• Le panthéisme écologique

    Le panthéisme écologiqueLe « crime d’écocide » réclamé par la Convention citoyenne pour le climat, aussi citoyenne que la brochette d'experts venus exposer leurs préoccupations et/ou leurs souhaits à des personnes qui n’avaient aucune expertise de la question, n’a pas été retenu et a été modifié par la ministre de la Transition écologique et le garde des sceaux en « délit d’écocide » dans la législation punitive (amplement justifiée quand il s’agit de pollution délibérée) prévue et annoncée hier. Reste tout de même que le terme d’écocide est à rapprocher d’homicide, de féminicide ou d'infanticide qui sont des termes réservés aux atteintes à l’intégrité physique d’une personne humaine, à moins ne vouloir évoquer la radicalité du génocide. Comme on pouvait s’y attendre, ces propositions paraissent timorées aux écologistes purs et durs. Par ex. l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint déclare sur Twitter : “Le gouvernement annonce la reconnaissance de l’écocide, mais la description des mesures à venir, quoique bienvenues, ne correspond pas à la condamnation de ce grave crime contre la nature ! ”. L’expression « crime contre la nature » assimile la nature a une personne. Mais devant la majesté, la grandeur et la beauté de la nature, ce n’est plus une personne que l’on tue, mais Dieu. Les écologistes rejoignent ainsi le panthéisme. L’écologie est devenue une religion et pour Régis Debray « aucune société persistante et consistante ne peut survivre sans ce qu'on appelle une religion », et il considère que pour ceux qui ont quitté les religions établies, « celle qui lui paraît la plus structurée est l'écologie avec ses synodes œcuméniques (One Planet), ses professions de foi (Charte de l'environnement), ses pratiquants (vegans), ses mécréants (les climato-sceptiques), ses processions (Marche pour le climat) et ses prophètes de malheur (Greta Thunberg, Pierre Rabhi…). Voir aussi : "Faut-il avoir peur de l'écologie ?" Illustration : Vladimir Kush "Âme voyageuse"

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  • Commentaires

    1
    Lundi 23 Novembre 2020 à 12:30

    Et bien oui! cette écologie transformée en religion fait peur, car les gens qui la défendent sont des forcenés qui veulent mettre tout le monde dans leurs pas,Quand on voit ceux qui défendent cette écologie-là, on n'a vraiment pas envie de marcher  je laisserai donc la petite autiste marcher toute seule!

      • Lundi 23 Novembre 2020 à 12:39

        Comme toute religion, l'écologie a ses fanatiques.

    2
    Lundi 23 Novembre 2020 à 13:52

    Le suffixe .cide n'est pas nécessairement lié aux atteintes portées à la personne humaine, sinon que penser de "insecticide", "raticide" et autres "herbicide" (laissons planer le doute sur le cas de "spermicide" !) ?

    Par ailleurs, un artiste (français d'origine guadeloupéenne !) a créé le terme "négricide" pour qualifier une de ses expositions...

    Sinon, je suis forcément assez globalement d'accord avec votre article et il semblerait que la Justice ne soit pas actuellement débordée et n'ait pas d'autres priorités plus urgentes... Et comme il est très progressiste et électoralement payant de satisfaire les plus radicales des minorités actives, et que ce projet est placé sous le double patronage de Dupond-Moretti et de Pompili, très motivés chacun et .cune dans leur domaine respectif... et si on veut faire mentir le maire (EELV) de Bordeaux qui prévoit un "écologiste" à l'Elysée en 2022, y'a pas de temps à perdre !

     

     

      • Lundi 23 Novembre 2020 à 14:26

        Vous avez raison, ni crime, ni le suffixe "cide" n'est spécifiquement humain, mais je pense que les écologistes ont la volonté d'imposer l'équivalence de gravité entre l'assassinat et la destruction de la planète, la Nature étant personnifiée, sinon ils n'auraient pas insisté pour imposer le terme d'écocide.

    3
    Lundi 23 Novembre 2020 à 16:06

    Et si tout ça n'était que l'expression mal formulée de la crainte de voir disparaître ce qui reste de la Nature de la peur de disparaître avec elle?

      • Lundi 23 Novembre 2020 à 16:44

        C'est vrai, il s'agit d'une peur. Mais il me semble que la peur est mauvaise conseillère et au lieu de rechercher et investir dans des solutions scientifiques comme par ex. la captation et la transformation du CO2, on veut éliminer les centrales nucléaires la moins polluante des sources d'énergie (plutôt que de trouver une solution de dégradation des déchets nucléaires) ou opter pour une civilisation antérieure et les taxations. Détruire la planète est une hérésie dangereuse, mais la voie suivie par les écologistes ne me semble pas la bonne.

        Signé : un consommateur du café du Commerce.

    4
    Lundi 23 Novembre 2020 à 20:15

    Les extrémistes écolos sont inquiétants mais donnent l'impression qu'ils sont très loin d'arriver au pouvoir. 

    Par contre, l'extrémisme opposée, hostile à toute idée de défense de la planète ( Trump, Bolsonaro)  arrivent au pouvoir et, eux, ils font vraiment peur.

      • Lundi 23 Novembre 2020 à 20:48

        Les écolos arrivent déjà au pouvoir localement avec quelques décisions qui frisent le ridicule. Quant à des dirigeants comme Trump ou Bolsonaro, ils risquent d'être dépassés par leur propre société, surtout quand ils sont à la tête d'un état fédéral.

      • Mardi 24 Novembre 2020 à 17:06

        ...d'autant qu'ils n'ont pas besoin d'arriver au pouvoir pour l'exercer, leur idéologie imprègne tellement les mentalités que la plupart des dirigeants se montrent souvent plus verts que les verts (parfois plus pour s'accaparer leur électorat traditionnel que par conviction écologique)

        Il en va de même pour les féministes, les antiracistes, les LGBT-friendly, les islamo-compatibles, etc... pas besoin de prendre le pouvoir : le pouvoir va quasiment les chercher au nom du progrès  et du progressisme. Vous avez, je crois, évoqué cette situation dans un de vos articles

      • Mardi 24 Novembre 2020 à 17:14

        Vous avez raison, l'Etat ne fait que suivre une société travaillée par des groupes de pression prétendant détenir vérité et morale, arbitres des médias, excommuniant les récalcitrants (jusqu'à détruire leur vie) se servant des armes que sont les pétitions, les manifestations, et les réseaux sociaux.

      • Mardi 24 Novembre 2020 à 18:03

        Je reconnais que ce que vous dites tous les deux est vrai ! Quand je vois qu'un simple  croche-pied à un migrant en situation irrégulière provoque autant de réactions scandalisées, je reconnais volontiers qu'il n'est pas besoin d'être au pouvoir pour imposer des modes de pensées quasi pavloviens à la société toute entière ! 

        Mais cela me conduit à souhaiter encore davantage que ces "maîtres à penser" ne détiennent pas  en plus directement les rênes du pouvoir.

      • Mardi 24 Novembre 2020 à 18:18

        A noter que pour Mélenchon un croche-pied est une barbarie. Il devient de plus en plus difficile de faire respecter la loi, l'avantage est le plus souvent donné à ceux qui ne la respecte pas.

      • Mardi 24 Novembre 2020 à 18:33

        A noter que Mélenchon n'est pas le seul à condamner cette barbarie.

        Un certain Darmanin, qui serait ministre de l'Intérieur et des Cultes est de son avis et la partage...

        "Je viens de demander un rapport circonstancié sur la réalité des faits au Préfet de Police d'ici demain..."

        "J'ai demandé à l'IGPN de remettre ses conclusions sous 48 h. sur sur les violences intervenues..."

        Pas la peine que Méluche prenne le pouvoir...

         

      • Mardi 24 Novembre 2020 à 18:45

        Darmanin suit le courant.

        NB "respectent", ils sont manifestement nombreux à ne pas respecter la loi.

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