ces enfants ont peut-être été déçus car les précédents lauréats avaient eu droit à des lance-missiles. Les temps sont durs.

     

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    Bernard Buffet : « L’Enfer de Dante : Damnés pris dans les glaces »


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  • prague-theatre-marionnettesHIER, SUR LA SCENE DU PETIT THEATRE, ILS ETAIENT SIX A SE TENIR PAR LES MAINS EN LEVANT ENSEMBLE LES BRAS QU’ILS AURAIENT AIME TORDRE, SOURIANTS SOUS LES APPLAUDISSEMENTS DES ENFANTS IMPATIENTS D’EN DEGOMMER QUATRE OU CINQ AVEC LES BOULES DE PAPIER ACHETEES UN EURO.


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  • Pendant des siècles, une femme violée avait honte de l’avoir été. Bien que traumatisée pour la vie, elle cachait l’agression qu’elle avait subie, les hommes ayant réussi à la rendre coupable de leur propre forfait et la situation était pire si la femme enfantait à la suite du rapport non consenti.

    Parler au passé est évidemment une erreur. Dans de nombreux pays cette situation est restée la même et sous nos climats beaucoup de femmes violées n’osent pas porter plainte et préfèrent garder secret un évènement qui va réapparaître comme un fantôme pendant toute leur vie.

     

    Ce préambule n’est pas inutile car j’avoue être gêné par l’attitude de Mlle Tristane Banon. Elle aurait subi une tentative de viol de la part de DSK il y a maintenant près d’une décennie, et à l’occasion de la mésaventure américaine de ce dernier, porte plainte contre lui avec un retard surprenant (il est vrai qu’on l’aurait apparemment dissuadée de le faire juste après l’agression présumée).

    Pendant tout ce temps Mlle Banon n’a pas caché les faits. Elle les a racontés dans un livre plus ou moins autobiographique (« Trapèze », paru en 2006) entre autres aventures amoureuses décrites avec moult précisions, elle les a exposés à la télévision presque avec le sourire avant qu’elle se décide à porter plainte, et avec des larmes depuis qu’elle l’a fait.

    Ainsi, le traumatisme maintenant affiché par cette écrivaine, qui semble par ailleurs ne pas être une oie blanche (ce qui ne justifie en aucune façon l’agression qu’elle aurait subie), est devenu critique qu’après une longue période d’incubation.

    Quoi qu’il en soit,  ce qui ne tue pas rend plus fort (pour paraphraser Nietzsche) et cette quasi inconnue est devenue depuis quelques mois une star des médias et un porte-drapeau d’un groupe de féministes.

     

    Je ne peux m’empêcher de voir dans cette affaire quelques artifices et une utilisation sur le plan médiatique d’un évènement du passé qui n’aurait, heureusement, pas dépassé le stade de la tentative, même si celle-ci serait de toute façon inadmissible. Mais pensez-vous, Mlle Tristane Banon, qu’une présumée tentative pour vous déshabiller sans votre consentement, aussi condamnable soit-elle, constitue un motif suffisant pour justifier un procès aux assises comme vous l’avez réclamé ?

    Buffet papillon rouge et jaune


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  • Le prix du timbre a augmenté. Rien d’étonnant : tout augmente sauf les salaires, en dehors de ceux des dirigeants et notamment ceux des banques qui ne comptent pas amputer les leurs pour participer à la recapitalisation de leurs établissements, les contribuables étant là pour ça.

    Pour vous affranchir, le timbre « normal » est depuis le 1/07/11 à 0,60 € et le timbre économique à 0,55 €, mais l’innovation de la poste est la création du timbre vert à 0,57 €. La poste en vante les mérites en arguant que ce timbre est « écologique ». En quoi est-il écologique ? Le courrier affranchi avec ce timbre n’utiliserait pas le transport par avion. C'est-à-dire, qu’en vérité, il parvient à destination plus tard (48 h). Il y a simplement 3 timbres différents pour trois vitesses différentes, ce qui implique un transport différent et de ce fait, un coût différent pour l’entreprise, le poids du courrier étant par ailleurs égal. Etait-il besoin d’utiliser l’argument écologique comme argument commercial en déguisant ainsi une augmentation des tarifs ?

    L’écologie est mise à toutes les sauces pour vendre ou masquer un gain économique pour l’entreprise. Curieusement le capitalisme, qui n’est aucunement moral et qui n’a pas à l’être, cherche sans cesse à se draper dans la bonne conscience et les habits du bon Samaritain.


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