• A plusieurs reprises les médias ont annoncé que parmi les shebabs somaliens qui se sont livrés à un carnage dans le centre commercial de Nairobi se trouvaient probablement un ou plusieurs américains et une britannique, et d’une façon générale des occidentaux. J’avoue que les qualifier de la sorte me laisse perplexe. Ce n’est pas parce que l’on réside aux USA ou en Grande-Bretagne que l’on est Américain ou Britannique, ce n’est pas parce qu’il vous a été accordée la nationalité d’un pays occidental que l’on peut être qualifié d’occidental. Appartenir à un pays c’est d’abord adopter la culture de ce pays, même si l’on y ajoute une culture venue d’ailleurs. Si la culture que l’on importe cherche à détruire celle du pays qui vous accueille, c’est se comporter en ennemi de ce pays et non comme son ressortissant.

    Les assassins de Nairobi ne peuvent être par nature ni Américains, ni Britanniques, ni Occidentaux, même s’ils ont résidé dans les pays correspondants, ce sont des Islamistes fanatiques perdus dans le XXIème siècle et dont la culture s’apparente (car elle parait encore plus obscure et plus intolérante) à celle qui régnait au Moyen Orient au début du Moyen Âge.

    Ils utilisent cependant les inventions des occidentaux tant honnis puisqu’ils revendiquent sur leur compte twitter l’assassinat de 137 otages. On peut d’ailleurs se demander comment ce compte qui comptabilise avec fierté le nombre d’innocents massacrés peut encore exister. Il y a des gazouillis que l’on aimerait étouffer.


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  • Bien entendu, cela ne se passe pas en France, mais en Islande. C’est un extrait (page 46, éditions Points) d’un roman policier : « La muraille de Lave » dont l’auteur est Arnaldur Indridason, également journaliste.


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  • Bordels saints

    Au XXème siècle, l’armée française s’était parfois dotée d’un service à la personne sous la forme des bordels militaires de campagne, plus discrètement dénommés BMC. Ce sont surtout les troupes coloniales qui disposaient de ce service d’assistance, à la fois pour remonter le moral des combattants, éviter des débordements sur la gent féminine locale et prévenir des infections vénériennes en contrôlant le matériel humain. Pour ce dernier point ce fut un échec cuisant. Quoi qu’il en soit l’armée française ne se vantait guère de devoir verser  dans ce proxénétisme sous les drapeaux, même si les organisateurs n’en tiraient – en principe – aucun bénéfice et il ne serait pas venu à l’idée de l’état-major de le sanctifier.  

    Or j’apprends, avec un certain étonnement, qu’il existe en Islam « la guerre sainte du sexe » ("djihad al-nikah") qui permet des rapports sexuels hors mariage avec des partenaires multiples. Cet abattage galant est considéré par certains dignitaires salafistes comme une forme légitime de guerre sainte, oxymore préféré des islamistes.

    C’est le ministre tunisien de l'intérieur Lotfi Ben Jeddou qui a révélé, le jeudi 19 septembre  à la tribune de l’Assemblée nationale constituante, que des Tunisiennes partent en Syrie pour assouvir les besoins sexuels de combattants islamistes en déclarant :"Elles ont des relations sexuelles avec vingt, trente, cent djihadistes  au nom du "djihad al-nikah" puis reviennent enceintes". La presse parle de centaines de cas, mais on ne sait pas de quelle façon elles ont été recrutées.

    Pour parler franc, sanctifiés ou non, il s’agit de BMC à la mode Tartuffo-musulmane. Les religions m’étonneront toujours.

    Toulouse-Lautrec : « L’inspection »


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  • Science buissonnièreUne des qualités pour faire de la recherche et surtout des découvertes est l’imagination. Parfois cette imagination s’égare dans des chemins buissonniers et ses fruits originaux méritent alors un Ig Nobel (Ig pour « ignoble » prononcé à l’anglaise). Créés en 1991 par le magazine américain « Annals of Improbable Research » ces prix sont remis chaque année par de vrais lauréats du prix Nobel au cours d'une cérémonie organisée dans la prestigieuse université de Harvard.

    Les chercheurs ainsi récompensés ne sont pas des rigolos, si leurs découvertes font rire, elles font aussi réfléchir selon le slogan des fondateurs. Ainsi Andres Geim, avait reçu un prix Ig Nobel pour être parvenu à faire léviter une grenouille, et 12 ans après, en 2011, il a reçu le prix Nobel de physique.

    Voici des prix qui ont été décernés cette année :

    Prix de médecine à une équipe sino-japonaise pour l’étude sur les effets de l'opéra sur des souris ayant subi une transplantation cardiaque.

    Prix de la probabilité à des chercheurs britanniques, hollandais et canadiens pour avoir montré que plus une vache est restée allongée longtemps, plus il est probable qu'elle se relèvera bientôt. Ses auteurs ont aussi découvert que si une vache se relève, il n'est pas facile de savoir quand elle va se recoucher.

    Prix de biologie et d’astronomie à une équipe (Suède, Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Grande-Bretagne) qui avait montré que les scarabées bousiers quand ils sont perdus, retrouvent leur chemin en regardant la voie lactée.

    Prix de physique à des chercheurs italien (université de Milan), français, russe, suisse et britannique, ayant montré que certaines personnes seraient physiquement capables de courir sur la surface d'un étang... si celui-ci était sur la lune.

    Prix de chimie à une équipe japonaise qui a découvert que le processus par lequel les oignons font pleurer est encore plus compliqué que ce que les scientifiques pensaient.

    Et enfin, cocorico !!!

    Prix de psychologie décerné à une équipe grenobloise dirigée par Laurent Bègue, du Laboratoire Interuniversitaire de Psychologie (Lip) de l'université Pierre Mendès-France de Grenoble pour « avoir démontré que les gens qui croient être saouls croient aussi être séduisants » (étude publiée sous le titre : "Beauty is in the eye of the beer holder"). L’étonnant dans cette démonstration est que la meilleure perception de soi ne proviendrait pas des effets pharmacologiques de l’alcool mais d’un effet placebo !


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  • 144. Liberté, égalité, absurditéL’égalité en droit entre les femmes et les hommes ne se discute pas, mais pour la promouvoir on  assiste (en Occident) à l’introduction dès l’école primaire de la « théorie » du genre qui n’a aucune base scientifique et que l’on peut considérer comme un concept purement intellectuel et idéologique que des groupes de pression (notamment des féministes et les LGBT) ont réussi à promouvoir et à imposer aux autorités contre toute véracité et tout bon sens.

    Cette « théorie » considère que la différenciation sexuelle est essentiellement liée aux stéréotypes masculin/féminin imposés par la culture. Elle a pour objectif de ne pas tenir compte du sexe biologique de naissance considéré comme un « présupposé », et de donner de ce fait à chacun le libre choix de son sexe pour son état-civil et son comportement dans la société.

    Cette liberté de choisir son sexe ou genre existe déjà dans certains pays même en l’absence de transformations anatomiques chirurgicales et de traitement hormonal (comme en Argentine). Une liberté de choisir son sexe et même d’opter pour un genre intermédiaire (X). En Suède l’état civil est neutralisé dans les petites classes pour favoriser cette liberté de choisir.

    En dehors des malformations liées au développement embryonnaire et les cas pathologiques (comme le syndrome de Turner), il est absurde de nier la différenciation sexuelle, évidente pour la grande majorité des êtres humains, et pour faire simple, je ne vois pas comment les hommes qui choisissent le genre féminin pour échapper aux stéréotypes sociaux pourraient enfanter, même après avoir subi des transformations chirurgicales et s’être inondés d’hormones féminines. La fabrication d’ovules et la capacité de gestation ne sont pas imposées par la culture et ne dépendent pas du libre choix de son sexe.

    La différenciation sexuelle n’est pas seulement qu’apparente (un homme après transformations médico-chirurgicales peut apparaître comme une très belle femme stérile), elle est plus profonde, elle existe même au niveau cellulaire comme le montre une étude parue dans la revue «Nature »[1]. Les cellules masculines et féminines sont différentes et se moquent bien des stéréotypes sociaux et des choix individuels. Elles ne réagissent pas de la même façon lorsqu’elles sont agressées et leurs sécrétions sont également différentes. Certaines spécificités sont dépendantes des hormones, d’autres sont inhérentes au « sexe » de la cellule porté par le génome du noyau (dont l’expression des mutations est bien plus importante chez les hommes que chez les femmes). Les différences de métabolisme nécessiteraient pour les dosages biologiques de spécifier le sexe réel et non choisi. En outre la toxicité des médicaments est différente selon le sexe biologique : sur dix produits récemment retirés du marché aux  USA, huit avaient une toxicité bien supérieure chez les femmes. Nier le sexe biologique, comme le font les tenants de la « théorie » du genre et les politiques qui les suivent, est non seulement absurde mais dangereux pour les femmes voulant se faire passer pour des hommes.

    Cependant, pour ma part, je ne vois aucun inconvénient au fait qu’un homme désire ou éprouve le besoin de se comporter ou de se transformer en femme et inversement, cela fait partie de la liberté de chacun, mais que l’on ne vienne pas appuyer ce désir ou ce besoin par une « théorie » de  « dé-différenciation sexuelle » sans aucun fondement scientifique et qui vise essentiellement à atténuer ou mieux à faire disparaître l’opprobre dont ils sont l’objet. Je trouve donc aberrant de vouloir traiter ce concept idéologique et militant dans le cadre de la biologie, comme les créationnistes veulent enseigner la création à la mode biblique ou le divin dessein intelligent au même titre que la théorie de l’évolution.


    [1] Je n’ai pas lu cet article. Je me base sur des éléments rapportés par le Pr Didier Raoult


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    Le scandale pour l'irritable Bernard, ce n'est pas le coût pour les Parisiens de chaque adjoint de Mr le maire, c'est que cela puisse se savoir 


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  • Les prisons étant archicombles, libérer les prisonniers en leur mettant la laisse un peu lâche du bracelet électronique est une option qui sera de plus en plus utilisée. Cependant, ce bracelet donne essentiellement des renseignements sur la géo-localisation de l’individu et non sur son comportement. On peut faire mieux.

    Une mode qui fait fureur aux USA et adoptée par les gens honnêtes, sans doute frustrés de ne pas porter eux aussi un bracelet de prisonnier, consiste à enfiler volontairement un bracelet très sophistiqué, équipé de capteurs capables de tout mesurer sur soi-même (« Quantified Self ») : le rythme cardiaque, le stress, les moments d’émotion ou de détente, le sommeil, les calories consommées, l’activité physique (dont le nombre de pas) et bien d’autres paramètres permettant de faire le bilan de vos jours et vos nuits. Un espion auquel rien n’échappe de votre vie corporelle, et que l’on porte fièrement sur soi 24 heures sur 24 comme un appareil de contrôle d’une machine. Le but théorique de cette chose est d’avoir une évaluation chiffrée de vos dérives ou de vos succès par rapport aux recommandations d’hygiène de vie.

    Mais ce n’est pas tout, ce bracelet peut être connecté à votre téléphone ou à un ordinateur (avec de belles courbes statistiques) et vous pouvez ainsi partager cette surveillance intime avec tout le monde sur les réseaux sociaux. Une servitude partagée, qui peut susciter une « saine » émulation exhibitionniste, mais aussi intéresser beaucoup de monde en dehors de votre médecin : votre assureur, votre employeur, votre banquier ou les commerçants, tout ce petit monde pouvant ainsi mieux vous cibler.

    Vivre ne suffit plus, il faut se regarder vivre dans le miroir implacable d’un « small brother » portatif. Le comble de la liberté est d’avoir celle de s’enfermer soi-même. Il est dommage que ce bracelet ne puisse pas délivrer une décharge électrique à chaque fois que son porteur transgresse les recommandations. Cela viendra, l’autopunition venant compléter avec bonheur l’auto-enfermement.


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  • Des chercheurs américains de la faculté de Stanford avaient publié dans le Lancet du 30 avril 2010 le premier séquençage du génome entier d'un homme qui n’était aucunement malade, mais avait des antécédents familiaux de maladie vasculaire et de mort subite. La détermination de cette carte génétique avait coûté 10000 dollars (le prix du premier séquençage était de 2 ,7 milliards de dollars).

    Bien sûr, ces chercheurs ont trouvé chez cet homme sain des variants  prédisposant à nombre de maladies : les uns pour deux affections exposant à la mort subite, d’autres variants pour la maladie coronaire et l’infarctus du myocarde, le diabète et l’obésité sans compter ceux associés à des sur-risques de cancer, d'arthrose et de maladies plus rares.

    Ce constat laisse penser que chacun d’entre nous dispose d’une belle panoplie génétique de maladies futures, ce dont on se doutait, mais leur éclosion dépend également d'interactions avec l'environnement et du comportement, ce qui laisse heureusement une marge d’incertitude.

    Le prix du séquençage ayant nettement baissé (quelques centaines de dollars) et  avec l’ambition de promouvoir une prévention individualisée, ce qui cadre bien avec la propension à ficher chaque individu, les Américains organisent quatre programmes de recherche sur cinq ans, qui débuteront en 2014, dont le but est de séquencer le génome de tous les nouveaux-nés et de leurs familles d’une cohorte à recruter, afin  d’étudier les conséquences médicales et éthiques de cette démarche et d’observer en quoi le destin des enfants en serait changé. C'est-à-dire suivre le devenir des enfants et celui de leurs parents après leur avoir injecté une bonne dose d’inquiétude, mais en instaurant une prévention ciblée. On peut se demander si à cette occasion des paternités douteuses ne seront pas découvertes. [Ajoutons que ficher l’ADN de tous les individus n’est pas sans intérêt pour les enquêtes policières].

    Le séquençage du génome des bébés pourrait donc devenir un test de routine. Dans certains états américains, comme la Californie, c’est déjà le cas. Selon certains la France prendra le même chemin : “Je pense que 100% des bébés seront séquencés au début des années 2020. Et j’ai même la conviction que ce séquençage se fera avant la naissance.” (Dr Laurent Alexandre, spécialisée dans le séquençage des tumeurs)

    Cette ambition part de bonnes intentions car n’est-il pas réjouissant de connaître avec une meilleure probabilité les maladies dont nous allons mourir, alors que nous n’en avions qu’une vague idée. Mais si l’on se réfère au cas exploré par les chercheurs de Stanford, la plupart des grandes maladies figurent dans son tableau nécrologique et on se demande quelle prévention drastique serait nécessaire pour le prolonger de quelques années, la prévention et la surveillance tous azimuts risquent fort de lui gâcher la vie.

    Il faut rappeler à tous  ces chercheurs que nous sommes mortels et que la prévention, aussi sophistiquée soit-elle, aboutit toujours à un échec. Qu’avoir une prédisposition à une maladie ne prouve aucunement que celle-ci surviendra dans le cours d’une vie, mais le sujet, lui, aura peut-être l’impression d’une fatalité. Que de savoir avec une plus grande précision que nous sommes menacés (ce que nous savons) augmentera l’angoisse de chacun. Qu’un des moteurs de la vie est l’incertitude, non pas de notre propre mort, mais de sa date et de la façon de mourir et que cette incertitude est source d’espoir en mettant la mort entre parenthèses. Reste que je salue tous ces efforts pour nous immortaliser.

    Dessin de Geluck

    142. Un avenir éclairé II


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  • C’est le western à Marseille. Les règlements de compte se multiplient dans les rues sous le regard des habitants qui n’en mènent pas large. Les shérifs sont impuissants, et arrivent toujours après la bataille. Mais une question fondamentale se pose : faut-il empêcher les voyous de s’entretuer ? Les délinquants ont ainsi rétabli officieusement la peine de mort, certes après un jugement hâtif et subjectif, et la sanction est probablement disproportionnée par rapport au délit. Il est cependant incontestable que d’une certaine manière la pègre fait le manège avec une plus grande efficacité que les shérifs en éliminant radicalement ses propres affiliés.

    Laisser les voyous s’entretuer n’est pas une mauvaise chose, mais présente un inconvénient : des passants innocents risquent de retrouver des balles perdues dans leur corps. Cette conséquence fâcheuse des fusillades tient au manque de formation des tireurs. Je ne vois qu’une solution : les former afin d’assurer une précision des tirs pour éviter les dommages collatéraux. Qui aurait les compétences nécessaires pour assurer cette formation ? Les shérifs, bien sûr, ils pourraient ainsi se rendre utiles, et préserver la population des tirs maladroits par cette action préventive.

    Jusqu’à présent tout a échoué, et il me semble que toute nouvelle idée serait la bienvenue et devrait être prise en considération. Les forces de l’ordre pourraient être appelées « forces du désordre » et les délinquants en formation devraient toucher une allocation pour le temps qu’ils y consacreraient. Dans la vaste foire marseillaise, le tir aux pigeons, bien encadré par les autorités, deviendrait une attraction qui ferait l’admiration des touristes, surtout des chasseurs.  


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  • Dans le square du poète Rictus, place des Abbesses

    Des bouts de langues échappées nues font le mur

    Des langues étranges, des langues étrangères

    Les unes contre les autres, elles se pressent

    Langues ennemies sans armure

    Sans barrières, sans frontières

     

    Des hiéroglyphes désordonnés

    Eclats blancs d’abécédaire

    Des phrases amputées

    Des mots solitaires

     

    Peut-être des bêtises

    Peut-être des insultes

    Peut-être des mots d’amour

    Peut-être des mots de haine

    Des mots mélangés dans le bleu des carrés

    Alignés sur le mur comme des exemples à  fusiller

     

    Et le pigeon voyageur au pied du mur regarde l’ouvrage

    Tous les messages transportés par-dessus les murs

    A travers les pays en paix ou livrés au carnage

    De la confusion des mots monte un murmure

    Une cacophonie que personne n’entend

    Que personne ne comprend

    Que personne ne lit

     

                Paul Obraska

    (en cliquant sur l'image vous pouvez l'agrandir)


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