• Business is businessCe qui m’a intéressé dans cet article ce ne sont pas les confinements à répétition décrétés par les autorités chinoises pour respecter la stratégie du « zéro covid » qui a probablement réduit le nombre de morts dans une population de plus d’un milliard, mais au prix de mesures coercitives que n’auraient pas supportées les Français et que supportent mal les Chinois puisque certains tentent de fuir de cette zone industrielle en passant par-dessus le grillage en emportant leur valise. Non, ce qui m’a intéressé est que cette usine située en Chine est la plus grande usine au monde de montage d’un produit américain : le iPhone 4, dont elle assure 80% de la fabrication et qu’elle est gérée par le groupe taïwanais Foxconn employant 350000 Chinois. On trouve donc sur place les trois larrons qui parlent de se faire la guerre mais qui dansent enlacés pour se faire de l’argent. Ils sont à couteaux tirés pour partager la galette.


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  • Autant en emporte les ventsOn vit tout de même une époque formidable. Je signale aux écologistes que les 8 milliards d'humains dégagent 16 fois par minute du CO2 dans l'atmosphère en respirant. A tout prendre il serait préférable de taxer l'expiration carbonée que de l'arrêter. Pour les pets, je n'ai pas de chiffre précis, d'autant plus que cette pollution est très variable d'un individu à l'autre et dépend de l'alimentation, et la précision est le fondement de toute taxation. Je suppose que pour les vaches il est prévu de se contenter d'une taxe forfaitaire en fonction du nombre de vaches. Pour les humains, une taxe forfaitaire par foyer risquerait de soulever des protestations car les petits péteurs ne voudront pas payer pour les gros pollueurs. Resterait alors à mesurer les dégagements de chacun, mais un appareil de mesure portatif risquerait d'être encombrant, surtout pour les bureaucrates, même si une étude sur 48 heures serait suffisante à condition qu'il n'y ait pas d'infraction sur l'alimentation qui devrait rester habituelle pour que la fréquence et le volume des vents mesurés soient représentatifs de la pollution émise par chaque individu.


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  • Bêtes

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  • Quand la police aide les manifestants à manifester"Des policiers poussent un lit alors que les gens célèbrent la Journée mondiale de la paresse à Itagüí, en Colombie, le 21 août. Chaque année depuis 1985, cette ville, située dans la banlieue de Medellin, célèbre l'art de ne rien faire. Les manifestants se promènent en baldaquins, en lits à bascule ou sont transportés à bout de bras par des porteurs sur fond de musique et d'acclamations de spectateurs." (Slate). La paresse, c'est un don. Ne faire absolument rien, c'est difficile. Je n'ai jamais réussi à le faire. Lire, s'amuser ou même se promener, ce n'est pas de la paresse, cela demande un effort. Quand il m'est arrivé de tenter la paresse, le vraie, pris de remords j'ai été obligé d'abandonner. La vacuité me rend mal à l'aise. Un avant-goût de la mort, peut-être. Mais l'immobilité de la méditation est-elle une paresse ? Le voyage intérieur n'est-il pas une activité ? La vraie paresse serait donc de dormir et chacun sait que chaque nuit on meurt un peu.


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  • « Ludophobie »

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  • Lectures devant le port de Noirmoutier

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  • S’il ne pleut pas…Aux informations de la mi-journée sur LCI j’ai télé-assisté à la conversation entre la présentatrice et un hydrologue. Ce dernier était interviewé à propos du niveau très bas des eaux de la Loire. Cette interview venant après celles d’habitants des bords du fleuve qui n’avaient jamais vu la Loire aussi basse. L’hydrologue, lui, n’était pas de cet avis. Certes, disait-il, la Loire est basse mais elle l’était davantage en 1949 et à d’autres dates qu’il a citées. Cette réponse ne convenait manifestement pas à la présentatrice car les journalistes, et notamment ceux de la TV, ont le goût des records. La dame, comme tous ses congénères, aiment avant tout être le messager de l’exceptionnel ou encore mieux de la catastrophe. Je suppose que pour eux un summum particulièrement jouissif serait d’annoncer la fin du monde. Mais la présentatrice ne s’est pas tenue pour battue, elle a relancé l’hydrologue en prévoyant l’assèchement total de la Loire transformée en voie terrestre. Mais l’hydrologue fut décevant en soulignant que cette impression est liée au fait que la Loire a un lit très large, et que par ailleurs il existe en amont des barrages susceptibles d’alimenter le fleuve. Sentant qu’il n’avait pas répondu aux attentes pro-catastrophiques de la présentatrice, l’hydrologue a tempéré son optimisme relatif fort déplaisant en ajoutant pour se faire réinviter : « bien sûr, s’il ne pleut pas… »   


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  • Le retour du chevalBien que je sois de retour à Paris, il ne s’agit pas de moi, mais de l’inflation. Les journalistes, les commentateurs, et souvent le personnel politique, ne peuvent pas prononcer ou écrire le mot « inflation » sans y ajouter « galopante ». L’inflation est toujours galopante. On pourrait dire qu’elle croît, qu’elle augmente, et si on est savant, qu’elle est exponentielle dans le plus mauvais des cas, non, elle galope. Il y a des accouplements difficilement dissociables, des tiroirs que l’on tire automatiquement, et des tics qui s’apparentent à des TOCs. Je crois que parmi les tics de langage l’inflation galopante est un des plus constants. De surcroît, l’inflation est un cheval en liberté, pas de cavalier, pas de responsable. Il s’échappe de l’enclos ou de l’écurie et tout le monde galope après. Mais ce n’est pas comme le naturel, il ne revient pas tout seul au galop. Illustration : Long Shan : « Cheval au galop »


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    Fake news paru en 1637« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont. En quoi il n'est pas vraisemblable que tous se trompent ; mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger, et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes… »  (Première phrase du Discours de la méthode de Descartes). Désinformation cartésienne optimiste  exprimée 5 ans après le procès fait à Galilée et basée sur un argument qui ne manque pas d'ironie : les gens ont suffisamment de bon sens puisqu'ils n'en désirent pas davantage . Descartes lui-même avait parfois du mal à distinguer le vrai du faux (voir : "C'est la faute à Descartes" billet publié en Aout 2013), mais comme beaucoup de grands esprits dont la raison reste marquée par leur époque. Et la nôtre a les moyens de cultiver et de diffuser la déraison qui tend à devenir universelle plus que la raison.


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  • Le tragique n'est pas là où on le pense


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